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Auteur Fil de discussion: Trip en solo de 3 semaines Kenya/Tanzanie, au départ de Mayotte  (Lu 47520 fois)
SHABA
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SHABA

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« Répondre #60 le: 30 Avril 2011 à 11:16:15 »

J'essaie d'envoyer la suite dans les jours prochains

 Tire la langue  Heuh?  Roulement d'yeux  Triste  Lèvres scellées

Allez on s'y remet.....

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Floflo
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« Répondre #61 le: 02 Mai 2011 à 10:43:34 »

ben vi... t où?Heuh?
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On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités - Mahatma Gandhi
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« Répondre #62 le: 04 Mai 2011 à 12:52:26 »

Me revoici, désolé pour le contre temps.
Pas mal de travail, et beaucoup d'invitations de toutes part car beaucoup d'amis s'en vont de Mayotte ces temps ci, donc c'est resto par ci, barbecue sur la plage par là, sorties bateau, pêche etc...Je vous en aurais bien mis des photos un de ces quatre mais...


Allez j'engage la suite :


Dim 30/01/2011
Aujourd'hui je file sur Mara Intrepids à nouveau.
Je rencontre très tôt les Trois Frères au sommet d'une petite bute. Malheureusement une dizaine de véhicules s’agglutinent autours.
Un couple de hollandais garés à mes côtés me demande où j'ai acheté mon 4x4. Je leur dit que c'est une location, et s’entame une discussion.
Ils me demande alors si j'ai vu la lionne et ses lionceaux non loin d'ici ; ils m'expliquent alors où ils se trouvent.
Les guépards étant plus en mode « roupillage » que chasse je les quitte pour trouver la lionne. J'essais de suivre les indications données mais la multitude de pistes rend très difficile la localisation.

Je croise alors un guide dans son 4x4 et lui demande s'il les a aperçu. Il me propose de m'y conduire, en fait je n'était pas si loin mais j'aurais pu mettre une heure de plus à tout sillonner alors que c'était à cinq minutes.
J'y retrouve le couple, qui ont eux aussi décidé de quitter les Trois Frères pour un peu plus de calme.

La lionne a réussi à chaparder les restes d'un phacochère (probablement à un léopard). Il reste la tête qu'elle déguste avec deux de ses petits à l'ombre d'un bosquet.
Le troisième reste à l'écart quatre mètres plus loin et observe les alentours.
Les petits sont vraiment attendrissant. Ils ont encore de splendides yeux bleus et sont un peu patauds dans leurs attitudes.

L'un d'eux un peu teigneux et vorace n'hésite pas à grogner contre sa mère quand il n'arrive pas à arracher un morceau de viande.
La mère grogne alors à son tour en ouvrant grand la gueule et la plupart du temps le petit se calme...elle pourrait le gober !
Mais parfois celui-ci se rebiffe et essai de lui mordiller le menton ; la mère hausse alors le ton ce qui fini par calmer les ardeurs de son rejeton.

Je prend une multitude de photos et retourne près des Trois Frères voir s'il y a du mouvement.
Ceux-ci se sont décalé à l'orée de la plaine, et observent un Topi (Damalisque) traversant seul la zone.
Nous sommes trois véhicules à nous être décalés en retrait pour ne pas risquer de gêner une chasse potentielle et ne pas, ni effrayer le topi, ni faire remarquer les guépards. Cependant plusieurs autres véhicules peu soucieux restent à leurs côtés où font des allées et venues autour d'eux...Un brin énervant !
Finalement le topi commencera à courir ; dans un premier temps nous pensons qu'il a repéré les guépards, en fait non, une hyène viens de faire son apparition derrière l'antilope.

Les guépards se recoucheront pour de nouvelles longues heures d'attente.

Je retourne voir les lions, et cette fois ci je suis seul. Je me poste doucement à quatre mètres d'eux. Ils sont affairés à manger et ne prêtent pas attention à ma présence.
Ils sont situés dans l'axe de la piste d’atterrissage de Mara Intrepids, du coup chaque fois qu'un avion décolle ou atterrit les petits lèvent la tête et scrutent de le ciel à la recherche de l'avion de leurs doux yeux bleus puis reprennent leur repas.

