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Auteur Fil de discussion: Sine Saloum, Djoudj et Barbarie : La Terenga  (Lu 50598 fois)
frazap
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« Répondre #15 le: 22 Mars 2011 à 09:46:01 »

La lumière commence à baisser sur le delta
Les grands Cormorans se préparent à la nuit, soit sur les bancs de sable..

50.

Soit en se disputant les meilleures branches des palétuviers
51.

Les pêcheurs de crevettes posent leurs nasses pour la nuit
52.

Avant de rentrer au village
53.

Tout le monde est prêt pour la nuit
54.

Sauf chez les spatules blanches, on joue encore à saute-moutons
55.

Une aigrette garzette s'évade une dernière fois
56.

Il est 17h00; la nuit de notre premier soir en terre africaine va bientôt  nous tomber dessus ainsi que les millions de moustiques.


Le Chacal commence sa journée, il nous observe de loin, comme un signal pour nous de lui laisser les lieux

57.


Le pêcheur rentre au bercail, sa douce chanson résonne dans le delta
58.

Nous rentrons au campement et laissons le fabuleux Sine Saloum s'endormir, quel endroit magique, empreint d'une sérénité totale
59.

Nous nous endormirons la tête plein d'images fabuleuses, ce deuxième jour en Afrique nous a comblé au delà de nos espérances.
Demain, nous partons marcher en brousse !!
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« Répondre #16 le: 22 Mars 2011 à 09:53:57 »

Tu n'auras pas perdu de temps à nous présenter ton carnet de voyage  Clin d'oeil

C'est certain le Sénégal c'est différent du sud africain, mais ça n'en est pas moins intéressant.
Cela me rappèle mes voyages en centrafrique, Gabon, Cote d'Ivoire.
Comme tu le dis, le fait qu'ils parlent français ça aide aide dans les échanges, mais tu verras plus tard, au fil de tes voyages qu'avec un simple sourire plein de choses passent.

Tu as fait de sympathiques rencontres animalières, juste une question : "avec quel logiciel fais tu ta compression ?"
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Remember that courage and strength are naught without prudence, and that a momentary negligence may destroy the happiness of a lifetime. Do nothing in haste; look well to each step; and from the beginning think what may be the end.
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« Répondre #17 le: 22 Mars 2011 à 10:04:11 »

Tu n'auras pas perdu de temps à nous présenter ton carnet de voyage  Clin d'oeil

C'est certain le Sénégal c'est différent du sud africain, mais ça n'en est pas moins intéressant.
Cela me rappèle mes voyages en centrafrique, Gabon, Cote d'Ivoire.
Comme tu le dis, le fait qu'ils parlent français ça aide aide dans les échanges, mais tu verras plus tard, au fil de tes voyages qu'avec un simple sourire plein de choses passent.

Tu as fait de sympathiques rencontres animalières, juste une question : "avec quel logiciel fais tu ta compression ?"

Merci de ton passage et de tes remarques
Pour répondre à ta question, je fais la compression avec Photofiltre. Le gros problème que j'ai c'est que je compresse pas du Raw mais du jpeg déjà compressé !
Donc c'est pas terrible du tout. Je n'ai plus les versions Raw de ce carnet. Les photos et le carnet sont issus de mon blog perso ou j'ai des photos jpeg de bien meilleure qualité puisqu'issues des raw. En plus je suis pas un expert Embarrassé donc y a surement moyen de mieux faire !
 
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« Répondre #18 le: 22 Mars 2011 à 10:13:20 »

Pour répondre à ta question, je fais la compression avec Photofiltre. Le gros problème que j'ai c'est que je compresse pas du Raw mais du jpeg déja compressé !

Photofiltre c'est sympa et pratique sur le mode automatisation et quelques retouches de bases, mais je ne me souvenais pas que ça massacrait autant à la compression  Heuh?
Tu as surement moyen de redimmensionner et recompresser via ton logiciel derawtiseur (Dpp ?) pour comparer.
Et sinon il faut retravailler les images par la suite pour essayer de les récupérer un peu, mais bon ça fait du taff...

