Colors Of WildLife

Selon Jim, c'est moi qui ai initié ce circuit dans le désert égyptien lorsque je lui ai montré les catalogues des quelques TO qui proposaient le circuit des principales oasis Egyptiennes tout en lui précisant malicieusement que « puisqu'il refusait de m'emmener dans les oasis et le désert blanc, je serai obligé d'y aller avec un tour operator… »

Quelques mois plus tard, il m'annonçait que NOUS ferions un périple passant par le désert blanc et une partie des oasis égyptiennes. Je me fis un peu tirer l'oreille car ce qui me dérangeait dans ce voyage était qu'il était juste pour les mecs et que je n'avais pas l'habitude de partir sans ma femme et ma fille. Krys dû m'assurer que le désert ça lui allait un jour ou deux mais que pour une semaine ça ne l'intéressait vraiment pas pour que j'accepte le principe du trip.

Jim proposa également le voyage à un autre habitué du désert : Stéphane, et à Kalsèche et Plumde, ses amis d'école de plus de vingt ans, à Antoine qui était en poste en Egypte et à Vincent, l'excellent chef cuisinier d'un des meilleurs restaurants du Caire. Tous acceptèrent aveuglément, le nom de Jim étant suffisant pour avoir l'assurance d'un trip de qualité !

Peu de temps après que la date du trip ait été arrêtée du 11 au 19 novembre 2005, Antoine apprit que sa boite avait prévu une réunion incontournable le 15 et il dû se retirer du projet. Nous restions à 6.

Jim nomma cette expédition « Alatoul » ce qui signifie plus où moins en arabe « tout droit en suivant le chemin » Les détails qui le nécessitaient furent réglés par l'intermédiaire d'un forum Internet privé, les itinéraires furent rentrés dans tous les GPS et Vincent, seul membre d'Alatoul résident au Caire se chargea de préparer le maximum de choses sur place notamment de trouver des 4x4 à louer. Tout terrains ils les réservent à ceux qui veulent frimer en ville et refusent obstinément de les louer si vous leurs dites que vous compter mettre une roue en dehors de l'asphalte … Il fallut donc ruser et rester dans le vague pour arriver à réserver 3 tout terrains… Vincent s'occupa aussi, bien évidement de tout ce qui concernait la nourriture


Voici la carte du trip que nous ferions :



Le 11 novembre, jour du départ, Jim & moi devions partir de Paris sur un vol Alitalia, passer par Milan, arriver en milieu d'après midi au Caire, être récupérés par Vincent et nous occuper de régler toutes les formalités concernant la location des voitures ainsi que des derniers préparatifs. Kalsèche, Plumde et Steph partaient eux de Bordeaux sur un vol Air France qui les faisaient arriver au Caire en fin de journée

Mais, aléas - habituels - des transports aériens notre vol ne put décoller pour cause de brouillard et nous sommes partis bien plus tard dans la journée avec un vol transitant par Prague qui nous fit arriver en pleine nuit au Caire.

Du coup, ce fut les autres qui durent finaliser la location des trois 4x4. Tache ardue car il faut savoir qu'en Egypte rien n'est jamais acquis. Pour preuve les 3 voitures réservées depuis des semaines s'étaient transformées en seulement 2 et les prix convenus depuis longtemps avaient brutalement augmenté ! L'équipe sur place dût négocier dur pour arriver finalement, à 1 heure du matin, à avoir les 3 voitures ! 3 Jeep Cherokee derniers modèles de 3,7 litres de cylindrée, 210 chevaux et bien entendu boite automatique puisque c'est la norme pour ces bagnoles américaines ! Deux des voitures avaient 8000 km au compteur et l'autre était encore plus récente puisqu'elle n'affichait que 2400 km au compteur !

De notre côté, nous sommes arrivés en pleine nuit et nous avons pris un taxi pour aller chez Antoine car bien que ne pouvant participer à l'expédition il ne fut pas dispensé de se lever en pleine nuit pour nous ouvrir et nous offrir l'hospitalité !


A suivre...

Quelle expédition!

Et quid de la cartographie? Guide arabe, GPS? parce que là tu es en pleine nature, il faut pas se tromper. Et l'intendance? Euh trop de questions, les réponses viendront en son temps  ^-^, d'accord

Non, j'adore les questions car elle permettent d'éclaircir les choses.


Jim a été expat pendant 8 ans (2 missions de 4 ans) en Egypte il a donc pas mal bourlingué dans les déserts.
Nous avions ses points GPS + les points de ses copains expat-bourlingueurs du désert également.

Pour les endroits où il ne connaissait personne y étant allé, il a posé les point GPS d'après les cartes satelitaires chargées sur le site de la NASA. La définition est importante mais ne permet pas toujours de deviner si le sol est dur et roulable ou "mou"

Il possède aussi un bon paquet de cartes précises des déserts (du genre IGN local ...)

Les GPS étaient des GPS "non routier" qui indiquent une ligne droite pour aller de points en points


Oui mais la piste " GPS " n'était qu'indicative, il est arivé que la piste GPS soit "pourrie" le plus souvent à cause de l'état du terrain, soit des dunes à couper soit du sol rocailleux nous cherchions alors une autre "voie ", le GPS nous dirigeant automatiquement vers le point suivant

Nous avions un téléphone satelite "au cas ou" et nous avions 3 voitures donc la probabilité de tomber en panne/casser les 3 caisses en même temps était (très) faible


Ca c'est Vincent qui s'est chargé de tout, c'est son job, Chef des cuisine d'un big resto du Caire alors il maitrise !
Pour la viande il avait prévu des glacières rangées jour par jour de façon à ce qu'on n'ai pas à les ouvrir toutes chaque jour mais au contraire une par une, ainsi le froid reste bien plus longtemps .

Franchement ce fut royal, les paysages, la bouffe et la boisson à profusion ... Whaoooa !!  ;) ;)


De toute façon ce genre de trucs est infaisable sans un ou des contacts sur place, et des contacts de confiance qui savent se débrouiller pour tout préparer...

 

Kalsèche et Plumde ...

MDR  ;D  c'est le même qui se moquait des noms des guides de Hyena  ;D  ;D

Ce sont leurs "noms de guerre " en fait c'était Jean Loup et Christophe !! 
*
EDIT : Leurs propres noms de guerre à eux, comme si moi vous disiez " LeTigre "

Ben moi aussi ils avaient un nom de guerre : oeil de taupe et carpe muette  :P  ;)

La suite... (Y)

Ca promet, j'attends avec impatience les embourbements,  ^-^ ensablements, plutôt ;)

Enfin, je peux le débuter... C'est que j'ai du retard dans la lecture!  ;D

Initiative enrichissante, Projet de trip en dehors des sentiers battus.
Ca inaugure que du bon, en terme d'aventure, ça!  ;)

Ca sent le désert par ici. :) Un Tigre lâché en plein Sahara. Çà promet quelques aventures.... La suite.

Le lendemain matin on récupéra la malle contenant les affaires de camping qui étaient entreposées chez Antoine, on trouva un taxi assez grand pour nous transporter avec nos bagages ET la malle, une bonne vieille 504 Peugeot familiale et on alla retrouver les autres chez Vincent.

LA 504 de l'extérieur, le chauffeur et " my friend Jim "



Et la 504 de l'interieur



Quand nous sommes arrivés avec le taxi chargé à bloc et la malle sur le toit, les 4 autres eurent un rictus crispé, ils venaient de passer un bon moment à répartir les affaires dans les 3 voitures, ils les considéraient comme pleine et nous arrivions avec nos bagages ET une malle de plus ! Pourtant, malgré le fait que les Cherokee ne soient pas très spacieuses on réussit à tout faire tenir, malles, jerricans d'essence, bidons d'eau, sacs, glacière de nourriture, carton d'eau minérale et … de vin ! Par contre heureusement que nous n'étions que 2 par voiture !

Tandis qu'on remplissait les réservoirs et les 19 jerricans d'essence nécessaires au trip, les autres nous racontèrent la galère de la veille pour avoir les voitures et le fait qu'ils aient du signer un papier stipulant qu'en cas de dégâts ils (c'est à dire « nous ») s'engageaient à payer l'intégralité des frais. Sur des bagnoles coûtant près de 30 000 euros ça faisait froid dans le dos … Mais grâce à ça nous avions les trois 4x4 et nous pouvions partir sans perdre de temps, c'était le principal.




