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Auteur Fil de discussion: Matinée au coeur de l'Okavango  (Lu 16564 fois)
zabinouk
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« le: 29 Septembre 2006 à 15:18:15 »

" Petit" récit pour vous faire découvrir avec les cinq sens, l'entrée dans ce monde merveilleux qu'est le Delta de l'Okavongo.

9 octobre 2003,
Guma camp, Delta de l’Okavongo, Botswana, 6h30 température dans la tente encore à l’ombre 17°.

Le soleil effleure la cime des arbres, et le vrombissement assourdissant des insectes a repris, depuis que l’aube a pointé le bout de son nez.

Il ne faut pas croire pour autant que la nuit fût calme. Craquement de branches  bruit de la chute des feuilles sur la toile tendue de notre tente, tout concours dans cet environnement étranger à créé quelques inquiétudes, de quoi réfléchir à deux fois si l’on doit se lever la nuit.
Et puis, on est au bord d’un bras de l’Okavongo, alors les voisins sont bruyants et bagarreurs.
Avez-vous déjà expérimenté une nuit près d’une baignoire à hippopotames ?
Ce n’est que souffles, grognements, bruits d’eau que l’on remue fortement, splashs et parfois le souffle se fait plus proche et l’on entend ce bruit particulier du mangeur d’herbe qui arrache sa pitance au sol.

J’hésite quelques minutes entre sommeil et veille, est-il trop tôt pour me lever ? Moralement je suis bien douillettement blottie au creux de mon duvet, mais mes vieux os protestent, mes muscles ont besoin d’être étirés et ma vessie est sur le point d’éclater car je me suis abstenue de me lever cette nuit.

Allez hop, j’enfile mon short raide de poussière, prend le sweat, enfile les sandales tout cela sans réveiller ma compagne de tente, et à quatre pattes je gagne la sortie de la tente.

Oups, dur de se relever.

D’un bonjour et d’un good morning je salue notre cuisinier interprète et notre guide qui s’affairent déjà à la préparation du petit déjeuner.
J’attrape ma trousse de toilette et ma serviette, et en route pour ces merveilleux sanitaires, un coin WC, un coin douche et l’eau sera même chaude car quelqu’un a déjà lancé les chaudières camouflées dans les termitières.



Je pose la barre de bois en travers du passage, c’est donc maintenant occupé.
J’observe attentivement les murs et le toit de bambous, pas de grosses araignées visibles, le sol bétonné… pas de fourmis, j’ai l’air d’avoir choisi le bon endroit et cerise sur le gâteau, la chasse d’eau des WC fonctionne.
Le béton est frais sous mes pieds, le filet d’eau d’abord froid devient tiède, mmmhhh !!! Un délice.
Après cette rapide toilette je regagne la tente, les autres commencent à émerger et je réponds à quelques saluts, je commence à rassembler mes affaires et à les trier, car ce matin nous partons pour deux nuits au cœur du delta.
On prend rapidement le petit déjeuner car il va falloir emballer les ustensiles de cuisine que l’on emmènent avec nous.
Thé noir brûlant, ne pas oublier de prendre le linge pour attraper l’anse brûlante de la bouilloire qui repose au coin du feu, la chaleur  dégagée par les braises, me chauffe un instant les joues.



Toasts imprégnés de l’odeur de fumée, beurre légèrement salé, confitures, corn flakes, et encore une autre tasse de thé brûlant, ces tasses en émailles, vous savez celles qui font rêver les apprentis aventuriers dans leur enfance, solides, à l’intérieur culotté  par le tanin, celles avec lesquelles on se brûle systématiquement les lèvres.
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"La vie de safari a quelque chose qui vous fait oublier tous les chagrins de la vie et vous donne 24h sur 24, l'impression de boire du champagne.
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« Répondre #1 le: 29 Septembre 2006 à 15:21:31 »

Ca sent le vécu ! merci pour ce récit, on s'y croirait...  Yes
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« Répondre #2 le: 29 Septembre 2006 à 15:26:53 »

Je rassemble dans un coin les affaires que je laisse et dans un autre celles que j’emmène pour trois jours. J’attrape le matelas et vais le glisser avec les autres dans sa housse protectrice, on démonte la tente, la plions et me voilà de nouveau faite comme un ramoneur. Poussière, poussière chaque matin c’est pareil. J’ai la peau des mains sèche et rugueuse à force de manipuler tous ces objets couverts de poussière.
J’aide à charger la remorque du 4X4 et nous gagnons l’embarcadère par une piste sablonneuse où le véhicule dérape et surfe comme si on était sur une piste de ski.