Ca va c'est pas toutes tes photos, mais y'en a certaines j'hallucine du carnage
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« Répondre #19 le: 22 Mars 2011 à 10:20:18 »

Photofiltre c'est sympa et pratique sur le mode automatisation et quelques retouches de bases, mais je ne me souvenais pas que ça massacrait autant à la compression  Heuh?
Tu as surement moyen de redimmensionner et recompresser via ton logiciel derawtiseur (Dpp ?) pour comparer.
Et sinon il faut retravailler les images par la suite pour essayer de les récupérer un peu, mais bon ça fait du taff...

Pour l'avoir déja fait  c'est beaucoup de taf. Je suis en Nikon donc je travaille avec View NX2 et Capture NX2 pour traiter mes Raw.Mais recompresser un jpeg de 200k pour en faire du 130k max est forcément destructif. (c mieux sur mon blog http://francois.quinquis1.free.fr/Recolte%20de%20Souvenirs/souvenirs.html)
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« Répondre #20 le: 22 Mars 2011 à 10:39:30 »

3ème jour, Vendredi 5 Mars 2010

Après une bonne nuit à l abri des moustiques qui s’acharnent sur la moustiquaire, un bon ti dej et zou, nous partons avec réserve d’eau de 2l avant la grosse chaleur qui sévit à partir de 11h, faire une balade vers le sud de l’ile, le long du Saloum. Enfin seuls !! Enfin pas tout à fait, car Cannelle et ses deux comparses, les chiens fous du campement, ont décidé de nous accompagner coûte que coûte. On aime bien les chiens, ils doivent le sentir, mais là trop c’est trop !

60.

Ils font fuir tous les oiseaux 100 mètres devant nous, courant derrière les crabes des mangroves.
Ce n est qu’au bout d une heure de marche que nous arriverons à les obliger à rentrer au campement. Fuyons avant qu’ils ne nous rattrapent !!

61.

Nous faisons un écart afin de ne pas déranger un lutteur du village qui fait sa prière avant d’entamer son entrainement quotidien.
62.

Nous ne nous éternisons pas le long de la mangrove .La chaleur monte et les oiseaux sont moins en moins actifs ; ils cherchent l’ombre des palétuviers, des mimosas à épines ou des arbustes à fleurs ou bien se déplace au sol se cachant derrière les arbustes pour les plus gros


Tout le long de la mangrove , Quelques oiseaux planqués entre les racines des palétuviers s’envolent à notre approche. Un Tournepierre à collier 

63.

64.

Choucador à ventre roux

65.
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« Répondre #21 le: 22 Mars 2011 à 10:46:37 »

Pas grand-chose à observer cependant, nous sommes un peu trop tard dans la matinée. Nous traversons de petits déserts de sel dont le sol craque comme des biscottes sous nos pas

66.

Nous croisons des zebus, certains morts dépecés, nettoyés nickel chrome par les vautours et tous les micro fossoyeurs, et d’autres zébus, vivants, marchant nonchalamment. Cruel contraste qui rappelle que la vie ici dans cette nature est fragile face aux éléments rudes
67.

Nous décidons de quitter la mangrove et d’entamer le retour, car il commence vraiment à faire chaud et souhaitons parcourir la brousse, nous serons mieux à marcher à l’ombre des arbres de la savane. Nous bifurquons dès que possible sur une piste étroite pour rentrer par la savane, là ou se cachent peut être toutes les autres bébettes. Le paysage est, pour nous, dépaysant à souhait, termitières
68.

Quelques chèvres s’enfoncent dans la brousse. Nous suivons leurs traces en zigzaguant entre les taillis
69.

