Je pense que sur la photo de peluche le choix d’un diaphragme fermé est logique : la distance est courte donc la profondeur de champ mérite d’être optimisée par le choix d’une petite ouverture et puis l’animal ne va pas bouger
donc la vitesse faible n’est pas un problème (1/80) surtout avec l’utilisation d’un trépied. De plus, au final, sur ces photos-tests, je vois moins de défauts que sur d’autre photos proposées par Daktari ce qui est rassurant car cela tend à prouver qu’il n’y a pas de défaut rédhibitoire de l’objectif (mais je te conseille pour t’en persuader de multiplier les tests). Le principal défaut que je trouvais à ces photos de peluche étant que la profondeur de champ restait insuffisante (malgré le choix de f/14) et j’en concluais qu’il aurait fallu faire le point sur les yeux, notamment sur le 3° cliché.
Sur les autres clichés proposés par Daktari (oiseaux en vol ou lionne) les valeurs de diaphragmes utilisées ne sont pas excessives au point de provoquer des problèmes optiques (entre 5.6 et 10 sur les 7 clichés que j’ai analysés). J’y vois, là aussi, le souci de conserver un maximum de profondeur de champ. Il est souvent difficile sur un cliché qui n’est pas 100% net de trancher entre flou de mouvement et mise au point déficiente mais Je remarque cependant que les choix de diaphragme que tu as opérés conduisent à des vitesses résultantes qui sont insuffisantes pour des sujets en mouvement constant (Mésange charbonnière) ou a fortiori pour des oiseaux en vol (Cygnes et Tadorne). Je me risque rarement sur ce genre de sujet à moins de 1/1000 (avec un 300 mm). Pour arriver à ces vitesses, je n’hésite pas à monter en iso car une légère dégradation de la qualité due aux isos élevés est beaucoup moins pénalisante qu’un flou de bougé lié à une vitesse insuffisante. Vinnylove semblait considérer que tes choix d’iso étaient trop élevés (si j’interprète bien sa remarque
) mais si l’on regarde tes 8 derniers clichés ils sont pris entre 100 et 400 isos ce qui est une fourchette tout à fait normale en situation standard et certainement pas de nature à nuire fortement à la qualité des clichés. Bien au contraire, sur les photos d’oiseaux en vol (ainsi que pour la MC) j’aurais bien troqué quelques isos supplémentaires (en poussant à 800 isos) contre une vitesse plus rapide.
La vitesse d'obturation est pour moi le paramètre n°1 à maîtriser en photo animalière. Obtenir une vitesse suffisante permet de limiter à la fois le flou de bougé du photographe et le flou de mouvement de l’animal. Contrairement à ce que son nom semblerait indiquer le choix du mode
priorité ouverture est le meilleur moyen d’optimiser…
la vitesse de prise de vue ! Je rejoins donc sur ce point Vinnylove (ouf !) qui te suggérait ce réglage. Pour ma part, lorsque j’aborde un sujet un peu délicat (manque de lumière, animal en mouvement, oiseau en vol, longue focale à main levée…soit presque toujours en photo animalière
) je démarre avec une sensibilité élevée (800 isos par exemple) et à pleine ouverture (d’où le mode priorité ouverture). J’ai alors la vitesse maximum que je peux tirer d’une situation donnée en fonction de la lumière disponible. Ensuite, si la vitesse résultante me laisse une marge de manœuvre, je fermerai un peu le diaphragme et baisserai les isos pour donner un peu de profondeur de champ (si c'est nécessaire) ou gagner en qualité de grain/bruit.
L’autre élément à maîtriser est, bien sûr, la stabilité de l’appareil (et du bonhomme) au moment de la prise de vue. Là je conseillerais, surtout avec une optique ne disposant pas de réduction de vibration, l’emploi systématique d’un trépied (avec câble déclencheur) ou, à défaut, notamment en véhicule de safari, d’un monopode ou d’un bean bag.
J’espère que tu ne te perdras pas trop dans ces avis parfois contradictoire
…et bon courage.
Jérôme