Colors Of WildLife

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Ben ouais, il faut le dire, ce carnet part à l’origine d’une frustration…

Presque 25 jours dans le Kruger depuis trois ans, et une seule observation de léopard en self-drive ! J’en avais marre de voir les photos fantastiques du mythique matou sur les pages Facebook des touristes de retour du Kruger. Et moi ? J’y aurais pas droit ?
J’ai donc sollicité la divinité la plus adorée sur COW, la Bonne Fée du Bush (BFB pour les amis). Elle m’a donné le contact de son avatar local, la BFK (Bonne Fée du Kruger).
Et je suis parti 11 jours. En solo. Sous la tente. Aucune obligation. Rien d’autre à faire que de pister le léopard, 14 heures par jour, les camps ouvrant de 4h30 à 18h30 en décembre. Ma méthode est simple : parcourir du lever au coucher du soleil la « leopard road », entre Lower Sabie, où j’ai planté la tente pour les sept premières nuits, et Skukuza, le camp principal du parc.

Cette zone, le long de la Sabie River, présente la plus grande densité de léopard au monde, paraît-il… cachés dans un bush incroyablement dense, surtout en décembre, début de l’été austral.
Pendant le séjour, la BFK a été bienveillante avec moi, vous verrez. Elle m’a donné le coup de main que je lui ai demandé. Elle m'a mis en situation de voir ses gros chats. Et puis elle a senti, sur la fin, que je commençais à me prendre pour un grand chasseur, et elle m’a réservé, pour le tout dernier jour, une claque comme rarement une fée m’en avait collée. (Et pourtant, à 50 ans passés, j’ai les joues tannées à force de fréquenter les fées…).
Mais n’anticipons pas, et partons avec l’enthousiasme du néophyte…


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Je suis arrivé samedi 6 décembre dans l’après-midi, après cinq heures de route tranquille depuis Johannesburg. J’ai installé le camping, et je suis allé faire un petit game drive de réglage, en fin de journée, histoire de me remettre dans l’ambiance. Rien à signaler d’extraordinaire.
   
Dimanche matin, 7 décembre. Lever à 4h00. Thé, grignotage, et en route. Un peu dur le premier jour. En fait, à 4h30, lorsque la porte du camp s’ouvre sur la route de Skukuza, il fait nuit. Je démarre donc phares allumés, et je roule comme je vais le faire pendant dix jours : à 20 km/h maxi, de façon à pouvoir scruter chaque recoin d’ombre où un léo pourrait se tapir.

Décembre dans le Kruger est le mois des naissances. Un ravissement. Des dizaines de petits impalas cavalent autour du Sunset Dam, le lac tout proche de Lower Sabie.  Les biches impalas mettent bas toutes en même temps, à moins d’une semaine d’intervalle. De sorte que les petits ont tous le même âge et restent groupés. C’est la façon qu’ont trouvé les impalas de limiter les pertes dues aux lions et aux léopards, qui se servent abondamment dans ces « crêches » de plusieurs dizaines de faons.

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Un jour grisâtre se lève sur le Kruger lorsque je fais une pause à l’aire de pic-nic de Nkhulu, où vivent des familles de vervets de de babouins, toujours en quête d’un chapardage auprès des touristes ignorants qui déballent leur déjeuner sur les tables sans savoir qu’ils sont scrutés.
Chez les vervets aussi décembre est la saison des bébés :

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C’est sympa, je fais de belles photos, mais toujours pas de léo…
- « Eh, Oh, la BFK, tu fais quoi ? »
Du coup, je crois qu’elle m’entend.
Là, un truc qui bouge, dans le buissson… Enfin !

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Heeeuuuu. A ben non, c’est une….

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N’empêche, c’est une tortue… léopard ! J’ai dû mal formuler ma demande, la BFK aura mal compris. Demain je lui demanderai plus clairement.
Et je rêve, dans mon premier matin du Kruger, de voir ma « leopard tortoise » (si si, ne rigolez pas, c'est son vrai nom) se transformer en léo, soudain bondir sur un singe, le saisir entre ses griffes et ses dents…

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Bon, c’était juste un rêve. Mais ça commence bien ce séjour !

Toute la journée, je vais arpenter cette zone d’une quarantaine de kilomètres où sont censés vivre les princes du bush sud-africain. Les deux camps sont reliés par la route goudronnée, mais de nombreuses boucles permettent de varier les parcours. Je fais de très longues pauses. Ca fait aussi parti de mon plan. Rester longtemps avec les singes ou les impalas, proies favorites des léos. On sait jamais…

J’observe un caméléon qui traverse une piste de sa démarche de robot mécanique : ce petit reptile lève une patte, la maintient en suspension pendant deux à trois secondes, avant de la poser, puis d’en lever une autre :

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La journée avance sans nouvelles du tacheté. Sur la route du retour, je croise un un aigle qui me toise d’un air sévère.

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Et je m’arrête sur la plage du Sunset Dam, le lac situé à quelques centaines de mètres du camp de Lower Sabie. Je m’offre une demie-heure pour profiter du soleil couchant, avant de rentrer au bercail, après une première journée pleine d’émotions, mais vide de léopards.

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A suivre...

Un programme qui promet

Des belles photos de bébé impala et une 3 avec des couleurs d'enfer

La 5, sympa aussi

Mais on bave : du tacheté, du tacheté !

Excellent teaser, Chris  ;)

On sent le gars qui en veut et qui avait le couteau entre les dents! :)

Je suis de la partie!

Je vais suivre également

Impatiente de découvrir ces magnifiques bêtes et le reste aussi de ta quête

J'adore! Le style et puis partir au volant de son véhicule à chercher et surtout trouver soi-même le fauve et quel fauve  :)
La BFB va frapper... 7 x! Au vu du titre du carnet! Et c'est tant mieux!

En 11 c'est un bateleur juvénile.

Sympa le caméléon et puis tous ces petiots

Simba

Belle entrée en matière  (Y)
J'embarque !

Bien vu la 9, avec la transformation de la tortue  ;D

Merci pour ce partage Chris, ça commence bien, tant par le récit que les images !

Salut Chris,

J'embarque avec toi ;) Ton récit et tes premières photos me font déjà rêver (Y) (Y)

Amicalement.

Lorraine.

Merci pour ce partage Chris ! J'adore le style

Bravo Chris   (Y)

Un récit plus qu'emballant,  (L)   (L)   je suis  :)

L'art de nous mettre l'eau à la bouche  ;)
J'embarque également

Je monte aussi, s'il reste un peu de place.

Un carnet qui commence très fort, j'adore les commentaires  ;)

Tu vas pas être seul longtemps! Je monte aussi... tu penses!! Génial le teaser et j'ai bien ri avec la tortue léo
En tous cas ta persévérance a payé et c'est le plus important, j'ai hâte de voir tout ça  :)

Chouette, une aventure en photos et en texte, en solo à la recherche des léopards ! L'histoire d'une quête en somme, alors j'embarque aussi !

Hello Chris !
Voilà où tu étais passé  ??? :-*
Je grimpe illico dans la Jeep et je te suis.
Beau démarrage, avec notamment ces verts acidulés qui accompagnent les bébé vervets.

Musu

Je monte!!!

Le désavantage de suivre un carnet du début, c'est qu'il faut attendre!!!!! en tt cas, ça donne envie!!!

Le caméléon!!!  "w"

vite vite la suiiiiiiiiite!!

Elo

Il fait exprès le bougre de nous faire patienter

Je grimpe aussi ! Sympa, les bébés et excellent le coup de la tortue qui se transforme en léo... à coup de champignons hallucinogènes !  ;D ;D

Très belle narration et super teasing, je grimpe. :D :D

Une nouvelle invitation au voyage.  ;)

 Comment résister avec ce beau début, l'ordre chronologique est il nécessaire ?  ::)

 

Et maintenant que Chris nous a mis l'eau à la bouche ..... il nous fait languir  :'(

Tu es reparti dans le Kruger

Merci à tous de vos retours enthousiastes.

   J'espère que vous aurez compris qu'avec le léo, l'impatience n'est pas de mise.
   J'ai passé exactement 132 heures à le traquer. On va pas tout déballer en cinq minutes...

   Demain, je vous raconte les jours deux et trois. Y aura-t-il enfin du léo?
   Seule la BFK le sait... 

   Pour les vrais fans (je fais comme Harry Potter), j'annonce que je posterai demain 1er janvier à l'heure d'ouverture du camp, 4h30 heure de Lower Sabie! ;D ;D ;D   
   Qui a dit "le Kruger, ça se mérite"?   :-*

J'embarque à mon tour  :)

Tu m'as bien fait rire avec la tortue léopard.  :-*

Avec un peu d'avance sur l'horaire annoncé, voici donc la suite.

   
     L’avantage, avec le réveil tous les matins à 4h00, c’est que ça simplifie considérablement l’organisation des soirées…  Retour au camp à 18h30. Courses, douche, bière sur la terrasse qui surplombe l’immense lit de la Sabie River, où l’on entend les animaux barboter sous les étoiles…  (Si les onze Allemands à la table d’à côté ne rigolent pas trop fort !). Casse-croute, et au lit à 20h00 !
   Ce matin comme hier, départ à la lueur des phares, et au ralenti pour scruter les fourrés.
   Hier, la BFK m’a fait le coup de la tortue-léopard. Elle me doit une revanche !
  Il est 5h00, le Kruger s’éveille…
   Cette fois, je n’ai pas à rouler longtemps. Ni à me crever les yeux en fouillant l’obscurité. Le fauve surgit.
   Il traverse la route devant moi. Sans hâte. De cette démarche royale et totalement indifférente qui me laisse penser qu’il pourrait tout aussi bien s’installer au milieu de la route pour faire sa toilette, s’il voulait.
   Je suis au volant. Sur le siège passager, comme tous les matins, mon Canon 500D à capteur APS-C avec le 300 mm f2.8, et le 5D MkII avec le bon vieux 100-400 de Canon, surmonté du flash à cette heure-ci . (Ce 100-400 est aux longues focales à peu près ce que le Toyota Hillux est aux 4x4. Le compromis universel solidité/qualité/souplesse d’utilisation).
    Le temps que je mette la voiture en travers, que je saisisse l’appareil et que je pose le zoom sur le bean-bag, et le fauve s’est engagé sous les branches basses.
   J’ai le temps de shooter une seule fois :
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   Je souffle !
   Yeeeeeeeeeeees ! Le premier léo de ma vie en self-drive. Au deuxième jour. Et pour moi tout seul.
   Temps de vision : une quinzaine de secondes maxi.  Réussite photo : néant. Mais y’a des premières fois, comme ça, dans la vie, où c’est nul, et ou pourtant on est l’homme le plus heureux du monde… (Riez, riez, les filles, mais les mecs savent de quoi je parle).
   Il est 5h15. Et j’ai le réflexe qui tue. Encore tout émoustillé, je prends sur mon…  GPS les coordonnées-du-point-où-mon-léopard-vient-de-disparaître-dans-la-brousse. Là, j’entends dans mon dos la BFK éclater de rire, et avec elle tous les ancêtres de tous les pisteurs africains depuis des siècles. Pas grave. Même pas honte.
   Je sais, pour en avoir parlé hier avec un guide, que les léos viennent de la brousse, descendent vers la rivière pour boire, et remontent souvent quelques minutes plus tard, retraversant la route.  Je coupe donc le moteur et j’attends. Un œil devant et un autre dans le rétro. (C’est une technique que le caméléon d’hier m’a apprise : dissociation des deux yeux !)
   En vain.
   Une vingtaine de minutes plus tard, un couple arrive à ma hauteur en voiture. Ils ont vu un léo remontant de la rivière à trois ou quatre cents mètres derrière moi. Peut-être le mien…
   
   Je reprends ma quête. Après tout, il me reste treize heures avant de rentrer au camp. Ce matin, je verrai aussi des lions. Une vision très « Kruger ». A travers les branchages. Mise au point manuelle de rigueur, l’autofocus fait la gueule dans ces conditions-là.
Evidemment j’appuie sur le déclencheur, pour le plaisir. Pour pouvoir dire que je les ai vus.
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De toute façon, je suis là pour les léo, pas pour les lions…

    Et puis soudain, sans préavis, c’est un autre type d’émotion. 

   Un gros mâle éléphant  descend vers moi depuis le talus.
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   J’avoue avoir raté quelques photos d’éléphants dans le passé parce que je suis parfois plus soucieux de mettre la voiture en position de fuite que de réaliser le cliché parfait. J’ai vu suffisamment de vidéos et de photos de véhicules retournés par ces pachydermes pour savoir qu’il convient de les respecter .
   Mais là, je suis seul, et surtout je tiens la contre-plongée idéale pour rendre en image la puissance et la masse de l’animal. Celle-là, je ne la laisse pas filer.
   J’ai en tête depuis longtemps une photo que j'ai envie de faire: un gros plan d’éléphant avec un œil unique, pile au centre de l’image. Un cyclope du bush aussi impressionnant que celui d'Ulysse. Je tiens l’occasion.
   Je laisse pépère s’approcher.
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   Dans mon viseur, j’ai soudain la sensation d’avoir en face de moi une muraille, qui obscurcit le ciel tout entier.  Une pensée me traverse l’esprit : « Celle-là, je la mettrai en 16/9 pour rendre cette impression».
   La voici :
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   Cette image, je vais pas la mettre sur la galerie critique, croyez-moi! J'en suis trop content. Pour entendre Francky me dire; "Ah non, encore une photo émotion - Allez hop, deux défenses!". Pô question! (Mais non Francky, je rigole  :-*, j'adooore tes critiques constructives)
   Oui, C'EST une photo émotion. Et une sacrée, même...