A un moment le petit teigneux grognera à nouveau contre sa mère, celle-ci ne cillera pas, nouveau grognement, d'un geste vif et précis elle lève sa patte gauche et l'abat sur la tête de son mouflet. Celui-ci prit de court se retrouve écrasé par terre par l'imposante patte de sa mère.
Il gémit, grimace, grogne et se remue pour essayer de se sortir de l'étreinte ; sa mère continuera de lécher son gigot comme si de rien n'était avant de relâcher son étreinte une trentaine de seconde plus tard.
Le mioche vexé récupèrera un morceau trainant à côté et ira le grignoter dans son coin.
J'ai faillit exploser de rire devant la scène.
Les grimaces du lionceau étaient hilarante et l'expression de son visage au moment de recevoir la patte de sa mère sur le museau était vraiment touchante.

Je poursuis mes allez retours entre les guépards et les lions durant toute la journée.
Vers le milieu d'après midi les deux lionceaux voraces, non rassasiés par la viande que leur mère garde un peu jalousement, préfèrent alors téter.
Ils essaient de se frayer un chemin sous le ventre de leur mère pour agripper un téton. Puis leur mère abandonnera son repas pour se positionner sur le côté (face à moi, quelle chance!) et les laisser se rassasier. Le moment est magique.
Les deux gourmands s'en donnent à cœur joie et passe d'un téton à l'autre avec frénésie.
L'un d'eux est hilarant car il prend toute sorte de poses impensables pour tirer le précieux lait de sa mère. Parfois il est sur le côté, d'autres fois les quatre fer en l'air la tête à la renverse et tète ainsi.

 Je prend toute une série de photos. A tel point qu'au bout d'un moment j'ai rempli mes deux compact flash de 4 Go, mes deux de 2 Go et je tourne sur ma 1 Go. Je sors alors mon ordinateur pour vider tout cela et me laisser de la marge.

Aux alentours de 17h, comblé par le spectacle que m'auront offert les lions je les abandonnent pour retrouver les guépards espérant qu'ils vont se mettre en chasse. Je me repositionne a distance et attend.
Vers 18h ils se lèveront et se mettront en marche plein sud. Ils s’arrêtent de temps à autre sur quelques promontoires pour observer les alentours...Pas une proie en vue.
Il s'approchent de la lisière du bois quand d'un coup un cobe à croissant surgit en courant et passe à moins de vingt mètres d'eux.
Surpris ils ne réagiront pas, quand surgit un second, et là la chasse est lancée. Les trois fondent sur leur proie, mais celle-ci fonce dans les bois et nous les perdrons de vue.
Je démarre alors la voiture et décide de sillonner à la lisière. Les quelques véhicules à mes côtés resteront sur la piste attendant que j'envois un signal.
Je fais un premier passage...rien, demi tour et second passage...Je coupe le moteur en quête d'un son m'indiquant si la capture avait eu lieu, mais toujours rien.
Je fais alors demi tour, les autres véhicules s'en vont ; je resterais à discuter quelques minutes avec le couple de hollandais avant de rentrer au camp.
C'était ma dernière journée dans le Massaï Mara. Et Quelle journée !
Demain matin je quitte les lieux pour la Tanzanie, mais déjà comblé par ma première semaine qui fût bien au delà de toutes mes espérances.
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Remember that courage and strength are naught without prudence, and that a momentary negligence may destroy the happiness of a lifetime. Do nothing in haste; look well to each step; and from the beginning think what may be the end.
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« Répondre #63 le: 04 Mai 2011 à 13:19:46 »

Lundi 31/01/2011

Je quitte le Massaï Mara à 6h en direction de Isibania la ville frontière avec la Tanzanie (à l'ouest).
J'ai environ 110km à parcourir. Il a plus toute la nuit et les quarante premiers kilomètres de la piste sont un enfer. C'est de la boue avec d'énormes trous et ornières, les bas côtés sont soit des mares soit de gros fossés.
La voiture est presque incontrôlable. J'essais de rester sur le milieu de la piste mais comme elle est légèrement bombée parfois la voiture part en glisse et il est presque impossible de reprendre de l'adhérence. Parfois je me retrouve à 90° tentant de redresser à grand coups de braquages et contre braquages. C'est du sport, et mon attention est au maximum.
Une glissade m'enverra dans le bas côté, me voici pataugeant dans une marre...surtout ne pas y rester ! Je fais mon possible pour reposer au moins deux pneus sur du « moins mou » j'engage la marche arrière et par plein pot dans les herbes pour ensuite reprendre de l'élan, traverser la marre et remonter sur la piste...ouf s'est passé !