Nous marchons bien en terre d’Afrique, des bruits de brousse partout, des ailes qui claquent en haut des arbres, des petites choses nerveuses qui détalent à nos pieds dans l’herbe. Les sens sont en alerte!!
Je scrute partout, au pied des broussailles, dans chaque trouée de verdure que le soleil éclaire si une corde d’écailles ne s’y repose pas ; de temps à autres nous nous arrêtons pour écouter essayer d’identifier les sons, jetons un regard circulaire pour tenter de repérer un chacal, des phacochères énervés détalant d’un buisson, voire des hyènes, mais elles sont craintives... Ou bien un varan du Nil ou encore mieux hi ! Un cobra cracheur ou une vipère heurtante. Un mamba noir, ou même vert, me comblerait ! Dans les zones à hautes herbes nous ralentissons le pas , regardons précisément ou nous mettons les pieds. De temps en temps, nous levons les yeux et scrutons les arbustes épineux au cas ou une liane vivante ne glisse de branche en branche à notre approche.
Dans cette savane nous avançons, zigzaguant entre les arbres, faisant de larges détours pour éviter les gros nids de frelons au creux des arbres morts.
70.

Valérie mets ses pas dans les miens. J’ai l’œil et le geste exercés à l’herping, mais ce ne sont pas nos sandales de marche ouvertes , pratiques pour marcher dans l’eau des bolongs, qui nous protègerons des crochets à venin de 4 cm de long inoculant un venin très toxique de la vipère heurtante et nous sommes sur une île.. Ce n’est pas l’Aspi venin, pur produit marketing à l’efficacité illusoire qui est dans le sac par acquis de conscience, qui pourra quelque chose contre l’hyaluronidase, enzyme présente dans le venin des serpents qui décape les vaisseaux sanguins et accélère ainsi la diffusion rapide dans le membre mordu, bien avant que l’on mette en oeuvre la petite seringue à vide en plastique et son embout adéquat. Donc prudence, mais aussi discrétion pour ne pas les faire fuir !
Mais rien, à part quelques agames
71.

Répandus partout en Afrique, aussi bien en Savane qu’après des habitations, ces agames, capables de changer de couleur, sont de précieux auxiliaires contre tous les insectes, ils se nourrissent aussi de fleurs et adultes, ils croquent de temps en temps des jeunes serpents !! Ils sont très actifs aux heures les plus chaudes, rapides, mais n’ont pas la possibilité de s’autotomiser, c'est-à-dire de casser leur queue comme les lézards, pour échapper à leur agresseur.

Ce que je n’ai pas bien évalué, c’est qu’en saison sèche et surtout si les températures sont très élevées (plus de 40 degrés , largement au dessus des normales) comme celle que nous avons, la chaleur en journée cantonne, comme chez nous en été, les serpents dans la fraicheur des terriers ou des souches creuses, et qu’ils n’en sortent surtout que pendant les nuits fraiches. Une sorte d’estivation en fait, à l’instar de l’hibernation. De ce fait inutile d’espérer en rencontrer ou en débusquer de jour, et nous n’en verrons donc pas à Marlotj. A la gargotte « Black an White », seul resto du village, le fils de la cuisinière me dira plus tard qu’il sait à peu près ou sont les cobras, mais qu’on ne pourra pas, à par pendant les nuits plus fraiches, les voir avant le mois de Juillet en journée, début de la saison des pluies. Tant pis !! Et je n’ai pas l’équipement (gants et bottes) pour les déranger au fond de leurs cachettes.
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« Répondre #22 le: 22 Mars 2011 à 10:53:11 »

Nous sommes aux heures les plus chaudes, la nature semble figée dans sa torpeur et le vent présent dans les bolong est quasi nul ici. Cela devient pénible de marcher. Au bout de deux heures de marche nous apercevons l’église du village au loin. Avant d’y arriver, au sortir de la brousse, nous atteignons une clairière balisée de plusieurs baobabs impressionnants, l’endroit est beau.
72.

Nous touchons la texture des troncs énormes et les racines tortueuses de ces colosses alors que des dizaines de petits margouillas les escaladent à notre approche.
73.

