Colors Of WildLife

Il est temps de commencer ce carnet d'un voyage effectué en avril...

Pour changer une fois du safari habituel en Afrique, j'avais choisi un circuit organisé dans la province de Sabah à Bornéo en Malaisie. C'était un circuit en petit groupe de 6 personnes et guide local. Pour une idée le l'itinéraire, j'ai une carte sous http://maps.google.ch/maps/ms?msa=0&msid=213279330259223450376.0004a1abf7c9f4f65664d (http://maps.google.ch/maps/ms?msa=0&msid=213279330259223450376.0004a1abf7c9f4f65664d) (attention, la carte prend deux pages).

01.04.2011: Checkin à Francfort

Je ne sais pas, il me faut probablement éviter de prendre l'avion un 1er avril... Au checkin de Malaysian Airlines à Francfort, je donne mon passeport pour l'enregistrement, l'employée s'affaire un moment sur l'ordinateur pour finalement me poser la question si je voyage sous mon propre nom... Je ne savais pas qu'il était possible de voyager sous une fausse identité. L'employée tourne l'écran vers moi, introduit mon nom dans le système et me montre le résultat: rien, je ne suis pas sur la liste des passagers pour le vol pour Kuala Lumpur. Je présente donc la quittance de mon billet électronique, mais il n'y a rien à faire, je ne suis définitivement pas sur ce vol. L'employée me rassure, elle dit qu'il reste heureusement quelques places et me fait un enregistrement manuel, elle me demande cependant d'aller voir un guichet de vente de Malaysian Airlines pour éviter des problèmes au retour.

Au guichet de vente, on me dit que ce n'est pas possible, si j'ai la quittance du billet électronique, je dois forcément être dans le système. Le téléphone sonne, c'est l'employée du guichet d'enregistrement qui me demande de revenir. Elle s'est trompée et s'excuse, je suis bel et bien dans le système, elle m'avait cherché dans le système pour le lendemain...! Elle me redonne une nouvelle carte d'embarquement. Je pose quand même la question de ce qu'il en est du sac de voyage qui est désormais déjà dans le tri bagages pour le vol du lendemain, elle me dit que les bagages ne se perdent jamais! Oui bien sûr, j'insiste quand même que l'étiquette bagage soit remplacée car je me vois mal expliqué à Kota Kinabalu que je ne suis pas arrivé avec mon sac qui est enregistré pour un autre jour que moi...

Je suis donc finalement quand même sur le bon vol, mais il me faudra peut-être éviter de voyager un 1er avril.

J'ai déjà eu des soucis à l'enregistrement avec des employées qui ne me trouvaient pas dans le système parce qu'elles cherchaient le mauvais jour ou auprès de la mauvaise compagnie, mais c'était en Afrique et pas à Francfort...

M'enfin, on quitte Francfort à l'heure et j'espère que mon sac prend le même vol que moi.

Eclat de rire...  ;D Pour les péripéties de l'enregistrement.
Ca m'est arrivé aussi pour le Kenya... Moi c'était :
-  "Vous avez pris le vol de ce matin!"...
- "Ah! Ca ce n'est pas possible puisque je suis devant vous et que mon ticket est prévu pour le vol de nuit!"  ;D

J'espère que ton bagage a suivi... A suivre comme on dit!

Simba

J'embarque avec toi, même si t'es sur le vol du lendemain ;D ;D

02.04.2011

Le vol pour Kuala Lumpur est très tranquille et le service à bord est excellent, pas grand chose à voir avec celui de Air Namibia. On pose à l'heure à Kuala Lumpur. On a juste 45 minutes pour rejoindre la vol en correspondance, heureusement que tout est bien indiqué. Le vol pour Kota Kinabalu se passe sans encombre et à 10h du matin heure locale, on descends de l'avion à Kota Kinabalu, le chef lieu de la province de Sabah. Le temps pour changer d'avion à Kuala Lumpur était bien court, pourtant, tous nos bagages sont là.

On nous amène à l’hôtel et c'est tout pour le programme de ce jour. A la différence d'un voyage en Afrique, il y a 8h de décalage horaire et avec un taux d'humidité de plus de 90% avec 32°C, il fait vraiment très lourd. Le restant de la journée est là pour se reposer et tenter de s'acclimater un peu.