   La journée coule au rythme des rencontres. C’est incroyable comme on ne voit pas les heures passer, seul dans le bush.  Je vais parcourir, durant ce séjour, 130 km par jour en moyenne, à raison de quatorze heures de game drive quotidiennes.
    Je pars du principe que, comme bien d’autres animaux, les léopards ne sont pas actifs aux heures les plus chaudes. (Erreur, on en reparle dès demain…) Mais du coup, je prends l’après-midi une boucle plus large qui m’éloigne de la rivière, et traverse une zone de savane arborée. Les chances de débusquer un léo sont plus faibles. Mais quel soulagement après les heures de bush épais. Enfin ma vue porte à plus de 10 mètres !
   Je croise un guide qui vient de montrer à ses clients un guépard. Je l'ai apparemment raté de deux minutes. Il m'apprend que deux frères vivent et chassent dans cette zone et qu'on peut les voir assez régulièrement. Je passe la fin d'après-midi à arpenter au ralenti les pistes sablonneuses en tournant en rond, mais la BFK n'est pas d'humeur... Je me promets de revenir par ici dès que l'occasion de présentera.
   En attendant, à défaut de prédateurs, j'ai droit à une autre première dans ma vie : deux outardes de deux sous-espèces différentes, que je n’avais jamais vues.
Outarde de Kori, le plus gros oiseau du bush après l’autruche. (Jusqu'à 1,40 m et 18 kg, mais celle-là était plus menue):
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Et une outarde à ventre noir , avec un mouvement à trois temps, ainsi décrit par le redoutable guide Sasol, la Bible des ornithologues sud-africains:
"En période de parade, le mâle lève lentement la tête...
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... lâchant un "Tchikkkk" aigu...
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... puis replie son cou pour émettre un "pop" grave."
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Merci Sasol.

Et c'est donc sur ce Tchikkk-pop, dont l'écho se perd dans la savane au coucher du soleil, que prend fin le deuxième jour de ma traque du léopard.

A suivre/

J'embarque également Chris, la quête de cet animal si secret m'intéresse évidemment...

Joli pano de cette rencontre émotion avec le big male éléphant.

Un beau début de carnet que je vais suivre avec attention !

Bonne année !

Ombrette  :k:

Ca continue tout aussi bien .... La photo de l'oeil de l'éléphant est magnifique

Quel bonheur de revivre avec toi tes journées dans le bush si bien

commentées avec cette intensité

J'ai bien aimé la 20 : le Tchikkkk

L'œil de l'éléphant est très réussi, 4 défenses pour moi :v:

Un carnet tel un bon bouquin! La narration est excellente et je salue non seulement le style mais l'humour...  (Y)
Comme Gégé, le Tchikkkk en 20
Teddy avait fait d'ailleurs jadis un excellent reportage sur ce sujet :  L'appel de l'Amour chez l'Outarde à ventre noir  (http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,11355.msg63820.html#msg63820) que je vous invite à redécouvrir

Je me régale Chris, merci

Simba

Magnifique suite avec les commentaires qui vous font vivre la quête du Graal en direct

Même pas tremblé en faisant la photo de l'éléphant    "k" 

Toujours aussi excellents tes commentaires  :)  5 défenses  ;)

Ton image émotion me plaît beaucoup   (L)

et l'outarde en 20 est très réussie  (Y)

Belle narration de ce moment d'émotion avec le gros pépère éléphant et beau cliché !

   Troisième jour. La matinée se passe sans aucune rencontre.  Et j’imagine que je serai de nouveau à la diète de léopards aujourd’hui.
   Il est déjà midi  lorsque je distingue, tout au bout de la ligne droite sur la route… un embouteillage ! Là, c’est bon signe. Plus de trois voitures au même endroit, c’est soit des lions soit un léo. Si les voitures sont à peu près garées correctement, il s’agit en général de lions. Mais si elles sont complètement en vrac sur la route, y’a toutes les chances que ce soit un léo.  (Le coefficient d’excitation du léo sur le touriste est nettement plus important que celui du lion, allez savoir pourquoi…)
   J’approche. Les voitures SONT en vrac.
   Il est difficile à voir. A vrai dire, je ne suis même pas sûr que je l’aurais vu si j’étais passé seul devant. Tapis sur une branche basse d’un arbre, dans l’obscurité. Une silhouette immobile. Je me positionne. Coupe le moteur. Une ou deux photos pour assurer le coup. Et j’attends…
   Pas très longtemps.
   Le léo se lève. Fais quelques pas pour sortir de l'ombre.
   Jette un œil du côté de la rivière.
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Là, ma confiance en la BFK vacille une seconde. Et s'il partait dans le bush, comme l'autre...

Mais non. Celui-là décide de revenir vers moi.
Comme celui d’hier, il traverse la route. Hier, j’avais voulu jouer les puristes : pas de photo à travers le pare-brise. Donc j’avais maneuvré,  placé la voiture, installé le Canon sur le bean bag… Pour avoir finalement la bête de dos. Donc cette fois je ne tergiverse pas, je shoote :
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   Il a même l’amabilité de se retourner pour une dernière image
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   Avant de disparaître pour de bon, non sans m’avoir donné l’occasion d’un dernier clic-clac d’au-revoir
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   Et de deux. BFK, merci ! Et cette fois, enfin, dans des conditions qui m’ont permis de faire quelques images.

La 25 est splendide

Joli monsieur sur la 26  "w"

La 23 et la 25 j'adore !

Merci

Très beau spécimen ! J'aime beaucoup la 26 !  "w"

Une rencontre intéressante : je suppose que tu as déjà vendu la 23 à une marque d' automobile d' Asie

Belle bête  "w"

Superbe foulée sur la 23. Presque en apesanteur.

Excellente cette seconde rencontre et ton récit est hyper prenant et humoristique tout en même temps! Je crois qu'il y a un principe qui est de ne jamais raté une occaz même à travers un pare-brise!! La suite, la suite!  :D

Bien vu le cri de l'outarde à ventre noir "w"

La BFK était clairement avec toi pour le léo  :v:
J'avoue un faible pour les 23 et 26 qui sont toutes les deux originales, bien que dans un genre différent  ;) (Y) (Y)
En tout cas ce mâle avait fière allure  "w"

Encore un beau carnet et des commentaires à la hauteur!
Bien vu le coup de la tortue léopard ;)

Deux photos sortent du lot pour moi pour le moment: la 17 et la 20

Stephane

je rattrape mon retard... sympa le tchikkkk  :v:
ah ben ça valait le coup rien que pour la 25  "w" le récit est haletant et on se demande ce qui va bien se passer!

 :-* :-* :-* :-*
On se marre sur ce carnet...
 :-* :-*



 :-* :-* :-*
Bah tu vois, je rêve aussi d'une telle image (c'est quand même autre chose qu'un crop de 85%).
Et quand l'émotion est au top comme on le ressent et que EN PLUS l'image est très belle... Avec un petit plus pour la solitude de la traque...  (Y) bah c'est ce que j'appelle une image "parfaite" (en tout cas, qui vaut 5 AMHA)  :P

La 16 est faite avec un 35 mm..?

Et môssieur est poète avec ça... ;D

La 23, à travers le pare brise est très réussie en luminosité (gamma -- ?).
La 26 est excellente. J'aime bien cette clé de LA  :)

Bon je retourne à la lecture... à la rigolade...
Merci pour ce joli partage.

 ;)

Franck

Vraiment de très belles choses dans ce nouveau carnet de Chris que je ne découvre qu'aujourd'hui  (Y)
Terrible le close up de l'éléphant en contre plongée  "k" "s" et belle prise avec le léo en 23-25  (L)

Merci à vous pour vos retours. La suite arrive...

Oui, la 15 et la 16 sont faites avec un 16-35, monté sur mon deuxième boîtier, EOS 500D, capteur APS-C.
Le gros plan de l'oeil est au 300 f2.8, je voulais le meilleur piqué possible. (Par rapport au zoom 100-400 que j'utilise prioritairement, on voit quand même la différence de piqué dès qu'on touche une focale fixe, surtout si la luminosité baisse un tant soit peu).

ca a du bon d'emprunter des cailloux ;)

   Le croirez-vous ? Mon léo numéro trois va apparaître à peine quelques minutes après le numéro deux. A une heure de l’après-midi. Cette fois, c’est une voiture de guide garée sur le côté qui me l’indique. Tout comme l’autre, celui-là est aplati dans un recoin obscur. En fait, il est sur une termitière juste sous les branches d’un arbre qui caressent le sol.
   Comme tout à l’heure, je shoote quelques images, juste pour assurer.
   Où est Charly ?
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   Et de nouveau attente. Il est à une bonne cinquantaine de mètres de nous. Aux jumelles, j’arrive à le voir à peu près correctement, caché derrière la végétation.
   L’attente est longue. Et pour une fois, infructueuse. Lorsqu’il se lève enfin, c’est pour partir dans la direction opposée à la route.
   Les véhicules se dispersent.
   Moi, fidèle à ma quête du Graal tacheté, moderne chevalier de la Table Ronde armé de mon 100-400, je décide de rester. Et de tourner en rond quelque temps dans un rayon de 200 ou 300 mètres, au cas où. 
   J’adore la réaction des gens lorsqu’ils voient un photographe avec un super téléobjectif planquer dans un endroit où il n’y a strictement rien. Au lieu de se moquer, ils admirent : « Vous êtes un professionnel ? »
   La BFK, qui connaît le coeur des chasseurs, n'a pas ces naïvetés: « Pour qui il se prend celui-là, grand pisteur pas fichu de distinguer un léo dans l’obscurité s’il n’y a pas un véhicule de guide garé à côté ? Les léos, mon gars, c’est fini pour aujourd’hui. »
   N’importe. Deux dans la journée. Je suis content.

   Et c’est en mesurant ma chance d’être là, en quête du plus bel animal du monde, que je vais faire une pose à l’aire de pic-nique où m’attendent mes vervets.
   Cette pause-singes est un moment que j’apprécie particulièrement dans mes journées. Sortir enfin de la voiture, passer une heure ou deux à pied, pouvoir bouger avec et autour de mes lointains cousins, choisir mes backgrounds et mes angles…
   …et observer les réactions des homos sapiens lorsque les vervets viennent leur piquer leur miche de pain du casse-croûte.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0128185001420618356-41568790.jpg)

En gros, trois types de réactions :
1/ le hurlement affolé suraigu "Heeeeelp!!!" (presque exclusivement féminin),
2/la passivité admirative « Trop mignons, trop beaux, ils sont chez eux, laissons les vivre…»  Hommes et femmes confondus, mais essentiellement touristes européens qui croient, à force de regarder Disney Channel, que la brousse est un paradis de paix et d’harmonie.
3/ et enfin le coup de colère viril, renforcé de grands gestes saccadés des bras, voire de lancers de pierres: « Fous le camp sale bête » (presque exclusivement masculin et sud-africain, du type : « Je connais ma  brousse depuis 45 ans, z’allez pas m’apprendre comment il faut traiter ces bestioles).

   Ceux d’entre vous qui ont fait des photos de petits singes doivent savoir combien c’est difficile. Ca bouge tout le temps, sont constamment dans le feuillage, et à peine les a-t-on dans le cadre qu’ils tournent la tête, ou s’envolent sur une autre branche, avec une vivacité qui surpasse toutes mes capacités de photographe.
   Cette fois, j’essaie de suivre un petit chenapan dans les frondaisons.
29
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0321055001420618377-41568790.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0539173001420618761-41568790.jpg)

   Et puis une scène un peu plus calme, de deux garnements qui se disputent les bras d’une même maman, et surtout... les dernières miettes de la miche de pain!
31
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0674870001420619031-41568790.jpg)

   Je reprends la route et, en fin de journée, je profite de la « golden hour » pour charger ma carte mémoire de souvenirs dorés.
32
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0919637001420618432-41568790.jpg)
Milan à bec jaune

33
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0052542001420618439-41568790.jpg)
Steenbok craintif

   Presque dix-huit heures trente. L’heure de rentrer au camp. 
   Avant-hier, zéro léo. Hier, un. Aujourd’hui deux. Logiquement, demain, ça devrait être trois…

Ils sont tout mimi ces petits vervets  "w" (L)

Oui... ! avec un plus pour la 31.

Golden hour prend tout son sens sur la 33 !

Franck

On ne s'ennuie jamais avec les vervets ! Un plus pour la 31 et pour la belle lumière de la 33 ! (Y)

31 - 32 - 33  (Y)   (Y)   (Y)
Quelle fin de journée  (L)

30 et 31  (Y) trop mimi les chapardeurs

j'adore la 33 quelle lumière

Pas original mon choix 31 "w" "w" "w" et 33.

Récit toujours aussi sympa. La lumière en 33 donne une ambiance féérique à l'image  (Y)

Extra le milan(32) et la 33 très douce et originale!
J'aime beaucoup ta façon de raconter ton trip ;)

 Quelle belle suite, les 25 et 26  bien sur mais tes deux vervets en 29.30 et 31 sont excellents.
Je vois que ta thèse de sociologie " comportements humain dans le parc Krüger , observation et analyse " progresse à grands pas.

Et c'est pô fini la thèse sur les primates...  ;D ;D ;D

Sympa la progression du carnet (et de la thèse de sociologie  :-*) avec une fin de journée très réussie 31-32-33 cô les cowpains.