En voyant tout ces khawaga ( blancs ) avec leurs voitures d'Américains, les types du garage qui nous faisaient la pression des pneus durent dû penser qu'ils pouvaient tenter une petite arnaque, du coup, ils s'étaient mis en tête de changer TOUTES les valves des roues … Y compris ceux des roues de secours... Je rappelle que les voitures étaient quasi neuves ! Vincent travaillant en Egypte depuis 20 ans, su trouver les mots justes pour les raisonner!




Avant de quitter le Caire, on avala les sandwichs préparés par Vincent. A partir de ce moment je sus que nous n'allions pas être malheureux coté bouffe car même ces simples sandwichs étaient excellent … et nombreux !

On traversa le Caire puis on partit plein sud par la route avant de faire une vingtaine de kilomètres dans le sable. 125 km après notre point de départ on établit le camp 1, le cadre n'avait rien d'exceptionnel, du sable avec quelques troncs d'arbres pétrifiés couchés sur le sol mais nous avions quitté la ville et c'était bien.

'tain les gars , le désert, c'est Grand !!  ;)




Nous avons monté le camp et pour être sur que les piquets soutenant la grande toile spécialement prévue par Vincent pour nous couper du vent tiendraient le coup face aux rafales nous avons disposé les 3 voitures en U et accrochés la toile aux 4x4.




Vincent confirma un peu plus tard ce que j'avais pressenti le midi, sur le feu allumé grâce aux quelques branchages sec trouvés sur place et alimenté par le bois coupé qu'il avait fait préparer et mettre en sac, il nous prépara un excellent repas auquel tout le monde fit honneur… tout comme aux vins amenés de France ! Il semble d'ailleurs que les vinibags aient été fait pour ce genre d'expéditions : pas de poids d'emballage superflu et une fois vide ça ne prends pas de place ! La seule erreur de ce premier soir fut que nous avions fait le feu trop prés de nous et à chaque fois que le vent tournait (c'est à dire toutes les 3 minutes) nous étions copieusement enfumés !





J'étrennais le téléphone satellite Iridium loué pour l'occasion. C'est impressionnant, au milieu de nul part, il suffit de voir le ciel, de déplier l'antenne d'attendre une minute que le téléphone « chope » le satellite et on peut appeler n'importe où dans le monde avec une excellente qualité de son, la seule chose qui révèle qu'on ne passe pas par des relais classiques sont les quelques secondes de décalage entre le moment ou on parle et celui ou l'interlocuteur entend... Les quelques secondes nécessaires pour que les paroles parcourent les 800km pour monter au satellite et... les 800 autres km pour redescendre vers le correspondant. Le prix est à l'image de la prouesse : 2 $/minute qu'on appelle ou qu'on soit appellé.

Il y a quelquefois des coïncidences assez troublantes et même si cette petite histoire n'influe en rien sur le déroulement du trip, je ne résiste pas à l'envie de la raconter. Ressituons l'action, nous étions dans le désert Egyptien et je discutais tranquillement avec Plumde. J'habite la région parisienne, il est de la région bordelaise. A priori nous ne nous connaissions pas et nous n'avions rien en commun. Et pourtant, à notre grande surprise, nous nous sommes aperçus au bout de quelques minutes que je connaissais sa sœur, que j'avais déjà discuté avec elle et que mieux que ça encore, elle avait habité la maison voisine de la mienne dans le petit patelin de seine et marne où je vis ! Et que du coup lui était déjà venu dans la maison d'à côté ! C'est fort quand même !!! Même sans parler des quelques milliards d'humains de la planète, nous sommes quand même 60 millions en France et ici au milieu du désert je rencontrais le frère de ma voisine … Ouaouh !

Après le repas je vis que les autres avaient tous décidé de dormir à la belle étoile, juste avec leur duvet. En ce qui me concerne, ayant une super tente à montage instantané (la 2secondes de Décathlon) que je m'étais escrimé, avec succès, à faire entrer dans mon sac de voyage j'avais bien l'intention de l'utiliser. D'autant qu'il n'y avait pas d'autre solution que d'être dans une tente pour pouvoir nettoyer mon matériel photo du sable qu'il ne manquerait pas de manger chaque jour.

A cause du peu d'heures de sommeil de la nuit précédente, à 21h30 toute l'équipe d'Alatoul était couchée et je crois que tout le monde s'endormit vite … même si j'eut le temps d'entendre deux ronfleurs se mettre en route avant de sombrer !

Superbe le Tigre !!!  (Y) (Y) (Y)
Me réjouis de lire la suite... Et les déserts ont vraiment quelque chose de magique... Les formes, les couleurs... En pérpétuel changement ! Ca promet de bien belles photos en perspective !!!

Superbe et


Tu as raison, qu'on ne soit pas obligé de lire en diagonale pour aller voir les autres posts

Aahhh ces malles vertes bien blindées! Que de souvenirs visuels et affectifs pour moi, par rapport à ma tendre jeunesse africaine!  :)

Tu m'étonnes  ;D, ça fou quand même une sacrée pression, dès le départ!



 

Simba : en fait comme je l'explique c'est Jim & moi qui aurions du booker les bagnoles et je ne te cache pas que je suis bien content que nous soyons arrivés en retard car JE CRAINS (on ne sait jamais comment on réagi sur le coup mais... Je me connais !  ::)) que moi, je n'ai pas voulu signer, ce qui aurait forcément "foutu la zone"...

Bien bien bon début !
On attend quand même la suite avec impatience
et le vin c'était quoi dis ?!...  :-[

Côtes du Rhone, dans le désert lers nuits sont fraiches il faut des vins d'Homme !!  ;D ;D

Un peu avant le lever du soleil, vers 6 heures, tout le monde émergea et constata un peu surpris que les duvets, la tente et les voitures étaient recouvert de rosée …

Rallumage du feu, chauffage de l'eau, petit déjeuner pantagruélique, lavage de la vaisselle, remballage... L'expé prenait ses repères … Le soleil avait quasiment fait sécher les affaires lorsqu'on termina de tout charger dans les voitures. A 9h00 on quittait les lieux, laissant le désert aussi propre qu'on l'avait trouvé, seul nos traces dans le sable témoignaient de notre passage mais elles seraient vite effacées par le vent. On rejoignit au plus direct la route en direction de l'oasis de Bahareya.



Pour moi comme pour la plupart des gens a qui j'ai posé la question, le mot oasis évoque les oasis de « Tintin et l'or noir » Un petit lac avec des palmiers autour, une vision idyllique au milieu des sables brûlant … La réalité est bien différente. Certes les oasis existent grâce à la présence d ‘eau dans le sol ainsi qu'à la résurgence de sources. Certes on y trouve de nombreux palmiers et les champs sont quadrillés par des réseaux d'irrigations. Mais elles ne sont pas vraiment petites puisqu'elles mesurent quelques centaines de km2 et que plusieurs milliers de personnes y habitent, la plupart du temps depuis l'antiquité. Quant à ce qui concerne la vision idyllique, disons pudiquement que les villes et villages des oasis ressemblent aux autres villes d'Egypte…

Ce second jour, l'étape se décomposait en 450 km de route goudronnée suivis de quelques dizaines de kilomètres dans désert blanc. Le ruban d'asphalte se déroulait sans histoire, long et ennuyeux et il faut bien avouer que les chevaux sous le capot nous incitaient pas mal à « rouler légèrement au-dessus des vitesses indiquées » malgré les bonnes résolutions prisent par Vincent tous les 50 km… Les consommations des moteurs allaient de pair avec les performances routières et il apparut assez rapidement que sur route, nous consommions autour de 15 l au 100km. Et des litres d'essence, pas de gazole ! Heureusement qu'en Egypte, l'essence ( de qualité supérieure) ne coûte que 20 centimes d‘euros le litre !




Nous sommes arrivés à Bahareya pour midi, nous avons refais les pleins avant de déjeuner au restaurant incontournable de l'oasis, celui ou le patron attire/arrête les voitures de voyageurs à grands coups de sifflet : « le Popular Restaurant » Au menu, assortiment de plats locaux avalés a toute vitesse pour pouvoir reprendre la route le plus vite possible. Au dire de Jim & Steph, les prix ont bien augmenté depuis que cette oasis fait parti du circuit des TO, toujours est-il que nous avons mangé à 6 pour 250 Livres Egyptiennes (1LE = 0,15€)

Dans cette oasis, nous avons pu voir de près les longs Toyota affrétés par les voyagistes pour les groupes, nous en avions doublé quelques-uns un sur la route mais sans vraiment avoir le temps de bien les regarder. Et franchement nous étions incomparablement mieux dans nos Cherokee qu'entassé à 5, 6 voir 7 dans ces voitures …

Nous avons repris la route mais malgré tout nos efforts pour être rapide, on s'aperçut vite que la totalité de l'itinéraire prévu par Jim ne pourrait être fait dans l'après-midi et nous avons fait sauter une des boucles prévues dans le Désert blanc pour aller voir directement voir « le champignon ». Sur le chemin qui y menait, l'étrangeté du paysage calcaire nous frappa, où que nous regardions, les rochers avaient des formes étonnantes. Si je m'étais écouté j'aurais fais arrêter la voiture tous les 5 mètres pour faire une photo !







