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Auteur Fil de discussion: Pont sur le Wouri (Douala - Cameroun)  (Lu 10568 fois)
Kamrun
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« le: 29 Mars 2006 à 02:57:56 »

Avant


Après


Le pont relie Deîdo à Bonabéri.
J'ai pris la première photo en 56 et celle-ci fut admise par les P.T.T. comme timbre-poste moins le personnage (mon père).
La deuxième n'est pas de mon cru.
Et dire qu'à l'époque les indigènes déçus disaient qu'il n'était pas aussi beau que le pont Alexandre III à Paris et pourtant quel défi ! Sa courbe est due si je me souviens bien aux sables mouvants...
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« Répondre #1 le: 29 Mars 2006 à 15:04:36 »

OUAHOOOOOUUUU! MERCI NICKY!!!
CE PONT A ETE TERMINE ET INAUGURE EN 1955... ET COMME J'HABITAIS BONABERI ET QUE J'ALLAIS AU COLLEGE DE NEW-BEL A DOUALA...
AVANT LE PONT JE PASSAIS LE WURI EN PINASSE ET J'AI SOUVENT VU PASSER  DANS UN SENS PUIS DANS L'AUTRE SUIVANT LES MAREES... LES CADAVRES... DES NOYES... HUMMM...APPETISSANT...
MERCI NICKY J'ATTENDS... TOUTES LES AUTRES BELLES PHOTOS QUE TU AS... TOI QUI ES LA CONSERVATRICE DE NOS SOUVENIRS D'ENFANCE.... Tire la langue
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« Répondre #2 le: 29 Mars 2006 à 16:00:29 »

Je me régale des photos et de la joie de Minouche là! Sourire
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« Répondre #3 le: 29 Mars 2006 à 16:06:54 »

Je suis en pleine régression là!!! Je vais retomber en enfance!!! Tire la langue Tire la langue
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« Répondre #4 le: 30 Mars 2006 à 09:35:59 »

Document proposé par Minouche :

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« Répondre #5 le: 30 Mars 2006 à 12:00:50 »

Pour les nostalgiques du Cameroun , voici un lien vers un dictionnaire camerounais .

Ces même amoureux pourraient-ils nous apporter plus de précisions sur ce pont sur le Wouri, situation...
Merci.
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« Répondre #6 le: 30 Mars 2006 à 17:02:13 »

Pour construire le Pont... on a démoli la maison où j'habitais à Bonabéri car elle était juste où avait été décidé la sortie du pont.... Snifff... ça fait mal de voir casser sa maison....

Voici ce que j'ai trouvé sur l'histoire officielle du Pont...

Construit de 1952 à 1954 par les entreprises françaises Batignolles, Campénon Bernard et Hersent, le pont sur le Wouri dont l'inauguration était prévue pour le mois de novembre 1954 ne le sera que six mois plus tard. Effectivement c'est le dimanche 15 mai 1955 qu'il le sera officiellement et en grande pompe par Pierre Henri Tertgen, ministre de la France d'Outre-mer. " Pont digue le plus long du monde ", c'est cette expression que les Français utilisaient pour désigner le pont sur le Wouri dans les plaquettes publicitaires et dans les pages de journaux à travers le monde.

Pour la France, l'événement était d'une grande importance car c'est à cette époque que Paris avait décidé de donner un grand coup d'accélérateur au développement du Cameroun en lançant presque simultanément plusieurs grands travaux, de 1951 à 1954. Il y avait la route Douala-Edéa, celle de Yaoundé-Mbalmayo-Sangmelima, la route Yaoundé-Obala, la route Douala-Nkongsamba, la construction de l'usine Alucam à Edéa qui devait profiter du courant électrique en provenance du barrage hydroélectrique dont on venait d'achever l'édification pour raffiner la bauxite en provenance de la Guinée Conakry et en extraire l'aluminium. C'est aussi à la même période que l'on construisit l'Hôtel des Postes de Douala. L'inauguration du pont sur le Wouri constituait donc le clou de cette tranche de travaux. Pour le faire donc, ils n'avaient pas lésiné sur les moyens. Le Cameroun accueillait ainsi pour la première fois de son histoire, la visite d'un ministre français. Le cas de Louis Paul Aujoulat étant particulier. Car secrétaire d'Etat de la France d'Outre-mer, ce dernier était auparavant député du Cameroun ; cette condition l'obligeait donc à séjourner souvent dans sa circonscription élecctorale, c'est-à-dire le Cameroun.
 
