J1 Vers 9 heures, le pied se pose enfin sur le sol du Gauteng, 20 mois après nos dernières minutes ici même. Habituelle corvée du passage des douanes, et toujours cette nonchalance caractéristique au guichet. Qu’importe, l’excitation d’être là l’emporte
Toutes ces formalités remplies, et les bagages récupérés, on s’apprête à passer le dernier poste de douane lorsqu’un tout mignon petit Beagle vient me faire la fête. Trop craquant, je le caresse, il se frotte à moi… Héhé, suis-je bête, il n’est pas subitement tombé amoureux de moi ; ce que je constate à la vue de la souriante dame en uniforme me demandant d’ouvrir mon sac à dos. Ma pomme ! Interdiction formelle d’importer sur le territoire des fruits frais (ainsi que graines, ou autres…) ce petit filou avait décelé ma pomme dans mon sac à dos (nos chiens pisteurs pourraient en prendre de la graine !), et avait « gentiment » signalé le tout à sa contrôleuse de maîtresse. Ce que j’avais donc pris pour une marque d’affection, n’était qu’une mission parfaitement remplie.
Apres ce petit accueil amusant, hop, direction le comptoir du loueur national –Alamo pour y retirer notre véhicule. Comme depuis ces dernières années, nous sommes passés par autoescape qui pratique les meilleurs tarifs du marché. Tout est donc prépayé depuis l’Europe, et nous retirons notre Nissan Tiida sans souci. La seule petite chose à savoir, si vous possédez une Wild Card et que vous louez chez eux : en principe, vous recevez des points sur votre carte... Je dis bien en principe. Car évidemment, on nous a signifié que ce serait fait à la fin de la location (super on ne pourra donc pas les utiliser pendant ce séjour, quel intérêt ?) mais ne vous inquiétez pas, on cherche toujours après ces points, on en a jamais vu la couleur… A négocier au départ donc, semble t il…
2. Nissan Tiida La journée sera longue, pour rejoindre notre Lodge ; nous quittons l’aéroport vers 11heures. Le trip peut enfin débuter. Comme à l’accoutumée, c’est Mme Tembe qui drive et Mr Kgalagadiste qui co-pilote, plans et cartes en mains. Mais on commence à maîtriser un peu le chemin avec le temps. La sortie du nœud de Jo’bourg se passe sans trop d’encombre. Heureusement au vu de la distance qui nous sépare de la pension Daktari, ou nous établirons nos pénates ce soir.
La N4 déroule sa langue de béton sous nos roues, mais bien vite la faim nous tenaille. Stop donc au Ridge Shopping Mall ou l’on va déjà, a peine arrivés, s’adonner à l’un de nos grand plaisirs Sud af : le Spur. On adooore ! Ces entrecôtes de bœuf au gout inimitable, on ne s’en lassera jamais !
Le temps de donner une petite pièce à l’incontournable « gardien de parking » dans son inénarrable chasuble jaune fluo, et c’est reparti. On progresse bien, mais le jour aussi, et lorsqu’on arrive dans une zone de travaux, on comprend vite que le Blyde River Canyon devra être contourné plutôt que traversé cette année. Pas grave, on le connait suffisamment, on pourra s’en passer cette fois ci.
Par contre, ce à quoi je ne pourrai jamais échapper sous peine de remettre mon mariage en jeu, c’est le traditionnel arrêt auprès des vendeurs jalonnant le parcours... Il y a des priorités féminines incontournables. Le jour décline déjà, la petite Luda et sa maman s’apprêtent à replier le stand ; mais pas de panique : Mme Tembe arrive, remplie de bonnes intentions a l’égard des nappes, plats et autres objets traditionnels qui jonchent l’étalage.
3. Curios , pres de HoedspruitLes visages s’illuminent, la négociation se fait rude, mais dans la bonne humeur... Et chacun ressort heureux. De Rands pour égayer le quotidien des uns, des souvenirs pour égayer celui des autres ; tout ca sous le regard imperturbable de Luda, bien plus accaparée par son paquet de chips que par les tractations en cours.
4. LudaLe soleil disparaissant à présent derrière l’horizon, il est temps de reprendre la route vers la pension pour animaux Daktari, au Nord d’Hoedspruit, où nous allons passer la nuit.
Tenu par une française et un anglais, cet établissement a pour but d’éduquer et de sensibiliser les enfants sud africains au respect de la nature et des animaux qui les entourent. Par le biais de stages dans cet orphelinat recueillant animaux blessés, ou en difficultés de réinsertion ; ils sont en contact direct avec les espèces menacées de leur continent. Un beau projet…
C’est donc dans le noir le plus total que nous poussons la grille d’entrée du domaine, après avoir roulé quelques kilomètres sur une piste bosselée. Encore quelques centaines de mètres, à pas d’homme, toutes vitres ouvertes pour s’enivrer du soir qui tombe sur la brousse, en écoutant les bruits de la nuit naissante, et nous atteignons le camp.
L’accueil est très chaleureux et nous partageons le repas avec Michèle et Ian, propriétaires des lieux, Honest et son petit compagnon Thabo, tous deux écoliers d’un village voisin, en stage, et finalement deux étudiantes volontaires ; l’une venant de Hollande, et la seconde de Suisse.
5. Daktari orphanageLe repas se passe au fil des discussions très intéressantes sur le projet développé par Daktari, et c’est épuisés mais heureux que nous regagnons notre Rondavel pour une bonne nuit sous la moustiquaire…