Un premier canot à moteur est chargé, voir surchargé de nos affaires, nous, nous patienterons un bon 45mn avant de voir apparaître notre embarcation.



Je suis face à un bras assez large de l’Okavongo, il est seulement 8h15, mais il fait déjà très chaud, le soleil est déjà haut dans le ciel, et le reflet sur l’eau est intolérable pour des yeux non protégé par des lunettes de soleil. Je cherche une place à l’ombre d’un arbuste, en bordure de cette lagune où les papyrus se balancent mollement,  quelques singes invisibles se poursuivent bruyamment dans les frondaisons.
Je me tartine de protection solaire, très efficace non pas grâce à son haut indice de protection, mais grâce à la poussière qui s’y colle immédiatement.

Nous embarquons enfin, je me suis arrangée pour monter la dernière, afin de me retrouver aux premières loges à l’avant du bateau.
Nous nous dirigeons plein Est, la réverbération est terrible, on est dans une espèce de lagune, très large, au loin s’élève un mur de  roseaux et de papyrus, par où va t’on passer ?

Petit à petit le mur végétal se rapproche et j’aperçois l’ébauche de différents canaux.
Le bateau ralentit  un peu et s’engage dans l’un d’entre eux.
Le passage devient de plus en plus étroit et la vitesse ne diminue pas plus pour autant, j’ai le visage et les bras fouettés par les feuilles des roseaux et par quelques papyrus courbés au dessus du chenal. Du coin de l’œil, je vois disparaître un petit crocodile, 50 70 cm pas plus.
Un peu plus loin le vacarme de notre moteur fait se lever un nuage blanc, se sont des grandes aigrettes blanches et des crabiers chevelus.



Si il n’ y avait pas le bruit du moteur qui me relie à la civilisation, j’aurais la vision d’un matin de commencement du monde.



Le chenal s’est vraiment rétréci, le bateau ralentit enfin sa course, la chaleur s’abat de nouveau sur mes épaules, et nous abordons un rivage boisé. Cernée de toute part par la végétation j’ai du mal à trouver mes repères. Nous avons abordé une île, un de ces îlots du delta composé de sédiments alluviaux, sur lesquels ont poussé différents arbres notamment des palmiers, nous la traversons d’Ouest en Est , sur une courte distance, mais comme d’habitude quand on ne sait pas où l’on va les distances paraissent plus importantes.



C’est là que nous rencontrons nos piroguiers, nos affaires sont déjà chargées dans les mokoros, puis deux à deux avec nos affaires personnelles, nous embarquons à notre tour sur ces pirogues à fond plat qui traditionnellement sont creusées dans des troncs d’arbres mais qui pour nous sont en fibres de verres.

Les mokoros sont donc « garés » l’un derrière l’autre dans un très étroit chenal : C’est sous le regard malicieux des piroguiers que nous essayons d’embarquer sans glisser dans la boue et sans y perdre une chaussure, et sans faire chavirer l’embarcation. J’essaye de m’installer le plus confortablement possible en me calant avec un de mes sacs.
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« Répondre #3 le: 29 Septembre 2006 à 15:34:20 »

J’ai embarqué sur la première pirogue et donc nous partons les premières en marche arrière, de fortes secousses nous arrachent lentement à la gangue de boue, et c’est partit lentement, jusqu’à une étendue un peu plus large où nous attendrons que les autres nous rejoignent.





J’en profite pour regarder autour de moi, d’ailleurs le regard ne porte pas très loin, un mur végétal composé de papyrus gigantesques et de roseaux m’entoure.
Sous moi je perçois les ondulations du mokoro au moindre mouvement des uns ou des autres, il faut vraiment se bouger ou changer de position avec mille précautions.

