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Auteur Fil de discussion: First time in Kenya  (Lu 30715 fois)
LeTigre
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« le: 03 Octobre 2006 à 16:51:53 »

Salut à tous, dans le récit par épisode qui suit je vous raconte mon safari en Afrique.
Je n'ai aucune ambition à vous apprendre quoi que ce soit, surtout vu le nombre de gens ici qui passent leur vie la-bas,  Clin d'oeil ce n'est que mon histoire, la façon dont ce safari à existé et la manière dont j'ai ressenti les choses, soyez indulgents  Sourire

Préambule  : Si vous avez moins de 40 ans, ce premier chapitre va vous sembler de l’Hébreux puisqu’il fait référence à des émissions et séries de télé diffusées dans les années 70 … ce qui ne nous rajeunit pas !)

Gosse j’étais fan de Daktari. Au point de faire une grosse colère lorsque le jour de congé hebdomadaire de l’école est passé du jeudi où mercredi, ce qui a eu  comme résultat de me faire louper mon feuilleton qui continuait à être diffusé le jeudi alors que moi j’étais à l’école ! Il y avait aussi les émissions de Frédéric Rossif ( La vie des animaux), les reportages de Christian Zuber (Caméra au poing ), la série « Vivre Libre » tirée de la vie de George et Joy Adamson et ce Kilimanjaro en couverture d’un bouquin reçu pour « bon travail » à l’école primaire et qui me coûta des heures de réflexions sur le thème : «  Mais comment peut-il y avoir de la neige et qui plus est, éternelle, en Afrique, ce pays où il fait si chaud Heuh? » 

Les années passant cette Afrique d’enfance s’est progressivement effacée derrière les famines, les guerres, les génocides et les diverses atrocités qui s’y déroulent régulièrement, néanmoins elle était toujours là, enfouie quelque part car à pas loin de 40 ans, quand mon épouse m’a proposé de faire un trip que nous ne pourrions pas faire tous ensemble pour la simple raison qu’il est parfois impossible de concilier mon centre d’intérêt principal: la photographie avec la confortabilité pour les autres ( il est vite lassant d’attendre un long moment que l’autre ait réuni, la bonne lumière, le bon angle, le bon sujet et le bon endroit) la première et seule  destination qui me soit venu à l’esprit était l’Afrique.
J’ai un peu hésité entre l’Afrique Australe (Namibie, Botswana) et l’Afrique de l’Est ( Kenya, Tanzanie) mais j’ai finalement opté pour mon Afrique de gosse, le Kenya.

Une nouvelle fois j’ai pu, grâce à ce formidable outil qu’est Internet et ses forums de discussion ( VF et Colors of Wildlife pour citer mes préférés) trouver un prestataire local qui pouvait me monter un safari entièrement selon MES désirs, j’ai nommé  : ZedAway (Oui je sais c’est bizarre comme nom, y’a une explication mais ça serait un peu long ici !)

Quitte à partir seul, autant y aller « à fond » et éviter au maximum les refuges pour occidentaux, là où je me demande toujours pourquoi les gens traversent la moitié du monde pour se retrouver dans des hôtels ou presque tout sera semblable à leur environnement habituel. Alors pas de lodge pour moi mais des camps de tentes qui permettent de vivre le trip 24heures sur 24. Et puisque les meilleurs guides sont anglophones (le Kenya est une ancienne colonie britannique) et que je dis souvent que je n’ai pas assez souvent l’occasion de parler anglais, autant ne PAS prendre un guide parlant français comme ça j’aurais aussi un stage linguistique !

Une fois ça décidé j’ai acheté mes billets d’avion afin d’avoir des dates de voyages sures. Pour un Paris-Nairobi le meilleur rapport « Date/Horaires/Escales/Prix » était la compagnie belge SNBA. Puis en discutant à droite à gauche, toujours sur le net, j’ai trouvé des idées à droite à gauche. Je profite d’ailleurs de ce récit pour remercier tout ceux qui m’ont aidé à monter ce voyage.

Mon idée originelle était de passer 10 jours dans la Réserve Nationale du Massaï Mara car je trouve que le défaut de la plupart des safaris « tout fait » est qu’ils font « butiner » les gens de parcs en parcs et surtout passer beaucoup de temps sur les routes ce qui n’est pas la partie la plus agréable du voyage.  Je sais que souvent ce sont les gens qui veulent « faire » tous les parcs en 8 jours mais moi je voulais y aller pour voir des animaux, pas des routes !