Les nombreuses traces de roues nous montrèrent clairement que même si sur le moment nous étions seuls, l'endroit était fréquenté par de nombreux 4x4. Il est sur qu'un paysage splendide le reste même si beaucoup de monde le contemple mais nous nous sommes rendu compte que de sombres pignoufs avaient gravé une grille de morpion sur le pied du champignon …


Nous avons fait la première photo groupée du Alatoul Team, admiré un peu le paysage puis refait le chemin dans l'autre sens, pour reprendre la route sur quelques kilomètres avant d'aller dans une partie bien moins fréquentée du désert blanc.

Le soleil qui descendait sur l'horizon faisait rougeoyer les paysages que nous traversions et tandis que nous nous dirigions vers l'endroit où nous monterions le camp 2. Nous avons traversé nos premiers champs de fech-fech, un sable très fin dans lequel il ne vaut mieux ne pas trop ralentir pour ne pas s'ensabler. En revanche comme nous roulions fenêtres et toits grand ouvert, ces passages dans le fech nous ont valut de sacrés empoussièrement !

Enfin, à une quinzaine de km de la route, on atteignit l'endroit voulu. Il offrait une belle vue sur ces paysages si surprenant et d'après Jim, juste derrière il y avait une surprise qu'il nous dévoilerait le lendemain matin. On monta le camp, en faisant cette fois le feu un peu plus loin qu'hier soir et tandis que les autres entamaient le whisky (il faut dire que la nuit tombant tôt, vers 17h30, il faut bien occuper les longues soirées) j'entamais la première séance de nettoyage général du matos photo.

Je m'aperçus immédiatement que malgré tous mes efforts pour le protéger, mon objectif supposé étanche avait avalé une fine couche de sable ! J'étais mortifié mais que voulez vous faire le mal était fait et à part espérer que ça n'influe pas trop sur la qualité des photos je n'y pouvais plus rien ! Je nettoyais le reste du matos, je sauvegardais mes cartes mémoire, je me nettoyais un peu et j'allais rejoindre les autres.





Après manger, alors que nous discutions tranquillement autour du feu, nous croyant seul à des kilomètres à la ronde, mous eûmes la surprise de voir un bédouin arriver d'on ne savait où ! En fait il avait repéré le feu et, ne pouvant imaginer un groupe de khawagas seuls et sans guide bédouin, il était venu discuter ... Il fut bien surpris de ne voir que des blancs !!

On croit être seul au milieu du désert  ;D
Superbe le désert blanc et photo de groupe originale

On étaient seuls... Enfin on étaient seuls à 6  ;D mais sur ce voyage j'avais pote trépied avec moi !  ;)

Je te l'ai déjà dit mais je te le redis encore: tes photos du désert blanc sont à tomber
J'adore  (Y)  (L)

Merci Vinny, mais c'est le lieu qui est à tomber, bien plus que mes photos ... ;)

Je plussoie, quand je pense à certaines photos que nous avons vu à Montier, les tiennes sont... Bin j'ai pas de mot (Y) (Y)

JP ;)

Ah ! Tu vois ! Même le chef est d'accord avec moi  ;D  ;D

Nous avons failli faire le désert blanc et le désert noir, voyage organisé juste pour notre petit groupe de 4 il y a quelques années mais nous avons préféré à la place faire le Costa Rica. Mais à la vue de tes photos sublimes je me demande si nous avons eu raison ???

Merci de ton récit

Le désert noir n'a rien de vraiment terrible c'est surtout pour le nom (Blanc/Noir) qu'il est vendu aux touristes

Le Blanc est géant.

Mais le Costa Rica c'est autre chose. Il parait qu'il y a plein plein d'animaux, tu confirmes ?

C'est vrai que ses photos sont superbes. On dirait presque du plâtre.  :)

NB : j'ai déja posté une partie des photos !  ::)


Le lendemain, c'était déjà presque la routine. Je me réveillais le premier, je m'habillais et je partais faire des photos pour profiter de la lumière rose sur les rochers blanc.

Encore des photos du petit matin :

Quand je revins, les autres étaient pour la plupart levés et je vis que si je me décrassais le soir dans ma tente, d'autres préféraient sentir les rayons du soleil sur leurs corps nus ! Nous avons déjeuné, puis fait la vaisselle et démonté le camp pendant que Vincent préparait la salade composée pour le midi. 3 heures après nous être réveillés nous étions prêts à partir.



Jim dévoila alors sa « surprise », c'était un site où un ami à lui avait découvert de nombreux outils préhistoriques, racloir et pointes de flèches taillées. Rien que le paysage me suffisait amplement et je passais plus de temps à regarder dans mon viseur et à shooter qu'à regarder au sol ! Heureusement les autres, et plus particulièrement Vincent trouvèrent de superbes pièces, mais on était loin du superbe gisement décrit à Jim, il semble bien que l'endroit ait été méticuleusement « ratissé » C'est le problème du GPS, il rend d'incommensurable service en permettant facilement de se diriger mais lorsque quelqu'un trouve quelques choses, il lui suffit de prendre le point GPS pour pouvoir y retourner précisément. Forcément il en parle et sachant qu'un secret partagé par 2 personnes n'est plus un secret, ce point GPS fini invariablement par tomber dans de mauvaises mains qui viennent alors ramasser tout ce qui peut se revendre …





Nous avons quitté les lieux vers 10h30 et après quelques kilomètres le paysage changea à nouveau, nous roulions maintenant sur les flancs de grandes dunes, semblant surfer d'immenses vagues. Nous pouvions constater que ce simple mot de « désert » recelait en réalité une infinité de paysages, sur la route nous avions traversé des étendues de sables et de roches sans intérêt, au camp 1 on aurait pu se croire sur une immense plage puisque le sable était plat, seul un petit cordon de dunes en cassait la monotonie, après Bahareya nous étions passés dans ce qui est appelé désert noir à cause de plusieurs collines de cette couleur, puis le désert blanc et ses paysages fantastiques, et maintenant du sable et des dunes … Et ça ne faisait QUE 2 jours que nous étions partis !



Lors de l'arrêt du midi nous avons tendu comme nous pouvions la grande toile en l'accrochant à nouveau sur les voitures afin de s'abriter un peu du vent. Malgré ça, il arriva plus d'une fois que la salade croque sous les dents à cause des grains du sable. Nous avions également des saucissons amenés de France, du pain bédouin, de la bière fraîche pour faire passer le tout et des fruits comme désert… Pardon, dessert !

L'après midi, l'itinéraire que nous suivions traversait encore de grandes étendues de sable. Parfois le sol était si plat et si dur que nous avions l'impression d'être sur une autoroute de plusieurs dizaines de kilomètres de large et que nous pouvions rouler à plus de 100km/heure sans soucis. A d'autres moments, il devenait si mou qu'à la moindre erreur on s'ensablait ! Ce fut d'ailleurs moi qui ouvrit le bal des ensablages ! Je suivais Jim qui, pour me prévenir d'une zone de sable mou fit brièvement clignoter ses warning, surpris, ne comprenant pas le sens du « message », et agissant par reflex, je mis un coup de frein malencontreux. La sanction tomba immédiatement : planté ! J'essayais de m'en sortir en jouant avec la boite de vitesse mais sans succès ! Jim et Stéphane avaient filé devant et en attendant qu'ils reviennent tout le monde y alla de son conseil, ce qui eut surtout comme résultat d'enfoncer pour de bon la voiture dans le sable !! Quand les deux seuls qui savaient vraiment ce qu'il fallait faire revinrent et donnèrent des instructions précises, il nous fallu tout de même une grosse demi-heure d'effort en pelletant et déplaçant les plaques de désensablage pour arriver à reculer la voiture sur du sable dur. Si au cours du trip tout le monde ensablera sa voiture à un moment ou un autre, je dois préciser que MON plantage fût celui qui nous demandera le plus d'effort pour sortir la voiture et le seul où nous devrons utiliser les plaques !