L’eau est brune rougeâtre, mais claire, les feuilles des nénuphars s’étalent à la surface en un tapis vert sombre, quelques unes malencontreusement retournées laissent apparaître un dessous violacé.
Les fleurs, elles, sont de différentes nuances, roses très pale, mauves pale, blanches, toutes laissent paraître plus ou moins un magnifique cœur jaune vif. Je pourrais presque me croire, hormis la température qui avoisine les 35°, dans un des tableaux de Monet.



Le silence est seulement rompu par le claquement sec des perches en bois contre le flanc des mokoros, par le froissement des herbes, par les cris des piroguiers qui s’interpellent et par nos exclamations de surprise devant la découverte de cet incroyable endroit.

Nous voilà tous sortis de la gangue étroite du chenal de départ, quelques manoeuvres et un premier mokoro s’engage dans un chenal de verdure.
Sensation étrange, il y a à peine un petit mètre qui sépare les deux murs de végétaux entre lesquels nous naviguons



l’avancée se fait plus ou moins régulièrement, à coups, glissements, brusques ralentissements dus à une motte de terre qui émerge, manœuvres délicates pour négocier un virage quasi à angle droit.
Faire tourner une embarcation dans ces conditions ne va pas sans poser problème, parfois le nautonier a été un peu trop vigoureux dans sa manœuvre, et l’avant ou l’arrière est planté entre les roseaux, il lui faut alors pousser très fortement sur sa perche, pour reculer et essayer de nous dégager.
Et si ça ne marche pas il fait osciller l’embarcation, à notre grande angoisse de passer par-dessus bord avec nos affaires, ou alors il emploie ses pieds  pour prendre appui sur une motte de terre, et tout cela sous les moqueries, très probable de ses confrères.

Dans ce labyrinthe végétal, il y a parfois de grands espaces dégagés, finie la sensation d’oppression que l’on peut ressentir en progressant entre les parois vertes. Le mokoro prend un peu de vitesse et glisse alors sur un tapis d’ajonc, ou entre les fleurs de nénuphars et d’iris d’eau.
Un envol d’oie de Gambie salue notre passage. De nouveau le miroitement de l’eau sous le soleil m’ébloui.



C’est l’un des paradis sur cette terre et j’y suis. Quand je réalise cela, je sens l’émotion me prendre à la gorge, les larmes de bonheur ne sont pas loin, comme chaque fois que quelque chose me touche profondément.

Il doit être maintenant proche de midi, le soleil est à la verticale, j’enfile délicatement le bas de mon pantalon short, car j’ai l’impression que mes genoux commencent à rougir.
Des îles apparaissent, comment les différencier du reste du paysage ? C’est là que poussent les arbres.
Où vas t’on ?
Est-ce encore loin ?
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« Répondre #4 le: 29 Septembre 2006 à 15:42:27 »

La position devient peu à peu inconfortable et j’ai donc hâte maintenant de toucher terre.

Un plan d’eau plus dégagé, les mokoros se dirigent vers un arbre, contournent un groupe de roseaux et virent à angle droit, avant de forcer le passage, en arrachant force mottes de terre, d’un chenal trop étroit. Des palmes me frôlent le bras. Une étendue d’eau libre. Une forte poussée sur la perche et nous voilà échoués sur le rivage de « notre » île pour  3 jours et 2 nuits.
Il faut, avant de se lever, attendre que toutes les embarcations soient échouées en prenant garde, surtout, de bien garder les mains à l’intérieur.

Voilà enfin le moment venu de rejoindre la terre ferme, je me déplie péniblement et après avoir risqué un pied à terre je m’étire avec bonheur.

Maintenant il est temps d’installer le camp. Peu de place entre les racines des arbres qui nous fournissent une ombre bienvenue.
Les feuilles mortes crissent sous nos pas.
L’endroit le plus dégagé est réservé à la cuisine –salle à manger, un mokoro est tiré de l’eau et retourné pour servir de table. Les chaises pliantes sont ouvertes et misent en cercle autour du foyer.



Nous, on se dégotte des petits endroits à peu près d’aplomb entre les crottes d’hippos ou d’éléphants et l’on monte la tente, poussant une branche, dégageant une souche, aplanissant le sol comme l’on peut.