Finalement je me suis tout de même laissé détourner par ces fameuses neiges du Kilimanjaro pendant qu’il y en avait encore un petit peu. Et une fois au Parc National d’Amboseli, (c’est de la qu’on voit le mieux le Kili), comme  pour aller à Mara il fallait repasser par Nairobi autant s’arrêter au Lac de Naïvasha et au Parc National de Hell’s Gate, situé juste à coté puis au P.N de Nakuru qui était « sur la route » avant d’aller finir le trip à Mara
 
(NB : Au Kenya un Parc National est géré par le « Kenya Wildlife Service », est exclusivement dédié à la conservation de la faune et la flore et les populations locales ne sont pas autorisées à faire paître leurs troupeaux à l’intérieur alors qu’une Réserve Nationale est gérée par un conseil local et que les locaux sont autorisés à y amener leurs troupeaux et à tirer sur les animaux sauvages s’ils sont attaqués … Ce qui fait une sacré différence !)

Je voulais «  tourner » dans cet ordre, Massaï Mara étant le parc qui est généralement reconnu comme «  le mieux » je ne tenais pas à commencer par lui et risquer de trouver le reste moyen mais au contraire, y aller crescendo pour finir en beauté. Touche finale, une fois à Mara cela eut été un péché de ne pas faire LE tour en montgolfière qui permet de survoler la savane … Et moi, bien sur, je ne voulais pas pécher, j’ai donc rajouté ce vol au programme !

Côté santé, le principal problème en Afrique, est le paludisme, transmis par la piqûre du moustique Anophèle femelle. Il faut être conscient qu’on peut en mourir et que non seulement il n’existe pas de vaccin contre ce virus mais qu’aucun moyen médicamenteux ne peut assurer à lui seul de protection totale. Le médicament le plus souvent prescrit est le Lariam mais en prenant connaissance de ses effets secondaires vraiment incapacitant (maux de ventre, de tête, nausées, diarrhées, trouble de la vue, délires paranos, cauchemars nocturnes …) j’avais flippé et décidé de ne rien prendre, d’utiliser uniquement la méthode préventive qui consiste à tout faire pour ne pas être piqué : vêtements à  manches longues imprégnés au répulsif à insectes, produit répulsif efficace pour la peau exposée et moustiquaire la nuit. Je me suis ravisé en apprenant qu’il existait un médicament aussi efficace, plus récent et bien  moins dévastateur du coté des effets secondaires puisqu’ils sont inexistant dans la plupart des cas : la Malarone. Le seul inconvénient de ce traitement est son prix élevé (dans les pharmacies les moins chères on peut la trouver à 34€ la boite de 12 cachets) mais comparé au prix du safari c’est négligeable et j’estime ma peau à un peu plus que quelques dizaines d’euros !

Mais le seul vrai GROS souci d’avant voyage fut le poids de mes bagages cabines ou pour être plus précis, le poids de mon sac photo. Les objectifs de qualité ne sont pas légers et j’en ai plusieurs pas trop mauvais qui, ajoutés à 2 boîtiers, un videur de carte mémoire, un PC ultra portable  ainsi qu’a plusieurs jeux d’accus pour que tout ça soit autonome pendant ces dix jours loin de toutes prises électrique m’emmenait quasiment au double des 6kg autorisés ! Et bien sur pas question de mettre quoi que ce soit de ce matériel en soute ! Après de nombreux conseil de guerre avec Seezzer, également mordu de photo et qui avait réussi à passer son matos en cabine, j’ai finalement réussi à ruser et à passer moi aussi la totalité du matériel en cabine mais je dois admettre que le véritable problème est simplement que le sac est trop lourd !

 
[A suivre]



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Patrick.
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« Répondre #1 le: 03 Octobre 2006 à 17:12:35 »

La suite.... Clin d'oeil
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LeTigre
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« Répondre #2 le: 03 Octobre 2006 à 17:16:50 »

Ca va vous gonfler si je met tout d'un coup, ça fera un gros truc indigeste et tout le monde va s'endormir avant la fin !!!  Grimaçant
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« Répondre #3 le: 03 Octobre 2006 à 17:20:22 »

on aime bien les récits... et pis moi aussi j'ai rêvé du Kenya quand j'étais gosse ! Daktari etc l'Afrique paraissait tellement magique
Même que j'avais écrit un "roman" quand j'avais 12-13 ans qui se passait au Kenya et en Tanzanie - ça me fascinait
Comme quoi réaliser ses rêves de gosse c'est géant !
LA SUITE...
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On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités - Mahatma Gandhi
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« Répondre #4 le: 03 Octobre 2006 à 17:44:08 »


Gosse j’étais fan de Daktari. Au point de faire une grosse colère lorsque le jour de congé hebdomadaire de l’école est passé du jeudi où mercredi, ce qui a eu  comme résultat de me faire louper mon feuilleton qui continuait à être diffusé le jeudi alors que moi j’étais à l’école ! Il y avait aussi les émissions de Frédéric Rossif ( La vie des animaux), les reportages de Christian Zuber (Caméra au poing ), la série « Vivre Libre » tirée de la vie de George et Joy Adamson
 

Quelle mémoire, moi aussi fan des mêmes  Clin d'oeil  Clin d'oeil c'était trop géant

J'ai hate d'avoir la suite ...............
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« Répondre #5 le: 03 Octobre 2006 à 18:25:48 »

Ben ça alors ... Mais y'a que des vieux ici !!  Grimaçant Grimaçant Grimaçant Grimaçant

Bon qui se souviens du Roi Léo, le Lion Blanc sur lequel Disney & Co a tout piqué pour son King Lion, hein qui ??