Quelques kilomètres plus loin la voiture par en glisse à droite, ce coup-ci j'ai une cassure d'environ un mètre vingt de haut...Grosse frayeur, car si j'y bascule je pose la voiture sur le côté voir sur le toit.
Grosse montée d'adrénaline, surtout ne pas paniquer et faire n'importe quoi, je passe un rapport supérieur pour passer en sous régime, braque et contre braque légèrement espérant retrouver de l'adhérence tout en freinant tout doucement de temps en temps.
La voiture s'arrête. Je regarde dehors...le fossé est à moins de trois centimètres de mes roues.
Je souffle un grand coup. Mais la partie n'est pas gagnée, il me faut maintenant redémarrer sans partir en glisse ce qui va être très aléatoire. Je redémarre en sous régime, au ralentit ; la voiture prend de l'accroche, centimètres par centimètres je me décale du fossé quand enfin je sens que ça peut mordre j'accélère pour regrimper au centre de la piste.
Ouf, ça y est ! Mais que me réserve la piste.
Je suis dans un état de concentration et de tension extrême. J'ai déjà le dos qui manifeste son mécontentement.
J'arrive alors sur une zone où il n'a pas plut. Grand moment de soulagement. Cela fait déjà près de quatre heures que je suis parti pour n'avoir parcouru que quarante kilomètres.
La pression retombe, la piste est bonne, je repasse en boite longue et déroule.

J'arriverais à Isibania vers 12h30.
Je refais le plein et m'aperçois que j'ai un pneu dégonflé. Je le remet à pression et arrive au poste frontière.
Pour passer la première barrière, il faut payer...environ l'équivalent de deux à trois euros...tous ça pour qu'un gugusse ouvre...ça promet !

Je me gare, de suite je suis assaillit par des personnes bien intentionnée qui veulent me guider dans mes démarches...J'essais de m'en débarrasser et entre dans le premier bureau. Ici c'est pour contrôler les papiers du véhicule, et octroyer un laisser passer. Mon agence de location m'avaient dit qu'ils appèleraient le poste frontière et s'occuperaient des formalité...Bien entendu...rien n'a été fait !
Je présente donc mon passeport et mon contrat de location. On me demande les papiers du véhicule (logique), mais je ne les ai pas puisque l'agence ne nous en laisse même pas une photocopie...très pratique !
Les agents, très logiquement d'ailleurs, ne sont pas très chaud pour me laisser passer. J'insiste un peu, plaisante avec eux, ils me demande alors d'aller faire une photocopie du contrat de location. Je dois ressortir du poste de frontière aller dans le village et m'acquitter de cela. Je reviens avec mon papier, je rempli un formulaire...Comme je le peux puisque la plupart des données comme le nombre de chevaux fiscaux, le numéro du châssis et du moteur, le montant du véhicule etc je ne les connais pas.
J'obtiens mon papier et entre dans un second bureau. Ici je leur présente mon document, mon passeport, mon formulaire de douane dument rempli.
On plaisante un peu, ils sont assez abasourdi de me savoir seul, du coup nous tapons un petit brin de causette.
J'ai mes tampons je peux donc passer côté Tanzanien.

Je retourne à la voiture et aperçois que mon pneu est ce coup ci bien à plat.
Je décide de le changer ici plutôt qu'après histoire d'être « moins » assailli par dix mille mains. Je me gare en retrait très vite rejoins par sept messieurs qui expriment toute leur bonne volonté de m'aider. Je les en remercie et refuse.
Je commence à desserrer les boulons et là comme habituellement les voici à l'assaut tels des ours sur un pot de miel à vouloir me donner un coup de main.
Je ne peux pas donner un tour de clé sans risquer de pincer les doigts à l'un ou mettre un coup de coude à un autre, c'est usant et ça me fait perdre du temps !
Je sors le cric, pendant ce temps là l'un d'eux s'est emparé de la clé et continu de s'occuper de la roue. Une fois la voiture levée et la clé récupérée je descend la roue de secours.
Je la fait rouler près de celle à changer, et au moment de la basculer au sol, l'un d'eux me dérange, du coup je prend le rebond de la roue dans l'index ce qui me le retournera un peu fort et je m'en sortirais avec une bonne entorse de la première phalange !
Là je pose tout, me retourne vers les gars et leur lance plus fermement d'aller voir ailleurs, que je n'ai nullement besoin de leur aide et que de toute façon je ne leur donnerais pas d'argent !
Je poursuis mon affaire, range tout, mais quand je veux redescendre le cric celui ci est bloqué et ne veux pas redescendre...je n'ai pas d'huile pour essayer de le dégripper...J'essais donc de bidouiller avec mon couteau.
Les loustiques, toujours restés à mes côtés y vont de toutes les théories, c'est une cacophonie j'ai la tête en carafe ! L'un d'eux à l'idée saugrenue de vouloir soulever la voiture par le côté à trois, et que moi je retire le cric...Ils pensent vraiment soulever deux tonnes cinq à trois avec les amortisseurs que ça a...et puis s'ils arrivent à dégager suffisamment, au moment où je vais retirer le cric ils vont prendre un sacré retour...c'est un coup à ce qu'un se blesse et que je sois considéré comme responsable...Une seule solution m'apparait, je leur demande de s'écarter du véhicule.
Le cric est positionné à l'avant droit sur le pare-buffle. Je démarre le véhicule lâche le frein à main, et enclenche la marche arrière, et paf me voici au sol.
Certes le cric et le pare-buffle ne doivent pas trop apprécier, mais on a qu'à me fournir du matériel en état de marche !
Je range le cric, et bien entendu les voici de nouveau tous à la charge à me demander de l'argent parce qu'il m'ont aidé...je les envoi paitre et file côté Tanzanien.

