Voyage nature dans la province de Sabah - Bornéo

[ViBra]

J'avoue que jusque là ton récit ne me faisait pas bien envie, vu les mauvaises conditions.
Mais là, avec les tortues, ça commence à bien me plaire 
J'ai vécu ce moment magique à Kosi Bay mais ce n'était qu'un 'petite' tortue caouanne, la verte est plus balaise.
Et je n'ai pas eu la chance de voir la jeune génération s'élançant vers la mer 

[tcom]

J'avoue que jusque là ton récit ne me faisait pas bien envie, vu les mauvaises conditions.
Mais là, avec les tortues, ça commence à bien me plaire 
J'ai vécu ce moment magique à Kosi Bay mais ce n'était qu'un 'petite' tortue caouanne, la verte est plus balaise.
Et je n'ai pas eu la chance de voir la jeune génération s'élançant vers la mer 

Les mauvaises conditions étaient malheureusement le gros point noir de ce circuit. La question à laquelle je n'ai pas de réponse est de savoir si on n'a simplement pas eu de chance avec la météo ou est ce que la province de Sabah est similaire à certaines régions du Costa Rica où "saison sèche" signifie qu'il peut y avoir des interruptions dans la pluie... A priori, selon le guide local, c'est la faute à pas de chance, il arrive parfois que la saison sèche n'a pas lieu.

A part les conditions météo, j'étais également surpris de voir à quel point les observations étaient difficiles et surtout par la grande distance de fuites des oiseaux, l'impact de l'homme sur l'environnement y est certainement pour quelque chose.

Cela dit, ces balades en forêt pluviale tropicale sont une expérience unique. On découvre beaucoup de plantes et d'insectes, on plonge complètement dans l'ambiance avec des sons très variés semblant venir de partout, des odeurs particulière et des moments féeriques dans la brume matinale. J'ai beaucoup aimé ces balades malgré des conditions parfois difficiles.

Mais ce n'est pas tellement les conditions météo que je regrette le plus. Je regrette surtout de constater qu'un pays aussi moderne que la Malaisie semble être aussi loin derrière dans la protection de l'environnement, même des pays autrement plus pauvre comme l'Ouganda ont compris que les touristes viennent pour une nature intacte. La Malaisie créé des parcs nationaux et des réserves naturelles sans impliquer la population locale. Il y a ensuite les pièges à touristes où on vend une autorisation de prendre des photos depuis un pont suspendu, un pont si instable qu'il n'est absolument pas possible d'y prendre des photos.

Sabah me laisse vraiment une impression très mitigée, on y voit beaucoup, l'expérience de la forêt est assez unique, mais à côté de ça, il y a les conditions météo et l'arrière-goût que d'ici 10-20 ans, il ne restera rien de cet environnement unique.

J'en attendais peut-être trop. 

[samapi]

La Malaisie créé des parcs nationaux et des réserves naturelles sans impliquer la population locale. Il y a ensuite les pièges à touristes où on vend une autorisation de prendre des photos depuis un pont suspendu, un pont si instable qu'il n'est absolument pas possible d'y prendre des photos.

Question plongée par contre, la Malaisie a de très beaux parcs sous-marin dans la province de Sabah dont la richesse de la faune/flore aquatique et la réputation est très bonne !!

Quid des réserves pour les Orang-Outans, en avez vous visités et vus?

[tcom]

Question plongée par contre, la Malaisie a de très beaux parcs sous-marin dans la province de Sabah dont la richesse de la faune/flore aquatique et la réputation est très bonne !!

Oui, en effet. Les parcs sous-marin de Sabah semblent être un paradis pour les plongeurs.

Quid des réserves pour les Orang-Outans, en avez vous visités et vus?

Oui, aussi bien dans la réserve de Sepilok qu'en dehors d'une réserve.

[tcom]

08.04.2011: Libaran Island - Sukau River, avec Sepilok

Ce matin, le ciel est couvert, mais relativement clair, la pluie ne semble pas menacer.

Après le petit-déjeuner, on embarque à 7:30 pour retourner à la terre ferme, l'excursion pour les tortues est passée. Le point fort du programme aujourd'hui est le centre de réhabilitation des Orang Outans de Sepilok.

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Le bus nous attend à la descente du bateau et on prend la route pour Sepilok.

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On arrive à 9:00 au centre de Sepilok. On nous emmène tout d'abord dans une salle de projection où une anglaise nous explique dans un accent fortement écossais le travail du centre.