L’endroit est un brin mystique. Toucher un énorme babob procure une émotion forte, c'est un des gestes symboliques que nous voulions faire.La puissance que dégagent ces arbres disposés en cercle est impressionnante et imposent le respect
74.

Après les avoir admiré nous nous reposons sur un monticule à l’ombre d’un grand acacia.La chaleur est accablante. Sans un mot, nous nous délectons de l’endroit. Les perroquets et les calaos, qui see chamaillent dans les frondaisons participent à la magie de ce moment de communion avec la brousse africaine.
Nous nous préparons à repartir pour passer au village faire quelques courses lorsque nous entendons un fatras venant de la cime du grand arbre juste en face de nous. Des bruits de griffes sur l’écorce, les feuilles et les branches de la cime qui s’agitent. Un rafut pas possible dans les frondaisons !!. Un gros animal descend,!! Tout en préparant l'appareil photo je réfléchis aux options de l’animal : singe,varan ? y a plus de léopards depuis longtemps par ici… Je me précipite sous l’acacia et aperçoit le postérieur d un énorme varan qui descend tant bien que mal, accroché par ses fortes griffes au tronc épais. Génial!! il fait entre 1,5 m et 2 m!! « Mon » premier varan sauvage !! et il est énorme !!
Je vais pouvoir essayer de l’approcher . Il nous a sans doute vu car il passe de l’autre coté du tronc. Je fais le tour de l’arbre ne sachant d ailleurs trop comment va se passer notre rencontre lorsqu’il arrivera en bas. S’il fallait l’attraper pour lui tirer le portrait…. !! il faut éviter les morsures mais surtout se méfier de sa longue queue qui distribue de violentes baffes. Alors que j’arrive de l’autre coté de l’arbre, plus un bruit , plus un mouvement, rien !!. Plus de varan. Disparu ! Je m’approche et scrute chaque anfractuosité de l’énorme tronc et fini par voir l’extrémité de sa queue sortant d un creux à la base d’une des plus basses branches
75.


Il s’y est réfugié mais la cachette est trop petite pour le dissimuler en entier.
Sa planque est trop haute malheureusement, pour que je puisse l’atteindre et l’approcher. J’ai beau attraper le bout de sa queue, gratter ses flancs avec une branche, il ne bronche pas et balance mollement la queue pour la soustraire à mes taquineries. Il sait que je ne peux l’atteindre. J’imagine son corps arc-boutés dans la pénombre du tronc, les griffes puissantes plantées dans le bois.
76.
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« Répondre #23 le: 22 Mars 2011 à 10:58:51 »

Attendre sa sortie ? Il fait trop chaud pour patienter, et il n’en ressortira que lorsqu’il sera certain que tout danger aura disparu. Peut être est ce même sa planque habituelle, car son garde manger ,les œufs dans les nids, étant juste à l’étage au dessus d’où il est descendu.

Bye Bye Varan du Nil !! Frustration de la rencontre en eau de boudin !!! Mais quelles émotions !! Nous en verrons d’autres, sûrement ! Au Djoudj ?
Un gros Rollier de la taille d’une pie a assisté à la scène, il jacasse tout ce qu'il peut, se fiche-t-il de notre tronche? . Sa beauté est fascinante.
77.

On rentre à la case pour se délecter d’une Gazelle rafraichissante, nous sommes quasi déshydratés ; sur le chemin du retour, des courlis corlieu se baladent sur les étendues d’eau saumâtre.

78.
Les ânes et les zébus sont en liberté en brousse, transports en commun pour les pique-bœufs perchés sur leur dos qui les débarrassent de leurs parasites (tiques, mouches piqueuses).Un échange de bon procédé, une bonne entente, car cet oiseau dont les griffes sont spécialisées pour s’accrocher au pelage, avertit les mammifères sauvages de la savane sur lesquels il se perche de la présence d’un prédateur par ses cris.

79.


80.