Première étape, remplir le formulaire et obtenir le visa. Cela va assez vite, il est juste préférable d'avoir des US$. Le douanier ne voulait pas de mes euros au début, puis il a accepté en se plantant dans le taux de change (à mon avantage pour une fois!).
Je sors et dois me rendre dans un second bureau pour le laisser passer du véhicule. Ici on me demande une photocopie de mon passeport...Je repasse côté kenyan et retourne au village, là je fais deux copies au cas où...
Je reviens, on me tend un papier en me disant tu passes dans le bureau à côté pour payer ! Pardon ? Là je me ferais encore entubé car je n'ai pas de US$ (on va dire que ça compensera la bourde de l'autre). J'obtiens mes papier et dois aller dans un ultime bureau, le poste de police. On vérifie tous mes papiers, c'est bon je peux enfin entrer en Tanzanie. Ah nouvelle barrière, je dois encore payer pour la grande dépense d'énergie que représente le fait de soulever ce bout de métal. Je m'en acquitte et fonce plein sud.

J'aurais passé trois heures dans toutes ces démarches...Ceux qui me connaissent doivent savoir dans quel état j'étais, tant j'adore ces moments...
J'ai une trentaine de kilomètres à parcourir avant d'arriver à la première ville (Tarime). J'en profite pour retirer de l'argent (400 000 TzSh) sans en connaître le taux de change. C'est le maximum que me propose le distributeur. On a l'impression d'être riche avec ça.

Je poursuis en direction du Serengetti national parc.
Peut après Mara Mines, mon pneu avant droit est à nouveau à plat ! Je n'aurais même pas parcouru quatre vingt kilomètres dont une cinquantaine de route goudronnée puis une piste tout a fait correcte !!!
La poisse ! Je change ma roue, bien plus rapidement cette fois ci n'étant pas enquiquiné en permanence. Mes deux roues de secours sont désormais à plat. Je dois absolument les réparer avant d'entrer dans le Serengetti. Je trouverais un petit garage plusieurs kilomètres plus loin qui s'en chargera. J'en profite pour faire le plein et repars en direction de la Ikoma Gate.

J'ai peur d'arriver après la fermeture, j'appuis alors sur le champignon. Je désire connaître les tarifs d'entrée et s'il prennent les cartes bancaires. J'arrive tout juste, ouf ils prennent la carte ! En revanche les tarifs picotent...C'est 50US$ l'entrée, plus 40US$ pour la voiture, plus 30US$ si on passe une nuit dans le parc...Ca fait 120US$ les 24h...Franchement abusé ! Tandis que si on a un véhicule tanzanien c'est environ 5US$ (pour la voiture)...A croire que les véhicules étrangers endommagent plus le territoire que les autres !

Je décide alors de trouver un camp à l'extérieur du parc et d'y passer la nuit.
J'atterrirais dans un superbe Tented camp à environ vingt minutes de la gate. On me propose des tentes à 85US$ la nuit en pension complète. J’accepte, ça me permettra de tout recharger.
Le réceptionniste décide de me montrer une autre tente, au cas où...Effectivement elle est splendide ! Un lit de deux mètres de large, une très jolie salle de bain etc...Il m'annonce le tarif...285US$ la nuit mais me dit que puisqu'il n'y a pas grand monde il peut me faire un prix.
Je lui dit que s'il me la fait au même prix que l'autre bien entendu je prend, mais que sinon puisque je ne suis pas accompagné, je n'ai pas grand intérêt à avoir une telle tente (mais j'avoue qu'en couple...). Il téléphone à son manageur, et me propose 150US$, moi 110, et on restera là dessus. Avec la journée éreintante que j'ai eu un bon lit et un bon repas ne sera pas du luxe.