On nous explique tout d'abord évidemment l'importance des dons. La réhabilitation d'un Orang-Outans pour retourner dans la forêt et survivre seul demande GBP 1500.- et peut prendre jusqu'à 10 ans. L'argent est nécessaire pour les médicaments, la nourriture et pour les tous petits des jouets. Ensuite, on nous montre un film. Les Orang-Outans du centre sont soit des orphelins dû à la chasse/braconnage, soit il s'agit d'animaux qui ont été tenu comme animaux domestiques et confisqués par le gouvernement car cette pratique est aujourd'hui interdite. D'un côté, on nous indique que la rééducation des Orang-Outans peut prendre jusqu'à 10ans (surtout pour ceux tenu comme animaux domestiques) et d'un autre côté, le centre estime que l'espace naturelle nécessaire aux orangs-outans en liberté aura disparus d'ici 10-12 ans si le déboisement continue à la vitesse actuelle.

Ensuite, on a droit aux prescriptions pour la visite. Il ne faut prendre aucun sac à l'intérieur du centre, ceux-ci attirant la curiosité des orangs-outan. De plus, ils demandent aux photographes de ne pas s'approcher trop prêt des animaux, ce n'est pas toujours évident de négocier la restitution de l'appareil contre des bananes.

Avant d'entrer dans le centre, on doit encore passer à la caisse pour la taxe appareil photo de RMY 10.- par appareil.

A 10h, on entre enfin dans le centre à proprement parler. On emprunte une passerelle qui nous emmène jusqu'à une plateforme. Certains orangs-outangs descendent des arbres et prennent l'un ou l'autre touriste par la main pour faire les derniers mètres jusqu'à la plateforme. Depuis la plateforme, on attends les gardiens qui viennent les nourrir:

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Bon, je vais encore être négatif, mais regarder des gardiens amener des seaux de nourriture et les orangs-outans qui viennent se servir dedans, la seule différence avec les orangs-outans du zoo de Zürich, c'est qu'ici il n'y a pas de vitre pour nous séparer... J'essaie de sortir de la cohue des autres touristes pour trouver, je l'espère un autre orang-outan, et je n'ai pas besoin de chercher longtemps, à 30m env., un jeune se trouve juste à côté de la passerelle:

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Celui-ci me plait déjà beaucoup mieux!

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Ah, définitivement une bien belle rencontre avec un orang-outan bien photogénique!

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Vers 11h, on quitte le centre et on reprend la route en direction du Sukau River. Il nous reste deux heures de route à faire jusqu'à l'hôtel au bord du Sukau River, mais ce sont 2 heures à rouler le long de plantations de palmiers à huile.

La météo semble ne pas savoir ce qu'elle veut. On a droit aussi bien à des orages tropicaux bien violent en intermittence avec du soleil à un rythme de 20 minutes. Lors d'un accalmie, on demande de s'arrêter pour voir ces plantations de palmiers à huile d'un peu plus prêt:

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Le contraste avec la forêt tropical du parc national de Kinabalu est frappant. Si la forêt tropicale grouillait de vie, ici, le seul bruit perceptible est le vent qui passe dans les feuilles, sinon, il n'y a absolument rien, c'est le calme complet, pas d'oiseaux, pas d'insectes, rien. On nous explique que du point de vue de la biodiversité, une plantation de palmiers à huile est quasi similaire à un désert.

118 Le fruit du palmier à huile


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Les deux derniers kilomètres jusqu'à la Sukau River Lodge se font en bateau, heureusement, cette fois, il ne pleut pas.

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A 13h et pour changer des habitudes, on arrive au lodge sous le soleil. A cet endroit le long de ce fleuve, une largeur d'env. 300m est épargnée par les plantations de palmiers à huile pour laisser un minimum de forêt pluviale à la survie de la faune locale. Ce sera la région qu'on va explorer ces prochains jours, surtout en bateau. Je me réjouis déjà de ces sorties en bateau, car habituellement (du moins en Afrique australe), il est relativement facile de s'approcher des oiseaux depuis un bateau. On verra bien si c'est la cas ici aussi.

Mais tous d'abord, on prends nos chambres, le repas de midi et une pause prolongée avant notre première sortie dans la région, et en plus, le soleil brille!

Par contre une petite note déjà maintenant: éviter à tous prix le Sukau River Lodge, c'était le pire hôtel de tous le circuit. Je n'ai rien contre les hôtels tous simple, mais il ne faut quand même pas tout accepter...