Après quelques heures de repos dans la chambre de l'hôtel, je passe encore un peu de temps au bord de la piscine, mais la piscine n'est pas la raison d'avoir choisi Bornéo comme destination, je vais me promener un peu dans Kota Kinabalu malgré l'humidité étouffante et l'impression d'être un peu chaos avec le décalage horaire.

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Cette destination m'intéresse donc je vais suivre ton carnet avec attention  ;)

Suite à ton expérience, j'y réfléchirai à deux fois avant de prendre un vol le 1er avril  ;D

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Ces stands le long du rivage commence à m'ouvrir l'appétit, mais je ne suis pas trop rassuré de manger ici. Mais bon, les vendeurs ont l'air sympathique

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Je croise le guide qui vient manger ici au bord du rivage également. Il me dit qu'il n'y a rien à craindre et que ce n'est qu'ici qu'on reçoit la véritable cuisine locale. Comme le poisson a l'air bien frais et que tout est cuisiné au moment de la commande, je craque. Je me commande un plat de nouilles avec du poisson. La préparation est faite directement devant moi

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J'avais déjà été en Malaisie il y a une vingtaine d'année et une différence depuis la dernière saute aux yeux, l'islamisation a bien progressé et il est devenu impossible de s'acheter une bière sur ce marché... M'enfin, on prendra ce repas avec un coca...

D'un côté, les vendeurs essaient d'attirer les clients, derrières eux les cuisiniers préparent la nourriture, ensuite quelques tables et bancs et de l'autre côté, la vue sur la mer et le soleil couchant:

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Après ça, je rentre à l'hôtel pour une bonne nuit de repos avant d'affronter le véritable circuit.

03.04.2011: En route pour le Kinabalu

L'excellent plat de nouilles avec le poisson était absolument parfait, pas de surprise donc durant la nuit, et à moins de USD 2.-, rien à redire.

On quitte l'hôtel à 9h du matin et on prend la route en direction du parc national de Kinabalu, à mi-hauteur de la montagne du même nom. La route est en excellent état. Le ciel est bien dégagé, à l'exception du Kinabalu qui semble attirer les nuages de loin. Pour un bref instant durant la montée, le sommet sort des nuages, on s'arrête immédiatement pour le prendre en photo:

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Quelques minutes plus tard, le sommet disparaît à nouveau dans les nuages. On prend une pause prolongée dans un village, le but étant la visite d'un marché, mais comme c'est dimanche, il reste tout juste quelques marchands de bananes et d'ananas. On arrive à notre lodge, le "Mountain Lodge" au bord du parc national de Kinabalu à une altitude de 1500m. On prend d'abord nos chambres. On nous dit que toutes les chambres ont une vue imprenable sur le sommet, mais ce dernier se cache dans les nuages.

Le lodge est également un point de départ pour les alpinistes faisant l'ascension du Mount Kinabalu. C'est un lodge un peu à mi-chemin entre lodge et cabane de montagne.

Après le repas de midi, on fait une première sortie dans le parc national du Kinabalu. On commence par une marche dans la forêt pour voir ce qui pousse et vit dans une forêt tropicale à 1600m d'altitude. L'humidité est toujours élevée, mais grâce à l'altitude, les températures sont plus fraîches et plus supportable. On apprécie tous ces températures pour s'acclimater en douceur.

Les chemins dans la forêt sont en excellent état

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Dans cette forêt pousse une espèce d'Eucalyptus endémique pour Bornéo et visible de loin en raison de la couleur caractéristique du tronc:

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On nous montre également quelques plantes.

La plus petite orchidée du monde (heureusement que j'ai pris un objectif macro):

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Népenthes:

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On atteint en pleine forêt le jardin botanique du parc national, les orchidées sont évidemment la fierté du jardin, même si ce n'est pas la saison principale

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Les orchidées ont cependant l'avantage de ne pas s'envoler. Ce qui est bien par contre bien plus difficile d'observation ici par rapport à l'Afrique, ce sont les oiseaux. D'abord, il me semble que les oiseaux sont nettement plus farouche ici qu'en Afrique, ils restent en général sur les branches bien élevées et on une distance de fuite assez importante. Ensuite, le problème est d'expliquer où se trouve un oiseau. Si en Namibie on nous dit qu'un oiseau est dans l'arbre devant nous, on sait en principe de quel arbre il s'agit, mais en pleine forêt tropicale, c'est une autre histoire. Finalement, on nous explique sur quelle branche l'oiseau se trouve et la description correspond à une multitude de branches dans cette forêt sombre et dense. Et pour rendre la chose encore plus facile, il y a évidemment toujours une branche, un tronc ou des feuilles qui nous cachent justement l'oiseau qu'on veut voir.  En règle général, on trouve l'endroit qu'on nous explique au moment où l'oiseau s'envole.