Ok, je continue alors ....

Vendredi 15/ Jour 0

Un embarquement matinal sans soucis au Terminal 1 de Roissy, un décollage quasi à l’heure, 40 minutes de vol jusqu'à Bruxelles, une petite attente de 2 heures puis un vol de  8h10 me permettent de parcourir les 6600 km jusqu'à Nairobi. Il est 20h00 locale lorsque l’avion se pose ce qui fait 19h00 en France.

Plutôt que d’écrire au Consulat du Kenya en France pour avoir un visa (obligatoire ) j’avais décidé de l’acheter à l’arrivée à Nairobi. J’ai eu raison car ça ne prend pas plus de temps de passer les services d’immigrations en achetant son visa que de passer avec le visa précédemment acquis. Pour appeler les choses par leurs noms, en fait ce n’est qu’une taxe d’entrée de 50$, rien d’autre !
 
Une fois passé les « Services d’Immigrations » je me dirige vers la sortie, et dans le hall je scrute les petits panneaux brandis par un tas de gars chargés d’accueillir les arrivants. J’avise mon nom, écrit sans faute et je fais un petit signe au type qui, après un tonitruant «Djambo ! Karibou !» (Bonjour ! Bienvenue !) m’emmène jusqu'aux locaux de l’agence qui a organisé mon trip. Là après un « Djambo Mister Patrick, Karibou » le responsable m’annonce que je ne paierais le solde de mon safari que le lendemain au bureau principal, en ville et qu’au lieu de passer la nuit à l’hôtel Comfort Inn j’étais surclassé au Méridien. Pour le règlement il faut savoir que le paiement par carte de crédit n’existe (quasiment ?) pas au Kenya et que pour minimiser les frais bancaires on avait décidé avec Z&A de simplement verser préalablement 20% par virement pour bloquer le trip et de régler le solde à mon arrivée en dollars US. J’avais la possibilité de tirer de l’argent aux distributeurs de billets de l’aéroport mais pour « assurer le coup »  j’avais préféré amener du cash au cas ou les distributeurs/ ma carte ne soient pas opérationnels. L’impression d’être un coffre fort ambulant est un peu ennuyeuse mais on l’oublie vite.

Après ce petit détour, celui qui m’avais accueilli m’emmène en voiture jusqu'a mon hôtel. Ce trajet est celui que je redoutais le plus vu la réputation nocturne de Nairobi et ce que je trimballe sur moi en matériel et en fric. Même si je ne vois rien de spécial à un moment j’entends distinctement le chauffeur bloquer les portes de la voiture, signe clair que le quartier qu’on traverse n’est pas un havre de paix !

L’hôtel est sur le modèle des autres Méridien, de grandes chambres/appartements autour d’un patio central. Je prends possession de la chambre et vu qu’il est déjà 21h30 je commence à avoir sérieusement faim, Au moment de descendre au resto une affiche sur la porte de la chambre me rappelle qu’il ne faut rien laisser  « de valeur » dans la chambre. Comme ce qui est de valeur est très relatif j’enfourne donc mon sac dans le filet antivol que j’ai amené à cet usage, j’attache le câble au WC et je descends manger avec mon sac photo sur le dos. 
Au resto je prends un classique Poulet-Riz arrosé d’une bière locale, la Tusker. Je regarde autour de moi et je me marre ! Il y a deux mois, on était les seuls Farangs (Blancs) au milieu des Thaïs, ce soir je suis le seul Muzungu [= blanc] au milieu des Kenyans ! Par contre autant en Asie j’étais largué coté musique autant ici je connais puisque c’est Kool and the Gang, Earth, Wind & Fire, Lionel Ritchie et Michael Jackson (quand il était Noir !) qui passent, que des tubes Funk des années 80, c’est cool !