Je passe au bar pour une bière et un gin tonic en attendant que l'eau chauffe pour prendre une douche salvatrice. Une fois lavé et changé je retourne au bar retoucher quelques photos et rencontre deux française avec leur guide. Ils m'inviteront à diner à leur table (il n'y a que nous au lodge) et j'apprendrais que l'une d'elle, Sophie, habite Mayotte. Elles sont épuisée, et rejoindront Morphée juste après leur diner, moi je sirote un dernier gin tonic en poursuivant mon tri photo et me coucherais vers 23h30.
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« Répondre #64 le: 04 Mai 2011 à 13:32:19 »

Désolé ce sont de gros pavés...non illustré...mais je fais avec ce que j'ai...


Mardi 01/02/2011

J'atteint la gate vers 7h, et demande un ticket comprenant une nuit dans le parc.
On me remet un papier sur lequel je lis « Dick Dick », cela m'amuse et je demande à la demoiselle à quoi cela correspond. Elle ne me répond pas, je remonte dans la voiture et file.

Une demi heure après je vois cinq véhicules arrêtés au bord de la route scrutant un arbre ! Ayant peu de doute sur ce qu'il observent j'accélère ! Arrivé à leur niveau je scrute l'arbre.
J'aperçois une tâche un peu plus claire que l'écorce, mais le pelage si tenté que ça en soit ne ressemble pas à un léopard.
N'ayant pas de jumelles je me sers de mon téléobjectif. J'ai beau scruter chaque millimètre de l'arbre je ne vois rien d'autre. Je me décale, mais toujours rien.
Je décide d'attendre que les véhicules s'en aillent pour prendre leur place ; ils ont probablement un meilleur angle de vue.
Au bout de trois quarts d'heure je peux enfin me replacer. Mais je ne vois toujours rien. Les françaises de la veille font leur apparition nous discutons un peu, et ils trouvent un angle de vue où on l'aperçoit.
Je me décale alors et oui effectivement, il y a bien un léopard, mais mon téléobjectif est un peu court pour pouvoir donner quelque chose d'autant plus que l'animal est dans l'ombre...Rageant.

Leur guide me propose alors de les suivre non loin de là où il y a un autre léopard. Allez c'est parti je reviendrais plus tard.
En chemin nous rencontrerons une lionne perché sur une branche, affalée tel un léopard. Attitude plutôt rare que l'on rencontre généralement plus dans le Taranguire ou Manyara (deux autres parcs tanzaniens).
Quelques clichés et nous poursuivons.

Nous rencontrons alors le magnifique léopard avachi sur sa branche. La distance relativement importante et la luminosité faible ne me facilite pas les prises de vues. Au dérushage ce sera d'ailleurs un fiasco...Et une énorme déception.

Nous nous quittons et je file en direction des Mara Kopje. Il paraît que l'on peut y observer des lions et d'énormes cobras. Je ferais le tour de la zone sans rien voir...snif !

Je retourne alors au premier léopard aperçu. J'y resterais près de trois heures. Le léopard s'est déplacé et est en train de manger la proie qu'il a grimpé dans l'arbre (à près de cinq mètres de hauteur). Sa proie est une gazelle, probablement une impala, la fameuse tâche plus clair que j'avais observé au début.
Elle se délecte de sa proie un bon moment.  Il est près de 13h, je décide de profiter de ce moment d'attente pour sortir ma lunch box après avoir pris plus de deux cent photos de son festin.

Auparavant j'ai calé mon appareil photo et tiens le déclencheur wifi dans la main prêt à déclencher si quelque chose se passait. Elle se redresse, disparaît de mon champ de vision, et je la voie marcher dans les hautes herbes dans le sens opposé au mien ! Zut, elle n'aurait pas pu descendre de mon côté !
Elle reviendra une dizaine de minutes plus tard et regrimpera par le même endroit.
Lorsque parvenue au sommet une petite bouille fait son apparition. Son petit vient de se réveiller et se positionne pour casser la croute.