Voilà, notre petit chez nous, installé. Les WC de brousse sont installés au soleil en lisière de végétation avec une vue magnifiquement dégagée sur nulle part.




Je suis quelque part au cœur du Delta de l’Okavongo, « naufragée » volontaire sur une île, enfin je sais que c’est une île, mais elle est entourée de végétation, tout est donc vert autour de moi.
L’eau ? On la devine seulement à d’imperceptibles miroitements.

La suite de cette histoire … ça c’est une autre histoire. Clin d'oeil
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« Répondre #5 le: 29 Septembre 2006 à 15:44:25 »

Ca sent le vécu ! merci pour ce récit, on s'y croirait...  Yes
Merci, mais tu as été trop vite c'est qu'il m'en faut du temps pour transférr le texte depuis world que j'utilisais pour la première fois, puis mettre les photos.
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« Répondre #6 le: 29 Septembre 2006 à 15:59:34 »

Très bien raconté zabinouk, tout cela me rappelle une des plus belle région d'Afrique.

Là tu en est au préliminaire et on se réjouit de lire la suite, mais je sais, par expérience, que cela prend un certain temps  Clin d'oeil
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« Répondre #7 le: 29 Septembre 2006 à 16:54:51 »

LA SUITE... LA SUITE !! tu écris très bien...  Yes
(désolée d'avoir interrompu le récit  Embarrassé)
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« Répondre #8 le: 29 Septembre 2006 à 17:21:48 »

Quel souvenir. J'ai été au Guma lodge et j'ai même reconnu la petite île où tu as dormi. J'ai l'impression de revivre mon voyage. !!! La suite ... Yes
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« Répondre #9 le: 30 Septembre 2006 à 15:05:10 »

Bien raconté zabinouk, ça donne envie
tu as fait ce trip en circuit organisé ou par toi même ? dans le cas de la 2eme solution je suis preneur d'infos (organismes sur place, camps etc ...)
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« Répondre #10 le: 01 Octobre 2006 à 13:58:26 »

Merci pour les commentaires Sourire
J'étais partie en groupe Club aventure, mais safari localement organisé par Bushway safari. Il y a une adresse internet mais... faut que je recherche où j'ai pu la mettre Heuh?
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« Répondre #11 le: 03 Octobre 2006 à 10:45:37 »

MERCI DE CE RECIT zabinouk.
Cela met un peu de reve par ce climat frais et pluvieux d'aujourd'hui (enfin sur Paris). Sourire
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« Répondre #12 le: 04 Octobre 2006 à 15:24:00 »

Bon, puisque vous insistez voilà la suite, mais je vous assure que c'est pas simple, parce que mon ordi n'en fait qu'a sa tête aujourd'hui Faché

Après l'instalalation au camp nous avons pris un rapide repas composé de jambon, fromage et salades diverses, accompagné de l'habituel pain de mie et arrosé du non moins traditionnel thé noir.

Il était environ 14h quand nous avons réembarqué sur nos mokoros, de nouveau il a fallut forcé le passage pour regagner l'eau libre. J'essaye de donner un coup de main en poussant sur les bords de la rigole, mais tout ce que j'arrive à obtenir c'est une poignée d'herbe.

sortie de notre camp
Il y a parfois de grandes étendues d'eau libre à traverser, alors nos "capitaines" poussent fortement sur leur perche pour donner de l'élan à l'embarcation, car en plus à certains endroit il y a du fond.

le début d'après -midi n'est pas le moment rêver pour observer les animaux, pas le moment idéal non plus pour les photos, trop de lumière et puis à part les nénuphars, les ajoncs , les payprus et les roseaux on ne voit pas grand chose d'autres.


On est en route pour Okavongo beach, c'est comme celà que l'on a baptisé le petit coin ou on va se baigner.
C'est à seulement une demi heure de notre camp, amis comme je n'ai pas de repère j'ai l'impression que le temps c'est arrêté. De plus comme je commence a avoir sacrément mal au dos je trouve le temps passé en pirogues très long et très inconfortable. Je crois que je deviens grincheuse.
Okavongo beach, là franchement je n'en reviens pas, je suis dans le Delta de l'Okavongo au milieu de no where, et je m'apprète à sauter dans l'eau.Ici pas de piscine aménagée comme au Ngepi camp. Ici , il y a juste deux plages herbeuses sur lesquelles nous étendons nos serviettes, les premiers roseaux sont à une centaine de mètres de chaque côté et un groupe de palmier ombrage l'autre rive.
Alors , malgrès un petit serrement au coeur en pensant aux crocos et aux hippos, je me jette à l'eau qui est délicieusement tiède, mais qui me raffraichie et me débarasse de la sueur et de la poussière acumulées.