Et après, trois  ???  ???  ???

   Dimanche 11 janvier. Le soir de la marche républicaine "Nous Sommes Charlie".
   J'étais, comme des millions de gens, en état de choc émotionnel cette semaine. Je n'avais pas le coeur à travailler, à me distraire. Encore moins à poster la suite de mon carnet, qui était écrite en fait avant les attentats.
   La meilleure façon de tirer les leçons de cette terrible semaine, c'est de reprendre la vie avec la même conviction qu'avant. D'utiliser notre liberté. La nôtre, celle que nous partageons sur ce forum, nous semble toute naturelle, et bien anodine. Mais c'est tout de même une liberté très importante pour nous. On échange des idées, des convictions, on s'oppose (sur la chasse, les zoos, sur Canon-Nikon  :) ) mais personne ne nous réprime pour ça. Soyons-en conscients.

   C'est donc le coeur encore lourd, mais avec la détermination d'avancer, que je reprends la traque des "Sept Léopards de la Sabie River"!

   

9 décembre. Quatrième jour.
   Le rythme du matin est pris. Il fait nuit noire lorsque j’ouvre un œil. Le réveil n’a pas encore sonné. Il est presque 4h00.
   Dehors, des milliers d’étoiles me souhaitent le bonjour. Il va faire beau. Et chaud.
   Quand on voyage seul avec une divinité, on lui parle : « BFK, merci pour les trois léos. Maintenant, je rêve de faire LA photo classique d’un beau chat couché sur une branche d’arbre, au-dessus de moi. Si possible avec un impala en lambeaux qui pendouille sur la branche ».

   Je n'ai pas dû être assez précis dans ma description, une fois encore. Mais mon quatrième tacheté m’attend tout de même sur une branche. Patiemment. Il est tout juste cinq heures lorsque je le découvre. Je le vois bien, à une dizaine de mètres de la route, mais de là où je suis, un feuillage épais m’interdit de faire des photos claires. Assez vite, en scrutant aux jumelles, je distingue des lambeaux de chair sur la branche. Il a une proie.
   En fait, il suffirait que je sois quelques dizaines de centimètres plus haut pour avoir une vue parfaite, mais sortir le corps de la voiture sous le nez d’un léo n’est pas dans mes options.
   D’autres véhicules s’arrêtent. Une vingtaine de minutes passent. Pour moi, la tactique est claire, je ne bouge pas tant que le léo ne bouge pas. Je suis prêt à passer la journée s’il le faut.
   En fait, après une vingtaine de minutes, des moteurs se mettent en route autour de moi. Des voitures manoeuvrent. On s’interpelle :
-   Des lions, qui arrivent de l’autre côté de la route !
   J’ai le bon réflexe. Au lieu de bouger pour chercher les lions, je colle mon œil dans le viseur et je reste sur le léo.
   Bingo. Il a senti les maîtres des lieux arriver. Il saisit sa proie, se lève… Mise au point manuelle. Je déclenche…
34
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0411948001420996971-415612129.jpg)

… et il disparaît dans le maquis.
   L’action a duré moins d’une seconde. Je n’ai eu le temps que de prendre une seule photo. Mais le regard inquiet du léo raconte bien l’histoire.
   Les lions sont maintenant autour de la branche basse et une lionne flaire l’endroit où était posé l’impala.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0330408001420996983-415612129.jpg)

   Soudain, j’entends de terribles feulements en contrebas de la route. Sans rien voir. Je pense que le léo est tombé nez-à-nez avec une lionne et qu’ils se sont expliqués. Grosse frustration d'être à quelques mètres d'une telle scène et de ne rien voir.
   Les lions, un mâle et deux lionnes, se couchent sous les arbres. Une seule d’entre elles est à portée d’objectif. Est-ce parce qu’elle a déjà été manipulée par les humains qu’elle est moins craintive ?
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0154810001420996990-415612129.jpg)

   Comme d’habitude, je reste sur les lieux longtemps après le départ du léopard. Je sais qu’il est quelque part entre moi et la rivière, et qu’il va devoir retraverser la route à un moment ou un autre. J’arpente ce petit tronçon de la « leopard road ». En vain. Soit il a traversé dans mon dos, soit il s’est éloigné des lions et s’est couché pour le reste de la journée…
   J’ai tout de même le plaisir d’observer un aigle de Wahlberg posé en bordure de route :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0330190001420996997-415612129.jpg)

   A 9h00, alors que le soleil est déjà très proche du zénith, je décide de quitter les lieux. Il fait une chaleur étouffante et il est peu probable qu’un léopard parte en balade dans ces conditions.
   Je roule vers le nord. Après la pause-primates à l’aire de pic-nique, je continue vers le nord. La zone humide au confluent de la Sabie et de la Sand est peuplée de familles d’éléphants. J’en rencontre parfois. Je les suis toujours aussi longtemps que je peux, et toujours avec le même plaisir…
   Ici, une scène touchante d’un très jeune éléphanteau en train de franchir un obstacle en brousse. On voit, sur la troisième image, comment sa mère attentive l’aide d’une poussée de trompe :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0767863001420997003-415612129.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0567226001420997014-415612129.jpg)

   Des éléphants, j’en avais vu beaucoup plus à vrai dire lors de mon séjour à Shingwedzi, dans le nord du Kruger. (voir le carnet « Mystérieux Kruger). Et j’en verrai beaucoup aussi (et de très près) dans quelques jours, lorsque je descendrai vers Berg-en-Dal, dans de bien meilleures conditions photographiques.

   Sur le chemin du retour, dans l’après-midi, une scène typique de la Sabie River :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0729139001420998100-415612129.jpg)

  Et aussi cette image, à titre de curiosité, et comme un rappel que l’existence dans la brousse ne tient toujours qu’à un fil, et que la vie des animaux est d’abord une « survie ».
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0259708001420998108-415612129.jpg)

   Une grande aigrette, cet oiseau si fin et si agréable à photographier, s’est posée sur un épineux. Au décollage, une de ses pattes est « juste » restée coincée dans un branchage. Elle a basculé, et s’est retrouvée en suspension.
   Cet accident apparemment banal lui a été fatal. Elle a dû agoniser longtemps avant de mourir, tête en bas, incapable malgré ses battements d’ailes de remonter sur ses appuis.

   Enfin, pour terminer cette journée, une petite leçon d’humilité. (La vraie, la grande et douloureuse leçon viendra à la fin du séjour. Patience…)
   Chaque jour, je m’arrête longuement au-dessus du N’watimhiri Dam, un point d’eau sur la H4-1. Photographiquement, les chances d’avoir une très belle image sont faibles, car l’eau est en contrebas et l’extrémité du marigot est à plus de 100 mètres de la route. Mais beaucoup d’animaux y passent.
   J’observe cet après-midi un rhino noir, qui fait trempette à l’autre bout du point d’eau. Je vous montre les photos parce que c’est une vision rare dans le Kruger, mais ni la lumière ni ma position ne permettaient de faire mieux…
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0900443001420998140-415612129.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0618177001420998128-415612129.jpg)

   L’œil collé au viseur, je n’ai pas surveillé les allers et retour autour du lac depuis plusieurs minutes.
   Lorsque je relève la tête, je vois soudain une forme fauve se mouvoir lentement sur l’étendue de terre sèche qui sépare l’eau de la lisière des arbres.
   Ce pas glissé, cette souple ondulation du dos, cette nonchalance calculée : ce n’est pas un herbivore.
    Jumelles.
-   Bougre de  ^-^ >:D O0… ! Un léo !
   44
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0719615001420998152-415612129.jpg)

   Mon léo numéro 5 est venu boire devant moi, sous mon nez, et je l’ai ra-té ! Je le découvre au moment où il remonte vers la forêt.

   Et j’entends la voix, désormais familière : « Dis-donc, grand pisteur, moi, je te sers les léos sur un plateau, mais c’est à toi de te débrouiller ensuite… Tu ne veux pas non plus que je prenne les photos à ta place. La prochaine fois qu’un touriste impressionné par tes deux boîtiers et ta barbe de cinq jours te demandera si tu es un « pro », tu feras preuve d’un peu plus de modestie… »

Belles photos et commentaire de très haut niveau

Le plaisir de lecture de ton récit est maximum

C' est particulièrement bien d' alterner tes réussites et tes échecs

La 34 est extraordinaire... on ressent bien le gros coup de coeur lors de la rencontre...
et la 44 bien frustrante... !

;)
Franck

Oui la 34 est très Belle, et encore plus avec le commentaire (Y). J'ai un petit faible également pour la 3eme du petit éléphant, instant bien saisi :v:

superbe suite, la 34  "w".
 on a vraiment l'impression d’être à tes cotés. Je ne l'avais pas vu non plus ce léo  ;)

j'adhère :-))
bravo et merci

et la 34 est effectivement très belle  "w"

 ;D elle a de l'humour cette fée  ;)
comme les autres la 34 est superbe et j'aime beaucoup le petit coup de main trompe de maman sur la 39  (L)

Très joli récit, avec l'humour de la BFK !  ;D ;D J'espère que tu ne l'as pas fâchée, en gâchant un si beau cadeau !

Tout mimi l'éléphanteau aidé par maman !  "w"

Superbe mise à jour! la 34 bien sûr qui évoque pour moi
une scène de traque photographique comme on en rêve tous "w"
J'aime beaucoup celle du rhino noir(42) pour sa rareté ;)

Une bien jolie suite, très bien racontée  (Y)
Comme les COWpains, j'aime beaucoup la 34 (L) mais également la 39 pleine de tendresse  "w"

Heureusement qu'il reste l'humour !!

Si ça peut te consoler, c'est arrivé à d'autres (garder l’œil collé au viseur et rater LE sujet) : une hyène à l'abreuvoir en ricane encore à mes oreilles. >:D

Je ne serai guère original : coup de cœur pour la 34 et la 42, avec une mise en conditions aux p'tits oignons.

C'est vrai qu'elle a un truc en plus cette 34 et ce malgré les branches! La lumière, l'impression d'être dans l'intimité de l'animal, superbe!!  "w"

Ton récit est un régal  (Y)   (Y)   (Y)
et pour moi 34 et 39   (L)   (L)   (L)

Pas beaucoup d'originalité dans mes préférences, la 34 pour l'immersion et la belle lumière, la 39 pour l'aide maternelle et la 42 pour l'animal emblématique et le plan large qui permet de le voir dans son environnement.
Et toujours, un texte d'une grande qualité qui donne l'impression d'avoir vécu ce périple à tes côtés  (Y)

   Je viens de voir cinq léopards en quatre jours, ce qui était inespéré. Hier soir au camping, mon voisin de tente, un brave Afrikaner qui vient dans le Kruger avec son épouse depuis 25 ans, m’a assuré qu’il n’avait vu que deux léopards dans toute sa vie !
   J’ai du mal à le croire, mais en même temps, ils font partie de ces Sud-Africains qui, n’ayant pas de maison de campagne, utilisent les camps comme résidences secondaires : longues journées au camping, parfois sans sortir du tout dans le parc. Et quand ils sortent, c’est entre neuf heures et midi ou entre 14h00 et 18h00. Forcément, ça limite les chances… Mais ils ont de la bière fraîche et savent faire le braai !
   Pour aujourd’hui, cinquième jour de ma quête, j’ai un plan. Je commence comme d’habitude par « Leopard road », à la recherche de mon sixième matou. Et dans l’après-midi, je monte à l’ère de pic-nique de Mlondozi, une falaise qui surplombe la zone de savane où j’ai raté de peu un guépard l’autre jour. On m’assure que le point de vue vaut le détour.
   Un jour gris se lève sur les rives de la Sabie River, et la matinée n’est guère fructueuse.
   Une lionne nonchalante, tout de même…
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0047753001421512533-41561066.jpg)

   Pendant plus de trois heures, je ne vois rien d’autre digne d’être photographié. La Bonne Fée est en RTT. Enfin, c’est ce que je crois, car elle m’a préparé une petite surprise pour l’après-midi.
   Vers 8h00, un couple de Bucorve du Sud, sur la route.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0503493001421512540-41561066.jpg)

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   Ils ont l’air pataud comme ça, mais sont difficiles à photographier depuis la voiture lorsqu’on est seul au volant, car ils marchent sans arrêt.
   Personnellement, je ne trouve pas ces gros oiseaux noirs très beaux, mais ce sont des oiseaux emblématiques des zones de savane, en voie de disparition en Afrique australe, en raison de la destruction de leur habitant. 
   Il n’en resterait que 1.500 en Afrique du Sud, dont la moitié dans Kruger. Curieusement pour des oiseaux, leur structure sociale s’apparente à celle des canidés sauvages : un groupe constitué d’un male et d’une femelle alfa, tandis que les autres adultes ne se reproduisent pas et prennent soin des jeunes du couple dominant.
   Un programme de recensement et de protection a été mis en place, et les touristes sont sollicités pour envoyer leurs photos, avec heure et date de la rencontre, au groupe chargé de leur sauvegarde.


   Plus tard, des buffles…
   Il faudra un jour que je me paye un stage « comment photographier des buffles », s’il y a un photographe assez fou pour organiser ça. Ces gros trucs noirs sans expression me découragent ! Des Big Five, c’est vraiment le plus difficile à mettre en valeur.

