Titre: Vade-Mecum comportemental du bon photographe animalier Posté par: ridfa le 23 Novembre 2006 à 06:26:15 En zyeutant ce matin le fil sur les Autruches, je m'interrogeais sur les limites à s'imposer pour réaliser des photos. En résumé, faut-il influer sur le comportement des animaux en adoptant une attitude provocante voire belliqueuse pour obtenir "LA PHOTO" ? Il ne s'agit pas de donner de quelconques leçons mais de s'interroger sur notre propre attitude à l'égard de la nature sauvage.
Votre sentiment m'intéresse beaucoup. Il m'arrive de me questionner sur ma propre attitude, c'est vous dire... Cordialement et amicalement. Ridfa. Titre: Re : Vade-Mecum comportemental du bon photographe animalier Posté par: fendleroc le 23 Novembre 2006 à 08:52:47 Bonjour Farid,
J'essaie d'être le plus discret possible. Mais, quoique l’on fasse, on modifie le comportement des animaux. Lors de mon séjour au Botswana, les animaux se comportaient différemment selon que l’on était dans une zone touristique importante comme Chobe ou plus sauvage comme l’Okavango. Quand à le provoquer pour obtenir la bonne photo : O0. Pour moi, la photo est un souvenir de ce que j’ai vu. Amitiés Louis Titre: Re : Vade-Mecum comportemental du bon photographe animalier Posté par: Floflo le 23 Novembre 2006 à 10:55:33 Idem... Bon, j'ai une petite expérience par rapport à vous mais ce que j'aimerais (mais ce n'est pas possible) c'est être complètement invisible, ne pas déranger, pénétrer leur univers sans être vue. En même temps, j'aime bien quand ils me regardent droit dans le viseur :-[ je sais, c'est pas logique ::) en tous cas je me refuse à provoquer une photo ou à enfreindre les règles de base du respect de la nature.
Titre: Re : Vade-Mecum comportemental du bon photographe animalier Posté par: teddybear le 23 Novembre 2006 à 14:19:50 C'est vrai qu'on est souvent aux limites, au début on délègue au guide les bons choix, distance etc... Puis on se rend compte que ses impératifs à lui sont de nous satisfaire et d'obtenir un bon pourboire, sans contrevenir aux règles du parc, et donc sans s'attirer d'ennuis.
Entre les règles écrites et le respect du bien être des animaux, il y a une zone floue... Ici, j'ai aussi ce genre de soucis, sur notre étang nous avons réservé le droit de chasse (droit local), nous ne chassons pas et personne n'a le droit de chasser chez nous. Aussi dès l'ouverture, les réfugiés arrivent par dizaines, col verts surtout. A ce stade mon souci est : puis-je utiliser mon affût fixe ou mon affût flottant... ? S'ils me voient s'effrayent, et s'envolent, sur les 100 à partir, seuls 90 reviendront... :( Stressant comme truc ! Bref, de fin août à début novembre, je réduis mon activité, ensuite l'ouverture générale a lieu et ils ont d'autres cibles que les seuls canards, le risque est donc moindre, mais pas nul... Ramper dans la boue pour rester discret et se retirer alors que la carte mémoire est pleine... Faut y croire ! Titre: Re : Vade-Mecum comportemental du bon photographe animalier Posté par: hyena le 23 Novembre 2006 à 18:05:50 Je pense comme floflo. C'est pour ça que j'ai choisi le camping, bien que j'en sois pas fana, mais les "moi ça va" y sont moins présents, ce qui m'évite d'avoir des réactions bestiales et peu recommandables à leur égard :-[
Titre: Re : Vade-Mecum comportemental du bon photographe animalier Posté par: eRey le 24 Novembre 2006 à 14:54:59 Je me pose aussi souvent cette question, sachant que mon boulot est aussi de chercher et recenser les bêtes à plumes et à poils. Il est clair que les dérangements de la faune viennent également des naturalistes de tous poils. Photographes, dessinateurs ou simplement observateurs. A nous de nous faire le plus discret possible et de veiller au dérangement minime. Quitte à ne pas faire la photo du siècle si le dérangement en est la clé (je me souviens d'un post sur le Grand Tétras qui a déchainé des passions sur un autre forum...). Chacun a son éthique, la mienne me dicte de déranger le minimum. Pour les personnes du type moi-ça-va, je suis habituellement peu diplomate - voir même pas du tout…
Pour le problème des guides, j'ai aussi remarqué le problème au Djoudj, lorsque nous étions en bateau, moi avec mon petit tromblon et un copain avec sa planche à dessin, le guide fonçait sur tout ce qui pouvait voler. Nous lui avons demandé de ne plus filer sur les bêtes et j'ai arrêté de prendre des photos chaque fois qu'il s'approchait trop. Il a compris et gardait ensuite une distance raisonnable. Mais y a pas de solution à tout. Malheureusement. A+ Manu |