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Made In Africa => L'actualité du continent africain => Discussion démarrée par: hyena le 12 Décembre 2006 à 23:25:04



Titre: VIH-SIDA. Le fléau.
Posté par: hyena le 12 Décembre 2006 à 23:25:04
Sida : Une progression inquiétante en Afrique 
L’Ouganda déjoue tous les pronostics de cette lutte. Alors que l’on s’attendait à une régression de la maladie, ce mercredi 22 novembre 2006 Charles Atangana(AEM) London -UK 
 
"La propagation de la maladie dans le monde ne cesse de croître avec un nombre de personnes infectées de plus en plus élevé dans certains pays, alors que l’accès au traitement reste et demeure une gageure pour les pays du tiers-monde. Et ce, malgré les efforts consentis pour combattre la maladie et reconnus dans de nombreux rapports de l’Onusida, constate-t-on.

Pendant ce temps, les Africains d’ Angleterre, par peur de stigmatisation et de discrimination au sein de la communauté n’osent pas se faire dépister.

En prélude à la commémoration le 1er décembre prochain de la journée internationale de lutte contre le sida, l’Onusida vient de rendre publique son rapport annuel sur l’évolution de la maladie dans le monde et sur tous les efforts de lutte en cours. Un rapport de plus en plus effrayant et alarmant.

 D’après le président des USA, Georges Bush, « En Afrique, le nombre de personnes infectées parmi lesquelles des hommes, femmes et enfants, est de près de 30 millions dont seules environ 50 000 ont accès au traitement ».

« J’ai, ajoute-t-il, demandé au Sénat de mettre à la disposition du programme de lutte anti sida une enveloppe de près de 10 milliards de dollars pour les 5 prochaines années ... »

Il y a aujourd’hui 39.5 millions de personnes vivant avec le virus du sida, indique le rapport annuel de l’Onusida. Avec ce chiffre effrayant, il faut compter les 4.3 millions qui ont été infectés par le virus cette année ( pour en savoir plus, cliquez ici ). Ce qui explique qu’il y a eu plus de 400 000 personnes supplémentaires par rapport aux chiffres de 2004.

Le plus alarmant dans ce rapport est l’augmentation du taux de prévalence en Ouganda. Il faut dire que l’Ouganda avait été choisi par l’organisation des Nations-Unies en charge de la lutte contre le sida comme un point focal. C’est à dire un pays dans lequel l’on allait mettre en oeuvre et suivre un programme de prévention de la maladie à travers des campagnes d’éducation, de santé et de sensibilisation à l’usage du préservatif. On espérait ainsi pouvoir maitriser ou freiner l’évolution de la maladie.

Malheureusement le rapport montre une progression de près de près de 6.5 % chez les hommes et de 8.8% chez les femmes en 2004, contre un taux d’infection minimal de 5.6 % chez les hommes et de 6.9 % chez les femmes en 2000.

Force est de reconnaître qu’à travers les missions sur le terrain des experts et des locaux, les véritables raisons de la propagation de la maladie ne sont pas très claires. Cependant il y a eu un changement dans le message du chef de l’Etat ougandais.

Dans le pays, entre 1990 et 2000, le taux de prévalence au virus du sida était très élevé dans les grandes villes et le groupe le plus vulnérable était celui des femmes enceintes. Cette frange a été la plus suivie parce que souvent en contact avec les services sociaux et les hôpitaux pour leurs soins prénataux.

Ce qui est encourageant, c’est le fait que le chef de l’Etat Yoweri Museveni s’est engagé dans sa politique sociale de faire admettre l’usage du préservatif par les membres du gouvernement tant dans les familles que dans les relations extraconjugales. En effet, il convient de le rappeler, les médias du pays ont souvent dénoncé ces membres du gouvernement, les accusant d’avoir infecté certaines de leurs compagnes hors mariage.

Il faut dire que, depuis de nombreuses années, le message sur le port du préservatif était dilué dans celui de l’abstinence totale avant mariage. Ce qui cadre avec les principes érigés par le Saint Siège.

Depuis le Vatican, Benoit XVI, qui il faut le dire a commandé une à ses proches collaborateurs scientifiques et spécialistes de cette maladie, une étude sur l’éventualité d’autoriser le port du préservatif dans un couple issu d’un mariage religieux. Les résultats de cette étude sont très attendus par la communauté internationale...Cette position est aussi celle prônée par l’administration Bush qui finance en grande partie à coups de milliards de dollars le programme mondial de lutte contre la maladie.

Certaines organisations de protection de la femme et de lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes affirment que les femmes ne sont pas toujours en position de s’abstenir des relations sexuelles avant le mariage et que beaucoup d’entre elles sont souvent infectées dans leur foyer par leur partenaire.

Le rapport souligne la nécessité des recherches supplémentaires pour confirmer cette nouvelle tendance à l’infection. Au Mali, indique le rapport, la maladie pourrait connaître une progression dans les prochaines années après une stabilité, malgré une progression de la prévalence au sein de la population des femmes enceintes. Cette prévalence s’est établie à près de 3.3 % en 2002. Elle est en augmentation et se trouve a 4.1 % depuis 2005.

Au Kenya, par contre, la propagation de la maladie est en nette diminution. Ceci s’explique, d’ après le rapport, par le taux très élevé de mortalité et aussi par la saturation de l’infection en milieu masculin réputé à haut risque.

En Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest, les efforts déployés à travers les multiples programmes de lutte contre la maladie ne portent toujours pas les fruits escomptés. Dans ces régions, les personnes infectées se recrutent parmi les communautés afro-américaine et hispanique, et la prévalence est stable mais sans toutefois connaître une baisse.

En Europe occidentale, lit-on dans le rapport, la plus forte progression de l’infection a été signalée du côté de la Grande Bretagne où le VIH demeure un réel danger et les risques de transmission très élevé. De nouveaux diagnostics sont réalisés dans d’autres localités que celle de Londres qui enregistre le plus grand nombre de cas d’infection. Le texte révèle que la majorité des personnes infectées l’ont été en Afrique subsaharienne durant leur séjour et leurs vacances et sont d’origine africaine. Mais par la phobie de la stigmatisation, la discrimination au sein de la communauté, certaines personnes infectées ont peur d’aller se faire dépister, affirme le rapport.

Peter Piot, le directeur général de l’Onusida se dit très préoccupé par cette nouvelle tendance."


Titre: Re : VIH-SIDA. Le fléau .
Posté par: kiserian le 13 Décembre 2006 à 10:23:52
J'ai lu (donc sous réserve) qu'au Kenya,il y a 700 décès par jour à cause du sida.
A peut près partout on voit des VTC (volontary consulting test) pour faire des dépistages.
Par contre je pensais que les chiffres diminuaient en Ouganda :(

Il n'y a pas si longtemps, il me semble qu'en France on voyait sur les murs des affiches pour (en tout cas à Paris) de campagnes de dépistages et qu'on y voyait en photos des personnes d'origine Africaine (vivant en France au vu des vêtements) ???...

J'ai connu (et je connais toujours) pas mal d'Africains de la diaspora de toutes conditions sociales et d'horizons culturels (soit Africains vivant en France ou soit des Afro Antillais ) qui croient dur comme fer que le sida est le produit de laboratoires occidentaux visant à diminuer, voir à éradiquer la "race noire"... (j'ai mis exprès des guillemets).