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   Bon, j’ai fait ce que j’ai pu avec cette lumière grise de temps nuageux.
   Mais maintenant, il va falloir que la BFK sorte de sa torpeur et tienne sa moyenne d’un léopard par jour au minimum.  J’organise une manif de revendication, tout seul dans ma voiture : « Des taches ! des taches ! des taches ! »
   A peine ai-je réclamé que je tombe sur…
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0615126001421512574-41561066.jpg)

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   Les divinités, personne ne l’ignore plus depuis Apollon et la Pythie, s’expriment par signes et par symboles.  Et pour un adepte de COW qui cherche le léopard, voir une… ombrette est évidemment un message codé encourageant. (Explication par MP pour ceux qui ne comprendraient pas).
   Je reprends confiance. Je sens que les taches vont arriver…

   Les neuf premières heures de la journée se passent pourtant sans autre lion ni léo, et il est midi lorsque je quitte la rive de la Sabie pour la route de Mlondozi, en direction de la cache du même nom.
    Et là,…
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   Des taches !
   Pas exactement celles que je cherche, mais c’est tout de même une magnifique observation. Première fois de ma vie que je vois un guépard en self-drive. Si la jeunesse se mesure vraiment au nombre de « premières fois » qu’il nous reste, je suis en train de prendre un sacré coup de vieux pendant ce séjour.

   En fait ils sont deux. Deux frères bien connus qui occupent ce territoire de savane.  A trente mètres l’un de l’autre environ, ils dorment à l’ombre d’épineux.
   J’oublie mon projet de monter à la cache, et décide de rester avec eux.
   Après une trentaine de minutes -- et déjà cinq voitures qui sont passées et reparties --, ils se lèvent, quasi-simultanément.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0452175001421512950-41561066.jpg)

    Sans raison apparente, l’un part vers le nord, l’autre vers le sud.
    Je suis celui qui part vers le nord, et je le baptise Pollux. L’autre, ce sera Castor, si je le retrouve.
  Rapidement, il se pose de nouveau à l’ombre, dans un repli de terrain qui le rend quasi-invisible.
  Deux grosses heures d’attente. Moteur coupé, sans clim. (Je ne passe pas mon temps à chronométrer mon séjour, rassurez-vous. Les temps que je donne dans ce carnet sont calculés à partir des exifs des photos).
    Et puis soudain, il se relève, monte sur un petit monticule de terre , et appelle son frère. De cette sorte de cri aigü et triste très étonnant chez un félin, qui évoque le jappement d’un petit chien.
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   Castor est loin. A des kilomètres sans doute. Pollux se met en marche. De son pas souple et rapide, il longe la route, qu’il traverse parfois. Lorsque je le perds de vue, son jappement me permet en permanence de le localiser. Il va appeler toutes les cinq à dix secondes, pendant des heures. Etrangement, ce cri d’inquiétude finit pas susciter de la compassion, et je me prends à espérer qu’il retrouve son frère rapidement.
    Je fais évidemment des dizaines d’images de cette très longue marche que nous faisons ensemble.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0036233001421513007-41561066.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0301056001421513018-41561066.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0949072001421513102-41561066.jpg)

   Bientôt 18h00. Je suis avec Pollux depuis quatre heures.  Enfin, nous entendons les appels de son frère. Il n’est plus loin. Pour s’orienter, mon guépard grimpe sur un bel arbre mort. Je le contourne en voiture pour soigner la composition et éviter surtout d’avoir le ciel – blanc à cette heure-ci – en arrière-plan.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0658572001421513050-41561066.jpg)

   Nouveau miaulement.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0779798001421513058-41561066.jpg)

… auquel répondent désormais les appels de Castor.
Malheureusement, il est tard, et je sais que j’ai tout juste le temps de rentrer au camp avant la fermeture, sans traîner. Je ne connaîtrai pas la fin de mon histoire.
  Les deux frères vont-ils se retrouver ? J’ai un petit pincement au cœur…
  C’est alors que je croise un ranger du parc. Nous nous saluons. Il m’explique que ces deux-là chassent et vivent ensemble, et qu’ils finissent toujours pas se retrouver après une séparation.
   L’épisode finit donc bien, comme sur « Animal Planet ». Ouf, voilà le touriste européen au cœur tendre rassuré ! Du coup, le grand pisteur au cuir tanné peut reprendre le dessus : la savane est une jungle, et inversement !

Et là.. une superbe rencontre! 52 et 60 niveau photo pour moi!!  (Y) (Y)

Le suspense du récit ne faiblit pas .... dommage qu' il ne reste pas encore plusieurs volumes

De très belles teintes pour le guépard et des photos 52, 59 et 60 au dessus du lot

Une superbe rencontre avec ce guépard ! C'est pas si courant que cela dans de telles conditions au Kruger.
57 et 60 pour moi  (Y)  (L)

Très Belle plume, c'est un bonheur d'Ève suivre. De cette rencontre je retiens l'attitude majestueuse en 57 (bien que je n'aime pas les photos sur piste ou route celle-ci retient mon attention (Y)) et j'aime encore plus les 59 et 60 car la l'environnement est splendide (L).

Belles images de Castor  ;)  Au Kruger ce n'est pas commun   :)

pour moi aussi  (L)

et j'ajouterai le Cornu en 48

belle histoire de Pollux et Castor
la 60 est magnifique - le cadrage le fond l'expression  (Y)

Quelle belle rencontre encore avec ces guépards! la qualité des photos est top.
la 59 (Y) (Y)

Superbe 60  "w"

Ben alors, l'ombrette n'a pas annoncé de léo ?  :'(

Mais les guépards sont très beaux. Pollux est majestueux

Des Sud Af chez qui j'avais logé lors de mon précédent voyage n'avait jamais vu de Léopard aussi et pourtant elle m'avait dit 20 ans de Kruger ! Manifestement il doit y en avoir plusieurs dans ce cas  ;)

Sinon les photos des guépards sont magnifiques et je trouve la photo 48 superbe et pourtant cet animal n'est pas très photogénique

joli le guépard.. la 60  "w" "w" :v:
je ne savais pas que les bucorves étaient en voie de disparition! j'ai du avoir de la chance, j'en vois partout à chaque fois que je pars en Afrique...

Je crois qu'il est en danger en Afrique du Sud essentiellement... selon le site de ses "protecteurs".

Et en vol, tu as déjà eu l'occasion ? ça court plus souvent que ça vole ce bestiau...
Une fois, lors d'un walk, avec le ranger on a couru sur presque un kilomètre avant qu'il daigne s'envoler... Je l'ai eu... avec du mal... et un gros crop...  ;D

' ai pas compris...  :-\ MP ?

...'tain... quelle chance ! et quelle beauté...! ! !

...'tain... quelle chance !

Je suis sans voix... !

C'est comme les bonnes séries sur Canal : celle ci pourrait s'arrêter là, on s'est régalé... mais on est bien content s'il y a une suite...  ;) :)

 :v:

Franck

Franck

Et pour ceux qui n'ont pas vu le lien entre l'ombrette et les léopards, ce serait tout de même dommage de rater ça. Donc l'explication se trouve ici:

http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,20234.0.html

Oh là là !! Si la plume est toujours aussi talentueuse, les images sont pour autant magnifiques.

Cette rencontre des guépards est superbement rendue, avec 52 et 60 qui sortent du lot (un peu seulement, vu le niveau des autres), tu t'en sors aussi très bien avec ce buffle en 48.

Merci Chris pour ces belles choses.

Je rattrape mon retard, qu'elle belle rencontré superbement mise en valeur  (Y)

Magnifique ces dernières images de Léo et de Guépard (Y)
Et puis un gros plus pour ces recherches en "Self Drive". Ton récit retranscrit bien l'émotion supplémentaire que procure ce genre de balade. Bravo

langanes

Salut Chris,

Tu as été fort chanceux de faire toutes ces belles rencontres avec ces léos (Y) et un plus avec ce beau guépard (Y) et toute la faune environnante (Y) Merci pour ce partage ;)

Amicalement.

Lorraine.

J'ai bien ri... Clin d'oeil bien sympathique   :k:

Vive les tâches !  Toutes les tâches...  ;)

52, 57 et 60 pour moi !!!

Ombrette  :)

   Ce 12 décembre est le sixième jour de ma traque.

   Ce matin, j’ai oublié quel jour de la semaine nous sommes. En lune de miel avec une Fée, on perd le rythme du temps des villes.  Je sais seulement que demain, je dois démonter la tente et gagner dans la journée le camp de Malelane, tout près du camp principal de Berg-en-Dal. Une centaine de kilomètres de route vers le sud-ouest.
   Aujourd’hui est donc mon dernier jour complet sur la Sabie River. Là où j’étais venu pour voir des léopards. Hier a été une journée sans léo. Mais les heures que j’ai passées avec les guépards ont largement compensé.

   Il est cinq heures du matin et je roule depuis une demi-heure déjà lorsque je rencontre une troupe de babouins. Dans le Kruger, c’est une rencontre que l’on fait presque tous les matins et tous les soirs. Mais jusqu’ici, je suis frustré par les photos que j’ai pu faire. Le gris des babouins sur le macadam est du plus mauvais effet. Et avec des animaux qui bougent tout le temps, le fait d’être seul pour conduire et photographier est un handicap.

   Depuis le début de ce carnet, j’ai essayé de mettre un peu d’humour dans le texte.  Ca a dû plaire à la BFK, car ce matin, question humour, c’est elle qui régale. Moi, je me contente d’appuyer sur le déclencheur.
   Séquence instantanée :
   "Le bouton là, il sert à quoi?"
61
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0741901001422038456-41193192228.jpg)

"Ah ouais... c'est rigolo ça!"
62
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0957561001422038465-41193192228.jpg)

   Garanti sans truquage!

   Dommage que Cow n’ait pas un concours « la légende du mois »… Mais si vous êtes inspirés, y’a de quoi rendre un bel hommage à Charlie avec ces deux-là.
   Et encore quelques grands classiques du babouinage :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0485191001422038529-41193192228.jpg)

64
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0139692001422038536-41193192228.jpg)

65
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0406251001422038540-41193192228.jpg)

66
Et en plus ils font ça quand les enfants sont même pas couchés...
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0916217001422038548-41193192228.jpg)

   Comme les impalas, les troupes de babouins ont un très grand nombre de bébés en ce mois de décembre. Au lever du jour et au coucher du soleil, les familles sont en marche. C’est le bon moment pour les voir, mais ils finissent toujours par quitter la route assez vite pour s’enfoncer dans la brousse.

   Je repars donc, toujours à la vitesse de la tortue, scrutant les moindres recoins d’ombre à la recherche de mon sixième léopard.
   Peu après 6h00, je tombe sur une troupe de vervets qui joue en bordure de route. Je mitraille, mais finalement une seule photo trouve grâce à mes yeux :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0474665001422038687-41193192228.jpg)

   Il fait gris. Il tombe quelques gouttes. Les léopards sont aux abonnés absents.

   Ah, tiens, trois hyènes endormies en bordure de route. Deux sont à peine visibles dans les broussailles. Une seule est à découvert. Et elle a l’obligeance de lever la tête à mon passage.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0467734001422039295-41193192228.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0756267001422039303-41193192228.jpg)

   Allez, je ne résiste pas à l’envie de vous servir un crop monumental. Ca pixélise un peu mais le format de COW le supporte, non ? Et j’adore la mouche sur le bout du nez.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0336550001422039310-41193192228.jpg)

   Cette matinée maussade  touche à sa fin lorsque, dans une prairie verte comme le bocage normand, j’aperçois deux masses grises au ras du sol. Deux dos de rhinos. Ils pataugent apparemment dans une flaque de boue, qui m’est cachée par un repli de terrain.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0388559001422039321-41193192228.jpg)


  Je coupe le moteur.
   Règle immuable de ce séjour: J’attends jusqu'à ce que les animaux décident de bouger.
   Evidemment, ils finissent par se lever et par me donner quelques possibilités de photos :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0192813001422039330-41193192228.jpg)

Timide...
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0038812001422039338-41193192228.jpg)

Simplet...
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0172554001422039344-41193192228.jpg)

    Et hop! Après les babouins libidineux, le rhino satire.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0464014001422039352-41193192228.jpg)

   Les léopards se nourrissent essentiellement d’impalas, et la BFK a été généreuse avec eux. Le super-marché est plein à ras-bord. A vrai dire, la densité de ces charmantes antilopes dans le sud du Kruger est impressionnante. On croirait des lapins sur le terre-plein central de l’autoroute entre la France et la Belgique. Et comme c’est la saison des naissances, je m’en donne à cœur joie !
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0660281001422039769-41193192228.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0915871001422039780-41193192228.jpg)

   Le steenbok (raciphère champêtre pour les érudits) est plus rare. Et surtout plus difficile à photographier. Cette petite antilope a la fâcheuse habitude de regarder fixement quiconque s’intéresse à elle pendant…  trois secondes.
   Avant de tourner le dos et de disparaître sous les branchages.
   Combien de jurons ai-je lancés lorsque, ayant pris deux secondes pour caler mon téléobjectif sur le beanbag, puis une seconde pour faire la mise au point, l’animal m’a montré son postérieur  juste au moment où j’ai appuyé sur le déclencheur ? 
   Bref, pour une fois que j’en ai un de face, je suis fier de le présenter sur Cow :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0322222001422041318-41193192228.jpg)

79 (bis)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0388564001422039810-41193192228.jpg)

   La photo suivante a sa petite histoire. En fait, parmi la photothèque que j’essaie d’avoir en tête lorsque je sors en brousse, il y a une photo de David Lloyd que j’adore : on ne voit d’une girafe que l’arrière-train de profil, la queue qui bat, et dans le lointain une autre girafe toute petite, en silhouette floue.
   J’ai essayé à maintes reprises d’utiliser cette idée. Et cet après-midi, j’ai réussi à faire celle-là.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0123585001422039825-41193192228.jpg)

  (Bon, j’avoue, celle de Lloyd est beaucoup plus nette et l’arrière-plan nettement plus intéressant…  En même temps, ne critiquez pas,  si j’avais été primé six ou sept fois au Wildlife Photographer of the Year comme lui, j’aurais déjà épousé la BFK et je ne posterais sûrement plus sur Cow, alors…  :P

   En cette fin de journée, je monte tranquillement vers la cache de Mlondozi. Cette fois sans revoir mes guépards.
   Au détour de la piste, une rencontre qui commence à devenir banale dans cette région du Kruger:
81
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0582616001422039877-41193192228.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0609218001422039884-41193192228.jpg)

   Oui, le deuxième a l’air blessé. Impossible de savoir pourquoi...
   En tous cas, la fréquence de mes rencontres avec des rhinos ces derniers jours me met un peu de baume au cœur, après avoir vu en vidéo toutes ces images horribles de rhinos décornés vivants et abandonnés à leur souffrance par les braconniers.
   Et en plus quand ils sont servis sous une belle lumière de fin de journée, comme ici, on dit merci à qui???