Le reste de la journée se passa sans soucis. Et après avoir parcouru 130 km, quasi exclusivement dans le désert, nous nous sommes arrêtés pour établir le camp 3. Comme avec l'habitude nous montions le camp de plus en plus vite, Jim profita de la fin du jour pour aller se balader devant le camp et pour trouver là aussi quelques silex taillés. Du coup, après manger, Kalsèche, Plumde et moi-même allâmes prospecter avec les lampes frontales pour tenter de débusquer quelques pointes de flèches. Mais la récolte fut mince.

Beaucoup d'oiseaux dont le fameux quetzal vraiment magnifique et les ibis rouges . Des paresseux, des coatis,des singes hurleurs beaucoup de lézards très variés,des iguanes...La meilleure façon de les découvrir reste la marche à pied dans des forêts primaires souvent très humides ou des forêts secondaires tout aussi humides... Pas toujours facile pour le matériel photo.Plus facile quelques beaux parcs à découvrir en bateau. tel le Cano Negro ou Tortuguero
Très beaux volcans dont certains encore en activité. Un pays vraiment intéressant à découvrir et facile à faire en individuel

J'ai une petite question : C'est quoi qui rend la couleur du sable si blanche ??? On dirait presque de la neige... Bon je sais bien que c'en est pas mais alors qu'est-ce, du sel ?

 (Y) allé l'OL...  ;) ;)

Quelle immensité - on doit se sentir petit - et quelle beauté! Très bien écrit.  Belle aventure.

Geranuk :
Je connais, 3 semaine de Thailande sous les pluies mousson c'est pas triste non plus !


Babelilu : Ce n 'est pas du sel c'est sur, c'est bien une sorte de sable très fin, probablement du calcaire mais un géologue en saurait plus que moi la dessus ...

Que c'est beau !...    ;D ^-^  ^-^


Je ne me moque pas mais  ;D  ;D  ;)

J'ai vu un reportage cet après-midi sur le désert blanc en Egypte. Il parlait de calcaire et apparemment il serait assez facile de trouver des coquillages et d'autres trucs comme ça !!!
Est-ce vrai ?

Je n'ai pas le souvenirs des coquillages mais c'est fort probable, par contre dans un autre genre, dans le desert lybique, des os de baleines, ça oui !

Immensité où chaque trace, naturellement se marque et s'efface aussi vite.
Paysage qui offre une palette époustouflante de couleurs et que dire des formes, plus qu'originales et dont tu as su saisir les pourtours avec grâce et talent!  :-[

PS : Z'êtes mignons à la plonge!  ;D (ouille, pas la tête!  ^-^)

Ce 4éme jour était LE jour le plus incertain. C'était la distance que nous parcourrions aujourd'hui qui déciderait si nous arriverions à faire tout le parcours prévu ou s'il faudrait en supprimer une partie non négligeable. L'étape était longue, 200km, intégralement dans le désert et Jim ne savait pas quel type de terrain nous allions rencontrer car il ne connaissait personne qui soit allés à Regenfeld, là où nous établirions le camp 4.

Qu'est ce que c'est que ce nom de Regenfeld vous demandez-vous ? Et bien, c'est le nom que donna à ce lieu un explorateur Allemand du nom de Gerhard Rohlfs. Et pourquoi appela t-il un endroit du désert égyptien ainsi, vous demandez-vous encore ? Et bien c'est parce que le 1 er février 1874, l'expédition dirigée par Rohlfs, qui tentait de découvrir une piste mythique qui relierait les oasis Egyptiennes et Libyennes arriva à cet endroit dans une situation pour le moins délicate puisque, ayant sous estimé la difficulté du franchissement des nombreux cordons de hautes dunes, leurs réserves d'eau étaient quasi épuisées ce qui, au milieu du désert augure d'un rarement d'un avenir joyeux. Eux avaient des raisons de s'inquiéter outre mesure … Mais miraculeusement, alors qu'il peut ne pas tomber une seule goutte pendant plusieurs dizaine d'années, il tomba un monumental orage qui dura 2 jours et qui leurs permit de remplir toutes leurs réserves d'eau. Rohlfs baptisa l'endroit «Regenfeld » ( champs de pluie en allemand) et marqua l'endroit d'un cairn (monticule de pierre ) dans lequel il déposa une bouteille contenant un message à l'intention de ceux qui arriveraient en ces lieux. Les expéditions qui passèrent ensuite prirent l'habitude de laisser un message dans une boite en fer. C'est cette boite et ses messages que nous espérions trouver…

Malgré que nous n'ayons pas été sur d'arriver à faire le parcours dans la journée, nous nous sommes arrêtés un bon moment sur un gisement de pierres taillées. Ici, pas de pointes de flèches mais des artefacts encore plus anciens, des pierres de la taille du poing, vaguement taillées en forme de cœur. Il y en avait tellement que nous avons pu écrire le nom de l'expédition sur le sol avec ! Nous avons pris une photo puis nous avons redisséminé les pierres afin de ne pas attirer l'attention et de tenter d'éviter un « ratissage » (voir jour précédent) Je sais que dit comme ça, ça peut paraître bizarre puisqu'on pourrait croire que le désert est tellement grand que personnes ne passent aux même endroits mais en réalité les passages praticables entre les dunes et les massifs rocheux où les zones de fech-fech ne sont pas si abondant et de ce fait les véhicules à moteur passent tous plus où moins aux mêmes endroits.




Un peu plus tard c'est Steph qui ensabla légèrement sa voiture mais il nous suffit de la pousser pour qu'elle sorte du sable mou. A cette occasion, je réalisais que 6 hommes représentaient une "force de poussage" non négligeable, d'ailleurs en discutant un peu plus tard avec Jim, il me dit qu'il estimait que nous étions le nombre idéal pour ce genre d'expédition, pas trop nombreux ce qui permettait de faire UN groupe et pas plusieurs petit groupes, pas trop de voitures ce qui permettait d'être toujours assez proche les uns des autres et suffisamment de force pour sortir les voitures de pas mal de plantages.

A midi, nous avons mangé encore plus vite que les autres fois, en 1/2 heure c'était envoyé. Nous avions parcouru la moitié du kilométrage mais ce n'était absolument pas un gage de réussite car il suffisait que les 100 autres bornes soit en sable mou, recouvert de pierres pointues où une suite de cordons de dunes pour que nous ne terminions pas l'étape dans son intégralité. Aussi, par prudence, avons nous décidé de supprimer encore une fois une partie de l'itinéraire en n'allant pas a Amonite Scarp, un site découvert par Rohlfs où il y a pas mal de fossiles d'Ammonites (des mollusques datant de l'époque où les déserts actuels étaient le fond des mers)

Au cours de l'après midi nous avons dû à plusieurs reprises chercher le bon passage pour traverser des cordons de dunes et tandis que Vincent et Steph partaient repérer les passes à pieds j'en profitais pour photographier de superbes paysages de dunes et découvrir ce que j'appellerais des « pièges à 4x4 », de larges fosses profondes de 4 ou 5 mètres, remplies de sable fin dans lesquels, si par imprudence, un tout-terrain allait s'échouer, il était évident que nous ne pourrions l'en sortir …


En fin d'après midi nous avons rencontré du terrain caillouteux où il fallut passer doucement pour préserver nos pneus, puis du fech où il fallut passer vite pour ne pas y rester mais globalement le terrain se révéla plutôt roulant. Le seul problème était qu'un des 4x4 se comportait bizarrement, il chauffait alors que le niveau d'eau était correct et quand cela arrivait c'est à dire à chaque fois qu'il y avait des passages où fallait « pousser » le moteur dans les tours, la boite automatique n'arrivait plus à trouver le  bon régime, nous étions en permanence en sur ou sous régime. Pour couronner le tout, le voyant de température de boite s'allumait rouge alors que, vérifications faites, il y avait huile et eau...

Malgré ça on réussit à avaler nos 100 bornes de désert dans l'après midi et nous sommes arrivés au cairn de Regenfeld sur les coups de 16h30. Le soleil s'apprêtait à disparaître derrière une immense dune située a l'Ouest du site et après quelques photos rapides du groupe en train de commencer à fouiller dans le cairn je fonçais à l'assaut de la dune. Elle était vraiment haute et j'en bavais pour arriver en haut mais depuis le sommet quelle vue hallucinante ! D'un coté du sable à perte de vue, éclairé par les rayons orangés du soleil qui descendait doucement sur l'horizon, devant moi le cordon de dunes qui semblait sans fin et de l'autre coté un paysage déjà envahi par l'ombre et au premier plan duquel de petites fourmis s'activaient autour d'un tas de pierres.





