Voyage nature dans la province de Sabah - Bornéo

[tcom]

Quelques oiseaux se laissent heureusement quand même prendre en photo:

127 Martin-chasseur gurial


128 Eurylaime rouge et noir


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Encore quelques scènes de ce bras secondaire du Sukau:

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Le ciel s'assombri encore et on décide de retourner au lodge pour ne pas reprendre la pluie, mais cette décision était un peu trop tardive, la pluie éclate et il tombe des trombes d'eau à moins de 10 minutes du lodge.

De retour au lodge, je suspends t-shirt et pantalon du mieux possible dans la chambre.

A suivre...

[samapi]

Très bel oiseau, l'eurylaime 

[tcom]

Oui, l'Eurylaime était vraiment magnifique.

09.04.2011: Sukau River

La pluie est tombée durant toute la nuit. Le t-shirt et le pantalon suspendu la veille sont encore bien mouillé. Avec l'humidité, ça sèche nettement moins vite qu'en Namibie. Mais heureusement, j'ai encore d'autres habits. Dehors, il pleut encore et le niveau du fleuve est monté.

Le guide local vient au petit-déjeuner avec une pile de quelque chose en tissu blanc qu'on n'arrive pas à identifier tout de suite. Il nous explique le programme du matin. On va prendre le bateau et remonté un bout le cours principal pour s'arrêter à quelque part et faire une promenade dans la jungle. Le but est de voir les différences entre la forêt tropicale du Mount Kinabalu à 2000m d'altitude avec la forêt tropicale ici quasi au niveau de la mers. Après la promenade, on reviendra tranquillement au lodge en bateau et il nous distribue ces choses en tissu blanc. Cela ressemble à des grosses chaussettes et il ne nous dit pas plus pour l'instant, sauf qu'il faut absolument les prendre avec nous.

On prend place dans le bateau à 8h et on quitte le lodge. La pluie s'arrête enfin. Même si le ciel est couvert, c'est tout de suite plue agréable lorsqu'il ne pleut pas. Le long du cours principal, on aperçoit (de très loin), différents martin-pêcheurs, des rapaces et des hérons, mais ils sont tous bien trop loin, même un 500mm ne suffirait pas.

On s'étonne un peu de voir le long du fleuve un peu partout des bouteilles de PET dans l'eau, mais celles-ci restent quasi sur place. On demande au guide de quoi il s'agit et il nous explique, ce sont les marques des pêcheurs pour retrouver les filets. On est un peu étonné de la réponse et on demande si le fleuve ne fait pas partie de la réserve naturelle. Il nous réponds qu'on est bien dans la réserve naturelle et que ces filets sont illégaux, mais voilà, il faut bien que les gens vives.

Puis, le guide nous explique la suite. Ce qu'il nous a distribué sont effectivement des chaussettes, des chaussettes sur-dimensionnées à mettre par-dessus nos chaussettes, dans les chaussures et les tirer jusqu'à hauteur des genoux où il faut les attacher. Ils nous offrent une couche de protection supplémentaire des sangsues...!!!!! Avec toute la pluie de ces derniers jours, nous voilà donc en route pour nourrir les sangsues dans la forêt tropicale!

Le guide nous rassure, les sangsues ne transmettent aucune maladie et la morsure n'est pas douloureuse. Ce qui est moins drôle par contre, c'est que pour que ces sangsues puissent se nourrir du sang, ils injectent un anticoagulant pour que le sang coule bien. Le problème s'est que même en retirant la sangsue, le sang continue de couler durant 24h.

On enfile donc ces chaussettes contre les sangsues, le bateau s'arrête à quelque part et on commence la marche. La marche est très pénible, l'humidité est très élevée, on marche dans une boue bien épaisse et il est très difficile de trouver un chemin tant les buissons et arbres sont rapprochés. Mais on se trouve dans un autre monde, les odeurs et surtout le fond sonore dû principalement aux insectes et oiseaux sans oublier la lumière tamisée, tout ce combine pour une impression inoubliable. La couche de boue a aussi sont bon côté, il y a en a tellement que les sangsues ne se font pas voir.