   J’arrive enfin à la cache. L’après-midi est chaud et le soleil est encore haut, lorsqu’une famille d’éléphants vient s’abreuver au point d’eau.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0340532001422039921-41193192228.jpg)

   J’avoue que j’ai tenté d’appliquer plusieurs post-traitements différents, couleur ou N&B, pour donner à cette photo d’éléphants le dynamisme qui lui manque. Sans vraiment obtenir un résultat qui me plaise. Mais j’aime bien la vue.
   Tandis que je photographie mes pachydermes, je suis entouré de gros lézards qui prennent le chaud sur les pierres en contrebas de la cache.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0721048001422039928-41193192228.jpg)

   La journée a été riche, si l’on considère la diversité des observations. Mais pour mon dernier jour à Lower Sabie, j’en veux un peu à ma divinité de tutelle: ni lion, ni léo, ni guépard.
   Demain, je suis en transit. Et ensuite,  je serai vers Berg-en-Dal, dans un autre coin à léopards, mais que l’on dit très rocailleux et touffu, avec des observations rares et difficiles. Je crains que mon compteur ne s’arrête à cinq.
    Et là, pourquoi? Comment? Je ne sais pas exactement ce qui me prend à ce moment-là. Mais, sans préméditation, je fais tout à coup à haute voix un voeu solennel: "BFK, je promets de te consacrer un carnet de voyage entier sur Cow si tu m'offres avant la fin du séjour un léo perché sur sa branche, comme je n'en ai encore jamais vu de ma vie".

   Sur la route du retour, je fais un arrêt nostalgique sur la plage de Sunset Dam, que je vais quitter. Et j'enregistre un dernier avatar de ce petit trou d’eau sympathique.
85
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0251549001422039935-41193192228.jpg)
   
A suivre...

C'est excellent tout ça... !


Bah t'as pas mis la photo où tu appuies sur le bouton...  :-* :-*

Oui je trouve assez réussie : les éléphants dans l'eau, le plan large, l'éléphant qui boit...  :)

Bien joli et bien réussi...

Franck

Toujours aussi intéressant et agréable à suivre, Chris  (Y) (Y)
La qualité des images et le ton du récit  :)

61, 62  ;D

Tout comme Vivra  (Y).
Et j'adore la dernière "w"

Pratique, le bouton chez les babouins !  ;D
J'aime beaucoup la série des rhino. dans la verdure.  (Y) (Y) Et la 85 est vraiment très belle !

Toujours une belle qualité de photos "w"
Un plus pour la 67 originale et la dernière(paysage) (Y)

Sympa la plage
et la vie des babouins .... "w"

beaucoup de belles photos
et la 85 est particulièrement sublime  "w"

Toujours très agréable à suivre
Comme les copains la 285 enlève la palme de cette dernière série  (Y)


Souhaitons que cette banalité dure encore longtemps...

Merci à tous pour vos retours.
Et restez connectés, y'a de la rosette au menu du prochain épisode.

Pour ceux qui ont aimé le Sunset Dam, voici un bonus, que j'avais écarté dans une première sélection, parce que je trouvais que ça faisait un peu trop carte postale. Mais votre bienveillance m'incite à présenter ce petit coucher de soleil sur une oie d'Egypte.

(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0924592001422179705-41193192228.jpg)

pas de soucis pour les cartes postales d'Afrique du sud  :P , parce que ça manque de soleil par ici  ;)  j'ai zappé quelques épisodes, je vais reprendre depuis le début  :-[

Merci du partage  ;)

il est bien beau ce coucher de soleil carte postale  (Y)

ça tombe bien on aime bien les cartes postales...


Je bisse !

Ombrette  ;)

 "w" cette dernière

Salut Chris,

Scènes osées chez les babouins ;D

La 70: très beau portrait de ce lycaon "w"

La 77: scène attendrissante (Y)

81 et 82 pourvu que ces rhinos soient épargnés du braconnage; ils sont bien beaux (Y)

Beau coucher de soleil. (Y) (Y)

Amicalement.

Lorraine.

Merci à tous.

@Lorraine: merci de tes commentaires enthousiastes! Juste pour ne pas vexer la BFK, c'est une hyène la grosse bestiole avec une mouche sur le nez, pas un lycaon!

jolie cette dernière  "w" j'imagine la prière à haute voix à la BFK  ;D ;D mais je sens qu'elle t'a entendu...

Et tu as failli nous priver de cette belle carte postale  >:D   ^-^   O0   :f:
Non mais  :)

Excellents les babouins  ;)

Je bisse  (Y)
J'aime bien la 81  (L)

   Les divinités de la brousse peuvent être généreuses. On l’a vu. Cruelles. On le verra. Ou juste vaniteuses…
   A peine ai-je fait vœu hier de consacrer un carnet de route à la BFK que, attirée par la gloire promise, elle se met enfin à me préparer la rencontre dont je rêve depuis sept jours.

   Ce matin à Lower Sabie, lever à  4h00 comme d’habitude. J’ai largement le temps de faire quatre heures de chasse au léopard avant de revenir au camp démonter la tente, puis de prendre la piste pour Malelane, ma prochaine étape.
   Mais il fait gris et humide. Je souffre d’un petit manque d’enthousiasme pour cette sortie, alors que j’ai déjà l’esprit à mon déménagement.
    Je vais pourtant tomber, au lever du jour, sur un aigle fascié posé sur un arbre qui offre une superbe composition.
   Petit coup de flash, car il fait encore très sombre :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0832655001422471278-41193192228.jpg)

   Et un crop pour vous le présenter de plus près :
89
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0425283001422471289-41193192228.jpg)

    Et là, première intervention de la BFK : la pluie. A peine ai-je roulé une heure que le ciel de plomb s’ouvre d’un seul coup. L’averse est violente, la visibilité quasi-nulle. Le tonnerre craque autour de moi. La vie du bush s’interrompt. Même les impalas se terrent et deviennent invisibles.
   Le Sunset Dam, qui était à sec, se transforme en quelques minutes:
   Avant la pluie :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0728170001422471298-41193192228.jpg)

   Pendant…
91
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0409028001422471305-41193192228.jpg)

   Après
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0606936001422471313-41193192228.jpg)

   Fatigué, convaincu que je n’ai plus rien à attendre de cette matinée, je décide de rentrer au camp.
   La pluie s’arrête juste lorsque je franchis la grille. Je démonte la tente, trempée, que je jette sans la replier dans le coffre de la voiture. Après tout, il faudra que je la remonte cette après-midi.

   Et à 8h00, avec une bonne heure d’avance sur mon plan initial, je quitte Lower Sabie.
   J’ai décidé de descendre vers Malelane en utilisant autant que possible les pistes, en longeant la frontière sud du parc.  J’ai une centaine de kilomètres à parcourir et je n’ai pas besoin d’arriver avant 16h00.

   Evidemment, si j’étais parti à l’heure prévue, je n’aurais probablement jamais vu mon sixième léopard.
   Si je n’avais pas pris la piste S25, dite « Crocodile River Road », j’aurais à jamais ignoré son existence.
   Et si un couple dans un 4x4 plus haut sur pattes que ma voiture ne l’avait pas repéré pour moi, je serais également passé devant sans le voir.

   Car il est là.
   Il m’attend. Couché sur une branche comme je l’ai demandé dans toutes mes incantations depuis des jours :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0242544001422471323-41193192228.jpg)

   Lorsque j’ai vu le 4x4 arrêté, j’ai demandé à ses occupants ce qu’ils regardaient.
-   Un léopard, là-bas, dans l’arbre…
   Ma vue est masquée par des buissons bas et, il me faut pas mal de manœuvres sur la piste humide pour trouver une position d’où je puisse le voir.
   Il me tourne le dos. Totalement immobile. Probablement endormi. Et peut-être pour la journée entière…
   Il est midi passé de 20 minutes.
   Mes deux télé-objectifs calés sur les beanbags sur le rebord de la portière, je m’installe le plus confortablement possible.
   L’attente commence.

   Après une bonne dizaine de minutes, les émissaires de la BFK qui m’ont indiqué le léopard démarrent et reprennent la piste. Un léopard de dos, quel intérêt ?
   Ils ne se rendent pas compte que le bruit de leur moteur a réveillé la bête. Qui lève la tête.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0233095001422471331-41193192228.jpg)

   Et se recouche aussitôt.
   Le fauve est allongé sur une branche haute, le dos tourné au tronc. Logiquement, il va donc lui falloir faire demi-tour lorsqu’il voudra redescendre. A ce moment-là, je l’aurai de face, me dis-je.

   D’autres voitures arrivent. Comme j’ai l’œil collé au viseur, je n’y fais pas trop attention. Il doit y en avoir trois qui s’installent autour de moi.
   Je reste concentré.

   Je suis là depuis déjà 35 minutes lorsque le léopard se lève. Comme je l’ai anticipé, il fait demi-tour et… se recouche, en nous jetant un regard blasé.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0995705001422471336-41193192228.jpg)

   Tel un seigneur qu’il est, il inspecte son royaume d’un coup d’œil circulaire
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0049920001422471347-41193192228.jpg)

   Puis décide de se rendormir.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0881543001422471353-41193192228.jpg)

   J’entends autour de moi des bruits de moteurs. Certains des touristes présents repartent déjà. Je présume qu’eux aussi sont blasés, et qu’ils doivent voir un léopard tous les matins au petit-déjeuner. Sinon, comment comprendre qu'on ne reste qu'aussi peu de temps face à un animal mythique que certains ne voient qu'une fois dans leur vie?
   D’autres au contraire coupent le moteur et… sortent du véhicule pour mieux voir !
   Là, j’avoue que j’ai l’égo qui gonfle de façon désagréable, et que je regarde avec un certain mépris tous ces « touristes » trop pressés pour attendre qu’un léopard se mette en mouvement, ou qui ne respectent aucune des règles qui régissent cet exceptionnel parc.

   Soudain, le fauve frémit.
   Et sans même ouvrir les yeux, nous montre le fond de sa glotte :
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0399312001422471974-41193192228.jpg)

   13h20. Je suis en place et immobile depuis exactement une heure, lorsqu’enfin il se redresse.
98 (bis)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0898295001422471982-41193192228.jpg)


  Il fait toujours très sombre, et j’anticipe le moment où il va descendre de l’arbre rapidement.  Comme il est vraiment loin, je décide d’utiliser le zoom 100-400, plutôt que la focale fixe 300 mm. Je régle sur 640 ISO et sur la plus grande ouverture possible, f/5,6. Ce qui me donne une vitesse de 1/400.
   Et là, en quelques secondes…
On choisit la trajectoire
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0066993001422471991-41193192228.jpg)

On plante les griffes dans le bois pour s’étirer un bon coup avant de s’élancer
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0763716001422471997-41193192228.jpg)

101
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0101170001422472004-41193192228.jpg)

Et hop !
102
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0350948001422472017-41193192228.jpg)

103
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0772975001422472025-41193192228.jpg)

   Dommage, cette dernière est floue. Le 1/400 n’a pas suffi. Je le saurai pour la prochaine fois…

   Arrivé sur la partie charnue et horizontale du tronc, le tacheté s’arrête pile au bon endroit pour moi, histoire de faire une petite toilette. J’en profite, car des buissons épais masquent le tronc à droite, et je présume que c’est par là qu’il va disparaître dans quelques secondes.
104
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0234492001422472043-41193192228.jpg)

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0621167001422472051-41193192228.jpg)

   Et en effet…
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0604459001422472060-41193192228.jpg)

   Comme toujours, je reste à l’affût un long moment dans l’espoir de le voir traverser la piste, ou remonter sur un arbre. En vain. Nous sommes en zone forestière et la végétation est extrêmement dense. Les chances de le repérer au sol sont quasiment nulles.

   Il me reste de la route jusqu’au camping.  Je dois repartir, mais je suis comblé. C’est exactement pour voir ça que j’avais décidé de cette expédition en solo au Kruger. Je me dis que ma tactique a payé, que j’ai fait exactement ce qu’il fallait pour être récompensé… Bref, j’en viens à me trouver très fort et à oublier le rôle décisif de la BFK et de son inséparable serviteur, honorablement connu sur ce forum même s’il est nettement moins classe : le CBN !
   N’ayez crainte, mon arrogance sera bientôt punie. La BFK veille !

