J8 De skukuza à Malelane 4h45, le gsm sonne…. On a été assez tordus pour enchaîner un sunset drive avec un early morning drive ce matin.
Le rendez vous est à 5h15, donc évidemment le réveil est douloureux. Il fait encore nuit noire lorsque le camion se met en branle. Comme toujours, c’est rempli d’espoir que l’on débute ce drive. On sait que les plus belles rencontres se font souvent en début de parcours, donc tout le monde est très attentif. Et de fait, la plus belle apparition se fera dans les premières minutes. Sur la piste au détour d’une boucle, un Black rhino !!! Mais autant la vision fut dégagée, autant le coup d’œil sera furtif. En une fraction de seconde, il a sauté dans les fourrés épais, pour ne plus réapparaître. Qu’importe, notre premier rhino noir…..le reste de la ballade sera peu prolifique, mais l’essentiel est là, une fois encore. Je n’ai jamais raisonné en terme de « pourcentage » ou quoi que ce soit pour les apparitions sauvages. Une seule belle rencontre, aussi furtive soit elle, suffit à mon bonheur. Qu’importe les heures creuses, qu’importe les occasions photographiques manquées… bien sûr râlant sur le coup, mais à l’autopsie, quand je me remémore ces moments je ne peux être que comblé. Cela sonne presque comme un bilan, il faut dire que c’est notre dernier jour à Kruger aujourd’hui… quelques rhinos encore, dont un mère avec son jeune.
35. Rhino durant le morning drive Les explications du chauffeur –ranger sont également extrêmement intéressantes. Parfois, les guides de couleur semblent avoir plus le « truc » pour spotter les animaux, mais les blancs sont passionnant a écouter, car fraichement diplômés, ils ont envie de faire partager leur savoir. Le peu d’animaux vus ne sera donc pas trop pesant, et, bien que se déroulant par une température glaciale, le drive sera intéressant a plus d’un titre.
36. baboon poseur Le retour au camp se fait peu avant 9h, et on en profite pour prendre une douche bien chaude, ce que nous n’avions pas eu le courage de faire ce matin. Ensuite c’est petit déj, sur la terrasse du restaurant de Skukuza, en compagnie des chauves –souris. C’est une habitude, elles sont en permanence suspendues au plafond préau, par dizaines. C’est d’ailleurs assez drôle d’observer les gens qui ne se rendent compte de leur présence qu’après parfois de longues minutes. Certains avec intérêt , d’autres avec grande panique. Nous aurons la chance d’en voir pour une fois un spécimen dans un arbre avoisinant ; protégeant son bébé entre ses ales. Spectacle touchant.
37. maman chauve souris , Skukuza Le corps réchauffé, et le ventre rempli , nous entamons notre descente vers Malelane Gate , non sans avoir auparavant observé les jolis lézards multicolores qui peuplent l’endroit.
Quelques rencontres sympathiques en chemin, mais surtout un joli « combat » entre deux zèbres. Ceux-ci se livre pendant une bonne vingtaine de minutes a un ballet gracieux, fait de coups de sabots, de morsures , intimidations , cabrages et autres. Un spectacle passionnant.
38. combat de zèbres Arrêt pour le lunch sur l’aire d’Afsaal . La particularité de l’endroit est que l’on peut y observer les minuscules scoop owls qui nichent dans les petits arbres qui ombragent les tables. Il nous faudra d’ailleurs l’aide d’un cuistot pour en repérer tant elles se font discrètes. Une autre particularité de cet endroit que nous ne tarderons pas à découvrir en dégustant notre « venison pancake », est qu’il est littéralement infesté de mouches. Impossible de s’en débarrasser, elles sont partout , et en nombre inouï.
39. bon appétit made in Afsaal ! Vite, on se sauve , d’ailleurs un autocar arrive , c’est le bon moment pour déguerpir. Les éléphants en nombre appréciable et les rhinos rythmeront l’après midi au gré » des spots que sont Le Renonster pan ou Matjulu. Berg-en-dal…ca sent la fin . Plus que 10 km de route et s’en sera terminé de Kruger. On le sait, et l’émotion est palpable a chaque fois.
Heureusement, pas le temps de s’apitoyer car ces 10 dernières bornes seront riches. Le soir tombe et il nous reste peu de temps, mais lorsque l’on croise un véhicule nous signalant la présence de deux lions mâles plus loin sur la route, le spleen se dissipe d’un coup. Dans le soir qui tombe, il est là, majestueux (ou est passé l’autre ? mystère…) il relèche ses griffes impressionnantes sur le bord de la route. Déjà les véhicules s’entassent sur le spot. Évidemment, une telle scène 15 minutes avant la fermeture des portes, entre une gate d’entrée et un camp…ca bouchonne sec. Miss Tembe tente de prendre des clichés malgré la très faible lumière, et le voilà qui se lève et se dirige dans notre direction. Belle panique, il faut remonter la vitre fissa ! Juste a temps pour pouvoir admirer le monstre longer la portière non sans avoir jeté un regard vers nous… brrr, grand moment ! On n’ose pas imaginer la vitre coincée.
40. Le Maître , venu nous saluer... Tandis qu’il s’éloigne devant un impressionnant cortège de véhicules , nous quittons le parc Kruger , le coeur serré mais rempli de bonheur. Direction , le Selati 103 , ou nous logerons cette nuit.