Je serais bien resté des heures à « me remplir les yeux » du paysage qui s'offrait à moi, aucunes photos ne pouvant rendre le dixième de la grandeur de ce que je voyais mais comme Jim m'avait dit de ne pas traîner, je redescendis au bout de quelques minutes, curieux de savoir ce qu'avaient trouvé les autres … En arrivant en bas j'appris la mauvaise nouvelle : la recherche avait été vaine ! On supposa qu'un voyageur indélicat avait embarqué la boite et les messages, trouvant probablement que c'était génial comme souvenir... Foutue mentalité de maudits pignoufs …

Malgré tout, comme prévu, les gars d'Alatoul 2005 avaient mis dans le cairn une bouteille avec nos noms et celui de l'expédition... Enfin c'est ce qu'ils me dirent car ils ne m'avaient pas attendu pour le faire et bien qu'ayant tous un compact numérique en poche, aucun des 5 n'avait pensé à prendre UNE photo ! J'arrivais tout juste à photographier du goulot de la bouteille avant qu'il ne soit, recouvert par des pierres.




Le temps de prendre le point sur le GPS et de regarder ce cairn d'un peu plus près que les autres étaient déjà repartis, laissant Kalsèche, une voiture et les traces sur le chemin pour les rejoindre. Apparemment le montage du camp 4 ne pouvait souffrir d'un peu de retard. Du coup, je ne ressentis aucun dépit de cet empressement et en arrivant au camp je fis profiter tout le monde de mon caractère enjoué et joyeux tout en faisant l'éloge de ce stage Commando qui ce passait plutôt bien !

Superbe les dunes  (L)

Edit : J'ai une connaissance qui a fait le désert de Lybie. Le capteur de son D70 était en piteux état avec le sable. Il a du subir un nettoyage complet au SAV.

Oui j'apprends au fur et à mesure à prendre mes précautions contre le sable, le malheur c'est que l'apprentissage me coute cher mais j'ai un peu l'habitude, y'a des chanceux qui peuvent tout se permettre et à qui il n'arrive rien de grave et d'autres qui se prennent une tuile sur la tronche dès qu'ils sortent du chemin ... That's life ...

Sinon, merci Louis.

Patrick,

J'adore ton dernier paragraphe  :-*

Notre camp vu depuis le haut d'une dune, peu de temps avant que nous le quittions.
A chaque fois on laissera le désert aussi propre que nous l'avons trouvé.


Ce jour là, ça a attaqué fort : 100m après le départ du camp, une zone de sable mou, un coup de frein intempestif et paf : Plumde et Kalsèche plantés !



On sortit le Cherokee de la zone et on reprit notre route dans les sables. Quelques kilomètres plus loin même sanction pour la même équipe. Il faut dire qu'ouvrant la voie, ils avaient bien plus de risques de se faire piéger que ceux qui suivaient. Une dizaine de km après, alors qu'on passait les dunes comme de gentilles montagnes russes, Plume & Kalsèche, qui ouvraient toujours, freinèrent brutalement. En s'approchant tous comprirent, la raison de l'arrêt intempestif : cette dune là n'était pas gentiment arrondie, son sommet dissimulait une pente quasi verticale, s'ils n'avaient pas eu le reflexe de s'arréter à temps, la voiture se serait très probablement plantée dans le bas de la dune, la cassure en bas de pente étant trop aiguë et la garde au sol des 4x4 "de luxe" que nous avions trop faible pour que les roues aient eu la moindre chance de toucher le sol avant le parechoc avant ! On aida la voiture à reculer et on décida de trouver une autre voie.




Cette option était la bonne et nous fit découvrir un autre phénomène géologique. Entre les cordons de dunes, par endroit le sable classiquement jaune était recouvert de minuscules grains de sable noir, donnant l'impression qu'il y avait des marres de pétrole ! Si on roulait sur ce noir, il s'enfonçait et disparaissait, laissant des traces en négatif … Par contre il valait mieux ne pas trop ralentir car en dessous c'était plutôt mou. Jim faillit l'apprendre à ses dépend lorsque après un arrêt destiné à vérifier si ce qu'il avait aperçu dans le sable était où non une pierre taillée il faillit ne pas repartir, les roues du Cherokee s'enfonçant peu à peu dans le sable mou … Mais en utilisant la pente naturelle du terrain il réussit à s'en sortir en douceur. C'était la Jim' touch : tout en douceur ! Il était assez amusant de constater que nos deux pros du Désert, Jim & Steph, avait des façons de conduire diamétralement opposées. Steph faisait hurler les moteurs, les poussant dans leurs derniers retranchements, alors que Jim les faisaient ronronner comme de gros chats... Et on ne peut pas dire qu'une méthode ait été plus efficace que l'autre car dans les deux cas le but était atteint : ca passait sans plantage !

Plus tard, en franchissant une dune, Steph et Vincent qui étaient repassés devant, s'ensablèrent à leur tour… Pour ceux qui étaient derrière, la consigne logique pour ne pas se retrouver avec 3 voitures plantées, étaient de continuer jusqu'à pouvoir s'arrêter sur une zone visiblement stable. Du coup, nous avons roulé jusqu'au bas de la dune, pris les pelles et ainsi armés, on repartit gaillardement en haut de la dune, aujourd'hui c'était franchement sportif, déjà 4 plantages et il n'était pas midi !

Le périple se continua par la traversée d'un paysage de sable d'où émergeait de surprenant monticules rocheux en formes de pyramides noires et c'est sans autres ensablages qu'on s'arrêta quelques dizaines de minutes pour déjeuner.




A son grand désespoir, Jim avait beau scruter les déserts que nous traversions, il n'arrivait pas à trouver ce qu'il cherchait, c'est à dire des « meules », de grandes pierres plates utilisées en association avec des galets nommés « molettes » Pendant le néolithique ( -6000 à –3500 avant JC) ces outils servaient à broyer les céréales. Lors de ses précédents trips, Jim en avait vu de belles, mais là, à part une petite qu'il avait qualifié de "plutôt moche" on ne voyait que des morceaux de meules cassées...







En fin d'après midi, le terrain changea d'un seul coup et on arriva dans de longues zones de fech-fech où il n'y avait pas d'autre alternative que de faire gueuler le moteur pour garder une motricité suffisante... Forcément le 4x4 « patraque » se mit à chauffer, nous obligeant à ralentir dés que le terrain redevenait dur pour le laisser refroidir … Rien de très grave tant que la température redescendait mais le fait de toujours surveiller le voyant rouge était un peu stressant

Toujours de superbes paysages et tjs aussi bien raconté  (Y). Je me demande s'il n'eut pas mieux valut un bon range rover avec treuil  ;D

Au loin on discernait une curieuse étendue blanche et on se dirigea dessus pour tenter, une nouvelle fois, de trouver un itinéraire plus praticable. Ce qu'était réellement ce blanc je l'ignore, ça ressemblait au fond d'un lac qui aurait été asséché depuis des siècles mais ça semblait plutôt meilleur que par le fech et on décida de tenter notre chance de ce côté. Avec le soleil qui commençait à décliner le blanc prenait des teintes orangées, c'était joli mais du coté roulage le répit fut de courte durée puisque au bout d'une demi-heure on se retrouva à nouveau dans du sable mou. Steph qui menait, s'ensabla un peu plus profond que d'habitude (mais tout de même moins bien que moi l'autre jour, je précise !), nous obligeant à pelleter un bon moment avant de pouvoir sortir la voiture. Le jour touchait à sa fin et on ne voyait ni la fin de cette étendue blanche ni d'endroit susceptible d'abriter notre bivouac aussi décida t-on de retourner aux dunes barkhanes que nous avions dépassé il y avait quelques minutes et d'y établir le camp 5.




Les dunes barkhanes sont des dunes en formes de croissants qui sont crées par le vent, elles se présentent le plus souvent en cordon, toutes alignées dans le même sens. En les poussant, le vent les fait avancer, et même si le déplacement maximum mesuré peut aller jusqu'a 150m/an nous avons décide d'établir le camp au pied d'une de ces dunes, au milieu du croissant, nous étions ainsi protégés du vent et donc dispensés de tendre la grande toile.





Ce soir là on sortit les cartes et on fit le point car nul part le terrain ne semblait vraiment roulant et avec le problème de l'essence, il valait mieux éviter de tourner des heures dans le fech... Quel problème d'essence ? Ah, oui j'ai oublié de vous parler de ce point là ! Et bien quand Jim avait prévu la consommation des 4x4, il avait compté large d'après ses précédentes excés, mais il n'avait jamais utilisé ces nouveaux Cherokee qui étaient de véritables gouffres à essence puisqu'ils avalaient 25 litres au 100km en «  hors route » !!! Du coup, nous étions ce que les pilotes d'avions appellent "short petrol" où en d'autres termes : limite en essence. Il n'y avait, en tout état de cause, pas lieu de s'inquiéter outre mesure, on avait "géré la pénurie" au mieux en prévoyant de toujours garder assez d'essence pour permettre à une des voitures d'allez jusqu'à l'oasis de Dakhla pour remplir les bidons, mais nous espérions tout de même arriver TOUS ensemble à Dakhla aussi, ce soir là, avons nous tracé une nouvelle voie qui rejoignait la route goudronnée au plus direct.