Quelques photos de cette forêt tropicale:
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134 (pour donner une échelle, on aperçoit encore tout juste celui qui marche devant moi juste derrière une racine de ce figuier)


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La marche dans la boue est cependant trop pénible, on retourne assez vite au bateau. Sur le chemin de retour, on s'inspecte pour vérifier l'absence de sangsue et effectivement, personne n'a été mordu.

On est de retour au lodge vers 11h. On nettoie d'abord nos habits, la boue recouvre une bonne partie. En plus du pantalon et t-shirt mouillé la veille, je suspends maintenant également le pantalon et le t-shirt de ce matin.

Ensuite, on prend le repas de midi.

[ViBra]

Cette marche dans la forêt a dû être un beau moment, avec une ambiance envoutante, j'imagine 
surtout si les sangsues n'étaient pas là   

[tcom]

@ViBra: cette balade était épuisante, mais une expérience vraiment inoubliable et difficile à retranscrire, que ce soit en photos ou avec des mots. Les photos ne montrent que ce qu'on a vu, mais il y a aussi le bruit, les odeurs, la faible lumière diffuse et d'être là, au milieu de tout ça.

[tcom]

Après le repas, on a droit à une pause prolongée.

Initialement, je voulais trier un peu mes photos, mais assez rapidement, j'entends du bruit en provenance de la forêt. Le bruit devient de plus en plus fort, on dirait le bruit de branches qui cassent et tombent à terre. Le bruit se rapproche de plus en plus et ça doit vraiment être des grosses branches qui cèdent. Je ne peux pas rester dans la chambre à trier les photos, je sors pour voir de quoi il s'agit.

Je découvre qu'il y a quelques chemins dans la forêt autour du lodge. Un chemin mène dans la direction du bruit, je l'emprunte prudemment. Le bruit devenant de plus en plus fort, je décide de plutôt essayer de me mettre à l'abri et d'attendre de voir ce qui vient, le bruit venant dans ma direction. Le bruit des branches qui cassent provient de la canopée.

Je dirige mon téléobjectif vers une ombre dans la canopée.

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Un orang-outan!

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Un orang-outan en pleine liberté! Je l'observe un bon moment et j'essaye de trouver un meilleur emplacement pour le prendre en photo, mais la forêt est définitivement trop dense. Je suis impressionné par l'aisance de cet orang-outan à se déplacer de la sorte dans la canopée. L'orang-outan finit par disparaître dans la forêt, je retourne au lodge.

A suivre...

[ViBra]

Un orang-outan en pleine liberté!

Ça, ça fait super plaisir 

[panterra]

Je rattrape mon retard! La densité de la forêt est incroyable en voyant toute cette eau : comment fais-tu avec le matériel, as-tu des problèmes d'humidité dans les objectifs, des mesures particulières de protection?

[fdupraz]

Waouh, j'imagine la montéé d'adrénaline lors de la rencontre avec cet orang-outang sauvage 
Un grand moment du voyage j'imagine.

Franck

[SHABA]

De plus une rencontre qui s'est faite en solitaire.

Wouahhhhhhh

Super 

[tcom]

Cette rencontre était vraiment exceptionnelle! Je pars seul à la rencontre d'un bruit dont j'aimerai connaitre la source et je me retrouve seul dans la forêt à observer un orang-outan en pleine liberté. Effectivement Franck, la montée d'adrénaline était assez importante, surtout qu'on n'a aucune idée comment réagir face à un orang-outan. Celui-ci n'était probablement pas aussi docile que ceux du centre de réhabilitation habitué à l'homme. Cet orang-outan n'avait pas l'air aussi surpris que moi. Il m'a vu probablement avant que je puisse le voir et il a gardé ses distances, un peu trop même pour mon télé, mais bon, avec une telle rencontre, je veux bien recadrer les photos.