La chambre et la vue sur la rue :






Samedi 16 septembre 2006 / Jour 1


C’est mon premier matin kenyan et après mon breakfast j’attends dans le hall de l’hôtel qu’on vienne me chercher. Beaucoup m’ont mis en garde sur le fait qu’ici la notion des horaires est sacrément relative mais non, à 9h00, l’heure prévue la veille, un gars entre se dirige droit sur moi et me dit «  Tu dois être Patrick, je suis Sammy, ton guide  ! » Le bonhomme à l’air sympa, il est de ma taille, habillé d’un pantalon et d’une chemisette beige et ce qui me saute aux yeux est qu’il porte les chaussures de la marque Bata dont j’ai vu plusieurs immenses affiches de pub sur les murs de Nairobi hier soir, on jurerait les Clarck à la mode dans les années 70’s mais ici elles se nomment « Safari ! » !

Je mets mes affaires dans le minibus Toyota et on va à l’agence qui est juste à 2 rues de l’hôtel. Là, je donne le solde du paiement à Rebecca et devant une tasse de café nous vérifions que nous avons bien le même programme pour mon trip, ce qui est le cas. Par contre, j’ai bien fait d’emmener mon sac de couchage car il semble que j’en aurais besoin lorsqu’on sera dans des camps « basics » à Amboseli et à Mara et même s’ils me proposent de m’en prêter un, je suis tout de même heureux de dormir dans MON sleeping bag !
Je rencontre celui qui sera notre cuisinier, Jonas. Plus petit, plus maigre et semblant un peu plus âgé que Sammy, il ne part pas avec nous mais nous rejoindra ce soir.

Le temps d’acheter quelques bouteilles d’eau minérale et quelques rouleaux de papier toilette au mini market du coin, de changer des euros en Shillings Kenyans et Sammy et moi partons  pour Amboseli, il m’ouvre la porte latérale, machinalement je monte et on démarre. Aussitôt je me rends compte du ridicule de la situation : lui, seul à l’avant, moi, seul à l’arrière et je lui demande si ça pose un problème que je vienne devant, comme il me répond par la négative je passe à l’avant, ça me paraît déjà mieux !
 
En route, je discute avec Sammy, j’apprends qu’il est de l’ethnie Kikouyou, (comme dans « Out of Africa !) alors que Jonas est de l’ethnie Kamba. Sammy a 41 ans et est guide depuis 4 ans, ce qui me semble une bonne chose car la réussite d’un safari dépend presque essentiellement de la qualité et des connaissances du guide. Il m’apprend aussi que « safari » est en fait  un mot Swahili ( l’ethnie principale des 42 présentes au Kenya et aussi la langue officielle du pays) qui signifie simplement « voyager » Sammy me raconte qu’avant il travaillait pour une entreprise de transport qui couvrait toute l’Afrique de l’Est, il conduisait une camionnette de dépannage qui « volait au secours » des conducteurs en panne et il a plusieurs dizaines de milliers de km derrière lui ce qui est une quasi garantie qu’il sera bon chauffeur ! Et ça tombe bien parce que je me rend rapidement compte que très peu d’occidentaux seraient capables de conduire la-bas … en restant vivant !

On s’arrête une vingtaine de km après la sortie de Nairobi pour que Sammy achète de l’eau. Comme par hasard la boutique à coté est un « curio shop» un magasin de souvenirs et une bonne femme vient à ma hauteur pour me convaincre d’acheter quelque chose, ce que je refuse avec le sourire. Quand on repart je crois nécessaire une mise au point avec Sammy : «  Je ne suis là QUE pour les animaux, l’aspect artisanat local ne m’intéresse pas et je n’achèterais rien puisque mes souvenirs seront mes photos. J’ai justement voulu un trip seul pour ne pas avoir à supporter Mme Machin qui voudrait faire du shopping à chaque souvenir shop qu’elle verrait donc moins on s’arrêtera dans ce genre de boutique et mieux ça sera. » Il me répond parfaitement comprendre ce que je veux et être persuadé que « ça va le faire » et sans trop savoir pourquoi je sens confusément qu’il a raison …

La route défile, relativement bonne et comme, pour une fois, je n’ai pas à conduire, je peux vraiment regarder le paysage… Je suis d’ailleurs surpris de l’aspect de pauvreté poussiéreuse des villages qu’on traverse, je pensais le Kenya plus moderne, là ça me rappelle les oasis égyptiennes de l’année dernière …