Il y a heureusement des exceptions avec des oiseaux qui se positionnent assez favorablement:

19 Gobemouche indigo
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Après le jardin botanique, on se rend dans une autre zone du parc national à proximité d'une station électrique. Il est prévu de se promener le long de quelques sentiers en forêt. On nous dit que suite à la pluie des jours précédents, on va plutôt suivre la route, moins salissant et surtout moins glissant.

Contrairement aux balades en pleine forêt, on a depuis la route au moins un semblant de vue:

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Il a des fleurs le long de la route

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Dans le courant de l'après-midi cependant, une brume épaisse se forme

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On retourne au lodge vers 17h et dans le courant de la soirée, le Mount Kinabalu nous fera une apparition rapide:

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Voilà pour la première véritable journée de ce circuit. L'altitude a aidé à nous acclimater un peu grâce à des températures moins élevées. On a pu prendre nos premières impressions de la forêt tropicale d'altitude et on est étonné de la distance de fuite des oiseaux, déjà que ce n'est pas facile de les voir, si en plus on n'arrive pas à s'en approcher, les prochains jours risquent de ne pas être évident. Ce qui nous préoccupe cependant le plus, c'est qu'on n'a pas vu le soleil depuis qu'on a quitté Kota Kinabalu le matin. Les pluies importantes des jours précédent nous laissent craindre que la saison sèche (ici en mars/avril) n'est pas arrivée. On se rassure en se disant qu'il s'agit certainement d'un micro-climat dû à la montagne.

À suivre...

Superbe allez j'embarque egalement

Très jolies toutes ces fleurs  (L) Allez, j'embarque aussi pour ce carnet...

04.04.2011 Poring hot springs & Mesilau Nature Reserve

Grace à l'altitude, la nuit était agréablement fraiche. On quitte le lodge à 8:30 pour "Poring Hot Springs", une zone en bordure du parc national de Kinabalu situé à une altitude de 500m avec des sources chaudes. Pour ce qui est de la météo, on a droit à une épaisse couche nuageuse, mais à l'entrée des Poring Hot Springs, il fait malgré tout une chaleur étouffante.

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Le but de la visite des Poring Hot Springs n'est cependant pas les sources chaudes (il fait déjà bien assez chaud comme ça), mais les Canopy Walk. Depuis l'entrée du parc, il faut encore marché env. 500m jusqu'au Canopy Walk et en chemin, il y a déjà des choses à voir:

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28 Pigmy Squirrel
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En Malaisie, contrairement à de nombreux pays d'Afrique, ce n'est parce qu'on a payé le billet d'entrée du parc national qu'on a forcément le droit de prendre des photos. Ici, pour ces Canopy Walk, il faut débourser RMY 5.- (env. EUR 1.20) par appareil photo. Je paye la taxe et je me prépare pour avoir l'appareil photo prêt au cas où il y a quelque chose à prendre en photo, je n'ai pas envie de changer d'objectif une fois sur le pont suspendu.

J'ai déjà fait quelques Canopy Walk notamment au Costa Rica et je m'attendais un peu à la même chose. On se balade au-dessus des cimes des arbres pour voir et observer la forêt tropicale depuis dessus. Mais ici, dans ces Poring Hot Springs, c'est bien différent. Les ponts sont très étroit et nettement plus instable qu'au Costa Rica:

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Etant donné la stabilité du pont, il est absolument impossible d'y prendre une photo nette au téléobjectif. Pire encore, des hordes de touristes font ces Canopy Walk comme une grande attraction touristique où le but est de passer le plus vite possible. Non seulement, ce n'est pas possible d'y prendre des photos, on ne peut même pas s'arrêter pour une observation. Pour les Poring Hot Springs, on peut non seulement s'économiser la taxe appareil de photo, on peut aussi se passer d'une visite de ces Canopy Walk.

Après cette déception, on se balade dans la forêt de ces Poring Hot Springs pour nous rendre vers une chute d'eau.

