Quand on veut découvrir le désert, la Libye n’est pas le pays qui vient le premier à l’esprit ! Eh bien, c’est un tort ! Le Sahara libyen offre une incroyable diversité de paysages qui confirme qu’un désert ne se réduit pas à un tas de sable ! Autant dire que certains endroits sont totalement saisissants.
Je n'ai pas le talent photographique des nombreux membres de COW, mais je pense que certaines photos sont tout de même suffisamment réussies pour donner envie de découvrir cette destination aux amoureux du désert.
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La région que nous avons visitée s’appelle le Fezzan, située au Sud Ouest du pays, frontalière avec l’Algérie à l’Ouest et le Niger au Sud.
Pour notre équipée sauvage de 8 jours complets sur place, nous avions deux 4x4 : une voiture pour nous, et une voiture pour transporter tout le matériel : tentes (2 tentes Décathlon ! Le modèle qui se monte en 2 secondes…), le matériel de cuisine, la nourriture,... Quatre touaregs nous ont guidé dans ce désert qu’ils connaissent par cœur : Boubakar le guide, Mustapha le cuisinier (« gentil comme un poulet rôti », comme disait Boubakar), Omar le chauffeur de notre voiture, et Ali le chauffeur de l’autre voiture.
Au mois d’Avril, il fait chaud, voire très chaud ! 30° (à l’ombre) en milieu d’après midi, et environ 15° la nuit. Inutile de dire que le soleil tape fort, et qu’entre midi et 16 heures, il vaut mieux … ne rien faire ! Manque de chance, notre 4x4 n’avait pas la climatisation, et les vitres électriques sont tombées en rade les unes après les autres (Ca a commencé par les vitres à l’avant, donc on faisait un roulement arrière / avant. Puis les vitres arrière également se sont bloquées, donc on était tous logés à la même enseigne !). Il faisait chaud dans la voiture et Boubakar, habitué à des 40° et plus en plein été, prenait la place côté soleil ! Tous les soirs, c’était bivouac dans le désert, seuls au pied des dunes avec la délicieuse cuisine de Mustapha (dont sa fameuse soupe aux lentilles). Comme on était dans le noir, on voyait à peine ce qu’on mangeait.
Avec nos guides, nous avons appris quelques rudiments de langage touareg :
- 5 minutes = dans moins d’une heure
- Bientôt = dans moins de 2 heures
- Pas très loin = après la prochaine dune tout là bas, on y sera presque
- Loin = même pas la peine d’y penser
- Il commence à y avoir du monde = la probabilité de croiser une voiture dans la journée est supérieure à 50%
Boubakar, notre guide, espère qu’après notre voyage, nous sommes repartis en France un peu plus patients et un peu moins rationnels !
Pour résumer notre appréciation sur le désert libyen si saisissant :
- Décoration : 10/10
- Ambiance : 10/10
- Nourriture : 10/10
18 Avril – Libye 2009 – Les dunes de Tin AsamèdA notre arrivée à Tripoli sur le vol d’Afriqiyah Airways, nous retrouvons notre contact de l’agence Al Hassi, qui nous aide à rapidement passer la douane. Pour entrer en Libye, la procédure est un peu spéciale : à Paris, il faut faire traduire son passeport (qui ne doit pas comporter de visa d’Israël) en arabe par un traducteur assermenté de l’ambassade. A partir de cette traduction, l’agence libyenne fait une demande à l’administration libyenne qui délivre un visa qui nous attend à l’aéroport à Tripoli. Vu que le contact de l’agence Al Hassi est aussi policier aux douanes (!), ça aide pour aller plus vite à l’aéroport… Pas de souci pour s’enregistrer sur le vol Air Libya qui va nous emmener jusqu’à Sebha dans le sud du pays, sauf que l’avion décollera finalement avec une heure ½ de retard (classique apparemment), ce qui fait que nous arrivons à 23 heures. Rapide diner et 45 minutes de route pour la 1ère nuit en Libye dans une maison d’un village sans intérêt.
Le lendemain matin, évidemment, nous avons hâte de partir à la découverte du désert ! Nous apercevons les dunes de sable (celles de l’Erg d’Ubari) à l’horizon, mais elles sont encore loin… La majeure partie de la journée sera consacrée à faire la route jusqu’à Lawinat, point d’entrée de la vallée de Maghidet (Marrrrguidette) et véritable commencement du voyage. Nous retrouvons les deux 4x4, et c’est parti ! A midi, le 4x4 qui transporte le matériel donne des signes de faiblesse : c’est le radiateur qui chauffe. La chaleur est écrasante : il fait plus de 30° et le très fort vent chaud ajoute à l’impression de chaleur. Après avoir quitté Paris avec 15°, ça change !
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Après déjeuner et de multiples litres d’eau, le 4x4 arrive à rouler quelques kilomètres puis s’arrête définitivement. « Il est Kaput » comme dit Boubakar. Il faut le remorquer jusqu’à Lawinat sur les 100 kilomètres restants. Résultat, au lieu d’arriver à Lawinat à 15 heures, nous y sommes à 17 heures. Et là, magnifique exemple de la « touareg attitude ». A 17 heures 30, Boubakar nous rassure en nous disant qu’ils ont trouvé une voiture de remplacement et qu’elle vient de partir de la ville de Ghat, à 120 kilomètres (sur une route goudronnée) et devrait être là d’ici une heure ou deux... (une ou deux ??!!). A 18 heures, Boubakar est tout fier de nous dire que la voiture vient de faire le plein d’essence et est prête… à partir ! A 18 heures 30, après notre insistance pour rejoindre les dunes avant le coucher du soleil, le matériel est transféré sur un pick up et nous partons pour le lieu du bivouac : les dunes de Tin Asamèd, où nous arrivons vers 19 heures juste avant que la nuit tombe. Finalement, Boubakar, resté à Lawinat pour attendre le 4x4 de remplacement, nous rejoindra à 23 heures ! Heureusement qu’on n’a pas attendu avec lui !
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Les dunes de Tin Asamèd sont notre 1er contact avec les dunes, donc forcément la magie opère instantanément, aussi bien le soir que le lendemain matin avec le soleil qui se lève et qui donne une très belle couleur rose aux dunes en second plan des dunes couleur jaune sur lesquelles nous sommes installés !
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