L'eau est brune orangée. Le fond, j'évite autant que possible d'yposer mes piedsnus car je sens sous mes orteils, la vase des débris de végétaux et je n'ose surtout pas imaginer quoi d'autres. Je fais confiance aux guides.
Certains d'entre nous ont fait amis, amis avec les sangsues. Beurkkk!!!

Un bon momnet plus tard nous réembarquons sur nos mokoros, cette fois je monte à l'avant et j'en profites pour m'étendre sur le dos, car cette fois ci je ne supporte plus la position assise, la baignade n'a pas suffit à me détendre la musculature et le lumbago est en train de s'installer.
Je profites de la position couché pour avoir une autre approche de notre promenade entre les murs de roseaux. Ainsi je ressens une impression étrange de flottement, pas seulement sur l'eau, mais dans l'espace. Impression intriguante et un peu angoissante.

Une secousse, m'indique que l'avant du bateau c'est planté dans le sol d'une nouvelle ile et après force contorsions je m'extrait de ma situation inconfortable pour entamer une petite marche à la recherche de la faune.
Par endroit le sol est littéralement labouré par les traces laissées par les éléphants, de véritables pièges pour les chevilles si on ne regarde pas où l'on met les pieds.
Là c'est quand même un peu compliquer de marcher, pour voir je met le pied dans une emprunte d'éléphant sèche et j'enfonce jusqu'à mi-mollet. Impressionant!
Je ramasse un piquant de porc épique, au loin je verrais des cobes lechwés rouges et un phacochère.
Et ce sera tout pour cette fin d'après midi.
Nous reprenons nos bateaux et prenons le chemin du retour, je suis contente parce que je commence à me repérer, je devine où l'on va passer, òu sera la prochaine étendue d'eau libre.


Encore et toujours le bruit  des perches contre les flancs de la pirogue, le rire de nos perchistes ou les moqueries, probables, qui saluent une belle plantée dans un angle particulièrement vicieux d'un chenal.
Et puis soudain le calme, une étendue d'eau libre, l'arrêt complet et le spectacle sublime du couché de soleil peut commencé.


On conclura cette première journée au coeur de l'Okavongo par un repas chaud autour du feu de camp. Paroles sourdes échangées, odeur de la fumée, claquement sec des doigts sur une joue pour écrabouiller un moustique, au loin un rugissement fait taire tout le monde. Regards inquiets, rires jaunes, j'en connais qui vont encore mal dormir cette nuit.
 Vers 21h je me rend en bordure de notre île pour un petit tour au toilette avant de me coucher et en levant le regard vers le ciel je suis éblouis par les billions d'étoiles qui scintillent dans le ciel.


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« Répondre #13 le: 04 Octobre 2006 à 16:37:53 »

 Faché Diabolique World fait des siennes Marteau Diabolique donc je vais essayer de faire attention, mais je n'ai jamais étais la reine des dictées, donc veuillez pardonner mes fautes de frappe Roulement d'yeux

10 octobre une île du delta de l'Okavongo
6h30, pleuvrait-il?
Il y a de droles de bruits sur le toit de la tente, c'est comme une averse, mais moins régulier.
Je m'habille péniblement et m'extrais de la tente, au passage je reçois un truc sur la tête, et je m'apperçois qu'il "pleut" des feuilles et des noyaux de fruits et que les vervet monkeys ménent la sarabande dans les branches au-dessus du camp.

La vue depuis les WC me montre un timide levé de soleil au dessus d'un bouquet de palmier.

La bouilloire est déjà sur la grille au dessus des braises, et je salut Clinton qui est occupé à faire griller quelques toast. Je me set un bol de céréal, une tasse de thé bouillant et me gave d'anti douleur,  Triste.
A 7h tout le monde est près à embarquer.
C'est fou ce que le soleil a progressé vite dans le ciel en une demi heure de temps.