30 "Spider Crab"
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La forêt est bien dense:

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Au bord du chemin, il y a de temps à autre un papillon

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Après cette balade en forêt, on se rends aux sources chaudes. Les oiseaux devant être habitués aux visiteurs, on espère qu'ils se laissent approcher plus facilement. Il y a une foule d'oiseaux autour de ces sources, mais ils ne se laissent que difficilement approcher.

34 Bulbul cap-nègre
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Après cette visite décevante des Poring Hot Springs, on reprend la route pour nous rendre dans le "Mesilau Nature Reserve" situé à 190m d'altitude sur les flancs du Mount Kinabalu. L'air est à nouveau respirable. Un vent assez violent commence à souffler. On se promène librement dans le parc, certains sont à la poursuite des oiseaux, mais ceux-ci se sont mis à l'abris du vent. On aperçoit un petit serpent sur une pierre, le guide local étant occupé avec son portable, pas moyen de savoir s'il s'agit d'un serpent qu'il ne faudrait pas approcher. Comme le serpent est quand même assez petit, on se dit que le risque est limité et on s'approche pour en prendre les meilleurs photos possible:

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De retour au véhicule, on demande au guide local d'identifier le serpent. Il regarde nos photos en détails et nous dit qu'il espère qu'on ne s'en est pas trop approché, c'est un serpent vénimeux, un "Red-Necked Keelback Snake".

Après cette rencontre, on retourne au lodge. Le ciel qui était couvert toute la journée s'assombrit de plus en plus et au moment où on arrive au lodge, il se met à pleuvoir, une véritable averse tropicale! Soit il s'agit d'un micro-climat dû à la montagne, soit la saison sèche n'est définitivement pas au rendez-vous...

05.04.2011: Parc National Kinabalu

Il a plu des cordes durant la majeur partie de la nuit. Au petit matin, le ciel est encore très chargé, le Mount Kinabalu toujours dans les nuages, mais pour l'instant, il ne pleut pas. Aujourd'hui, il est prévu de se balader dans la forêt du parc national, mais les sentiers n'étant absolument pas praticable, on se rend à 8:30 vers la centrale électrique où on était deux jours plus tôt et on se balade le long de la route jusqu'à l'entrée du parc national.

Comme les jours précédents, il n'y a pas beaucoup d'oiseaux et ceux qu'on aperçoit reste bien au-delà de la portée de nos objectifs. On peut donc se prendre le temps d'apprécier plantes, fleurs, fougères, lichen et autres.

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Les formes multiples des fougères méritent bien quelques photos

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On trouve également sur les talus juste au bord de la route des orchidées et différentes autres fleurs

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En prenant son temps, on peut également trouver des bananiers en pleine forêt tropicale:

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Avec toutes la pluie et l'humidité, des lichens recouvrent tous

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La météo ne s'annonce pas très bonne, on se doute bien qu'on ne va rentrer sec aujourd'hui:

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Certaines plantes n'ont pas des fleurs très colorées:

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Une touche de couleur

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On trouve également une variété de gingembre:

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A mi-chemin, on a droit à une pluie. Elle reste heureusement très fine et ne dérange pas trop.

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A midi, on prend notre repas au visitor center à l'entrée du parc national et on visite également le musée d'histoire naturelle du parc. Ce musée est bien fait et donne un bel aperçu de ce qu'on pourrait voir dans une forêt tropicale à cette altitude.

Pendant ce temps, la pluie s'est arrêtée, on est à nouveau sec et on ressort pour d'autres aventures dans ce parc national. Cette fois-ci, un Chestnut-headed Babbler se montre même à une distance raisonnable:

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On continue notre marche lorsque soudain, un bruit bizarre qu'on n'arrive pas identifier. Le guide local le reconnait immédiatement et nous dit de nous mettre le plus vite possible à l'abri, c'est le bruit d'une forte pluie qui s'approche:

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Là, pas moyen de continuer, on interrompt notre marche et on retourne au lodge vers 16h.

Malgré la météo et les oiseaux trop farouches, on a quand même passé un bon moment dans cette forêt tropicale, même si c'était seulement depuis le bord de la route. L'absence d'oiseaux a permis de se concentrer sur les plantes. C'était notre dernière journée dans ce parc national, on devrait bientôt savoir si la pluie est un phénomène local ou non.