   Six ! J’ai vu six léopards en sept jours. Et il me reste trois jours et demi à vivre dans le Kruger.

   Malelane, où je dois planter la tente, est un camp satellite de Berg-en-Dal, sans réception, sans magasins ni restaurant. Juste un camping dans la brousse et un bloc sanitaire. Pour s’y installer, il faut d’abord s’enregistrer à la « Malelane Gate », l’entrée la plus orientale à l’est du parc.
   Je prends donc le tronçon de route goudronnée de 2 km à peine qui mène vers la porte, et soudain…
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0324221001422472072-41193192228.jpg)

   Si vous avez bien suivi ce carnet depuis le début, vous savez déjà à quoi vous attendre.
   Incroyable ! A peine deux heures après mon léopard dans l’arbre, voici qu’un numéro 7 se présente à moi.

   Je m’installe dans la file de voiture.
   Mais j’ai beau scruter les bas-côtés broussailleux, à l’œil nu et à la jumelle, le magnifique reste introuvable. J’interroge mes voisins d’embouteillage. Personne ne semble le voir, sauf les occupants des deux premiers véhicules, ceux qui provoquent le bouchon.
   Patiemment, j’attends que la file avance.
   
Finalement, j’arrive moi aussi à l’endroit d’où l’observation est possible.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0626238001422472081-41193192228.jpg)

   Ben oui. La bataille de 4x4, c’était juste pour ça. La BFK a parfois de l’humour.

   Malheureusement, j’ai une tente à monter avant la tombée de la nuit, et je dois encore pousser jusqu’à Berg-en-Dal faire des courses si je veux manger ce soir et demain matin. Pour une fois, la première et la dernière, je n’attends donc pas que l’animal bouge. De toute façon, avec le mauvais temps, la lumière devient trop faible.
   Je boucle donc ici cette magnifique 7e journée.
                       
                                                                           -----------------------------------------

   A ce point du récit, les plus perspicaces d’entre vous doivent se dire. « Ben voilà, il les a vu ses Sept Léopards. Donc c’est fini, plus la peine de suivre la fin ».
   OK, comme vous voudrez...
   
   Mais il nous reste deux jours entiers à vivre ensemble, et la BFK m’a appris, durant ce séjour, l’art et la technique de la surprise au moment où on ne l’attend plus.
   En fait, elle a même fait très fort sur la fin du séjour. Pareille à un Tony Crocetta donnant le meilleur pour ses invités du Mara, elle m’a organisé  quelques rencontres photographiques qui…
   … mais je n’en dis pas plus. Qui aime les Big Five me suive !

Salut Chris,

Superbe série sur ce beau léopard "w"Tes photos sont toutes plus belles les unes que les autres (Y) (Y) et je fais partie de celles qui te suivront encore pour la fin de ce périple :)

Amicalement.

Lorraine.

ça dépote du léo , belle série (Y)

sinon j'aime beaucoup la 90  :)

Récit très prenant et belles prises avec ce beau léo., un vrai rosminet qui sait prendre son temps ! Un plus pour les 95 (avec son air blasé), 101 et 104.
Et la 90 est vraiment très belle !  (L)

On ne peut que s' extasier devant toute cette dernière série : une belle

récompense pour tes efforts !

La descente d' un arbre est toujours un moment magique mais souvent difficile à bien capter,

je le sais, j' en ai beaucoup raté ....

Sinon, le remplissage du Sunset Dam est impressionnant

bravo chris (Y) pour le léo j'apprécie particulièrement la 101 et sinon la série avant-après l'orage est splendide (L) (L) (L)

Superbe série très bien racontée Chris (L). J'aime en particulier les 95, 98, 100 et 104  (L) (L)
Sinon, bien vu le Sunset Dam avant et après la pluie  :)

Un beau moment de bonheur pour toi  (Y)   (Y)   (Y)
et pour nous  :)

101 et 106 me plaisent beaucoup  (L)  (L)   (L)

Belle rencontre avec ce 7ème léo.

95, 104 et 106 sont top  (L) (L) (L)

J'aimes ces feuilles floues qui encadrent la bête !

Sans oublier les belles ambiances d'orage, comme j'aime !

Bref je me régale...

Ombrette  ;)

photos et commentaire au top ça donne envie

Wahoooo... le regard blasé de la 95 ! ! !  (Y)

Et toute la série y compris le saut sur la 103... (Y)
Très joli ambiance, cadrée bien comme il faut AMHA..

Franck

très belle rencontre  (L) (L) (L) (L)

Quel bonheur de pouvoir rester admirer le léopard sans compter
les heures "w", c'est l'avantage d'être en solo...
Coup de coeur pour le paysage en 90 (Y) (Y)
Pour la série du 6è léopard, la 104 et la 106 (que j'aurais rognée
dans sa partie droite :o)
J'attend la suite avec impatience!
question , quel est ton matériel?
Stephane

alors là la BFK ne s'est pas fichue de toi... formidable rencontre! j'adore le regard avec les papattes dans le vide puis l'étirement avant de descendre et enfin la 'tite toilette
génial! tu as du être bien content
j'attends la suite avec impatience

@Merle il y a les exifs sur les photos, tu as des services en ligne qui te permette des lire, par exemple : http://regex.info/exif.cgi

Principalement le matos est 5d MII, EF100-400mm f/4.5-5.6L IS USM, Canon EOS 500D EF300mm f/2.8L USM

@chris tes photos sont magnifiques, il n'y aurait rien que le récit sans photo ce serait aussi très bien ! Hâte d'y être  :)

Merci à tous pour vos retours sympas. J'espère un jour avoir la même scène avec de la lumière. Là, j'ai passé du temps sur Lightroom pour que l'éclairage soit correct.

@stéphane: J'ai alterné dans cette série un couple Canon 5DMkII + zoom 100/400 f4.5/ 5.6, et un autre couple Canon 500D +300 mn fixe f2.8. Les meilleures furent finalement celles du zoom (contrairement à ce qui se passe généralement en situation de lumière "normale")
Par ailleurs, le cadrage de la 106 est parfaitement volontaire, je voulais que mon léo soit excentré, avec une large part de la photo occupée par le feuillage flou. Mon idée était de rendre l'impression que le léo est une appartition furtive, qui va disparaître dans une brousse qui me restera à jamais inaccessible. Bon, comme tous les choix, il se discute)

salut chris
très belles tes photos de leo je suis fan. Tu peux nous en dire plus sur tes retouches sous LR notamment de la 99 à 106

merci à toi.

julien

   (Ceci est une parenthèse strictement technique, pour répondre à Osgood. Ceux que ça ennuie peuvent passer par dessus).   

   La BFK, plutôt propre sur elle, a de mauvaises fréquentations.
   Outre le grossier CBN, elle a aussi une cousine assez délurée, la BFL, avec qui j'ai passé quelques (très) chaudes nuits après mon voyage au Kruger.
   La BFL est plus connue sous le nom de "Bonne Fée Lightroom".

   Et puisque Julien me demande des détails, me voilà donc contraint de raconter des choses peu avouables. Ces choses que l'on faisait autrefois dans une chambre noire, porte hermétiquement fermée, sous les érotiques lumières rouges des labos de Papa. Car oui, je le confesse, j'ai tripoté la BFL pendant des heures. Je ne compte plus le nombre de fois où nous sommes passés d'une position verticale à une horizontale, et retour, juste pour voir. Je lui ai fait aussi le coup du zoom avant, et celui du zoom arrière, pour ne rien dire des montées en température... Quant à la vibrance, je n'en parle même pas!

   Bref, pour les techniciens purs et durs, voici un peu de making of:
   Pour vous donner une idée, les RAW sous Lightroom ressemblaient à ça, au 400 mm:
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0814673001422644092-41193192228.jpg)

   En gros, j'ai suivi la démarche suivante:
   1/ Recadrage, puisque j'était trop loin. En fait c'était un mal pour un bien. Ca m'a permis de peaufiner mes cadrages, et notamment de vous présenter des verticales qui, en réalité, avaient été shootées à l'horizontal.
   2/ Travail très basique sur l'ensemble de l'image: contraste augmenté, hautes lumières diminuées, pour atténuer les zones lumineuses dans l'arrière-plan forestier, ombres renforcées, noirs et blancs renforcés aussi. A ce stade, aucune action sur l'exposition ou la saturation.
   3/ J'ai légèrement accentué la saturation des oranges, pour le léo, et diminué la luminance des jaunes, pour adoucir le décor.
   4/ Ensuite, j'ai créé deux filtres radiaux centrés sur le léopard, l'un pour travailler le léo, l'autre pour travailler le décor autour du léo.
   Sur le léo, j'ai augmenté l'exposition de plusieurs crans (jusqu'à +0,5) de façon à ce qu'il se détache du fond. J'ai également poussé très légèrement la clarté, la saturation, et les hautes lumières.
   A l'inverse, sur l'arrière-plan, je me suis contenté de diminuer la clarté, pour donner ce léger flou plus harmonieux.
   5/ Ayant appliqué cette recette à toutes les images, je les ai ensuite fignolées une par une pour affiner les détails.

   Mais bon, tout ce bricolage ne vaudra jamais une belle lumière du soir qui donne direct sur le fauve...

Peut-être mais le résultat est trés joli

Merci Chris pour ces précisions techniques!
Venant de l'argentique, je suis à la rue pour la retouche
et je me contente de jouer sur qq paramètres basiques pour mes images :(

Une bonne image de départ ne nécessite pas de beaucoup de travail à AMHA

J'attend la suite de ton carnet avec impatience ;)
Stephane

   Dimanche 14 décembre...

   Hier soir, j’ai parcouru sous un ciel gris les 10 km qui séparent mon camping de brousse de Malelane de Berg-en-Dal. Déception. Le paysage dont j’ai horreur en Afrique du Sud : une herbe d’un vert cru qui repousse dru entre les troncs noircis des arbres consumés par le dernier feu de brousse.  Plus de bush, plus d’herbes hautes aux couleurs chaudes. C’est triste.
   Je me demandais quelle route prendre au petit matin, pour mon premier jour complet dans la région, lorsque j’ai vu s’installer juste à côté de moi, au camping, un géant barbu qui m’a tout l’air d’être directement mandaté par la BFK pour me servir de poisson-pilote. Photographe équipé professionnel : 4x4 single cab dont l’arrière est complètement transformé en affût roulant, petites fenêtres sur trois côtés avec supports de caméra, toit ouvrant. A l’intérieur, siège pivotant et coulissants pour s’installer à la bonne hauteur sous le bon angle. Et il trimbale avec lui un arsenal optique à faire pâlir le rayon photo de la FNAC!
   Ce gars doit connaître les bons coins. Je ferais bien de le suivre.

   De fait, à 4h30 du matin, nous sommes les deux seules voitures à stationner devant la grille, à attendre l’ouverture.
   Il prend la route de Berg-en-Dal, celle que je n’ai pas aimée hier. Je lui laisse un peu d’avance, histoire de ne pas lui coller mes phares dans les rétros. Dans la nuit du Kruger, les yeux fluorescents des antilopes sont les étoiles du bush. Le paysage reste invisible.
   Nous avons à peine roulé 20 minutes que je vois ses stops allumés. Il est arrêté.
   Je m’approche, me gare derrière lui. Et je découvre les deux rhinos allongés, à une cinquantaine de mètres, à gauche de la route.

      Immédiatement, j’ai l’intuition que la BFK m’a préparé un spot hors-du-commun. Cet arbre au tronc clair qui encadre les rhinos, le bush aux feuillages multicolores en arrière-plan. Cette légère plongée qui, pour une fois, me semble valoriser la scène.
   Malgré la nuit qui traîne encore un peu, je commence à photographier. Au flash. J’essaye plusieurs cadrages. Les meilleurs se situent autour de 120 mm.
109
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0524198001422712009-41193192228.jpg)

   Au bout de quelques minutes, mon « guide » quitte les lieux. Je suis surpris qu’il ne voie pas le potentiel de la situation. D’autant que ma boussole m’indique que, dans quelques minutes, les rhinos vont recevoir les premiers rayons du soleil selon un angle particulièrement favorable pour moi, le soleil venant de ma gauche, légèrement dans mon dos. (A 8h00, comme disent les scouts et les pilotes).
   Au total, je prendrai 23 photos de ces deux rhinos. En essayant toutes les lumières successives pendant environ une heure. Les meilleures sont celles où j'ai utilisé le flash en fill-in. En grand format, on voit notamment très bien la lumière dans l'oeil des rhinos.
110
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0337049001422712054-41193192228.jpg)

      Et même si le soleil est en fait voilé, le résultat me plaît. Je vais chercher une excuse à deux balles en disant que le format de COW ne met pas en valeur ce type d’image, mais c’est vrai ! Cette dernière, je l’ai faite tirer en format A2 sur un très bon papier. Elle est devenue of-fi-ciel-ment ma photo préférée sur les 35.000 et quelques que j’ai prises en Afrique du Sud.
   Finalement, l’un des rhinos se lève, passe devant l’autre,
110 (bis)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0246148001422712061-41193192228.jpg)

    Et s’en va vers le fond de l’image en tournant le dos.
   Je reste encore pour profiter du lever du deuxième rhino, mais les photos se ressemblent et n’apportent rien de nouveau à ce que j’ai pu faire.
   