La mère se placera à califourchon sur une autre branche.
Je relance une énorme série de photos puis décide de quitter les lieux en quête d'un lieu où je pourrais passer la nuit. En chemin je rencontre un lionceau et son grand frère marchant le long de la route.

Neuf véhicules sont en rang d'oignon et avancent au pas au fur et à mesure de leur progression. Je me placerais cent mètres devant eux espérant qu'ils ne fileront pas dans les herbes.
J'aurais fait le bon choix car ils avanceront de front ce qui me permettra de leur tirer le portrait marchant face à moi. Ils passeront finalement à moins d'un mètre de la voiture ! Zut je n'ai qu'un boitier photo et j'ai le 100-400mm monté dessus !
Pas le temps de changer, ils sont trop près...Même pas moyen de faire un fond de l'oeil l'autofocus patine.

Je continu en direction de Moru kopje et me plante royalement de piste ! Une pluie diluvienne s'abat et ne me facilite pas l'orientation.
Je parviens à proximité du Serengeti Sopa lodge...Ce n'est pas du tout là que je souhaitais aller.
Je rebrousse chemin et découvre une piste qui a l'air d'aller dans une direction qui m'intéresse. Je l'emprunte et parviens à une route principale.
Quelle orientation prendre maintenant ? Je choisi le sud. Je verrais des panneaux indiquant des campsite, la nuit approche je dois en trouver un au plus vite. Je parviendrais à l'un d'entre eux après avoir traversé de grandes plaines envahies de gnus et de zèbres. Il y en a à perte de vue, c'est très impressionnant.

Arrivé au camp le responsable se présente. Je lui demande s'il y la possibilité de dormir dans ma tente de toit. Il me dit que non mais qu'ils ont des tentes. Je lui demande le tarifs il m'annonce fifty US$ (cinquante pour les non anglophones).

Il me demande mon papier d'entrée et me signale que j'aurais du dormir au « Dick Dick camp » qui est un site de camping public. Mais il est très éloigné de là où je suis et la nuit approchant à grands pas il est déjà trop tard pour le rejoindre.
Je sors mon sac de la voiture et entre dans la tente. Elle est splendide. Je trouve cela louche pour 50 US$ mais bon, ils n'ont personne, peut être m'a-t-il fait un tarif. Je ressors et le rejoins.
Il me propose pour le repas, une soupe de potirons, du poulet ou du bœuf accompagné de frites, de riz ou de légumes, et une salade de fruits en dessert. Je choisi le bœuf, il me demande alors de l'accompagner dans sa tente d'intendance et me demande de payer pour la nuit.

Là il tape le montant sur sa calculatrice et me la présente. Il est affiché 500 ; je lui dis qu'il y a un zéro de trop ; il me dit que non c'est « five hundred US$ per night ». Là je ne suis pas d'accord du tout ce n'est pas ce qu'il m'a annoncé auparavant. Et c'est pas comme si j'avais pu mal entendre ! Ca ne résonne pas du tout pareil ! A la limite entre fifteen et fifty je ne dit pas, mais là non !
Il essai alors de rattraper le coup en me proposant la nuit à 340 US$, je refuse retourne à la tente récupérer mon sac et saute dans la voiture.
Il me demande alors avec un sourire narquois où je vais dormir. Je lui répond que je n'en ai pas la moindre idée, que je m'en moque, mais certainement pas ici !
500 US $ ! Il plaisante ! Et au repas ils te servent un steak frite !

Je fais alors le chemin inverse à la recherche d'un gros bosquet où je pourrais me planquer. Il fait nuit noire ce qui ne me facilite pas du tout la tâche. Je n'ai normalement plus le droit de rouler dans le parc à cette heure ci. Je me régalerais à observer les gnus et zèbres courir en tous sens à mon approche.

J'aperçois soudain des phares. Un véhicule est à l'arrêt dans les herbes à environ deux cent mètres. Je ne sais si ce sont les rangers ou des touristes paumés. J'attend un moment, ils se mettent à faire des appels de phares. Je me dit alors que ce sont peut être des touristes en galère, je cherche un chemin pour les rejoindre quand le véhicule démarre et vient à ma rencontre.