On s’arrête déjeuner à Namanga, le dernier village kenyan avant la frontière avec la Tanzanie. Au resto on croise un couple de Français qui termine leur trip avec Amicabre et qui croie bon de me prévenir que leur guide a tenté de raccourcir, voir de supprimer quelques-uns uns des game-drive qu’ils avaient à leur programme et qu’il faut que je sois sur mes gardes. C’est possible mais d’un autre coté lorsqu’ils me demandent mon programme et que je leur dis terminer par 4 jours complets à Mara, ils m’affirment que je vais m’ennuyer et qu’en 2 jours « on en a fait le tour » Je me retiens pour ne rien dire tellement ça me paraît stupide ! Comment peut-on prétendre faire de tour d’un parc de 1700km² avec des dizaines d’espèces d’animaux différentes en 2 jours ? Moi j’ai surtout l’impression qu’on pourrait y passer un mois sans avoir la certitude d’avoir aperçu un exemplaire de chaque espèce ! Ces gens sont encore des collectionneurs de parcs qui « font » 10 parcs en 5 jours … Et pour aggraver leur cas ils me branchent ensuite sur le prix que je paie, le prix qu’eux paient et celui que d’autres leurs ont dit avoir payé. Pour moi un prix seul ne veut rien dire car un safari «  tout pourri » même pas cher du tout sera encore beaucoup trop coûteux alors que s’il est génial un prix élevé ne sera pas forcément « trop cher » Heureusement ils repartent vers Nairobi avec leur guide me laissant avec Sammy, jubilant de ne pas avoir ce genre de personne à supporter !

Je laisse Sammy commander pour deux un menu classique : riz, chiapatis, légumes vert et viande que j’arrose d’une Tusker et que je pousse par un café. Je fais la grimace car moi qui croyais boire du bon café Kenyan, puisque le pays en produits, je m’aperçoit que la norme semble être ici aussi ce maudit café soluble type Nescafé…

Après Namanga, on a droit à deux bonne heures de tape cul pour parcourir les 87km de la … euh … « route » qui rejoint la porte principale du parc. Sammy me confie qu’autrefois c’était une piste en terre relativement roulante et qu’un jour quelqu’un à décidé qu’il fallait étaler par dessus un ciment maigre, qui s’est déformé pour donné la piste en « tôle ondulé » qu’il y a maintenant. Evidement il suffirait de passer un tracto-pelle avec une lame à l’avant de temps en temps pour niveler tout ça mais … jamais rien n’est fait et les chauffeurs doivent tenter de trouver la moins mauvaise trajectoire quitte même aussi souvent que possible à rouler a coté de la piste, sur la terre !

Signe que la conduite sur ce revêtement est réellement dangereuse on passe un 4x4 sur le toit, les roues en l’air ! Mon chauffeur m’explique que si on va trop vite, avec les vibrations le véhicule devient vite incontrôlable. Petite précision, c'était un blanc qui conduisait ...

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« Répondre #6 le: 03 Octobre 2006 à 19:13:26 »

Superbe récit Patrick  Tire la langue
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« Répondre #7 le: 04 Octobre 2006 à 10:27:08 »

Citation
Le bonhomme à l’air sympa, il est de ma taille, habillé d’un pantalon et d’une chemisette beige et ce qui me saute aux yeux est qu’il porte les chaussures de la marque Bata dont j’ai vu plusieurs immenses affiches de pub sur les murs de Nairobi hier soir, on jurerait les Clarck à la mode dans les années 70’s mais ici elles se nomment « Safari ! » !

 

BATA SHOES..."FOR THE ONE WHO KNOWS AFRICA"

Les "pompes" Bata sont une veritable institution au Kenya.L'usine Bata est à Limuru (+ - 70 km à l'est de Nairobi) depuis plus de 50 ans (c'est simple cela sent fortement une odeur de colle à Limuru alors qu'on est dans un petit océan de theiers).

Juste que les Swahili ne sont pas l'ethnie majoritaire au Kenya.On parle de Swahili improprement pour les gens de la Côte alors que ce sont principalement des Mijikenda (un peuple Bantou).Les Swahili à proprement parlé ne sont que quelques dizaine de milliers (souvent fiers de leurs origines Arabes ou Persannes de shiraz).Les Bajuns de l'archipel de Lamu etant eventuellemnt aussi des swahili.
Le Swahili etant la langue vernaculaire (apprise à l'ecole le plus souvent) par les Kenyans (le swahili est d'ailleurs très mal parlé dans l'ouest du kenya et même à Nairobi ou on parle plus le sheng (argot melange de Kikuyu,Luo,Swahili et anglais...).
Les Kikuyus (environ 7 millions) sont la premiere ethnie du Kenya.
Je m'excuse de ramener ma pseudo science Clin d'oeil

J'apprecie énormement de te lire Tigre , cela me "remet" au Kenya direct. Sourire
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« Répondre #8 le: 04 Octobre 2006 à 11:32:27 »

Super récit. Yes
Et moi aussi je suis une vieille Clin d'oeil parce que je me souviens du roi Léo, de Daktari , de Christian Zuber et des Mahuzier en Afrique Clin d'oeil Clin d'oeil
Et pourquoi croyez vous que je sois allée en Australie... à cause de Skipi , bien sur Grimaçant
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"La vie de safari a quelque chose qui vous fait oublier tous les chagrins de la vie et vous donne 24h sur 24, l'impression de boire du champagne.
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« Répondre #9 le: 04 Octobre 2006 à 12:03:47 »

