Une langue de sable s'avance sur l'océan, encore un paysage de carte postale
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Un bar flottant tronne au milieu de la passe entre l'ïle de Manda et celle de Lamu
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Puis préparation à la pêche pour le repas de midi
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Puis nous allons nous échouer sur le bord de la plage pour aller pêcher dans un bras de mer isolé à marée basse.
Un petit coup d'oeil en arrière me fait tomber en arrêt. Je rêve de l'Afrique depuis tout gosse et je me souviens avoir fait un dessin de ce rêve ... Ce dessin se matérialise sous mes yeux ... Emotions ...
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Pendant ce temps, Abdul et ses deux acolytes préparent le repas :mange:
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Poissons, légumes, épices ! Miam !!
Nous partons naviguer dans la passe, Abdul m'offre de barrer le bateau
Et en tête défilent des tas d'images de reportages sur ces bateaux, sur les îles ... Et là, je suis à la barre de l'un de ceux-ci ... Magique, tout simplement magique !!
Nous nous rendrons au bar flottant, l'occasion de discuter avec eux de leur vie, de la façon dont ils voient le monde, rire et échanger autour d'un café ...
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Un crocodile en bois sculpté à la main trône près du comptoir
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Puis la journée s'achève, retour sur Lamu, un bidon vide, une bouteille en verre, un bâton, les trois jeunes improvisent un concert, moments inoubliables, nous croisons d'autres bateaux, les gens sourient ... Et moi aussi ...
Ici s'achève le récit de ce fabuleux voyage, ce rêve réalisé, et qui fut bien au-delà de tout ce que j'imaginais...
Au-delà des images, tantôt incroyables, tantôt difficiles, ce qui m'aura le plus marqué, c'est le contraste incessant. Le plus doux côtoie le plus dur, le plus tendre côtoie le plus brute, la richesse côtoie la pauvreté. Et l'échelle est largement plus vaste que ce que nous connaissons.
Bien sûr, nos critères d'occidentaux que nous sommes sont à oublier car ils sont, par définition, totalement caduques. En parlant avec les locaux, nombreux sont ceux qui m'ont dit que oui, dans d'autres pays, il y a moyen de faire de l'argent, mais qu'ils auraient ( ou ont eus pour ceux qui ont essayé ) du mal avec le stress. Ici, ils sont libres ... Voilà ce que j'ai compris ...
Des conversations avec Julius ressort aussi un des plus gros problèmes, la corruption. En résumé, celui qui peut payer peut tout ... Jusqu'à l'absurde ...
D'autres soulignerons aussi l'indolence africaine qui empêche souvent d'avancer ...
Sans faire une liste exhaustive, les mots et les images qui me reviennent en tête en écrivant ces lignes parlent de cet homme, en costume et chaussures de cuir, impeccablement propre, marchant dans une rue boueuse après la pluie, au milieu de bouteilles vides, sacs plastiques, et autres détritus plus ou moins identifiés ... Le sourire de Big Jim sur le lac dans une embarcation faite de balsa, d'un âne broutant l'herbe au milieu d'un champ de pierres alignées et de poubelles qui en réalité, est un cimetière ... D'un tas d'ordures fumantes entouré d'habitations ... Elles parlent aussi d'un Cayenne rutilant doublant un camion hors d'âge au moteur fumant et souffreteux...
Et bien que je fasse toujours l'effort d'apprendre quelques mots de la langue locale, que je dise toujours merci, s'il vous plait, il m'est arrivé plus d'une fois d'avoir un certain malaise ... Comme une forme de néo-colonialisme qui ne dirait pas son nom. Ce que peux penser ce gamin qui regarde passer le 4x4 avec les riches blancs à l'intérieur me reste inaccessible ... Rien que le coût du billet d'avion représente plusieurs mois de nourriture pour eux. Mais le touriste est aussi un moyen de faire rentrer de l'argent... Difficile compromis ...
Il me vient en tête aussi des moments de partage quand je me suis trouvé invité à manger chez Hassan, le petit collier qu'il m'a offert en partant ...
Alors revient à ma mémoire une phrase :
Nous donnons le superflu, ils nous donnent l'essentiel ...
Pour ma part, celui qui est revenu n'est pas le même que celui qui est parti ...
Merci de m'avoir lu, et je vous souhaite de tout coeur de pouvoir un jour accéder à vos rêves, quels qu'ils soient ...