Merci pour la ballade  ;)
De plus comme tu as géocodé tes images, on peut voir précisément où tu as pris chacune d'entre elles !
Cela double la magie du dépaysement. Surtout dans un pays que l'on ne connait pas !  :) :)

Merci. Oui, les photos sont quasi toutes géotaggées, du moins celles qui ne nécessitent pas des opérations supplémentaires pour entrer dans les 120k où je dois retirer les infos EXIF (surtout pour les photos en pleine forêt tropicale). Les photos se trouvent sinon, exif intacts, sous http://www.pbase.com/tcom/borneo2011 (http://www.pbase.com/tcom/borneo2011).

06.04.2011 Kinabalu NP - Kota Kinabalu

Notre séjour dans le parc national pluvieux du Mount Kinabalu s'achève, aujourd'hui, on retourne à Kota Kinabalu.

Tôt le matin, le Kinabalu se montre brièvement:

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Le guide local a l'oeil aiguisé et me montre quelques insectes dans les plantes du lodge:

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Ensuite, c'est le départ. On quitte le lodge à 8:30 et on prend la route pour redescendre du Kinabalu en direction de Kota Kinabalu. Au pied de la montagne, on s'arrête un moment pour la visite d'un marché local. Le marché se trouve de l'autre côté d'un fleuve et la traversée n'est pas évidente. Un pont de fortune sert de passage pour les véhicules, les piétons ont droit à un bien meilleurs pont. Notre guide local décide de ne pas traverser en voiture, on fait les derniers mètres à pieds.

61 le pont de fortune
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0080960001325510754-1781961226.jpg)

Le pont pour les piétons est heureusement en meilleur état:

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0765875001325510800-1781961226.jpg)

On remarquera qu'une fois de plus, le soleil n'est pas au rendez-vous. Malgré le ciel couvert, il fait extrêmement chaud et humide.

La variété de fruits n'est pas très importante. On y trouve surtout des bananes et des ananas ainsi que quelques papayes, mais côté fruits, c'est déjà tout. A part les fruits, on y trouve beaucoup de légumes ainsi que du poissons séchés (ou partie de poissons):

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Sympa la photo du serpent en 35  (Y)
Il est très beau et coloré ce phasme en 60. J'adore  (L)
Toutes ces fleurs, végétation et pluie, cela me rappelle le Costa Rica qu'on a visité en Aout cette année  ;)

Après le marché, c'est la visite d'un village Bajau qui est au programme. Une description beaucoup plus juste serait de jeter un oeil sur un village depuis un côté du fleuve:

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Merci. Point de vue végétation et climat, Sabah (du moins pour cette partie-ci du carnet de voyage) n'est pas très différent du Costa Rica. Par contre, côté protection de la nature, le Costa Rica a une grande longueur d'avance sur Sabah. Au Costa Rica, les parcs nationaux ont été créé pour protéger la nature avant tout et des mesures sont prises pour la population locale participe. Dans la province de Sabah, j'ai l'impression que le seul but de la création des parcs nationaux est d'attirer des touristes. Rien n'est fait auprès de la population locale pour les inciter à sauvegarder la nature, absolument rien. D'ici 10-20 ans, la forêt tropicale primaire aura malheureusement complètement disparue de Sabah au profit des palmiers à huile.

Après le "village", on visite le temple chinois Pagoda Ling San Tuaran:

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Ensuite, on continue la route jusqu'à Kota Kinabalu et comme il nous reste du temps, on fait une visite dans une réserve naturelle en bordure de la ville qui est censée abriter beaucoup d'oiseaux dans les mangroves.

On entends bien quelques oiseaux, mais de là à les voir, c'est une autre histoire...

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Quelques hides ont été mis en place pour faciliter l'observation des oiseaux.

74 Héron vert
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0368754001325512493-1781961226.jpg)

Une colonie de hérons pourpre se trouve de l'autre côté du marais, impossible de les voir, mais de temps à autre, un héron nous survole:

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On aperçoit également quelques pigeons:

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Malheureusement ici, les gens chassent alors qu'on est dans une réserve naturelle. Deux employés de la réserve tente d'extraire un crabe d'un filet de pêcheurs:

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Après cette réserve, on rejoint l'hôtel pour la nuit. A peine arrivé à l'hôtel, il se met à pleuvoir. L'hôtel nous met à disposition des parapluies au cas où on aimerait sortir. Je retourne le soir le long du rivage pour le repas du soir au même endroit que le jour de l'arrivée, encore une fois, c'était excellent.