Les ânes se baladent absolument où ils veulent, ils sont partout chez eux, il est arrivé que certains trop curieux entrent dans notre case !! Encore une belle journée de passée ! Même si notre expérience nulle de la brousse ne nous a pas permis d’observation majeure (il aurait fallu peut être partir au lever du jour pour surprendre les animaux nocturnes au petit matin),peu importe le fait de se balader sans guide, livrés à nous-mêmes dans cet environnement superbe et inconnu, donne une chouette de petite dose d’adrénaline. Nous n’avons qu’une envie c’est de refaire ce type de balade.
Au Djoudj peut être !! Après deux jours passés ici, nous avons décidé de ne pas prolonger notre séjour dans le Saloum, mais de reprendre la route bientôt et d’aller vers le Doudj, plutôt que de descendre vers Missirah comme nous le pensions. Envie de voir les pélicans par centaines, les zones semi désertiques , un autre visage du Sénégal, de changer complètement d’environnement naturel et humain, de repartir pour un autre petit voyage. Ce sera le Djoudj, dont on entend tellement parler.

En attendant nous décidons d’aller demain à Wendie, tout petit village de pêcheurs perdu sur un îlot au milieu de la mangrove intérieure de Marlotj ; seule la pirogue permet de l’atteindre, une île dans l’île, en quelque sorte !
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« Répondre #24 le: 22 Mars 2011 à 11:01:24 »

lol les chiens qui vous suivent... Ca peut être pas mal, sauf s'ils jouent comme des fous autour de vous  Rire

Joli l'agame !

L'aspi venin... Moi ça me sers souvent dans mon boulot... Pour travailler les cicatrices fraiches de mes patients.
Très efficace pour assouplir celle-ci, éviter les chéloïdes et ainsi avoir une jolie cicatrice.
Maintenant pareil, en Afrique je l'ai avec moi, mais je doute que le moment venu il serve à grand chose...

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« Répondre #25 le: 22 Mars 2011 à 11:15:17 »

L'aspi venin... Moi ça me sers souvent dans mon boulot...pour travailler les cicatrices fraiches de mes patients.
Très efficace pour assouplir celle-ci, éviter les chéloïdes et ainsi avoir une jolie cicatrice.
Maintenant pareil, en Afrique je l'ai avec moi, mais je doute que le moment venu il serve à grand chose...

Intéressante et judicieuse utilisation que tu fais de l'aspi venin. Ce qu'il y a en cas de morsures, c'est qu'être actif
et donc utiliser l'aspi venin peut il déjà contribuer à rassurer un peu la victime ? En fait, je pense qu'il peut être un peu efficace
s'il est utilisé très rapidement, mais le temps de trouver le bon embout, de l'appliquer correctement...
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« Répondre #26 le: 22 Mars 2011 à 11:31:22 »

Ce qu'il y a en cas de morsures, c'est qu'être actif
et donc utiliser l'aspi venin peut il déjà contribuer à rassurer un peu la victime ? En fait , je pense qu'il peut être un peu efficace
s'il est utilisé très rapidement, mais le temps de trouver le bon embout, de l'appliquer correctement..

Et comme souvent il est au fond du sac...
On a plus vite fait de dégager la ceinture, faire un garrot, et... Prier pour ceux que ça rassurent, et en fonction du serpent qui a mordu;
Et si ça ne suffit pas un bon coup de machette  Rire Rire
Sinon hors plaisanteries, pour moi en premier ce serait garrot, aspi venin (au pire ça ne fait pas de mal), glace, si on en a car ça ralentit la propagation du venin, et pour les fumeurs, t'allumes une clope et tu la rapproche de la piqure/morsure; la chaleur détruisant le poison.
Et puis t'en profites pour coller une clope dans le bec de la victime, et au passage tu lui gratte quelques bouffées pendant que tu t'affaires autours de lui.
Il y en a des choses possible à faire, mais toujours le même problème... Ne pas paniquer, mais aller vite et sans précipitation
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« Répondre #27 le: 22 Mars 2011 à 11:47:23 »

