J 1 (09.08)
La longue route bitumée qui nous conduit d’Upington vers Askham, est avalée, sous les roues de notre 4x4.
Rien que ce trajet, est déjà synonyme d’évasion… Ici le désert prend doucement forme.
Les herbes jaunies se dressent sur les côtés, telle une haie d’honneur, à peine secouée par notre passage.
Pas un bipède à l’horizon et l’impression d’être seuls au monde.
1.
La soixantaine de km, qui séparent Askham du Kgalagadi Transfrontier Park… Est bien plus digeste, qu’il y a deux ans.
De la bonne vielle gravel road, il ne reste plus qu’une petite quinzaine de km, non bitumée.
Révolue la "belle époque" où le fessier se trémoussait, s’offrant ainsi un massage forcé anticellulite !
La Gate du parc se dessine peu à peu devant nos yeux.
Les formalités d’usage sont rapidement expédiées, le permis d’entrée en poche… Nous y sommes !
Le drapeau flotte au vent
2.
Premier arrêt à la pompe à essence du Camp de Twee Rivieren, pour remettre de la benzine et surtout dégonfler les pneus…
Afin d’adapter le véhicule aux pistes sableuses du parc.
JP se coltine la réception : On hérite du bungalow 4.
Déchargement des bagages, une bonne douche et un peu de temps pour casser la croûte.
15h00, le voyage commence réellement.
JP est au volant, je me trouve à l’arrière.
Le matos est prêt, les yeux aussi
La carte du Parc (pour la partie effectuée)
3.
A peine entrés dans le parc, que l’environnement nous embrasse, comme un bon vieux copain, que l’on n’a plus vu depuis un an…
Que ce parc est magnifique, avec son semi-désert sablonneux, sa végétation composée d'une brousse épineuse de type sahélien et d'acacias.
Premier arrêt au point d’eau de Samevloeiing (les noms sont imprononçables !) et déjà un premier cadeau : un ballet d’une petite troupe de springbok, venant se désaltérer, patauger avec délicatesse, dans le pan.
La lumière est encore bien rude, mais le spectacle est séduisant.
Un brin farouches, ces antilopes se distinguent par leurs oreilles de velours.
Nous sommes seuls sur le spot, ce qui ne gâche rien.
Trempette
4.
(Désolée pour la non brillance de l’œil et l’oreille entaillée)
L’occasion de se désaltérer
5.
Trio de gouttes
6.
Nous poursuivons ensuite sur la piste (TW-Nossob)…
Un premier oiseau de proie avec cet aigle martial qui se camouffle, sous l’épais feuillage d’un arbre.
Peu après, un autour chanteur, s’envole, nous prenant de vitesse
Au pan de Rooiputs, un bateleur des savanes adulte, accompagné d’un juvénile se prennent une dernière gorgée. Coup rapide de serres, la poussière s’élève et les aigles disparaissent.
Gnous, sprinboks mais aussi notre premier écureuil terrestre.
La queue en poupe
7.
On croise un véhicule qui nous renseigne la présence de deux groupes de lions…
Un premier, au sommet des dunes de Kij Kij (3 adultes et 3 jeunes) et 3 autres (1 femelle et deux mâles) au début de la petite route dunaire.
L’adrénaline monte… On y va.
Une superbe mangouste jaune traverse la piste, pour se poser aux abords. On en reverra se dit-on ? Cap sur les rois ! Grossière erreur !!!
Nous voici à hauteur, du premier clan. Le contre jour fait rage et ne dépassent des dunes que le bout des oreilles arrondies.
On se dirige ensuite sur le second groupe. Impossible de le louper, 4 voitures squattent la piste.
On se place du mieux que l’on peut mais là aussi… La lumière est de face et les lions sont étalés comme de véritables crêpes !
De temps à autre, un des mâles donnera un petit élan à son fessier.
Plus d’une heure d’attente et rien ne se passe… Pas un poil de moustache ne bouge !
La preuve
8.
Bon sang, on les connait quand même ces grands gourmands de la sieste.
On sait pertinemment bien, que sous cette chaleur, ils ne se déplaceront pas avant la tombée de la nuit !
Bref ! On vient de se torpiller tout seuls, comme des grands !
Et dire qu’on a lâchement passé cette belle mangouste !!!
Allez demain, on sera plus instinctifs !
Il nous faut reprendre, la route. La Gate du parc ferme ses portes à 18h30.
A une légère déception succède un joli coup de cœur
, notre premier renard du cap. (Ce sera d’ailleurs le seul de notre séjour)
Il est loin, couché près de son terrier… Lui non plus ne semble pas être enclin à la bougeotte.
Mais qu’est ce qu’il est beau avec ces grandes oreilles, son pelage crème et son fin museau.
A notre passage, un guêpier à queue d'aronde, prend son envol mais il illumine notre champ de vision, de ses couleurs.
Deux autruches mâles déambulent et se livrent à un véritable show du bain de poussière ocre.
Sans fausse pudeur, elles dégarnissent leurs cuisses, étalent leur ailes, balancent leurs cous dans le vide !
Quel spectacle (les images suivront, plus tard ! Hé oui Zab !
)
Elles finiront par s’éloigner et rejoindre les dunes botswanaises.
9.
Retour au camp, remise du permis à la réception et direction le bungalow.
Nous avons réservé au resto ce soir… Juste le temps de se prendre un petit Amarula en terrasse… C’est qu’on ne failli pas à la bonne vieille tradition.
Quelques mots de français nous parviennent aux oreilles et nos presque voisins sont belges.
Ils viennent d’arriver et restent deux nuits dans le parc…
Alex est un féru d’ornitho et membre actif d’Aves. Que le monde est petit.
S’engage une conversation sur les piafs et autre faune du parc.
RDV est pris pour le lendemain soir, afin de prendre l’apéro ensemble.
Le ventre creuse, direction le resto.
JP ne résiste pas au steak d’autruche…
La sauce au poivre si délicieuse (par le passé) a fait place à un yaourté poivré !
Quoiqu’il en soit, nous sommes requinqués !
Retour au Bungalow… 1er déchargement de photos, quelques notes et surtout un bon pull !
La nuit est très très fraiche, flirtant avec les 0° !
Et déjà on rêve aux futures rencontres
10.
A suivre...