Personnellement, j'ai trouvé ce camp au milieu de la barkhane sensationnel, nous avions eu droit à un somptueux coucher de soleil, le repas avait été comme d'habitude excellent, la fraîcheur nocturne avait été repoussée par un coup d'Armagnac et la pleine lune baignait le bivouac d'une lumière irréelle qui me donna envie d'aller photographier les dunes de nuit, en pose longue. En connaisseur, Steph me conseilla de bien prendre des repères car rapidement la lumière du camp serait dissimulé par les dunes et la nuit, elles se ressemblaient toutes. Un sage conseil dont je vérifiais rapidement la véracité. Mais j'étais de toutes façons prévoyant et j'avais emmené mon GPS sur lequel j'avais pris soin de mémoriser l'emplacement du camp. Je pus ainsi me promener tant que je voulais sans faire attention à rien et à la fin de la promenade il me suffit de faire "Go to le camp" pour y revenir directement.

Il est clair qu'on avaient EXACTEMENT les bagnoles que tous les pros déconseilleraient pour le vrai 4x4 :

- (très) faible garde au sol
- Rajout de chrome sur les cotés qui sont génant pour creuser en dessous
- Boite automatique
- Pneus "normaux"

Par contre les moteurs de presque 4,0 litres et 210 bourrins nous aidèrent bien dans le mou, tu mettais pied au plancher et " çà arrachait méchant" !

 ;)

Petite question bête  ;D Tu n'a rien rencontré comme animal

Hé hé bonne méthode !
Toujours très belles tes photos  (Y)

Oui oui vinny, dès qu'il y a une bonne bouteille on sait que tu n'es pas loin non plus... ;D ;D

JP ;)

Jusque là, non.
Bizarrement, même pas un scorpion ou une trace de serpent ...
Mais bon, il faut reconnaitre qu'on était relativement concentré sur la conduite ou plutot sur l'état du sable devant nous (et c'est là où evidement dric à raison : à pied on est complètement à l'écoute de la nature)... Alors qu'avec de la mécanique...

Global : C'est vraiment  un groupe qui pense qu'a boire ici... D'ailleurs ça me fait penser ... C'est l'heure de "repousser vigoureusment le froid"

 ;D ;D ;D

Cette image emporte le lot pour moi.

Ton récit est superbe et me donne pas mal d'info.

Une question: en restant sur le goudron est-il possible de toucher au désert blanc? y a des kilomètres à vélo qui se perdent là..

Manu

Je suis subjuguée par vos photos de désert, littéralement sous le charme  (Y)

J'espère bien avoir de si belles vues de dunes dans le SinaÎ ..et si possible en ramener quelques clichés  :-[

Je suis d'accord avec toi c'est aussi celle que je préfère


Merci  ;)
Oui, par rapport à cette carte en prenant le Caire comme départ et en suivant les camps dans l'ordre des numéros


Le désert blanc est donc un peu avant et autour du camp 2, la route passe au milieu et je pense même que tu dois pouvoir rejoindre " le champignon" en vélo. Un peu avant le camp 2 une piste part sur la gauche pour y aller, de tête je dirais qu'il y avait une petite 1/2 heure de piste sans passage trop mou. Bien sur c'est à revérifier, je ne sais pas OU tu passes en vélo mais dans tout les cas en empruntant un peu cette piste tu pourras voir et toucher au désert blanc.

Merci Chinook  ;)


Le Sinai est plus rocheux et moins duneux mais superbe aussi, reste à voir par ou la route passe.

C'est vrai que cette photo est superbe elle rend bien l'immensité des lieux. Ton récit est très intéressant, continue... :)

Ok Le Tigre, merci pour ces infos. Vous avez donc évité Oasr Farafra en prenant cette piste pour le camp 2?

A vélo ce n'est pas compliqué, si il y a du sable, je ne peux pas y rouler et je dois pousser le vélo.

1/2 heures en voiture, ça donne combien de kilomètres? 30-40?

Manu

Non en fait on à pris LA route (n'en a qu'une !), à un moment on a pris à gauche pour aller au Champignon, puis demi tour, retour à la route par la même piste, un peu de route puis piste vers la droite où là on a pas mal roulé pour aller au point du camp 2

Je crois bien que pour Farafra il ya qque part un embrachement routier avec une route qui part vers l'Ouest et Farafra alors que nous avons continué vers le Sud


Le truc c'est que j'étais "tout fou" et j'ai fait arréter la voiture je ne sais combien de fois (mais pas encore autant que je l'aurais souhaité  ;)) pour photographier et j'étais entièrement absorbé par le paysage, je n'ai donc qu'une impression générale en ce qui concerne ce morceau de piste...  Mais moins que 30-40 km car en piste on roule moins vite que ça... Je dirais une vingtaine mais c'est "au pif"
Désolé de pas pouvoir faire plus !

Le camp fut aussi rapide à remballer qu'il avait été à installer et nous avons quitté de bonne heure la dune barkhane pour suivre l'itinéraire redéfini la veille. Le terrain n'était pas génial, les paysages ne présentaient pas vraiment d'intérêt et des sacs plastiques coincés dans les maigres buissons secs nous indiquaient que nous approchions de la civilisation mais chaque kilomètres gagnés nous rapprochaient des pompes de Dakhla…

Seulement depuis le temps que nous roulions tous avec les voyants de jauge allumés, ce qui devait arriver arriva, un des 4x4 fini par s'arrêter, le réservoir à sec. Nous lui avons remis une dizaine de litres, gardant le dernier jerrican en réserve toujours "au cas ou" car nous préférions rester prudents au cas où l'itinéraire court que nous avions (re)défini se soit révélé impraticable. Mais une quinzaine de minutes plus tard nous atteignions la route, c'était gagné, nous savions maintenant à quel distance nous étions du ravitaillement et on pouvait se permettre de répartir le dernier bidon dans les trois réservoirs avant de filer vers Dakhla.



Un peu avant l'oasis on bifurqua sur un chemin de terre poussiéreux pour aller se laver à « une source super » dixit Jim et Steph. A l'arrivée, il fut tout de suite évident pour moi que je ne mettrai pas un pied dans ce trou d'eau trouble. Effectivement l'eau n'était pas stagnante puisque la source s'écoulait par un gros ruisseau. Mais sur les bords, l'eau ferrugineuse formait des dépôts brun-rougeâtre que je ne trouvais guère engageant et la vision d'une bouteille plastique flottante un peu plus loin fini de me décider : nous serions au Caire demain, je pouvais encore tenir une journée ! Le reste d'Alatoul se mit en sous-vêtement et investi la mare, pataugeant un peu puis se lavant dans le ruisseau. En sortant, ils s'aperçurent qu'ils avaient récolté un petit souvenir : leurs pieds et leurs mollets qui s"étaient enfoncés dans la terre du fond de la mare étaient d'un joli jaune ocre ! Et si le fait de s'essuyer n'enlevait pas le jaune ça colorait par contre très bien les serviettes !




Une fois à Dakhla, il nous fallait impérativement faire les pleins d'essence. Dans la première station où nous sommes allés, il n'y avait plus de carburants. Dans la seconde, le gars pu nous servir 20 litres avant de devoir arrêter, sa pompe chauffait et il fallait attendre qu'elle refroidisse. Sachant qu'il nous fallait pas loin de 350 litres d'essence pour retourner jusqu'au Caire, si nous ne pouvions prendre que 20 litres à la fois ça allait prendre un certain temps. La troisième pompe était aussi à sec MAIS le camion citerne était là et allait remplir les cuves, il fallait juste leur laisser le temps. Et comme c'était l'heure de manger, on alla chez « El Hadj Hamdy » un resto où Jim était déjà allé lors de précédents trips. D'ailleurs Hamdy (Hamdy est le nom du gars et « El Hadj » indique qu'il a fait le pèlerinage à la Mecque) le reconnu immédiatement et le salua d'un sonore «  Hello Mister John » ( John / Jim on ne va pas chipoter non plus !) J'ai souri car pour une fois le Jim fut « scotché » par la surprise et il émit un «  Do you remember me ??? » sous lequel on sentait poindre une certaine fierté …

Le repas fut meilleur qu'a Bahareya et moins cher également. Le fait que cet oasis soit touristiquement moins fréquentée que l'autre n'y était probablement pas pour rien et en plus on eut le plaisir de rencontrer une vieille connaissance de Jim, une sommité locale, un photographe allemand, René Gebhardt qui passe son temps entre Amman et Dakhla à faire des photos du désert.