Et comme souvent il est au fond du sac...
On a plus vite fait de dégager la ceinture, faire un garrot, et... Prier pour ceux que ça rassurent, et en fonction du serpent qui a mordu;
Et si ça ne suffit pas un bon coup de machette  Rire Rire
Sinon hors plaisanteries, pour moi en premier ce serait garrot, aspi venin (au pire ça ne fait pas de mal), glace, si on en a car ça ralentit la propagation du venin, et pour les fumeurs, t'allumes une clope et tu la rapproche de la piqure/morsure; la chaleur détruisant le poison.
Et puis t'en profites pour coller une clope dans le bec de la victime, et au passage tu lui gratte quelques bouffées pendant que tu t'affaires autours de lui.
Il y en a des choses possible à faire, mais toujours le même problème... Ne pas paniquer, mais aller vite et sans précipitation

Le garrot fait vraiment faire gaffe  comment on le fait, il faut qu'il soit assez lâche, surtout pas le serrer; il doit juste servir à ralentir la diffusion du venin entre l'endroit mordu et le coeur. Sinon dès qu'on va le déplacer, à cause de  l'oedeme, la libération massive et brutale des toxines accumulées  au garrot va provoquer un choc qui peu tuer la victime, dommage quand même!
Oui la glace (mais bon sous les tropiques en brousse…); la (dernière hi) clope, c'est un peu comme l'aspi venin, ca peut détruire les enzymes en surface, mais le venin est déjà dans les vaisseaux, donc faut pas provoquer un stress supplémentaire à cause d'une brulure... Déjà que le gars est en général en état de choc.
Nettoyer la plaie avec un antiseptique, et surtout surtout, essayer d'identifier l'espèce du serpent (mais ne pas risquer de l'attraper et de se faire mordre c'est déjà assez le merdier comme ca!).
C'est très important car on  doit ensuite traiter avec le bon sérum. Le venin hémotoxique d'une vipère heurtante et celui neurotoxique d'un mamba ne doivent pas être combattus de la même façon.
Et oui bien sur tu as raison, rassurer, calmer et porter la victime ou si pas possible, la faire marcher tranquillement.
Faut éviter en règle générale d'accélérer la diffusion du venin. Donc surtout pas des trucs comme le café qui va accélérer le pouls.
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« Répondre #28 le: 22 Mars 2011 à 12:57:38 »

Un carnet sur le Sénégal est rare ici  Yes j'aime beaucoup le style des scènes et lieux décrits, et votre approche des gens, les questions habituelles que l'on est obligé de se poser...
Comme Ronin les chiens m'ont bien fait rire  Grimaçant il m'est arrivé la même chose au Costa Rica...
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On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités - Mahatma Gandhi
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« Répondre #29 le: 22 Mars 2011 à 15:47:37 »

Merci, ca m'encourage, donc je continue !

4 ème jour, Samedi 6 Mars 2010 , toujours à Marlotj, ile du Sine Saloum

Les enfants et les femmes de Wendie, l'île au milieu de l'île

 
Ce matin nous partons à la rencontre des habitants d’une île dans l’île dont d'autres voyageurs du campement nous ont parlé, Wendie, ou se trouve un petit village de pêcheurs. Entourée par des bolongs intérieurs de l’île Marlotj mais communiquant par une passe au delta du Saloum, elle n’est accessible qu’en pirogue.
Nous irons d’abord en charrette avec Lamin , pur Sérère, fils de maçon, et maçon lui-même, qui vient faire quelques petits travaux d’entretien au Bazouk. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est la lutte sénégalaise et ici en pays Sérère, c’est le sport le plus populaire.
Faire des matchs le week end permet de se faire un peu d’argent. Comme beaucoup, au village deMarlotj, Lamin enchaine plusieurs petites activités chaque jour pendant la saison sèche. Lorsque l’hivernage arrive, les travaux des champs commencent et pendant plusieurs mois, tout le monde change de métier et devient agriculteur.

Lamin le géant au coeur d'or, n'a pas encore d'enfants mais il les adore , ils le lui rendent bien !
81.