De retour au lodge, les autres du groupe voulait évidemment savoir ce qu'était ce bruit et lorsque je leur ai dit que c'était juste un orang-outan de passage, ils n'ont d'abord pas voulu me croire, mais lorsque j'ai montré les photos, ils regrettaient d'avoir préféré faire la sieste...

Panterra: je ne m'inquiétais pas trop pour l'équipement photo. L'intégralité de l’équipement, aussi bien boîtiers qu'objectifs, est tropicalisé (boîtiers Pentax K-5 avec quelques objectifs DA*). Ayant un bon contact avec Pentax, ils m'avaient indiqués que l'équipement était fait pour et ne risquait rien, j'ai donc pris le risque. Je ne rangeais pas l'équipement dès les premières gouttes, je prenais simplement garde à ne pas avoir de gouttes d'eau sur la lentille frontale. L'équipement emporté fonctionne encore parfaitement aujourd'hui.

[conca]

merci tcom pour ce carnet, superbe ! et quelle rencontre !!!

[tcom]

Une suite?

On se rassemble à 15:30 pour une nouvelle sortie en bateau, mais il pleut des cordes. On attend un moment, la pluie cesse rapidement et à 15:45 on décide de faire notre sortie. Cet après-midi, on longe le fleuve principal en direction de la mer.

138 Un ferry


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Le ciel semble commencer à se dégager et pour la première fois, des calaos ne s'envolent pas à notre approche (pas très photogénique sur les fils électriques, mais bon...)

140 Calao Malais


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[tcom]

Quel après-midi, après l'orang-outan en pleine liberté et les calao, voici les nasiques:

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En descendant le fleuve, on a l'impression que le ciel se dégage, jusqu'à ce que quelqu'un du groupe se retourne

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Un mur de pluie se dirige sur nous, et pour retourner au lodge, il nous faudra bien passer à travers.

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Là, on décide de faire demi-tours et de retourner au lodge, ce n'est définitivement pas une petite pluie qui est en approche. Je m'inquiète quand même pour l'équipement photo car pour cette sortie, je ne voulais pas m'encombrer du sac photo et je n'ai pris que les deux boîtiers avec le grand-angle et le télé et pas moyen de protéger l'équipement de la pluie.

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La pluie se met à tomber, une véritable pluie tropicale. Il pleut des cordes comme je ne l'ai que rarement vu. L'autre surprise, c'est que ce bateau du lodge est dans le même état que le lodge lui-même, ça doit être le bateau avec le moteur le moins puissant de cette région. On se fait dépasser par tous les bateaux des autres lodges de la région sans la moindre exception.

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La pluie se calme vers 18h, au moment où on atteint le lodge. Ayant passé 50 minutes dans cette pluie tropicale intense, tout est complètement trempe. Ceux qui étaient tout content de pouvoir mettre leur compact dans un sac photo se rendent compte que le sac n'a pas résisté à la pluie.

De retour dans la chambre, je suspends donc un 3ème pantalon et un 3ème t-shirt. Le reste n'est toujours pas sec et désormais, il n'y a vraiment plus grand chose de sec dans le sac de voyage. Un petit rayon de soleil ne générait vraiment pas pour sécher un peu tout ça... Je vérifie également mon équipement photo, j'essuie d'abord l'extérieur avant de vérifier l'intérieur (bague d'objectif, compartiment batterie, compartiment carte SD) tout est resté sec.

A 18:50, la pluie retombe avec la même intensité. Le soir, on nous dit que mars-avril est la saison sèche à Sabah et qu'il ne devrait pas y avoir de pluie.

Une journée riche en expérience avec la visite de la forêt tropicale à pied, les deux calaos ainsi que les nasiques sans oublier l'orang-outan en pleine liberté. Le tout accompagné d'une pluie d'une rare intensité.

A suivre...

[flying1]

Superbe carnet, on voyage avec toi! 
Jusque là j'ai particulièrement aimé la partie sur les tortues, la rencontre à Sépilok et dans la nature (celle-ci doit avoir une place spéciale pour toi) avec les orangs-outans ainsi que ces fameux nasiques!