Là plus de doutes ce sont les rangers. Ils me demandent alors ce que je fabrique ici à cette heure. Je leur raconte mes péripéties, ils me demandent alors de les suivre à leur campement, que je pourrais dormir sur le parking. Arrivé sur place leur chef vient me voir, on discute un moment et me demande de patienter un peu, que je vais être conduit à un emplacement non loin d'un campsite où je pourrais dormir (dans ma voiture).
Pas de soucis, je les suis. Ils m'amènent au pied d'un arbre d'où j'aperçois quelques lueurs au travers des bois signalant la présence d'un camp. Nous discutons encore quelques instant, je leur donne un petit pourboire et ils me laissent ici.
Ils me proposent de repasser à leur camp le lendemain pour qu'ils m'expliquent la route à emprunter pour rejoindre la Naabi hill gate.
Ils auront été très sympathiques et très serviable. Sans aucune animosité de me rencontrer à rouler de nuit alors que c'est totalement interdit.
Je les remercie, et range tout mon bazar pour pouvoir dormir sur la banquette arrière.
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« Répondre #65 le: 04 Mai 2011 à 13:41:42 »

Merc 02/02/2011

Réveillé à 5h30 je commence à rouler alors qu'il fait encore nuit.
Je rencontrerais à nouveau d'immenses troupeaux ; des dizaines de milliers de têtes ; il y en a à perte de vue c'est exceptionnel ! J'ai hâte de pouvoir repartir dans le Massaï Mara voir ces hordes traverser les rivières lors de la migration.

Je parviens à la gate qui donne accès au parc du N'gorongoro.
Je désirerais y passer le reste de cette journée, y passer la nuit et le lendemain matin descendre dans le cratère puis filer sur Manyara.

Je regarde l'employé remplir sa fiche : 2 journées soit 2x50 US$, 2 nuits soit 2x30 US$ (là je lui fait remarquer que je désire y passer une seule nuit, il essai de m'embrouiller mais je fini par lui faire corriger), donc 1x30 US$, deux journée pour le 4x4 soit 2x40 US$, et la descente dans le cratère soit 200 US$ (c'est par véhicule, donc que l'on soit 5 ou seul c'est le même tarif). Je fait le calcul : 410 US$...Je suis sur...le cul (pardonnez l'expression) !!!

Je lui indique que ça ne va pas le faire, que je vais juste payer pour la journée sans la descente dans le cratère soit 90 US$. Je suis écoeuré ! N'gorongoro est un lieu mythique pour les passionnés d'Afrique, j'en rêve depuis longtemps mais là c'est vraiment abusé ! J'irais un jour c'est certain mais pas dans les mêmes conditions.

Il faut savoir que pour passer du Serengetti au reste du pays on est obligé de passer par là et donc de s'acquitter des 90 US$ de transit...ça fait cher le péage ! Et après on se plain chez nous.

A peine trois ou quatre kilomètres plus loin une voiture est arrêtée sur le côté. En m'approchant je scrute la plaine.
Et là miracle ! Un caracal déambule à une cinquantaine de mètres de la piste !
Je me positionne et commence à le mitrailler. Malheureusement il commence à s'éloigner.
Il chemine en zig zag à la recherche d'une proie sans nul doute.

L'autre véhicule s'en ira...Patience est mère de vertu dit-on...
Je décide alors de rester et de me délecter de cette rencontre par mes seuls yeux puisqu'il est hors de portée de mon téléobjectif.
Celui-ci se retrouvera à une cinquantaine de mètre de deux phacochères, dont un particulièrement énorme. Le caracal paraît minuscule à côté !
Le mâle entamera une petite course dans sa direction faisant reculer le caracal.
Chouette ça le rapproche de moi ! Je suis la scène avec grand intérêt ! Le phacochère ralentit puis charge à nouveau...encore un peu et ils seront à portée de mon appareil.
La scène continue et le caracal se réfugie au bord d'un trou d'eau.
Ils se retrouveront face à face à moins de trois mètres l'un de l'autre. Hop c'est dans la boite ! Après quelques minutes à se jauger, ils conviendront que l'un comme l'autre n'a aucun intérêt à la confrontation. Les phacochères se glisseront alors dans le trou d'eau, le caracal leur tournant le dos (pourtant parfois à moins de cinq mètres d'eux) et observant les alentours.

Au bout d'un moment le caracal revient dans ma direction et à une trentaine de mètres plonge dans un terrier. Je patiente espérant qu'il va dénicher quelque chose. En fin de compte ce doit être un terrier qu'il s'est approprié et ressortira une quinzaine de minutes plus tard pour rôder à nouveau dans le secteur.