   Cette rencontre aurait suffi à mon bonheur pour toute la journée. Et même pour plusieurs jours.
   Mais il est 6h00 du matin et j’ai encore plus de 12 heures à passer dans le parc. Elle est pas belle la vie ?
   Dans le petit jour, je dépasse donc Berg-enDal et m’en vais en direction du point d’eau de Matjulu, connu pour être très fréquenté. Je croise en route un petit rongeur.
111
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0469661001422712065-41193192228.jpg)

112
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0733025001422712071-41193192228.jpg)

   Je pense que c’est simplement un écureuil arboricole, mais j’ai un léger doute car sous cette lumière, je l’ai vu gris, et non roux.
   Et un martin-chasseur à tête grise qui m’occupe un long moment.
113
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0265061001422712075-41193192228.jpg)

114
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0609956001422712080-41193192228.jpg)

115
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0786072001422712085-41193192228.jpg)

116
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0755414001422712090-41193192228.jpg)

   Le point d’eau de Matjulu est un bon spot pour l’observation. Pas pour la photo.
   Certes, entre 8h00 et 13h00, je vois défiler trois familles d’éléphants, des buffles et des rhinos, sans compter les zèbres et les antilopes. Mais il n’y a que deux positions pour se garer : soit sur la colline qui surplombe le trou d’eau. Donc avec vue plongeante sur les animaux. Soit sur un parking en terre battue au niveau du trou d’eau, mais caché par des replis de terrains sablonneux. De sorte qu’on ne voit le plus souvent que des dos, et qu’on ne peut pas apercevoir l’eau elle-même.
   Je fais tout de même beaucoup d’images, mais je n’en garde que deux.
   Un beau Kudu qui est passé devant moi au sommet de la colline en remontant du point d’eau :
117
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0190662001422712448-41193192228.jpg)

   Et ce rhino qui est allé se gratter l’arrière-train contre un arbre bien placé pour moi juste après son bain de boue :
118
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0373102001422712454-41193192228.jpg)


   Après Matjulu, je pars passer la fin de journée à la cache de Gardenia, plus à l’est. Je circule littéralement entre les éléphants sur les derniers kilomètres. Il a plu ces derniers jours et les pachydermes se vautrent en famille dans les trous de boue le long de la piste. Au point que je me fais quelques frayeurs lors de contacts un peu trop rapprochés…
   En mai, je m’étais régalé à photographier les éléphants dans la région de Shingwedzi, plus au nord, où ils descendent plusieurs fois par jour dans l’immense lit à sec de la rivière.  (cf carnet : Mystérieux Kruger).
   Cette fois, dans ce voyage dédié au léopard, j’en ai rencontré souvent. Mais les zones touffues où vivent les léopards ne sont pas de bons spots pour photographier ces tranquilles géants, qui ont besoin d’espace et d’arrière-plans majestueux pour être mis en valeur.
    Faute de place, on tente des plans serrés :
119   
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0670270001422712460-41193192228.jpg)

120
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0779060001422712466-41193192228.jpg)

121
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0420868001422712473-41193192228.jpg)

122
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0501148001422712480-41193192228.jpg)

   Ici, je partage avec vous un truc que j’ai appris pendant ce voyage. On distingue facilement les mâles des femelles, même de loin, à la forme de leur crâne. L’animal de la 122 est une femelle, avec le crâne carré très caractéristique. Les mâles ont le front rond.
   (Puis-je l’avouer sur Cow ? C’est un chasseur professionnel qui m’a appris ça. Je l’ai rencontré dans une cache, nous avons discuté un moment. Croyez-le ou non, il est tellement amoureux du bush qu’il passe toutes ses vacances avec sa femme dans le Kruger, pour le plaisir d’observer les animaux… Autre culture !)
   Et une dernière, juste pour ranimer le débat « j’aime/j’aime pas » le N&B.
123
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0513889001422712486-41193192228.jpg)
   
   Je n’ai pas beaucoup de temps à passer à la cache, mais l’endroit me plaît. Tranquille, bien situé, à quelques mètres seulement d’un trou qui attire beaucoup d’animaux.  Je me dis que j’y reviendrai.
   Une image paisible de cette fin d’après-midi où le soleil est revenu :
124
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0051997001422712493-41193192228.jpg)

125
   (http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0435168001422712499-41193192228.jpg)

   Lorsque je rejoins le camp à la nuit tombante, mes voisins de tente sont rassemblés sous un arbre, appareils photos en main, les regards tournés vers un nœud du tronc à trois ou quatre mètres de hauteur.
    Je saute de la voiture, appareil photo en main !
   Et hop ! Encore une première fois dans ma vie. Des bushbabies ! (Galago, en français, mais bushbabies est quand même plus mignon, non ?). Je n’en avais jamais vu en liberté.
   J’arrive à l’heure exacte où ces petits primates nocturnes aux yeux immenses sortent pour la nuit. Ils quittent leur nid de jour à la vitesse d’un oiseau quittant son nid, et je ne parviens à faire qu’une poignée de photos dans les quelques secondes où ils sont encore immobiles avant leur sortie, grâce à la torche d’un campeur.
126
(http://photo.colorsofwildlife.net/201501-0368222001422712505-41193192228.jpg)

   Même pas eu le temps de monter mon flash sur le boîtier…

   Ce soir sera mon avant-dernière soirée solitaire sous la tente. Sous la pluie. Je sors une bière de la glacière pour arroser cette belle journée, et je me fais mon plan pour demain : retourner à la cache de Gardenia dès le lever du jour, avec eau et nourriture, pour y passer toute la journée. Avec l’espoir de voir enfin des éléphants dans de bonnes conditions.
   J’en profite aussi pour demander à la BFK de me faire un cadeau de départ, un dernier petit léo avant de quitter ce parc enchanté, puisque que c’est après-demain que je dois regagner Johannesburg.
   Si j’avais su, je me serais mordu la langue plutôt que de demander ça… Car, pour mon malheur, la Venimeuse m’a entendu!
     

De belles images du martin chasseur avec une lumière top

et une composition très réussie du koudou

Je ne vais pas remettre le couvert sur la 110 car il y a déjà eu

beaucoup d' échanges en rubrique critique ! Néanmoins, je trouve le cadre absolument

sublime et je me plais à rêver d' un léo qui saute de l' arbre à la

place des 2 rhinos ..... et pourtant, j' aime les rhinos !

Superbe! Un coup de coeur pour les bushbabies  "w"

Alors, le môssieur, quand il s'ennuie, après les Léos, il fait deux ou trois Rhinos avec son petit...
Et le soir au camp il fait les bushbabies... !

Elle est pas belle la vie...
Moi je dis qu'il a du flirté grave avec la BFK

Très belles images, y compris le "modeste" koudou..;-)

Franck

alors dans l'ordre, j'adore l'ambiance de la 110 et j'imagine qu'en grand format ça doit donner  (Y) "w"
il a fier allure ce koudou
rigolo le gratte cul du rhino
les rhinos au point d'eau semble un peu maigrichons non?
quand aux bushbabies mon rêve ceux-là... mode jalouse on  ;)

Roooh!! trop mimi les galagos (L) (L) (L) Pas évident de les voir ceux-là  ;)
J'aime beaucoup le martin chasseur  (Y) et j'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pense de la 110 dans la rubrique "critique photo"  (L) (L) (L) (L)
Eh ben, le titre de ce fil s'appelle les "7 leopards" mais tu en as vu des rhinos également  "k"

Très belle mise à jour, les rhinos et les galagos "w"

En pagaille, en moyenne deux ou trois fois par jour.. C'est vraiment propre au sud Kruger.
Mais "les 77 rhinos de la Sabie River", ça sonnait moins bien comme titre  :-*

Encore de bien belles rencontres!
Le martin chasseur ne me laisse pas insensible "w"
J'aime beaucoup le koudou et l'éléphanteau(120)
Les galagos pour finir (Y) (Y), il fallait les chopper
au bon moment...

J'aime beaucoup la série sur le léo dans l'arbre, quel meilleur endroit pour bien présenter cet animal après tout? Par contre je trouve la teinte tirant un peu trop sur les "jaunes verts" mais ce n'est peut-être que mon gout perso et je n'ayant pas une idée précise des conditions de lumière à ce moment, j'avance cela avec prudence.  :-[

110, oui elle a un côté spécial, l'eden perdu, quelque chose du genre. Mais ma préférée c'est celle des galagos avec ce fond nuit bleue superbe. Je crois qu'il n'est pas très bon de flasher ces animaux, ils sont hyper sensibles à la lumière peut-être encore plus que les chats à ce genre d'éclairage. Et l'ambiance un peu nocturne est du plus bel effet.  ;)

merci pour toutes ces belles photos riches et variées ( tout comme les commentaires qui les accompagnent)  "w"

des "tranches de vies"  ;) chères à mon coeur qui nous font vivre l'Afrique  "w"

La 110 avec une ambiance  (L)

le martin chasseur  (Y)

et les galagos  "k"  "k"    C'est un sacré cadeau de la BFB  ;)

     
   Ce matin, il fait nuit lorsque je prends la route de la cache de Gardenia. Aujourd’hui est mon dernier jour complet dans le Kruger.
    Demain matin, je ferai un tour de quelques heures, avant de revenir démonter la tente pour prendre la route de Johannesburg. Cinq ou six heures selon les arrêts. En fait, il a plu des cordes sur mon dernier matin, et c’est sans regret que j’ai quitté le parc.
   Mais en ce 15 décembre, il faut beau. Je roule vite, pour une fois, avec un seul arrêt pour cette chouette, que les ornithologues du forum vont sûrement m’aider à identifier.
127
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0426786001423249480-41193192228.jpg)

   L’arrivée à la cache est impressionnante. Partout, des éléphants. Et le parking n’est pas protégé. J’avoue que j’ai un petit stress en laissant la voiture à la merci de ces géants de cinq tonnes. Et même dans le corridor qui mène à la cache, on se sent… comment dire… tout petit.
128
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0563647001423249489-41193192228.jpg)

   La lumière est encore froide lorsque les premiers visiteurs du petit matin arrivent
129
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0585827001423249501-41193192228.jpg)

130
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0474463001423249736-41193192228.jpg)

   Puis le soleil monte…
131
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0462907001423249511-41193192228.jpg)

   Les éléphants, qui trouvent de l’eau partout à cette saison, ne restent pas longtemps au trou d’eau. La plupart ne font que passer. Contrairement aux rhinos, qui arrivent, se cherchent le meilleur endroit pour s’allonger dans la boue, et peuvent rester des heures sans bouger.
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0457954001423249517-41193192228.jpg)

133
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0064223001423249555-41193192228.jpg)

134
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0920195001423249561-41193192228.jpg)

135
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0084212001423249576-41193192228.jpg)

136
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0958815001423249582-41193192228.jpg)

   Sur ces deux dernières, le pique-bœuf dans l’oreille du rhino ne vous aura pas échappé.
   La suivante est moins classique. La tortue d’eau, dont on voit dépasser la tête, vient sucer le sang d’une blessure du rhino. Qui semble indifférent, puisqu’il la laisse faire sans bouger pendant  de longues minutes.
137
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0816882001423249588-41193192228.jpg)

   Et c’est ainsi qu’au fil des heures passe la journée. De rhinos en éléphants et d’éléphants en rhinos…
138
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0414209001423250085-41193192228.jpg)

   Avec un martin-pêcheur malachite bien coloré pour changer provisoirement de code couleur
139
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0823180001423250091-41193192228.jpg)

mais toujours sans léo, que j’ai dû laisser définitivement sur la Sabie River, je suppose.
   Les rhinos n’étant pas une denrée rare, je tente quelques expériences photographiques.
   Classique
140
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0825394001423250099-41193192228.jpg)
 
   Plus tordu : la technique du zoom avant à vitesse lente (ici 1/13 de seconde), qui m’a été inspirée par quelques fantastiques images du grand photographe Greg du Toit.
141
(http://photo.colorsofwildlife.net/201502-0389960001423250107-41193192228.jpg)