A suivre...

[samapi]

Une bien belle série avec le petit orang-outan. Ils sont vraiment trop mignons 
Eh oui, les plantations pour l'huile de palme, c'est un vrai désastre, et pas qu'à Bornéo 

[Floflo]

absolument adorable ce jeune Orang Outan  as-tu eu l'occasion de les caresser?
pfff ces palmiers à huile sont une véritable catastrophe écologique  tout le monde en parle mais les plantations ne cessent d'augmenter... quelle tristesse
as-tu rencontré des gens qui souhaitent que cela change? ont-ils conscience qu'ils mettent en danger leur pays?

[tcom]

J'étais bien conscient du problème de déforestation par ces plantations de palmiers à huile, par contre je ne m'attendais pas à une telle ampleur.

as-tu rencontré des gens qui souhaitent que cela change? ont-ils conscience qu'ils mettent en danger leur pays?

J'ai discuté avec passablement de monde. Lorsqu'on me demandait l'impression que me donnait le pays, je signalais que j'étais effrayé par l'ampleur de la destruction de l'environnement par ces plantations. Tout le monde semble être d'accord sur ce point (mais ce n'est peut-être que la politesse asiatique où le noble étranger venant de loin à toujours raison), mais comme il s'agit de la seule source de revenu pour beaucoup de monde, personne ne veut vraiment un changement.

absolument adorable ce jeune Orang Outan  as-tu eu l'occasion de les caresser?

Ah, oui, ce jeune était vraiment adorable. Je n'ai pas eu l'occasion de les caresser, il est recommandé de ne pas toucher les orangs-outans, le but étant de les réhabiliter à la vie sauvage.

[tcom]

Le Sukau River Lodge est situé directement au bord du fleuve. La terrasse est directement au bord de l'eau depuis laquelle on a une vue imprenable sur le fleuve. Dans le post précédent, je mentionnais d'éviter ce lodge...

Les différentes chambres sont réparties un peu dans la forêt derrière. Comme l'endroit est souvent humide, des passerelles en bois relient les différentes chambres et la terrasse, mais il s'agit d'une fausse bonne idée, avec la fine couche de mousse recouvrant le bois, c'est très glissant. De plus, les planches sont déjà bien pourries et on ne sait jamais si on risque de passer à travers une planche au prochain pas. L'état d'entretien des passerelles "transpire" malheureusement également dans les chambres.

Le lodge montre clairement un manque d'entretient, mais il y a plus inquiétant... les repas. Les repas ici sont sous forme de buffets. On voit tous les jours la même chose dans les plats, le poulet pas assez cuit de la veille se retrouve réchauffé le lendemain dans le même plat, complété par des nouveaux morceaux. Le lodge a également quelques chats qui mangent directement dans les plats du buffet dès qu'un employé tourne le dos. Après le nombre de voyage que j'ai fait, je ne suis pas difficile questions nourritures, mais là, ça m'a coupé l'appétit...


Mais bon, retournons au voyage...

Après le repas de midi et une pause l'après-midi, on se retrouve à 15:30 pour une sortie en bateau sur un bras secondaire du fleuve. Avant de partir, on nous montre un "Flying lizard" sur le tronc d'un arbre (mais j'ai quelques doutes qu'il s'agisse d'un flying lizard):

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Puis, on prend place dans le bateau. Dans les nombreuses sorties en bateau, que ce soit dans le Moremi au Botswana, dans le South Luangwa en Zambie ou sur différents cours d'eau en Ouganda, une sortie en bateau était toujours l'occasion de se rapprocher particulièrement bien des oiseaux.

On quitte le lodge et on remonte le long de ce bras secondaire avec la forêt tropicale des deux côtés:

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[tcom]

Je me rends assez vite compte que pour l'approche des oiseaux, ça ne va pas être aussi facile qu'en Afrique. On arrive effectivement à distinguer des oiseaux avec une bonne paire de jumelles dans les branches à env. 1-2m au-dessus de l'eau, mais dès qu'on se trouve à 50-60m de distances, ceux-ci s'envolent pour se réfugier dans les plus hautes branches des arbres (probablement 20-30m) et en plus, en plein contre-jours.

Mais il y a heureusement quelques macaques qui se montrent moins craintifs:

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Le soleil du début d'après-midi s'est à nouveau caché derrière les nuages de plus en plus sombre.