Citation
Et pourquoi croyez vous que je sois allée en Australie... à cause de Skipi , bien sur



"Notre ami le kangourou...Regardez tous avec nous" (ça c'est peut être du rajout) Grimaçant

A quand la Floride pour Flipper le dauphin? Grimaçant
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« Répondre #10 le: 04 Octobre 2006 à 12:32:26 »

SSkiiiipyyyyyyyyyyy ... Grimaçant

Je vous dit pas le choc qques années plus tard quand j'ai su que les Austaliens les shootaient a la mitrailettes depuis des hélicos  Triste

Kiserian, merci beaucoup de te remarques, continue je vais tenter de les utiliser en corrigeant mon récit...
L'origine Arabe des Swahilis que tu me révèles explique pourquoi Thé c'est "Chai " comme dans les pays Arabes ...
 
Je précise que TOUT ce que je raconte dans ce récit viens uniquement de "mes" 2 Kenyans.
Quelquefois ça m'a paru si ENORME que je ne l'ai pas écrit ... Comme par exemple l'origine du nom du pays : Kenya ...

Sinon, Bata ce n'est pas français Heuh??

La suite arrive ...
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« Répondre #11 le: 04 Octobre 2006 à 13:42:04 »

Citation
A quand la Floride pour Flipper le dauphin? Grimaçant

La semaine prochaine Clin d'oeil et aussi pour "mon ami Ben"
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"La vie de safari a quelque chose qui vous fait oublier tous les chagrins de la vie et vous donne 24h sur 24, l'impression de boire du champagne.
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« Répondre #12 le: 04 Octobre 2006 à 13:59:57 »

[...]

Une fois entré dans le parc par la « Meshanani Gate » le spectacle commence. Gnous, zèbres, antilopes de Grant et de Thomson, éléphants … Ouaouh !! Tout ça et encore bien plus simplement lors de ce premier game drive !  Cette expression anglaise de game-drive est intraduisible mais consiste à rouler doucement et à repérer les animaux. Lorsque c’est un éléphant au bord de la piste c’est facile mais nettement moins quand il s’agit de repérer une lionne couché dans l’herbe à 50 mètres ! Et à ce moment là, avoir un  guide qui à l’Oeil est indispensable si on ne veut pas louper les 2/3 des animaux ! Comme je le pressentais, à ce petit jeu, Sammy se révèle plus qu’excellent. Il repère des animaux « que même lorsqu’il m’a dit ou ils se trouvent, je met 10 minutes à voir » et il connaît les noms de tout les animaux ainsi que leurs modes de vies… Autre truc super, il comprend et retient tout immédiatement. Lors de ce premier game drive je lui demande d’éteindre le moteur lorsqu’on s’arrête pour photographier les animaux afin d’éviter les vibrations  et je lui explique que je ne peux faire de photos correctes avec le soleil en face de moi. Je n’aurais pas à le redire. Des 10 jours, il arrêtera systématiquement le moteur et se mettre toujours là ou l’angle de prise de vue est le meilleure.

Cerise sur le gâteau en cette fin d’après midi on voit nettement le sommet du Kilimanjaro dépasser des nuages … Les neiges ont bien diminué depuis la photo sur mon livre d’école mais il en reste encore un peu …



Lors des presque 2 jours dans ce parc qui couvre presque 400km², crée en 1974 et reconnu comme réserve de la biosphère par l’Unesco en 1991 qui abrite 378 espèces d’oiseau et 56 espèces de grands mammifères j’ai pu voir , et bien voir, pas un vague truc qui à 100 mètres et en plus de nombreuses fois pour la plupart d’entre eux :

En mammifères : Gnous bleus, Zèbre des plaines, Éléphant d’Afrique, Girafe massai, Gazelle de Thomson, Gazelle de Grant, Impala, Hippopotame amphibie, Lion, Buffle d’Afrique, Eland du Cap, Ecureuil fouisseur africain, Chacal à dos noir, Hyène tachetées, Otocyon

En oiseaux : Autruche massai, Serpentaire, Grue royale, Grande aigrette, Aigrette intermédiaire, Spatule d’Afrique, Jabirus du Sénégal, Spréo superbe, Alecto à tête blanche, Vanneau armé, Héron cendré, Héron mélanocéphale, Héron garde-bœufs, Ibis sacré, Alcyon pie, Oie d’Egypte

Vers 18h30, alors que le soleil est déjà rougeoyant sur l’horizon, on termine le game drive à l’Amboseli Community Campsite, situé à l’intérieur du parc.
Sammy arrête le minibus près de 3 grandes tentes et d’un petit abri en pierre qui se révèlera être la pour servir de cuisine. Les tentes sont espacées les unes des autres et montées à demeure sur des planchers qui les isolent du sol et sous de grands toits de palme qui les protégent des coups de vents. Les Massaïs nomment ces cases-tentes «Banda »  ce qui désigne une petite maison. A l’intérieur, 2 épais matelas de mousse le tout est propre et plutôt chouette. Ce qui est plaisant est que les tentes sont par petits groupes très distants les uns des autres, donnant ainsi l’impression d’être dans un camp perso en plein bush !