Je m'apprête à repartir quand le guide de la voiture garée juste devant moi me demande si je peux le pousser car il a un problème de démarreur. Pas de soucis, je sors pour réorienter mes spots et avance doucement vers lui pour faire poser le pare-buffle contre sa roue de secours. Le couple de touristes dans le véhicule regarderont la scène depuis le toit ouvrant et lorsque je commencerais à pousser une des optiques de mes spots explosera, et le véhicule ne démarrera pas.

Le couple reprend alors son observation du caracal sans se soucier le moins du monde de leur dépannage. Je reviens en marche arrière appuyer mes roues de secours contre la sienne, passage en boite courte, et je fais rugir le moteur. La voiture démarre, le guide s'arrête et viens me remercier chaudement du coup de main et est désolé pour mon spot. Le couple lui ne daignera remercier ou ne serais ce que jeter un regard...Belle mentalité !

Je poursuis ma route en direction du cratère. On croise beaucoup de villages Massaïs. En effets ceux-ci revendiquent la propriété des lieux.
Je parviens au sommet du cratère sur la piste qui le contourne, malheureusement il n'y a que très peu de points de vue, mais les rares existant donnent furieusement envie d'y descendre. Je parviens à la gate de sortie...à peine une heure et demi après avoir quitté le caracal. Je me rend donc à Manyara trouver un camping et prendre une petite après midi de repos.

Je trouve un camping très sympathique avec piscine à dix dollars la nuit.
Je m'installe alors au bord de celle-ci et avance sur mon carnet de voyage, en faisant quelques ploufs de temps à autre pour me rafraichir.
Diner correct, et gros dodo !
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« Répondre #66 le: 04 Mai 2011 à 13:57:07 »

ah ben quand même! on a faili attendre  Tire la langue
c'est fou comme on peut rencontrer des c... mal élevés partout dans le monde!! c pourtant pas compliqué de dire merci mais bon
z'avaient l'air bien les photos  ^-^pas taper hein  Sourire
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« Répondre #67 le: 04 Mai 2011 à 14:16:23 »

z'avaient l'air bien les photos  ^-^pas taper hein  Sourire

visiblement Floflo tu es la seule à savoir pourquoi on ne peut pas voir toutes ces photos ?
Depuis le début on imagine un truc pas trop plaisant mais pourquoi un tel secret ?

Sinon ça commence à devenir intéressant cette affaire  Grimaçant
Elle a l'air sympa cette bagnole...
et tous ces $ qui défilent  Choqué
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« Répondre #68 le: 04 Mai 2011 à 14:24:07 »

et tous ces $ qui défilent  Choqué

En Tanzanie c'est infernal...On sens bien qu'ils veulent te faire cracher un max, et pas forcément avec courtoisie...
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« Répondre #69 le: 04 Mai 2011 à 14:32:01 »

pis les $ qui défilent... ça le connaît le Ronin  Roulement d'yeux Tire la langue
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« Répondre #70 le: 04 Mai 2011 à 14:33:57 »

Le récit reste passionnant  J'aime
Mais le mystère des photos demeure intact  Triste Heuh?
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« Répondre #71 le: 04 Mai 2011 à 15:04:40 »

Le récit reste passionnant  J'aime
Mais le mystère des photos demeure intact  Triste Heuh?


Je bisse. Je me régale à la lecture de ce carnet.

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« Répondre #72 le: 04 Mai 2011 à 15:27:45 »

visiblement Floflo tu es la seule à savoir pourquoi on ne peut pas voir toutes ces photos ?
Depuis le début on imagine un truc pas trop plaisant mais pourquoi un tel secret ?


Na moi je sais aussiiiiiiiiii   Lèvres scellées mais je laisse Ronin terminer son récit ... heureusement il racontent bien  Yes
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« Répondre #73 le: 04 Mai 2011 à 15:37:52 »

Ces rencontres avec ces  c... j'ai même pas envie de les raconter....
Quand je suis dans ce genre de trip j'essaye de m'abstraire de cela...
J'ai eu, pendant un temps, la naïveté de penser que je ne ferai pas ce genre de rencontre dans le milieu "Nature".
Mais non "ils" débordent de partout...J'en suis devenu sur le terrain, malheureusement, presque intolérant Embarrassé
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« Répondre #74 le: 04 Mai 2011 à 17:51:22 »

Na moi je sais aussiiiiiiiiii   Lèvres scellées mais je laisse Ronin terminer son récit ... heureusement il racontent bien  Yes
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dans tous le Mara se raconte l' histoire de "Ronin le français"  Grimaçant
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