Cette première partie du voyage ne me laissent pas de très bon souvenir. Le filet de pêche utilisé dans la réserve naturelle montre qu'en Malaisie, les réserves naturelles et parc nationaux ne sont probablement qu'un moyen pour attirer des touristes, la protection de la nature ne semble pas être la première priorité. La chasse permet probablement d'expliquer la distance de fuite des oiseaux. Malgré tout, il était surprenant de voir la biodiversité d'une forêt tropicale à une altitude de 1500m et plus. L'autre surprise était la météo. Mars/avril est censé être la saison sèche à Sabah, on n'a rien remarqué, on n'a même pas vu le soleil depuis notre arrivée. Pour moi, une pluie tropicale était généralement violente, mais courte. A Sabah par contre, il peut pleuvoir des cordes durant toute la nuit.

On verra ce que la suite du voyage nous réserve, le lendemain, on prend l'avion pour nous rendre dans une autre région de Sabah et rejoindre les îles de Selingan pour voir les tortues de mers.

A suivre...

bon j'ai enfilé mon ciré et j'embarque également dans ce carnet atypique  :v:

les premières photos (et la météo) font penser effectivement au Costa Rica... bien sur les temples eux sont bien de Bornéo  :-*
Dommage ce temps  :( surtout que dans ces pays il ne fait pas semblant de pleuvoir
en vrac, rigolote cette araignée crabe, jolie la montagne dans la brume rose (en début de carnet), le phasme coloré (fallait le voir celui-là) et le pigeons plus colorés que les nôtres - sympa le serpent  (Y)
j'espère qu'ensuite tu as pu faire de meilleures observations d'oiseaux et d'autres choses  :)

La météo n'était vraiment pas ce dont à quoi on s'attendait pour un voyage durant la saison sèche... Avec l'Islande, le Costa Rica et surtout le fameux voyage dans le South Luangwa durant la saison des pluies (http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,13756.0.html (http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,13756.0.html)), j'ai l'habitude des voyages sous la pluie, mais ce n'est en rien comparable à ce qui tombait à Bornéo.

07.04.2011: Kota Kinabalu - Libaran Island / Selingan Island

Le journée commence tôt, on quitte l'hôtel à 5:30 pour la direction de l'aéroport de Kota Kinabalu. Le ciel est couvert, mais au moins, il ne pleut pas. L'aéroport de Kota Kinabalu a été fraîchement agrandi et à vrai dire, il me paraît totalement sur dimensionné, il y a au moins 20 portes d'embarquement alors qu'un écran TV suffit à afficher l'intégralité des vols de la journée, et même du lendemain.

On prend le vol de 7h pour rejoindre Sandakan. Le guide local nous recommande de prendre place à gauche dans l'avion pour revoir le Mount Kinabalu durant la traversée de Sabah sur l'autre côte. Avant le décollage, le pilote nous annonce la météo à l'arrivée: forte pluie... Là, on commence à croire que les pluies des premiers jours n'étaient pas dû à un micro-climat de la montagne, la saison sèche n'a simplement pas lieu cette année. On décolle de Kota Kinabalu.

80 Vue sur Kota Kinabalu
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0686527001325519118-1781961226.jpg)

La vue sur le Mount Kinabalu est évidemment bouchée par les nuages. Durant la traversée, on contemple les grandes étendues vertes sans beaucoup de routes ou d'habitations, une zone qui semble encore bien naturelle:

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0057626001325519201-1781961226.jpg)

Le vol est assez court, à peine 25 minutes après le décollage, l'avion amorce déja la descente. En perdant de l'altitude, on voit également plus de détails de ces zones vertes:

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0613412001325519294-1781961226.jpg)

Aussi bien alligné que ça, ce n'est définitivement pas naturel. Les zones vertes qu'on a survolé durant cette traversée ne sont qu'une grande plantation de palmiers à huile!

On pose à 7:40 à Sandakan, il pleut.

Depuis l'aéroport, on prend la route pour rejoindre un fleuve où nous attend un bateau. A 8h du matin, la circulation à Sandakan est bien dense, il nous faudra environ une heure pour rejoindre le fleuve, une heure de route à longer des palmiers à huile.

