Merci pour les compliments
Attention, les aventures continues
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Atte Samedi 21 juin : Fanore-Ballyvaughan
YOUUUPPPIIII!!!! c'est l'été
Il y a juste un petit problème, monsieur météo n’est pas au courant, t°13°5 pluie et vent.
Bon alors là on ne peut pas dire que je sois encouragée à mettre le nez dehors.
Commençons par le breakfast, je descends à la véranda, pour l’instant seul un couple est installé, avant moi, donc je prends la table sur laquelle un seul couvert est mis.
Puis faisant comme le couple, je vais me servir de café, et céréales.
Là aussi il y a un menu où l’on peut choisir ce que l’on mange.
Ita a une aide pour le service et elle prend donc ma commande d’une assiette de fromages et de fruits.
Le fromage est très bon, coupé très finement ainsi que les fruits, cela me suffit amplement.
Et puis comme le temps ne s’améliore pas et que je n’ai vraiment pas l’envie de sortir me tremper, je flemmarde, j’écris quelques cartes postales, complète mon carnet de route, bouquine un peu.
11h30 une petite accalmie, et je me dis que je vais en profiter.
Elle aura était vraiment brève, juste le temps que je gagne la voiture,
tout est gris, le ciel, la montagne de pierre, la mer et mon moral.
Ca doit quand même être beau sous le soleil, mais justement il est absent.
Comment ai-je pu tomber en amour avec ce coin hier
Ballyvaughan, à tient sympa les cottages au toit de chaume, photos ? Bof !
Non, il pleut.
Je passe Ballyvaughan et m’éloigne de la côte, je cherche le dolmen de Poulnabrone, je ne le trouve pas, évidement je ne suis pas sur la bonne route.
Bon je reverrais ça un autre jour.
Les caves à fromage, une visite ?
Bof !
Un petit château alors, bof, bof !
Et il pleut toujours.
Retour à Ballyvaughan, il parait qu’il y a un marcher paysan, re bof, c’est bien beau tout ces fruits et légumes bios, mais comme je ne vais pas me mettre aux fourneaux…
L’office du tourisme et sa boutique, allez hop un petit tour, histoire de me mettre à l’abri.
Ouille, ouille, ouille.
En cas de moral déprimé ce n’est pas le bon plan pour la carte bancaire.
Je ressortirais avec deux mugs, d’un demi litre chacun pour boire le thé, je ne vais pas être embêté pour leur faire prendre l’avion, moi
deux livres de peintures et d’aquarelles de la région, un guide de poche ornithologique et tiens je ne sais plus quoi d’autre.
Je dépose le tout dans la voiture et comme il est déjà, seulement, 14h30 je trouve à me restaurer dans une crêperie.
Crêpe au saumon, cidre, crêpes au citron et café, ahhhhh, je me sens nettement mieux.
Bon et bien sur ce, je rentre au B&B pour y passer tranquillement le temps dans la véranda.
J’ai oublié de vous dire aujourd’hui il y a une course cycliste, ouverte à tous, sur routes ouvertes, c'est-à-dire sans barrage de police. Le tour complet 160kms… Sont fous, avec ce temps ?
Quand je reprends le bout de route entre Ballyvaughan et Fanore, je longe l’océan, la voiture prend de ces claques de vent, alors ces pauvres cyclistes que je croise…
Arrivée au B&B, il ne pleut plus, alors vite fait je sors l’appareil photo et fait quelques clichés des alentours, mais je le rentre tout aussi vite, parce que la pluie revient en force.
Je vous l’ai dis c’est l’été. Et le pire est à venir.
Je m’installe dans la partie salon de la véranda, bercée par le bruit de la pluie, je feuillète les livres que je viens d’acheter, les montre à Ita, qui m’en montre d’autres, Isabel sa fille une jolie petite rouquine de 7-8 comme l’on peut imaginer une petit irlandaise, vient se joindre à nous.