De retour à la station, le camion citerne venait juste de repartir et pas mal d'Egyptiens ayant attendu sur place qu'il termine le remplissage des cuves il y avait déjà pas mal de voitures dans touts les sens. Nos 3 gros 4x4 prirent encore un peu plus de place et le temps qu'on termine nos pleins c'était devenu franchement l'anarchie avec des bagnoles dans tous les sens sur la station et la rue qui commençait à être sérieusement embouteillée !!

Détour obligatoire avant de quitter l'oasis : aller acheter la spécialité de Dakhla : le petit chapeau en paille de palme ! Une sorte de petit panama tressé qu'ici tout le monde porte. Quant à l'oasis de Dakhla en général, je peux dire sans médire qu'elle aussi est à l'image des autres villes d'Egypte...

J'ai pas le temps de lire aujourd'hui mais quels beaux bébés dans la pataugeoire

Super ton carnet Patrick, les paysages de désert sont aux petits oignons comme je les aime, et je suis impressionnée par le nombre de pièces néolithique que vous avez vu, super continue de nous faire réver  ;)

On reprit la route goudronnée pendant quelques heures puis on s'enfonça une nouvelle fois dans le désert pour aller vers notre dernier bivouac. On traversa un paysage de dunes de sables jaune posés sur un sol noir puis on passa devant un superbe cordon de dunes barkhanes. Ici l'avancement des ces dunes était flagrant puisqu'elles avaient recouvert une piste, les traces de roues disparaissaient sous la dune pour ressurgir de l'autre coté...





Quelques kilomètres plus loin on découvrit le dernier joyau de ce trip : l'ancienne ville fortifiée de Umm el Dabadib. Un château et une ville construite en brique de terre et de paille, datant de l'époque romaine soit il y a plus ou moins 2000 ans ! Le camp 6 se fit à quelques centaines de mètres de cette ancienne cité, sous un énorme acacia qui avait recouvert le sol d'un tapis de pétales jaune. Ici aussi, vu qu'il n'y avait pas de vent nous n'avons pas jugé utile de déplier la toile.






C'était notre dernière soirée dans le désert, notre trip touchait à sa fin, nous serions le jour suivant au Caire et le jour d'après en France. Sans dire que le repas fut mélancolique, on sentait indubitablement que tout le monde avait ça en tête … Peut être est ce à cause de ça que le vin coula plus que d'habitude ce soir là …




A la fin du repas, probablement attiré par le fumet, nous eûmes la visite d'un renard du désert ( Je dis bien un renard, et pas un fennec) et tandis que le reste de la bande allait faire un tour nocturne dans les ruines de la vieille ville, j'allais ce soir encore, tenter de prendre quelques photos de nuit (Photos qui ne donneront rien faute d'un pieds assez stable )

Merci MC. :) Je t'avoue que comme je l'ai écrit, même si ce sont incontestablement des pierres taillés je t'avouerais que ces "gisements d'artefacts"  sont troublant ...

Merci aussi Louis  :)
 

Je ne peux pas résister à l'envie de vous montrer de près de quoi est fait la forteresse, debout depuis à peu près 2 millénaire ( elle date de l'époque romaine ) :

(http://start10g.ovh.net/~carnetsd/desert/images/images/IMG_3202.jpg)

Des briques de terre et de paille mélangé, rien d'autre ... ça laisse pantois !

Superbe cette ruine abandonée. Dans le reportage que j'ai vu l'autre jour, ils disaient qu'il existait des 10ènes et des 10ènes de ces monuments abandonés et très peu ou pas du tout visités par les touristes. C'est un privilège de pouvoir les visiter tout seul comme si c'est toi que venait de le découvrir...
Sympathique récit.  :)

Superbe récit clair, bien écrit, documenté de superbes photos (Non, je ne touche pas de commissions  ;D ) superbe voyage  :P

Les constructions, c'est comme au Maroc, notamment Aït-Ben-Haddou près de Ouarzazate.

Merci dric :)

Et tu as tout a fait raison, en t'y promenant tu as une vague idée de ce qu'éprouvérent ceux qui (re)découvrirent ces ruines
Et s'il y a aussi peu de monde c'est parce que ce n'est pas facile d'accès ... enfin pas en car climatisé, et comme il n'y a pas de boutiques de souvenirs, ça n'interesse pas une partie "des gens"  :(  ;D ;D

PS : Attends  que je parle du trip dans le désert des Baleines avec colones vertébrales multi millènaire de cétacé en plein milieu du désert !

Merci Louis  :)

Je viens de lire presque tout d'un coup... superbe récit ! comme Fendleroc j'ai bien aimé la photo des bébés cadum trempant dans l'eau saumâtre  ;D en tous cas, magnifique récit (j'aime le style) et ça me donne vraiment envie de retourner dans le désert - merci pour le partage

Merci Floflo moi c'est le trip de dric qui m'a donné furieusement envie d'y retourner  :D

 ??? C'est pas en Egypte çà!

Edit: Wadi Al-Hitan, la Vallée des baleines, dans le désert occidental de l’Egypte, contient des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines archaeoceti.

Eh bien si! J'avais jamais entendu parler. Si je comprend bien, il y a une suite qui s'annonce  :P

Ben en fait c'est vous 2... Surtout que j'ai fait un peu le désert du Thar le mois dernier et que ça me chatouille de me replonger dans l'ambiance... Si j'ai le courage et le temps, je vais scanner mes photos du désert du Wadi Rum en Jordanie et les mettre en ligne - en tous cas, je persiste dans l'idée d"aller faire le désert du Namib en septembre  (L)

Beau récit et surtout très belles photos (L) (L), merci de ce partage

Y' a une rubrique ici pour le "hors-Afrique" ? Sinon, tu nous mettras un lien, hein ? (J'aime beaucoup aussi ce désert).

Ah oui y faudra que tu nous racontes çà. C'est en Lybie je crois et au Niger aussi où l'on trouve le plus de fossiles de dinosaures et de baleines à même le sol...

Ben bon y'a pas hors Afrique paske sinon ca va devenir " Worldwide"  ;D

Tiens en Wadi Rum tu as les miennes sur mon site à moi ( www.carnetsdevacances.com  (http://www.carnetsdevacances.com)) pour y arriver direct voici le lein http://start10g.ovh.net/~carnetsd/jordanie/pages/jordan_jour06.htm (http://start10g.ovh.net/~carnetsd/jordanie/pages/jordan_jour06.htm) et je suis tout a fait d'accord avec toi sur le fait que wadi rum soit splendide aussi ...

Pour moi le Lybie et l'Algérie sont deux pays potentiellement énormes pour ceux qui aiment les désert et l'histoire (l'ancienne cité romaine de Leptis magnus en Lybie semble géante d'après les photo que j'en ai vu ...)

C'est le dernier matin ! Ce soir nous serons au Caire et demain soir en France. Nous nous levons tandis que le soleil eclair les ruines millénaires, nous déjeunons et nous rangeons une dernière fois les affaires dans les voitures ...

   

Mais nous avons encore un morceau depiste à faire, quelques dunes sableuses à négocier délicatement pour ne pas rester planté, une dizaine de kilomètres de chemin caillouteux en fort mauvais état et qui peut se révéler dangereux pour les pneus, Steph et Jim en ont d'ailleurs eu une cuisante expérience lors d'un précdent trip

Avant de rejoindre le ruban d'asphalte qui nous ramènerait au Caire, nous avons fait un dernier détour pour allez voir les ruines d'un autre fort datant de la même époque et lui aussi construit en brique de boue et de paille: Qasr el Labakha. Il est planté au milieu du désert et est vraiment splendide.