Au passage un petit pano de 10 clichés assemblés



L'intérieur de ma tente




Je fais quelques photos tant qu’il fait encore jour et juste au moment où je rentre dans ma tente je vois du coin de l’œil un autre minibus Amicabre qui arrive. J’ai à peine le temps de commencer à sauvegarder les photos prisent dans la journée, que Sammy m’appelle, planté devant ma tente ! Je sors tout en me disant qu’il allait devoir me laisse respirer un peu, mais dès que je le vois, je sens une embrouille car il n’a pas vraiment l’air à l’aise. Je le laisse commencer :

«- Euh, tu sais, il y a deux place dans la tente et dans le groupe qui vient d’arriver un gars est seul, il va falloir que …
- NON. Je reste seul dans la tente, j’ai un trip individuel, je dors seul.
- … Ok je m’en doutais un peu mais c’est Jonas qui gère les repas et les nuits et il a insisté pour que je vienne te demander» dit-il en me désignant le milieu du camp. Je me tourne et justement Jonas vient vers nous, il m’interpelle, jovial :
-  Hey ! Patrick, le voyage jusqu’ici a été bon ?   
- Oui Jonas super. Mais je suis et reste seul dans la tente, j’ai booké un trip perso, je paie tous les frais seul donc je reste seul ce soir et tous les soirs à venir. Yes ??
- Euh … Ok, ok Hakouna Matata ( Pas de problème) on va se débrouiller autrement ! »

Et voilà, la première tentative de « modification unilatérale du contrat » vient d’être repoussée gentiment mais fermement, ça n’était pas bien méchant et ça ne leurs coûtait rien d’essayer; si ça avait marché ça leurs faisait une tente de moins à louer !

 Je rejoins le petit groupe composé d’un Anglais, de 2 français et de 2 Allemands qui est arrivé avec l’autre minibus. Ils ont entre 25 et 30 ans et arrivent du Massaï. On discute ensemble en anglais, au milieu du camp, attablés autour de l’unique table, dans le noir complet, puisque la seule lampe à huile est utilisée par Jonas pour faire la cuisine et on a tous enfilé un pull car le vent qui s’est levé, associé à la différence de température entre le jour et la nuit, à rendu le camp glacial.
Lorsque Jonas amène les plats je suis bluffé par ce qu’il est arrivé à faire dans une quasi-obscurité avec 3 gamelles et un feu de charbon de bois ! Le menu est à l’image de ce qu’il sera à chaque fois : des féculents (riz/pâtes/pomme de terre) des légumes cuits, un plat de viande ou de poisson et des fruits. Comme c’est bon, on se gave tous avant de s’apercevoir, penaud, que les Kenyans ne s’étaient pas encore servis et que comme de gros goinfres on ne leur a pas laissés grand choses !
Après le repas on discute encore un moment tout en admirant le ciel, différent de celui auquel on est habitué puisque nous sommes dans l’hémisphère Sud mais surtout d’une pureté cristalline, sans la moindre luminescence de grande ville pour atténuer la brillance des étoiles, ce qui permet de voir la voie lactée comme je l’ai rarement vu … sauf au milieu du désert égyptien ! Et là je me dis " Mais pourquoi n'ais-je pas emmené mon trépied ? ...
     
 
Dimanche 17 septembre / Jour 2

Toute la journée ce passe à Amboseli, rythmée par les game drive. Le premier commence à 6h30, juste après le breakfast devant le Kili maintenant entièrement dévoilé (ce qui n’était pas gagné d’avance puisqu’il arrive couramment qu’il soit caché par les nuages pendant des jours)
 



Dans mon minibus je prends mes marques, chaque chose trouve sa place, le sac photo sur un siège à l’arrière, le boîtier avec le télé sur le siège de gauche et le boîtier avec le grand angle sur celui de droite. Quant à moi je ne me vois pas du tout rester assis tranquillement en attendant de voir un animal, je veux TOUT voir et m’en mettre plein les yeux, aussi je reste debout, j’ai tout l’espace, je peux bouger partout sans gêner personne et j’en profite ! Au fur et a mesure que la matinée avance et que le soleil tape de plus en plus fort (nous ne sommes pas loin de l’équateur) je comprends vite que le toit qui se surélève est un sacré avantage par rapport notamment au 4x4 qui sont simplement ouverts car ça permet de pouvoir avoir la tête dehors tout en restant à l’abri du soleil et ainsi de ne pas cramer !