Pour moi l’après midi se passe tranquillement, je me fais un thé grâce à la bouilloire électrique, Ita viendra allumer un chauffage au gaz, parce qu’il fait quand même une peu cru et je continuerais, lecture et illustration du présent carnet.
Quelle heure est-il quand un flash en provenance de l’intérieur de la maison me fait sursauter ?
En tous les cas il fait bien sombre et on dirait que la tempête redouble, juste en même temps que le flash qui a fait sauter les plombs une alarme incendie s’est déclenchée, Ita s’est absentée momentanément et à laissé sa maman de garde, mais elle ne sait pas comment l’arrêter.
Quelques autres clients sont sortis de leur chambre, un peu inquiets, mais après avoir bien vérifié qu’il n’y avait pas d’incendie, on a tous fait la sourde oreille.
Je rejoins mon fauteuil dans la véranda et reprend ma la lecture, quand je réalise que j’entends comme un bruit d’eau alors que la pluie tend à se calmer.
(tend seulement)
Floc, floc, floc.
Ah, ça coule à l’intérieur je regarde de plus près en pensant qu’un vasistas de la véranda est mal fermé, mais non c’est pire que cela, infiltration.
Bon, mon premier réflex, débrancher et enlever la lampe qui se trouve sur la fenêtre, le deuxième, éloigner le fauteuil, et oui l’infiltration est de plus en plus importante.
Je pars à la recherche d’Ita, qui n’est toujours pas rentrée, et finalement j’arrive à faire comprendre à sa mère que j’ai besoin d’une mop, mais elle, elle me donne juste une lavette pour la vaisselle
un peu short, j’aurais plutôt besoin de drap de bain maintenant.
Je l’amène sur le lieu du dégât et là ébahi on s’arrêtent 30 secondes
évaluer l’ampleur de la catastrophe… Parce que pendant la minute où je me suis éloignée, s’est devenu cataclysmique. Le mot n’est pas trop fort.
De véritables cascades coulent à l’intérieur le long de toutes les parois, aussi bien vitrées que le long du mur lui-même.
J’enlève mes sandales, mes chaussettes, remonte le bas de mon pantalon et hop mission sauvetage d’urgence.
Heureusement au centre de la pièce pas de chute d’eau donc je commence à tirer toutes les tables et chaises au centre, roule le tapis, débranches, toutes les lampes…
Futiles efforts que de mettre quelques seaux et bassines… Il n’y a plus à attendre que la pluie s’arrête pour entreprendre le nettoyage.
Je me réfugie avec maman Ita dans le salon privé de la famille, quand Ita arrive quelques instants plus tard.
Vous imaginez sans peine sa tête.
Elle sort des draps de bain, on retrousse nos manches et en route pour le grand nettoyage, d’autres clients sont venus nous donner un coup de main. Bon c'est sympa de notre part on l'a aidé à faire ses "à fond"
Ah oui l’alarme a cessé de nous casser les oreilles.
Il est maintenant 19h30 passé et j’aurais bien une petite faim, mais il n’y a plus d’électricité chez Ita, donc pas de purée vite faite pour moi ce soir, je me résous à aller au pub.
Il ne pleut plus, mais le ciel est d’un noir d’encre.
Au pub à Fanore je m’aperçois que la coupure d’électricité est générale finalement, ce qui veut dire que les mets proposés sont réduits parce que le grill électrique est hors service donc pas de steak frite, ni Fish and ship,
ni… Bon aller je me rabat sur des pinces de crabes et un apple pie, allez ce soir j’ai bien mérité une petite Guiness.
Après mon frugal souper je sortirais me promener un peu sur la plage de Fanore, quelles couleurs incroyables a la mer ce soir.
Un premier tarier pâtre me narguera depuis une clôture.
Je n’en ai pas fini avec ce maudit piaf.
151.
152.
De retour dans ma chambre, je me pelotonne sous mes couvertures, évidement pas de chauffage, je garde même ma polaire, et lis quelques pages à la lueur de ma lampe frontale.
C'ETAIT SENSE ETRE L'ETE