Les travaux des champs puis les récoltes battent leur plein et toute l’énergie et la solidarité du village sont de mise pour que chacun puisse recueillir les fruits du travail sur cette terre aride et salée.
Le père de Lamin a une charrette et un cheval qui va pouvoir nous conduire au village de pêcheur de Wendie. Il nous guide jusqu’à son fils qui prépare l’attelage. Avant de nous laisser avec son fils, il me demande si je ne veux pas lui vendre mon chapeau qu’il aime beaucoup !! et commence illico à négocier. Devant mon refus catégorique de m’en séparer, il me propose très sérieusement et tout naturellement d’aller me chercher une belle jeune femme de moins de 20 ans qu’il m’offrira en échange de mon chapeau.
Nous sommes estomaqués, il éclate de rire. Il était pourtant très sérieux. «Tu as raison, à 20 ans ce n’est plus tout jeune » ajoutera-t-il.
« Si l’on est une femme, on peut être marié à 12 ans, si l’on est un homme, on a tout le temps de se marier » nous dit d’un air gêné de petit garçon Lamin, qui à 25 ans, n’a pas encore de femme …

Cela laisse imaginer les différences d’âge dans les couples ……. La condition de la femme est vraiment très difficile. Réduites bien souvent à la fonction reproductrice, elles travaillent dur, élèvent seules les enfants, sont en compétition avec les autres femmes du foyer dans les familles polygames, et font toutes les taches ménagères, vont au marché vendre et acheter. En journée, les hommes sont au champ, en mer pour les pêcheurs, occupent les fonctions décisionnelles, passent beaucoup de temps à palabrer.
Amusant retournement, une femme déjà habituée à la polygamie mais qui parvient à divorcer et accéder à son autonomie, peut ainsi prendre un homme déjà marié, mais qui ne devient pas envahissant de part ses obligations auprès des autres femmes !! Ainsi, si elle est autosuffisante financièrement, elle reçoit son nouvel époux quand elle le souhaite sans en subir la pression.
Cette situation commence à se rencontrer en ville, pour celles qui ont un travail régulier, ce qui est rare au Sénégal. Cependant ce qu’elles gagnent en indépendance, elles le perdent en liens familiaux, car ces femmes « libérées » sont du coup considérées comme des femmes de petite vertu, amorales ;
la rupture avec le village et la famille est sans appel. Si elles restent dans leur village natal, leur vie devient un enfer, épiées, culpabilisées au quotidien, elles doivent choisir entre partir ou rester dans le rang…Vu leurs moyens, celles qui souhaitent divorcer ont le choix entre partir sans le sou vers l’inconnu, sans les enfants car le juge ne leur donnera pas la garde, ou rester mariées à un homme non désiré qui leur donnera tout le temps juste de quoi vivre (car le Coran l’exige faute de quoi la femme peut demander le divorce) .

Lamin fouette le cheval, et nous sortons du village Marotj
82.

Nous traversons de superbes étendues à l’intérieur de l’île Marlotj, lorsque l’on fait une pause
le silence de l’endroit est impressionnant. Loin de tout, nous ressentons une quiétude absolue, pas un bruit, pas un cri d’oiseau, nous nous demandons comment un village sur une île peut se trouver quelque part ici.

83.

84.


Pourtant nous nous rapprochons d’une mangrove dans laquelle s’enfonce un bolong, Lamin immobilise son cheval en liant les deux antérieurs ensemble. Il attendra là au milieu de nulle part, notre retour..

85.

Soudain Lamin pousse long cri « heyyaaaaaaaaaaaaaaheyyaaaaaaaaaaaaaaaa » qui résonne
Longuement dans les bolongs. Il recommence une deuxième fois et nous entendons un cri identique
qui répond par-dessus les palétuviers. C’est le moyen, le code vocal utilisé pour appeler le passeur du village et sa pirogue. Effectivement la pirogue arrive avec son passeur, une femme.

86.

Nous nous enfonçons dans les bolongs, on a l'impression d'être au bout du monde

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