Le bateau arrive rapidement et on prend place à bord, prêt pour le transfert sur l'île de Libaran. Avec la pluie, il n'y a cependant pas une seule place au sec à bord. Un toit recouvert d'une bâche donne un semblant de protection, mais avec ce qui tombe, à chaque vague, les gouttes qui se sont accumulées sous la bâche nous tombent dessus. En bateau, on longe le fleuve avec roseaux, palmiers et mangroves.

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0411142001325520826-1781961226.jpg)

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A l'embouchure, on ramasse à quelques reprises un des nombreux filets de pêcheurs dans l'hélice, mais l'équipage semble avoir l'habitude. Ensuite, c'est la mer, et avec les gouttes qui nous tombent dessus depuis le toit et les gouilles d'eau qui se forment dans les sièges, cela me rappelle fortement l'arrivée dans le parc national du South Luangwa en saison de pluie. A 11h, on arrive complètement trempé à l'île de Libaran Island et à notre lodge, la pluie cesse enfin.

La chambre qu'on me donne initialement n'a pas d'eau du tout. On me dit que c'est normal, une pompe est en panne et ils sont en train de la réparer. Deux heures plus tard, la pompe tourne, mais je n'ai toujours pas d'eau. Ils vérifient et arrivent à la conclusion qu'il faut me donner une autre chambre. A 14h je peux donc enfin prendre ma chambre.

Durant l'après-midi, je me promène un peu le long de la plage:

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Il y a beaucoup d'oiseaux sur cette île. En peu de temps, on aperçoit pyguarges, pigeons et passablement de limicoles, mais seul un héron oublie de s'envoler à temps:

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On aperçoit pour la première fois le ciel bleu depuis notre arrivée à Bornéo il y a une semaine:

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Le ponton est malheureusement dans le même état que l'hôtel:
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0238555001325521505-1781961226.jpg)

On se retrouve à 16:30 à l'hôtel pour reprendre des forces pour la longue soirée, on nous sers du café et des nouilles. Puis, à 17:00, on embarque sur un bateau pour nous emmener sur Selingan Island. Par rapport aux jours précédents, il fait grand beau:

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A 17:30, on arrive sur l'île de Selingan. C'est une des îles d'un grand parc marin avec comme but la protection des tortues de mers, et c'est le but de notre visite sur cette île ce soir. On nous laisse le temps de visiter l'île jusqu'à 18h.

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Les îles au fonds appartiennent déjà aux Philippines.

Ce soir, on a même droit à un coucher de soleil:
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0309868001325522260-1781961226.jpg)

A 18h, nous devons quitter la plage et nous prenons places sur des bancs autour du centre de gestion du parc marin. Le guide local paie notre entrée dans ce parc marin. Ensuite, un employé du parc vient nous expliquer que pour prendre des photos, il faut payer une taxe de RMY 10 (env. EUR 2.50) par appareil photo et que cette taxe n'est pas remboursée au cas où aucune tortue ne devait venir.

Ensuite, on nous explique le déroulement de la soirée sur cette île. Le libre accès à la plage est interdit une fois la nuit tombée. 4 gardes surveillent désormais la plage et signalent au centre lorsqu'une tortue vient sur la plage. Les gardes attendent ensuite que la tortue creuse son trou et quelle y pondent au moins 30 oeufs, ce n'est qu'à ce moment qu'ils viennent chercher les touristes. Durant ce temps, les touristes attendent autour du centre au plus tard jusqu'à minuit si aucune tortue ne devait venir. Nous, on s'installe donc confortablement sur ces bancs, l'attente risque d'être longue. On mange nos lunch packs préparé par l'hôtel à la lueur de la lune, toute autre source de lumière pourrait perturber les tortues.

Après le repas, on attend donc. Personne ne fait le moindre bruit, le vent passe dans les palmiers et au loin, on entends la mer. C'est particulièrement magique à la seule lueur de la lune. On apprécie particulièrement de ne pas avoir de pluie. Vers 21h, un garde vient vers nous, lampe de poche à la main, une tortue verte (Chelonia mydas) est sur la plage et il nous demande de le suivre.

On suit le garde jusqu'à la tortue. Là, on nous explique jusqu'à quelle distance on a le droit de s'avancer et on nous demande de rester soit derrière, soit sur les côtés de la tortue. La photo au flash est évidemment interdite. Désolé pour la netteté, je suis à 10000iso...