Un grand coup médiatique
Par ailleurs, le nationalisme camerounais étant déjà en ébullition, la France voulait frapper avec cette inauguration un grand coup médiatique qui apaiserait la majorité des Camerounais. Les titres à la une de " Radio-Presse ", organe d'information du Cameroun (paraissant les mercredi, vendredi, dimanche) du mercredi 18 mai 1955, juste après l'inauguration qui avait eu lieu le dimanche 15 mai, en disent long.

Malgré les nombreuses recherches entreprises, il a été impossible d'obtenir des informations sur le coût des travaux. Par contre, sur le plan technique, on peut affirmer que l'on a utilisé la haute technicité de l'époque. C'était la première fois en effet que l'on utilisait hors de France la nouvelle formule du béton précontraint que l'on venait de mettre sur pied. Les entreprises Batignoles et Campénon Bernard ont même pendant les travaux emporté en France la vase (boue) récupérée au fond du Wouri pour étude dans les laboratoires très spécialisés. Ce qui permettait d'utiliser les techniques les mieux adaptées à la situation et d'assurer ainsi une meilleure réussite au travail que l'on était en train d'effectuer.
 
Une forte délégation
Quant à l'inauguration elle-même, jamais on avait vu événement avec autant de solennité dans ce pays. Parti de Cotonou la capitale du Dahomey (ancienne appelation du Bénin) le samedi 14 mai, le ministre Pierre Henri Teitgen accompagné de messieurs Forster, conseiller au secrétariat général de la présidence de la République à Paris et haut conseiller de l'Union française, Georgy, chef de cabinet du ministre et le capitaine Sékou Koné son aide de camp, arrivera à Yaoundé où il foule pour la première fois le sol camerounais dans l'après-midi du 14 mai 1955. Il est accueilli par M. Roland Pré, haut commissaire de France au Cameroun entouré de messieurs Spénale, secrétaire général du haut commissariat, Paul Soppo Priso, président de l'Assemblée territoriale, Louis Paul Aujoulat, député, Njoya Arouna, sénateur, le colonel Stahele, commandant militaire de Yaoundé, Joud chef de région à Yaoundé.

Moins de deux heures après son arrivée au Cameroun, le ministre français prendra la parole devant les conseillers de l'Assemblée territoriale du Cameroun (Atcam) réunis en séance extraordinaire. Il a saisi l'occasion pour faire un bilan de l'action de la France au Cameroun depuis 1946 et énumérer quelques projets d'avenir. Prenant la parole à son tour pour répondre au propos du ministre Tertgen, Paul Soppo Priso, président de l'Atcam, soulignera entre autres avec force le poids élevé des remboursements des interventions du Fonds d'intervention pour le développement économique et social (Fides), principal financier du développement économique et social des pays africains de la France d'Outre-mer. Alors que ce fonds avait été constitué avec des sommes prélevées dans les pays africains, Paul Soppo Priso estimait que les délais de remboursement et les intérêts exigés des pays africains n'étaient pas de nature à faire progresser notre développement. Le ministre dit alors avoir pris bonne note et qu'il allait en parler au président de la République française dès son retour à Paris. La séance terminée, le ministre prit congé des conseillers et se retira au palais du gouverneur.
 
Source : Le Messager "

D'autre part... je me souviens que lorsque les travaux commencèrent... il a fallut poser certaines piles du pont par 74 mètres de fond... de vase... Ce fut un des travaux grandiose du 20ème siècle....
Vous trouverez dans : bonaberi.com bien d'autres informations...
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« Répondre #7 le: 30 Mars 2006 à 18:38:49 »

Un très grand merci pour toutes ces informations .
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« Répondre #8 le: 31 Mars 2006 à 03:18:07 »

Une précision... Le pont est insuffisant pour le nombre de véhicules l'empruntant chaque jour. Il faut parfois deux heures pour le traverser. De plus la rénovation est en cours donc la circulation ne se fait que sur un côté. Nombreux sont ceux de Bonabéri qui ont repris la pirogue pour aller travailler à Douala (le système D camerounais est légendaire).
Le coût de la rénovation est évalué à 13 milliards C.F.A. UNE BAGATELLE...
On parle de construire un nouveau pont mais où et quand Heuh??
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