   J’ai intitulée celle-là  « Rhino solaire », avec l’envie de symboliser l’énergie gigantesque qui se dégage de ces animaux, pourtant placides la plupart du temps. (La centaine d’autres de la même série, je les ai intitulées « direct poubelle » !)
   Je reprends la route en fin d’après-midi, toujours en slalomant entre les familles d’éléphants. Le ciel est voilé mais pour une fois, j’ai des éléphanteaux judokas dans un décor dégagé. J’en profite :
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   Et les deux mêmes, un peu plus loin, sous une lumière différente
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   Après les jeux, le réconfort d’une bonne tétée
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   La BFK m’a permis d’observer, durant ce séjour, de nombreux caméléons. Animal que je n’avais jamais vu auparavant. Je me demande si c’est la région ou la saison qui était propice.
   La difficulté avec les reptiles, c’est qu’ils sont mal mis en valeur si on les prend en plongée depuis la portière de la voiture.
   Mais celui-là est trop beau. Je craque ! Je descends de voiture, ce qui est strictement interdit dans le Kruger, et je m’allonge par terre, remettant ma vie entre les mains de la BFK. Bonne fille, elle accepte de retenir ses lions, ses léopards et surtout ses éléphants le temps que je fasse une série sympa.
    Je remonte intact dans la voiture.
   Et pas mécontent du résultat photographique:
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   Voilà, c’est presque fini. Mais avant de vous remercier de m’avoir suivi durant ces 11 jours, je dois m’acquitter d’une promesse. J’ai une histoire à vous raconter. La toute dernière histoire de la BFK.
   Elle se passe dans l’après-midi de cette journée éléphanto-rhinocéresque. A l’heure où le soleil écrase le bush. Au point d’eau, plus rien ne bouge, sinon quelques insectes qui bourdonnent dans la brume de chaleur. Sous le rebord de mon chapeau, je sens mes paupières qui tombent. Envie de sieste.
   Plusieurs familles sont là. Un peu déçues de ne voir que des rhinos endormis. On m’interroge. Je la joue détaché, un rien frimeur. Genre, « je suis un intime de la BFK, mais ça demande quelques sacrifices… » « Oui madame, je suis là depuis cinq heures ce matin… oui, j’ai vu des éléphants et des rhinos en grand nombre… mais oui, bien sûr monsieur, c’est mieux de se lever tôt… Non, je ne suis pas patient. Juste passionné. »
   D’un coin de la cache, je vois un père de famille s’approcher de moi. A son air intimidé et à son modeste bridge Panasonic, je devine qu’il est impressionné par mon matériel et qu’il va s’intéresser à ma quête. Je devine aussi que, comme bien d’autres touristes rencontrés ces derniers jours, il va vouloir me montrer ses meilleures photos.
   Je prépare mon sourire faussement modeste et mes phrases toutes prêtes pour le complimenter sur ses images qui seront, forcément, mal cadrées, ou mal éclairées, ou les deux. Mais chacun a droit à sa part de Kruger…
   Avec un petit rictus timide, il engage la conversation. Comme les autres. Depuis quelle heure je suis là ? Ce que j’ai vu ? Si je suis un professionnel ?
   Et puis, après avoir pris une grande inspiration, il se lance:
-   Vous avez déjà photographié des léopards.
   Je jubile. « Oui, quelques uns… »
   J’aurais dû me méfier de son sourire heureux… Car lui, en me tendant son Panasonic : « Qu’est-ce que vous pensez de mes photos ? Je les ai prises ce matin… »
   La cache se serait-elle effondrée sous le poids de 25 éléphants que je n’aurais pas été plus écrasé !                                                                                 
   Là, sous mes yeux, sur l’écran de son petit bridge, mon touriste affiche une photo magnifique, parfaitement éclairée et dans un décor somptueux de rochers couleur d’argile, de.... deux bébés léopards !
   Je ravale ma salive. Et dans un état semi-comateux : « Oui, oui, elle est belle… »
  « Attendez, j’ai toute une série ! »
   Noooooooooooooooooonnnnnnnnnnn !!!
  C’est son premier safari dans le Kruger, et il en a « toute une série » !   :'( :'( :'(
   Et quelle série ! Les deux chatons, qui peuvent avoir six à huit semaines, livrés à eux-mêmes pendant que la mère doit être à la chasse, qui jouent et font des mines sur des rochers et un tronc d’arbre, à l’heure matinale où la lumière est la meilleure, à moins de dix mètres de la route. En plus c’est bien cadré et techniquement au point.
  - C’était où ?
- Près de Pretoriuskop.
   A plus d’une heure de route.
   Evidemment, je pense immédiatement à sauter dans ma voiture. Mais à quoi bon ? Je ne connais pas l’emplacement exact de la tanière. Les léopards déplacent leurs petits fréquemment, et les chances que je tombe sur ces deux-là par hasard sont infinitésimales… Et de toute façon il est déjà tard.
      Sous le choc, le Chris Jek ! KO debout.  "k"

                                      ----------------------------------------------

   Depuis, j’ai beaucoup réfléchi à cet épisode, survenu au dernier jour d’un séjour que j’avais entièrement voué à la quête du léopard. D’un seul coup, l’existence même de la BFK m’a parue incertaine. Ou alors il y avait un message, quelque chose à comprendre, une leçon d’humilité à recevoir…
   Comment être sûr, avec une Fée?
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Merci Chris pour tes photos bien sur mais aussi ton humour et le recul que tu expose dans tes commentaires  :v:

Merci Chris pour ces photos et ce récit non moins magnifique ! J'ai hâte d'y être

Un très bon carnet Chris! Ta quête est réussie! Sur cette dernière page, plein de belles photos d'éléphants, un super malachite, une tortue bien audacieuse près de ce rhino (comportement peu représenté à mon avis).
Et une conclusion admirable, pleine de philosophie!  ;)

Bravo Chris pour ce carnet qui vaut autant pour les images que pour les mots.  (Y)   (Y)   (Y) 

Avec Dom, départ dans deux semaines pour MPS  :) et nous avons bien évidemment conservé une place pour la Bonne Fée  ;)

Un merveilleux moment passé en ta compagnie et avec la fée qui a été tout de même

bien généreuse ! C' est vrai que tu y as aussi mis du tien !

Encore de belles images dans cette dernière série :

127 : la chouette à l' air un peu triste n' est-elle pas une Marsh Owl ?

139 : quelles couleurs ce malachite !

147 : bien saisi le caméléon

Ta conclusion avec le père de famille au Panasonic et ses 2 bébés léos

est assez représentative des safaris photos africains : un jour, on ne voit

rien et le lendemain, c' est un miracle ! Cà fait partie du jeu !

Merci en tous cas pour ce carnet et remet-nous çà vite !!!

Oops, j'ai totalement oublié cette superbe photo de caméléon!

bravo pour ce magnifique carnet
la série sur les éléphanteaux est attendrissante

et ton caméléon est magnifique

Je bisse sur tous ces points en ajoutant le caméléon en 147  (L) et l'éléphant en 128  "k" on s'y croirait  ;)
Merci pour ce superbe carnet Chris et cette conclusion pleine d'humilité  :P Tout cela donne furieusement envie d'y retourner...

Ce ne serait pas plus simplement un grand-duc de Verreaux juvénile ?

Bravo pour ce magnifique carnet  (Y)

Personnellement j ai vu plus de léopards (mais tous les 5 le même jour) et de Wild dogs au Kruger que de cheetah !

Magnifiques observations et quels commentaires !

D'abord bravo pour le malachite et le caméléon, superbes  :v: :v:

Et puis félicitations pour ce carnet merveilleux, qui m'a souvent fait rire, ou m'extasier...

Chouette aussi la pincée de philosophie et la tonne d'humour...

Merci pour tout ça.

Ombrette  ;)

les couleurs du malachite, ça claque  (L) et le caméléon il est presque fluorescent  (Y)  + le jeu des éléphanteaux  "w" "w" "w"

Merci pour ce beau carnet plein d'humour et de jolies photos  ;) (L)

J'avais un peu de retard sur ce carnet, le voilà rattrapé  :)

Quelle diversité et qualité d'observations  (Y) (Y)

Les photos du Guépard sont vraiment très belles avec notamment la 60  "w"

Le léo dans son arbre n'est pas en reste.

J'aime bien aussi l'aigle sur fond d'orage en 88.

Je comprends que tu aimes la 110 : il n'est pas courant de pouvoir immortaliser des rhinos dans un bel environnement comme celui là  "w"

Le martin en 113 est magnifique, quoique un peu sur-ex  ;)

Géniale aussi la rencontre avec les Gremlins en 126  :-*

La 141 est originale et plutôt réussie à mon goût  (Y) (Y)

J'aime bien aussi les jeux d'éléphanteaux en 143.

Merci beaucoup pour ce carnet non seulement magnifiquement illustré mais avec une fraîcheur du récit fort sympathique, bravo Chris   (Y) (Y) (Y) (Y)

 Merci pour ce carnet, tout y est le rythme, le texte et les photos, un peu de" making of". Tu retranscris si  bien ton ressenti que l'on a vraiment l'impression d’être à tes cotés.

LE rhino cosmic ne me laisse pas indifférent pourtant pas fan de ce genre de photo mais là il y a quelque chose qui me plait bien.
Le caméleon est magnifique, pour la chouette vu son air une chouette droopy peut être  ;D.
 Les bushbabies sont craquants et si difficile à voir autrement que des yeux brillants dans la nuit.
la vue de sunset dam avant la  pluie  :v:,   pour les léos 95 et 104 entre autres.
 Que dire de la pirouette finale sinon qu'à la fin c'est toujours la BFB qui décide, mais je suis sur que tu es prêt à repartir quand même.

Belle série avec les jeunes éléphants qui jouent à la bagarre et le beau caméléon ! Et un bel éclat de rire avec le coup des bébés léos !  ;D ;D

Grand merci pour ce comte de fée, en version moderne et humoristique ! De très beaux moments passés à te lire, à sourire, à rire et à attendre avec toi les cadeaux de madame la fée.  (Y) (Y)

Mais non Chris... pas incertaine...

Elle t'apprend la Sâââgesse, la patience, et accentue la flamme de ta passion, telle les Naïades, les sirènes qui appelaient Hulysse... "reviens... reviens...".
Et n'essaye pas de résister, tu nous priverais.. ;)

Grand merci pour ce joli partage de haute volée lyrique, fait de très belles images.

Alors c'est quand que tu y retournes...???  :) :) :)

Frank

Ton carnet finit fort avec ces éléphanteaux (Y) (Y), le martin pêcheur huppé flashy
et le formidable caméléon (que j'ai rencontré aussi au Tsavo ;))
Pour ne rien gâcher en dehors de ton talent de photographe, tu as un don certain pour le texte "w"
Stephane

Trop mimi l’attitude en 130
Incroyable la tortue suceuse de sang !! jamais vu un rhino faire la sieste, il a l’air heureux
Joli martin  (Y)
J’aime assez l’essai en 141  "w"
143 et 144 j’adore mais ça ne surprendra personne  (L)

En tous cas merci pour ce carnet qui respire la passion, merci pour l'humour présent et le making off qui explique bien tous les états d'esprits dans lesquels tu t'es retrouvé
Evidemment le coup du touriste qui a les photos du siècle sur son petit appareil ça agace mais c'est la chance du débutant! tous ces "déboires" ne font qu'attiser notre passion et nous donner envie d'y retourner encore et encore... c'est dommage c'est déjà fini  :'( j'aimais bien prendre ma petite dose de BFK journalière

Salut Chris,

Quel beau finish (Y)

Ces éléphanteaux qui jouent avec insouciance (Y) (Y)

Tes photos de rhinos (Y) (Y) Heureusement qu'il y en a encore :)

Ton caméléon avec ce si doux bokeh "w"

Eh puis tu as rencontré de beaux léos pendant ton périple (Y) (Y)

Merci .

Amicalement.

Lorraine.

Bonjour Chris,

J'avais vu en rentrant de vacances le début de ton carnet, mais ne pouvant passer qu'en coup de vent en ce moment sur COW, et vu ce que j'avais commencé à lire et à voir, j'ai préféré attendre un moment où j'aurais le temps de déguster. Et j'ai bien fait !  :v:
D'abord, j'ai adoré le style de narration et  l'humour ! J'ai vraiment beaucoup ri ! Et qu'est-ce que çà fait comme bien !  (Y) (Y)
Le coup du rêve et de la tortue ninja qui se transforme en léopard  (Y) (Y)
Le bouton babouinesque  ;D
Et ce parmi d’autres….
J’ai adoré aussi le présage annoncé par l’ombrette  ;)
Et toutes ces allusions à la mythologie….

Pour les photos, je savais à quoi m’attendre et que çà allait être top, et là non plus je n’ai pas été déçue. Soit dit en passant, j’adore les photos « émotions » comme les tiennes  ;)
Deux grandes images me resteront en tête de ce carnet que j’ai vraiment A-DO-RE :
-   les rhinos sous leur écrin arboré  "k" "k"
-   la descente du léo depuis son perchoir  "w"

Donc un ENORME merci pour ce moment de détente et de lecture jubilatoire  :k:
Et un non moins ENORME bravo pour tes qualités narratrices, ton humour, (presque) toujours teinté de philosophie (le presque, c’est pour le bouton babouinesque , j’ai bien ri là-aussi), et pour ta persévérance dans cette quête du graal !

La BFB, pardon, BFK (faudrait pas la vexer, comme tous les délégués, elle doit avoir sa susceptibilité !) t’a gâté, mais c’est bien mérité. Il faut que tu repartes encore pour chercher la scène qu’a vue le touriste que tu as rencontré à la fin ; C’est ton nouveau graal, et il faut toujours avoir des graals dans la vie, sinon que serait la vie sans envie ou désir….
 :k: :k:

Sophie a fort bien résumé, en tout cas j'adhère à 200 %.
Mille bravo, mille merci, Chris.


Emmène un bridge avec toi, on ne sais jamais, sur un malentendu, la BFK pourrait te faire une belle surprise. :-*

Musu

Ben..., comment dire???
J'en perds la parole, de tous ces messages tellement sympas!
Cette balade en brousse m'aura donc valu trois grands bonheur: les jours passés sur place, la rédaction du carnet, et vos retours!

A tous, Merci, Thank You, Dankie, Gracias, Spassibo et Danke Schön!  :k:

(Et pour ceux qui m'ont suggéré d'y retourner vite fait, je vais donc lancer une souscription pour financer mon prochain voyage. J'ai un compte à la...  BFB  ;))

Il y en a beaucoup d'autres mais j'avoue que la 34 et la 110  "w"

Je termine la lecture de ton carnet; Les rhinos en # 110, le martin chasseur en # 113 et le caméléon en # 147.  "w" (L)

Un récit passionnant.  (Y) (Y) (Y)

Merci pour le partage.

Papy

Carnet  au top (Y)

Merci pour le récit, un grand moment d'évasion  (L) et puis quelle endurance 14 h par jour "k".

De superbes rencontres mais particulièrement :
20 outarde à ventre noir, 31 vervets, 34 leopard avec sa proie, 60 guépard  (L) , serie 71 ... sur les rhinos, la descente du léopard,
la 110 bis  (L), 126 et les éléphanteaux.

Gilles