Nous sommes en route pour aller marcher sur une autre île.
Je repère les endroits ou nous sommes passez la veille, nous poussons plus loin que l'Okavongo beach et plus loin que lîle sur laqu'elle nous avons marché hier soir.

Deux des piroguiers nous accompagnerons dans notre marche en plus de Clinton et Sikoki, l'un deux et même équipé d'un livre précieusement emballé dans un sac plastique qu'il sortira occasionellement pour nous montrer les oiseaux que l'on apperçois.
Une fois encore il faut faire attention ou l'on pose les pieds.
Empruntes diverses jalonent les pistes. Ici des éléphants utilisent un monticule de terre pour se rouler et pour pouvoir se relevé après sans trop de difficulté. Là des piquants de porc- épiques, une plume coloré d'un rollier à poitrine lilas, là celle d'un duvet de vautour.
Ce matin toujours d'assez loin, nous verrons des phacochères, un jabiru, des oies du Sénégal, des cobes red lechwés et une rarissime chouette pêcheuse de Pel au grands yeux sombres.





Après environ deux heures nous rejoignons, nos morokos ou nos bateliers qui nous attendent, nous offrirons une orange, bienvenue.


Nous arriverons au camp en fin de matinée et comme nous sommes partit tôt avec un petit dej plutôt frugal, nous aurons droit à un brunch consistant. Clinton et Sikoki sont déjà entrain de s'affairer quand nous débarquons quelques instant après eux. Lard grillé, toasts, tomates grillés et oeuf au plat. Miam J'aime
Après une sieste à l'ombre des arbres dans lesquels se poursuivent inlassablement les vervets, nous retournerons une deuxième fois pour une baignade à Okavongo beach.
Puis alors que Clinton retournera seul au campement pour préparé le souper, Sikoki nous enménera  pour une dernière promenade, très peu d'animaux observer, mais la chance d'apercevoir la rare Sitatunga.

Le coucher de soleil sur l'eau une dernière fois, puis retour au camp ou une fois réfugier sous les arbres la nuit est presque tombée.
Clinton a préparé du pain frais, mais ce n'est pas pour ce soi Triste
Par contre les toasts avec la"mousse" de thon est pour l'apéro. Pour moi je l'arrose d'un coca presque frais.

Après le souper, et malgrès la chaleur nos deux guides ré- alimente le feu, nous obligeant à nous reculer, ils ont d'ailleur au paravant balayé les feuilles mortes et arrosé le sol.
Ce soir nos piroguier nous font un show. Chants, danses , histoires mimées, c'est drole et émouvant. Nous devons nous aussi ajouter notre contribution à la soirée en nous fendant d'une chanson. Notre choix porte sur celle du cerf dans la fôret qui regardait par la fenêtre... et nous déclanchons des éclats de rires par nos gesticulations, puisque la chanson est mimée  en même temps.  Grimaçant
21h30 la nuit est noire et il est temps d'aller ce coucher.
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« Répondre #14 le: 04 Octobre 2006 à 17:41:06 »

11 octobre 2003
Ce matin nous quittons notre île, nous quittons par la même occasion le coeur de l'Okavongo.

Donc levé pour moi 6h30 et je suis toujours la première, hormis les guides. Un petit peu plus de temps pour le petit déjeuner  qu'hier, mais on a tout le camp à plier ce matin,
On aide au chargement des mokoros et c'est sous un soleil déjà éclatant que nous quittons ce paradis sur terre.
Clinton et Sikoki rpofites toujours des trajets en mokoros pour se relaxer

Mais je sais aussi que Clinton n'aime pas vraiment ça, ne pas être aux commandes,ça l'ennerve un peu. Clin d'oeil

Moi, mes sentiments sont mitigés, je n'ai fait qu'effleurer ce fleuve grandiose qu'est l'Okavongo. La saison sèche n'est pas forcément le meilleurs moment pour découvrir l'endroit et le mokoro certainement pas le plus confortable, à cause de mon dos qui me fait souffrir je suis soulgée de partir. Mais j'aimerais tellement y revenir.
Ca reste un excéllent souvenir de ce voyage au Botswana.

