J26 (Samedi 25 Octobre): adieux au KTP L’ambiance est un peu lourde ce matin... et pour cause, c’est le dernier jour dans ce splendide parc. La mission du jour est simple : a la recherche des suricates que l’on n’a pas encore aperçu et si possible d’un cape fox. Ce dernier est le petit chouchou de miss Tembe, donc, on croise les doigts. Quand aux suricates, un voyage au KTP sans les voir serait bien triste.
On rassemble les bagages dans le 4X4, et déjà une mangouste nous observe à quelques mètres de distance. Cela a du bon d’être au chalet n°1, en lisière de camp…
On prend la piste vers Mata-Mata jusque Monro, ou l’on en a souvent Timon et sa bande par le passé. La partie du chemin entre Samenvloeing et Humoed sera avalée assez rapidement, je ne sais trop pourquoi, mais on n’a jamais eu de chance sur cette route dunaire…
Heureusement que le début du trajet nous a offert un joli couple de rats siffleurs pour nous mettre en appétit. On atteint notre point de retour, et quelques centaines de mètres après avoir rebroussé chemin, un reflet brillant dans la colline attire notre attention : la sentinelle ! Enfin, au dernier jour de notre périple dans le KTP, la colonie est là…
187. mr et Mme Brandt Elle se dresse fièrement, scrutant l’horizon, deux mini croquettes à ses côtés. Les jumelles sont un bon adjuvant sur ce coup là, car le terrier est franchement loin. Mais bon, c’est le dernier jour, et les suricates étaient un but de recherche, donc on décide d’attendre là. Bien nous en prit car bien que ce fut long, la récompense sera au bout. Une petite troupe de 5 individus est en pleine chasse. En effectuant de nombreux zigzags, elles se rapprochent tout doucement de nous. Les observer est un grand bonheur. On restera une bonne heure sur place, mais cela en valait largement la peine. Quoiqu’il arrive, notre journée est donc réussie ;o)
On se décide tout de même à reprendre la route vers Samenvloeing. En chemin, on s’arrête pour une petite famille d’écureuils trop mimi. Maman et bébé se font des papouilles, tandis que deux autres individus se disputent un petit serpent qu’ils ont attrapé. De très belles scènes sont au menu, et c’est vraiment ce qui nous plait dans l’observation, plus que les espèces elles-mêmes.
Un chacal, une yellow mongoose, un autre écureuil parmi les fleurs...cela s’anime sympathiquement ;o)
188. Vous reprendrez bien un peu de dessert...? A la sortie des dunes, on repart vers Nossob, jusque Melkvlei. Quelques tableaux intéressants encore une fois. Apparemment, c’est le moment de la chasse, car après nos écureuils, c’est un pigmy falcon qui a fait bonne pioche. Il trône sur une branche, un lézard dans le bec. Un peu plus loin, c’est un couple de pale chanting qui se partage la dépouille d’une petite souris. Déchiquetage en règle au menu…
Heureusement apparait l’autre bout du cycle de la vie, lorsque l’on croise un couple d’autruches affublé de sa quinzaine de rejetons. Je n’ai jamais eu de passion particulière pour ce volatile, mais les tableaux familiaux me plaisent toujours autant.
Vient ensuite le tour d’une Slender Mongoose qui fait sa starlette. Après avoir trotté le long de la piste pendant une centaine de mètres, elle décide de s’affaler tranquillement à l’ombre, en bord de route. Elle prend la pose presque lascivement, changeant de position toutes les deux minutes.. Une vraie diva !
189. Starlette Mongoose A 4km de Rooiputs, on retrouve notre couple de lions de la veille. Le prince déchu n’est pas dans les environs, et nos tourtereaux ne sont plus beaucoup plus réveillés qu'hier.
Un petit clin d’œil a une Giant eagle owl, et il est temps de s’arrêter pour le picnic à Melkvlei. J’en profite pour appliquer une pommade antiseptique sur mon lobe d’oreille. Je me suis apparemment fait piquer par je ne sais quoi il y a deux jours et ca commence à prendre une mauvaise tournure…
190. On ne s'y frotterait pas.. (Giant eagle owl) Il fait à présent très chaud, et le KTP s’est quelque peu assoupi. Le passage à Rooiputs nous vaudra un grand groupe d’autruches (au moins 25 têtes !) et, évidemment, les désormais traditionnels Secretary Birds aux différents points d’eau.