Sur la colline d'observation du parc du haut de laquelle on a une superbe vue panoramique sur une partie du parc, on se retrouve avec un groupe de Français. Ils ne sont pas beaucoup, 6 ou 7, mais qu'est ce qu'ils font comme bruit en braillant ! Pffff on a vu qu'ils étaient là, on a compris qu'ils étaient français, c'est bon ils peuvent arrêter de nous fatiguer maintenant et la fermer ces boulets ?

La limite entre zone sèches et zones humides ...




Nous revenons au camp à 11h30, on déjeune puis « temps libre » jusqu'en fin d’après midi car pendant les heures chaudes les animaux sont cachés à l’ombre et plus difficile à voir. Je profite de ce moment de répit pour lâcher à tous MON info exclusive. Les autres avaient déjà pu constater que du coté de la cabane dédiée aux commodités c’était « rustique » puisque la douche était un filet d’eau froide et que si le WC avait bien une lunette  (sur lequel je défie quiconque de s’asseoir vu l’état du truc) en dessous c’était évidement un gros trou ! Mais ce qu’ils ne savaient pas encore c’est ce que j’avais découvert la nuit dernière. Dans un premier temps j’avais douté de mes yeux et je m’étais tu mais, en ayant parlé avec Sammy le matin même et ce dernier m’ayant confirmé que ce que j’avais vu était réel je ne résistais pas plus longtemps à faire circuler l’info  : quelques chauves souris avaient élu domicile au « plafond » de la fosse, entrant et sortant par l’orifice au-dessus duquel on s’assied ( ou s’accroupit ) S’il prenait à l’une d’entre elle l’idée saugrenue de sortir quand quelqu’un était dessus ça pourrait être surprenant ! Evidement, il y avait aussi la possibilité d’aller dans le bush mais là on ignorait carrément tout ce qu’on pouvait y  trouver !

A 16 heures, second game drive jusqu'à 19 heures. Les autres, qui arrivent de Mara, trouvent le parc «trop plat » mais pour moi dont c’est le premier parc africain je ne me lasse pas de voir tous ces animaux aussi proches !
Le fait que Sammy me donne tous les noms de ce qu’on voit alors que le guide de l’autre groupe ne leur dit rien n’y est peut être pas pour rien non plus !

En revenant vers le camp, Sammy me propose de modifier quelque peu le planning des 2 jours suivants et d’intervertir les visites de Naïvasha et de Nakuru. Il m’explique que si on fait les visites dans cet ordre (originellement c’était prévu dans l’ordre inverse, Nakuru d’abord puis Naïvasha) on pourra prendre une route vers Massaï Mara qui nous fera gagner du temps et nous évitera de revenir sur nos pas. Je n’ai aucune raison de me défier de lui sur le point de l’organisation des visites, il connaît le pays, les routes et les parcs alors que je mets pour la première fois les pieds en Afrique. On ne fait rien sauter, on inverse  simplement deux jours, je lui donne donc mon accord pour faire comme il le sent et il téléphone à Rebecca à l’agence pour qu’elle décale ma nuit à Naïvasha puisqu’elle est prévue dans un petit lodge.

En parlant de téléphone, un paradoxe notable : certains villages n’ont qu’un seul point d’eau courante et l’électricité est fournie par un groupe électrogène … Mais  les GSM passent partout à tel point que je verrai plusieurs fois des Massaïs drapés dans leurs couvertures rouges à carreaux dégainer leurs GSM pour passer un coup de fil !

J’ai commencé à apprendre quelques mots de Swahili en plus des classiques
[Jambo = Bonjour] et [Karibou = Bienvenue] [Assanti = Merci] Sammy m’a enseigné [Simama = Arrête], [Twendè = Vas-y], [Sawa sawa = Ok] et [Dio = Oui].


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Patrick.
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« Répondre #13 le: 04 Octobre 2006 à 14:26:10 »

C'est du vécu ça Monsieur. Superbe récit Patrick.
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« Répondre #14 le: 04 Octobre 2006 à 15:19:23 »

Sinon, Bata ce n'est pas français Heuh??


Je crois que c'est Suisse à la base (bien que ce ne soit pas tres important)
Ceci dit,cette firme chausse pratiquement tout le Kenya...."how do you recognize Kenyans abroad ?...Just by looking at their heavy Bata shoes..." (petite blague locale).

J'adore le recit....
Tu aurais pu partager la tente...Un "pauvre" m'zungu a du passer la nuit dehors.....avec les betes....mais bon hakunamatata.J'aime bien l'anecdote,typique des Kenyans (et puis on se debrouille toujours en finalité). Sourire
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