Après une heure et demi de navigation, nous abordons à notre point de départ sur l"ile aux mokoros" et les aller retour pour transporter le matériel de l'autre côté ou nous devrons prendre les bateaux à moteur, commencent.
Nous embarquerons sur le premier bateau et le matériel avec les guides suivront sur le deuxième.
Ils nous rejoindront une bonne heure plutard leur bateau étant tombé en panne.

Et le ballet recommencera, déchargement, rechargement de la voiture et de sa remorque.On est maintenant bien rodé.
Nous sommes tous volontaire pour le vol audessus du delta jusqu'à Maun, nous patienterons au camping du Gamu lodge en attendant que ce soit l'heure de décoler en milieu d'après midi.
Nos guides nous abandonnent donc avec notre pique nique.
Nous en profiterons tous pour aller prendre une douche, et laver et sécher notre linge, l'air est chaud et il y a du vent ça ira vite.
Le bar de la brousse du camping a été ouvert pendant une heure par la responsable du lodge.
Après le pique nique et l'activité lessive, je me suis octroyée une sieste, puis j'ai occupé le temps restant en me taillant des calames dans un papirus sec et en remplissant mon carnet de voyage.

15h départ en jeep pour la piste d'envol, les petis avions sont allignés côte à côte et décharge du matériel pour le lodge.


Il manque un avion et je fais partit des 5 qui resteront attendre le suivant, ça m'arrange parce que je trouve la lumière très crue et que j'espère que ça sera meilleur un peu plus tard.
Nous sommes ramenés à notre point de départ, mais côté lodge ce coup ci, on nous offre même une boissons fraiche.
Nous retournons à la piste et nous embarquons, nous avons pour une heure de vol, flutte c'est court.

L'avion cahote sur la piste et s'arrache au sol, un virage sur l'aile gauche et j'ai un apperçu de Gamu lodge et de son"lagon".
C'est fantastique, sous moi ce déploie des étendues vertes et bleues, on apperçois des chenaux dans cet entrelat de verdure.


Soudain j'apperçois trois éléphants mais ça va si vite et je suis éblouie par le soleil.
L'avion effectue une espèce de serpentine géante et s'élance vers le sud.Son ombre cours sur les roseaux.




Je regarde aussi fréquement ma montre, j'ai l'estomac qui commence à me dire qu'il faudrait que ça s'arrête, je compte les minutes alors que l'on est secoué par quelques turbulences.
La température est infernale dans la cabine, pourvue que les autres ne soit pas malade parce que là je ne le supporterais pas. On est tous blanc et on à tous la sueur qui nous dégouline dans le visage, je n'ose pas regarder mon voisin qui me semble encore plus mal en point que moi , d'après ce que je peu voir du coin de l'oeil.
Maintenant sous les ailes de l'avion le terrain à changer, de moins en moins d'eau, et de plus en plus d'etendue arride, pour finalement survoler une étendue complètement arride et poussièreuse.
Enfin les premières maisons signalent l'approche de Maun.


Enfin de l'air, même si il est chaud, le sol continue de tanguer sous mes pieds.
Nous retrouvons les autres membres du groupe et nos guides qui nous attendent pateiement à l'ombre.
Nous traversons la rue et allons payer le vol.
A la suite de quoi après un rapide passage au burreau de change, nous ferons un arrêt dans u bottle shop, pour faire le plein d'eau car demain nous requittons la civilisation pour 6 jours.
J'achète 10l d'eau  et quelques cocas, pour mon apéro du soir. Dans le véhicule il y a un petit compartiment froid, même que quand il se dérègle on obtient une glace au coca Clin d'oeil.
Pour ce soir nous retrouvons le luxe d'une chambre climatisée, d'une avec eau chaude et d'un bon lit, ainsi qu'un repas somptueux assis autour d'une table.

Demain matin en route pour la réserve de Moremi.
Journalisée

"La vie de safari a quelque chose qui vous fait oublier tous les chagrins de la vie et vous donne 24h sur 24, l'impression de boire du champagne.
On est pénétré de la reconnaissance la plus profonde pour le fait de vivre"
 K. Blixen
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