Le vent s’est un peu levé pur notre plus grand bonheur, mais la température reste caniculaire. Un petit tour à la piscine à Twee Rivieren ne sera pas de refus encore une fois. Peu avant l’arrivée au camp, on remarque un tisserin engagé dans une danse bien étrange sur la piste. Il s’ensuit à notre approche, nous laissant avec la cause de son ballet : son déjeuner. Désolés d’avoir interrompu la corrida, on contemple avec admiration et crainte la bestiole qu’on identifiera plus tard comme étant une solifuge. Inoffensive, mais toujours impressionnante. On ne peut réprimer un petit mouvement de recul sur notre siège lorsqu’elle fonce s’abriter sous la voiture. Pas de commentaires…
191. Belle et effrayante à la fois.... Une fois rafraîchis, on repart pour le tout tout tout dernier drive dans le parc, avent de quitter celui –ci. Notre choix se porte à nouveau sur la route de Nossob. On n’a plus trop de temps, et on préfère éviter le parcours de dunes qui mène à la vallée de l’Aoub. On pense aller jusque Kij Kij et faire demi-tour. Peu avant Leeuwdrill, on observe avec plaisir une sentinelle suricate qui fait le guet. Elles se seront fait attendre jusqu’au dernier jour, alors, on profite du moment. Les autruches sont toujours dans le coin de Rooiputs, comme si le monde avait tourné au ralenti pendant notre break. Seul notre couple de lion a un peu bougé pour venir profiter de l’ombre d’un arbre plus proche de la piste. Cela nous donne l’occasion de détailler un peu mieux le jeune mâle qui est vraiment superbe.
192. le nouveau prince. On nous signale un groupe de lions à Kij Kij, on se met donc en route pour pousser une pointe jusque là…Il y a bien 5 lionnes couchées au loin ; mais vu que ce sont nos dernières heures dans le parc, que le temps file à une allure folle, on fait les « difficiles » et on ne s’attarde pas sur place. Demi-tour pour redescendre vers la frontière du KTP. Dernier trip, dernier passage, dernière chance d’apercevoir quelque chose de beau. Je sens Miss Tembe un peu tristounette de n’avoir pas pu contempler un cape fox, mais on a été tellement gâtés pour le reste…
On se doit d’accélérer un brin, le jour déclinant... Stooooooop !!!! Tel un cadeau d’au revoir, elle se tient là, couchée sur le sable….
Maman cape fox nous regarde paisiblement, puis s’agite. Avec la distance, on n’a même pas remarque que le sol était parsemé de trous…il nous semble pourtant bien avoir aperçu quelque chose…
Une croquette passe sa petite tête a la surface, disparait, et réapparait une dizaine de mètres plus loin. Quel bonheur ! En toute dernière minute, nos vœux exaucés ! Lié à l’émotion de notre départ, cela fait vraiment un gros coup au cœur. Je n’en dirai pas plus… ;o)
On se régale littéralement, sans comprendre comment ce petit bout fait pour aller si vite d’une entrée à l’autre ; jusqu’au moment ou deux têtes apparaissent simultanément. Le doute n’est plus permis, tout s’explique donc. Il a battu le rappel des troupes et se sont a présent 3 petiots qui se chamaillent allègrement dans les pattes de maman. On voudrait arrêter le temps et profiter à l’infini d’un tel spectacle. Mais la cruelle réalité de l’horloge nous rappelle à l’ordre.
193. Croquette's family Jolis nuages et coucher de soleil flamboyant, tel le final d’un feu d’artifice magnifique pour nous accompagner lors de nos derniers instants ici. Il est 19h lorsque nous passons le portail, le cœur serré. Il fait déjà presque nuit, et les éclairs lézardent à présent le ciel. Quelques gouttes tomberont pendant le trajet qui nous mène au Molopo lodge, mais rien de plus. Le point de chute est situé parfaitement. Il nous a permis de profiter du parc jusqu'à la fermeture, et son restaurant nous dispense d’avoir dû prévoir quoi que ce soit pour se nourrir à l’arrivée.
Le lobby est magnifiquement décoré, avec des objets traditionnels, des ânes se baladent entre les chalets. La musique va à tue-tête pour le plus grand bonheur des jeunes employés du resto. Cela nous coupe un peu de l’ambiance dans laquelle nous avons vécu ces derniers jours, mais soit. Il faut bien une coupure… Celle-ci est totale à l’écoute des succès de musique kitch hollandaise qui emplissent la salle tandis qu’arrivent nos assiettes gargantuesques !
Le ventre et la mémoire plus full qu’une compact flash, il ne nous reste plus que l’horrible corvée de la réorganisation des valises avant de nous écrouler comme des masses jusqu'à l’aube…