A quelques kilomètres de là, un paysan a remi en service des canalisations hydrauliques datant des romains, elles déversent de l'eau dans une sorte de petit étang et grâce à des pompes, il utilise cette eau pour faire pousser un jardin potager en plein désert. Ici on croirait vraiment une oasis « comme dans les livres » ! D'après ce qu'on en sait, ces canalisations iraient capter des sources dans le Djebel à plusieurs dizaines de kilomètres de là et quand on connaît le génie hydraulique des Romains et qu'on se souvient des ouvrages monumentaux qu'ils battirent, ça n'a rien d'impossible. Jim nous montra les traces des anciens puits qui servaient de regards de visite aux canalisations. On les distingue par la tache circulaire sombre qu'ils font sur le sable jaune … Dés fois, certaines choses sont difficiles comprendre, le fait que dans un pays aussi aride que l'Egypte on laisse dormir de l'eau sous quelques mètres de sable en est une …

Voilà le désert c'était terminé, ils ne nous restaient plus qu'à parcourir 500 km de routes rectilignes pour rejoindre le Caire. Sauf qu'en Egypte les choses les plus simples se révèlent parfois affreusement compliqués ! Ici en l'occurrence, le soucis était que comme il y aurait eu quelque « problèmes » en Moyenne- Egypte, que nous devions traverser la Moyenne-Egypte, nous étions sensés faire une bonne partie de la route escortés par des véhicules militaires afin d'assurer notre protection contre d'éventuels attaquants ( Bouuuh ça fait peur ! ) L'ennui était que ces véhicules étaient au mieux lent, quelquefois très lent, et qu'il était même arrivé une fois à Steph de se faire escorter par une automitrailleuse qui roulait la vitesse ébouriffante de 30km/h, je ne vous raconte pas l'enfer !

Mais « super-chef- Vincent » nous sauva en embrouillant les militaires qui finirent par nous dire d'y aller seul «  Mais de ne pas traîner en route » ce qui est important pour la suite de l'histoire car du coup, la route étant ennuyeuse et sans intérêt nous avons roulé vite. Voir même très vite et sur la route les moteurs 3.0 litres arrachaient joyeusement, incontestablement plus a l'aise là que dans le désert.

Ca devint un peu moins rigolo quand on se fit choper par les radars de la police Egyptienne ! Heureusement, Vincent nous tira d'affaire une fois de plus en disant que justement c'était les militaires qui nous avaient dit de rouler vite et que nous on avait fait que suivre les ordres des militaires, parce qu'on ne voulait pas rouler si vite mais qu'on ne voulait pas non plus désobéir aux militaires… D'un sens c'était presque logique que ce soit Vincent qui nous sorte de cette situation car comme c'était lui qui ouvrait la route, nous le suivions à la vitesse où LUI roulait mais je préfère ne pas trop savoir comment ça aurait fini s'il n'avait pas réussi à embrouiller les flics … Surtout que nous aurions peut être du expliquer qu'on venait de passer 6 jours en autonomie dans le désert ce qui est strictement interdit « Pour raisons de sécurité » …

Le pire fut les deux dernières heures de route car on était en fin d'après midi, la nuit tombait et au fur et a mesure que nous nous approchions du Caire la circulation se densifiait. Hors il faut savoir que simplement conduire dans les environs du Caire de jour est une gageure mais de nuit c'est carrément suicidaire vu la façon de rouler de la plupart des conducteurs …




Mais parce que nous avions avec nous 3 chauffeurs émérites, actuel où ancien expatriés qui avaient passé plusieurs années à conduire en Egypte, nous arrivâmes intacts au Caire. Malgré la fatigue nous avons vidé les bagnoles, mis un coup de chiffon à l'intérieur, un coup d'eau sur l'extérieur et téléphoné au loueur pour qu'il vienne rechercher ses voitures. Vint ensuite le moment extraordinaire où on put prendre une douche puis nous sommes allés dîner dans le restaurant où Vincent officiait le reste du temps.




C'est après ce repas que nous nous sommes séparés, nous repartions tous le lendemain par des vols différents et Steph, Plumde et Kalsèche sont restés dormir chez Vincent tandis que Jim et moi retournions réveiller Antoine en pleine nuit pour qu'il nous héberge !

Mais ce n'était pas tout à fait terminé car pour aller jusqu'à chez Antoine, Jim s'est débrouillé pour nous trouver le taxi le plus pourri de tout le Caire, un pur moment d'engagement total !

Bon ben c'était très bien cette petite semaine égyptienne, bien racontée, belles photos...  (Y)

Merci Vinny ... Prochain carnet : " En bateau sur le Nil " (c'est vrai je suis dessus) !

  Je n'avais pas eu le temps de lire les derniers épisodes . C'est chose faite. Bravo pour ton récit et pour tes photos

Super récit et super photos !!!! Bien raconté et dépaysant, ça donne trop envie de quitter la grisaille !!!!
MERCI le Tigre !

Sympathique récit illustré par de jolies photos. Mais dit moi, le nil, le desert blanc et le Sinai. Tu dois connaitre pas mal ce pays non ?

Merci tout le monde.  :)

Dric , oui c'est effectivement en Egypte que je suis allé le plus et comme j'essaye toujours de m'interesser au "background" des pays ou je vais. Je connais un peu mieux ce pays que les autres, mais de là a dire "bien" il ya un pas que je ne franchirais pas...

C'est même un spécialiste des soirées gélabiah, enfin paraît-il !  ;D  ;D ;)

Voilà, Je viens de récupérer l'énoooorme retard de lecture à mon actif.  ;)
D'une traite et ça se boit comme du pt'it lait et c'est chaud comme l'Armagnac.

Les carnets de voyage, procurent toujours une belle évasion mentale.

Bien dommage, que les messages aient disparu du Regenfeld. En espérant que les vôtres feront rêver d'autres voyageurs, qui passeront par là.

Point de boue, ici... Mais les pièges du sable sont tout aussi vicieux! Heureusement que les réflexes sont là! (pour la dune à pente verticale) et les biscotos pour le pelletage!
Sans parler du côté "short petrol"  ;)

Sympa aussi les petites virées nocturnes!

Quant aux photographies, bien qu'elles ne rendront jamais les beautés naturelles vues (comme tu le dis, si bien), elles nous renvoient à de superbes paysages.  (Y)
Et en agrandissement, elles en jettent grave (comme disent les djeuns!)

Ah! Bon un petit bain au fameux point d'eau, spécialement conduit par le top taxi du Caire, ne te disait rien ?  ;D

Franchement ? NON ! ;D ;D
Merci pour les commentaires Simba !

Superbe ce récit. Non seulement c'est un plaisir à lire, mais en plus les photos sont à tomber par terre (j'ai un peu mal aux fesses d'ailleurs).

Problèmes sécurité0, tu en parles, il y a beaucoup de restrictions, ou de contrôles sur cette partie de route?

Manu, qui est en train de planifier du vélo dans ce coin là  ;D ;D

Merci Manu !  :)

Salam el tiger :)

Merci pour ce carnet de voyage intéressant, et que de splendides clichés (Y)

Chokran RenardLibre !  ;)

Comme d'habitude tu nous livres un carnet qui fait baver, tant par les photos que par le récit lui-même ...
C'est que ça me donnerait envie de voyager, ça, tiens  ;D !
 ^-^ aie aie, pas la tête !!

Fantastique ce périple dans le désert...
Et les photos sont magnifiques! (Y)

Merci beaucoup  :)

Ben comme y'a pas très longtemps que je suis accro à COW, je viens de lire tout d'une traite ce récit fabuleux !  (L) Félicitations Le Tigre ! Intéressant l'explication du tél. satellite  (Y) Et super gag d'avoir rencontré le frère de ta voisine  8)
La photo de groupe au pied de ce champignon c'est  (Y) Belle brochette de gars du désert !!
 
Ton récit est très très intéressant et super bien raconté et les photos...de vrais chefs d'oeuvre ! Les paysages calcaires et les dunes  (L) (L) (L) (Y)

En lisant et admirant, j'étais comme une autiste devant mon écran ! ;) Simba a bien raison de parler d'évasion mentale !  (L) (L)

Merci beaucoup Marariver pour tout ces compliments !!  :-[ :D :D

J'en profite pour me placer un petit coup de pub, si tu veux voir toutes les photos du trip, et des autres voyages  ;) fait un saut sur mon site perso: www.carnetsdevacances.com (http://www.carnetsdevacances.com)  ;)

Bonsoir Letigre. Je viens d'aller faire un tour sur ton site. Il est de mieux en mieux. Tes photos sur le Thailande sont vraiment superbes  (Y) comme tout le reste d'ailleurs.

Merci dric, si tu as des suggestions d'amélioration n"hésites pas à m'envoyer un mp.
J'ai fait "à mon gout" mais ça ne veut pas dire que c'est le plus évident pour les autres !  ;D

Ben Le Tirge, ton site est une merveille  (L) (L) (L) Je suis allée au Kenya et en Thailande (les deux voyages) et les photos sont éblouissantes !!  (Y) Je garde les autres pays pour demain et je ne sais pas si je vais pouvoir trouver le sommeil tant je suis encore sous le coup !  :D  T'as bien fait de faire ce petit coup de pub  ;)