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0225406001325523279-1781961226.jpg)

Les gardes retirent les oeufs à mesure pour les mettre délicatement dans un seau. Une fois la ponte terminée, on a également le droit de se mettre devant la tortue.

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0921763001325523304-1781961226.jpg)

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Cette tortue a pondu 106 oeufs. Les oeufs sont amenés au centre où ils vont être mis dans le sable en milieu protégé et surveillé. Puis, un garde prend une caisse remplie de minuscules tortues. On nous emmène au bord de l'eau et les tortues sont libérées, à un mètre du rivage. On nous explique que les petites tortues ont besoin de ce contact avec la plage pour pouvoir la retrouver lorsque ce sera leur tour de venir pondre leurs oeufs ici.

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0127213001325523713-1781961226.jpg)

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Statistiquement, 1% de ces tortues reviendra sur cette plage d'ici 15 à 30ans.

Après cette expérience unique, on reprend notre bateau et on retourne sur Liberan Island pour la nuit.

A suivre...

Mazette. Il défile à toute allure ce post ;)
Belles plages, vous avez profité de la baignade même si le soleil ne semblait pas être au rdv  8)
Super les photos de la ponte des tortues, même à 10000iso  :o
C'est bien de pouvoir les prendre, à Tortuguero au Costa Rica, ils viennent de changer les rêgles et maintenant c'est appareils et caméras interdites pour les excursions de nuit pour la ponte des tortues :(

Dans la première partie du circuit, le guide local me disait que la photo des tortues est interdite et il était ensuite toute étonné d'apprendre que la photo était à nouveau autorisée. Mais avec le nombre de touristes qui n'arrive pas à quitter le mode tout automatique et désactiver le flash, l'interdiction risque de revenir bientôt. Les gardes demandaient à certains touristes de d'abord prendre une photo dans la direction opposée de la tortue pour s'assurer que le flash est désactivé.

J'avoue que jusque là ton récit ne me faisait pas bien envie, vu les mauvaises conditions.
Mais là, avec les tortues, ça commence à bien me plaire  (L) (L)
J'ai vécu ce moment magique à Kosi Bay mais ce n'était qu'un 'petite' tortue caouanne, la verte est plus balaise.
Et je n'ai pas eu la chance de voir la jeune génération s'élançant vers la mer  "w" "w"

Les mauvaises conditions étaient malheureusement le gros point noir de ce circuit. La question à laquelle je n'ai pas de réponse est de savoir si on n'a simplement pas eu de chance avec la météo ou est ce que la province de Sabah est similaire à certaines régions du Costa Rica où "saison sèche" signifie qu'il peut y avoir des interruptions dans la pluie... A priori, selon le guide local, c'est la faute à pas de chance, il arrive parfois que la saison sèche n'a pas lieu.

A part les conditions météo, j'étais également surpris de voir à quel point les observations étaient difficiles et surtout par la grande distance de fuites des oiseaux, l'impact de l'homme sur l'environnement y est certainement pour quelque chose.

Cela dit, ces balades en forêt pluviale tropicale sont une expérience unique. On découvre beaucoup de plantes et d'insectes, on plonge complètement dans l'ambiance avec des sons très variés semblant venir de partout, des odeurs particulière et des moments féeriques dans la brume matinale. J'ai beaucoup aimé ces balades malgré des conditions parfois difficiles.

Mais ce n'est pas tellement les conditions météo que je regrette le plus. Je regrette surtout de constater qu'un pays aussi moderne que la Malaisie semble être aussi loin derrière dans la protection de l'environnement, même des pays autrement plus pauvre comme l'Ouganda ont compris que les touristes viennent pour une nature intacte. La Malaisie créé des parcs nationaux et des réserves naturelles sans impliquer la population locale. Il y a ensuite les pièges à touristes où on vend une autorisation de prendre des photos depuis un pont suspendu, un pont si instable qu'il n'est absolument pas possible d'y prendre des photos.

Sabah me laisse vraiment une impression très mitigée, on y voit beaucoup, l'expérience de la forêt est assez unique, mais à côté de ça, il y a les conditions météo et l'arrière-goût que d'ici 10-20 ans, il ne restera rien de cet environnement unique.

J'en attendais peut-être trop. 

Question plongée par contre, la Malaisie a de très beaux parcs sous-marin dans la province de Sabah dont la richesse de la faune/flore aquatique et la réputation est très bonne !!

Quid des réserves pour les Orang-Outans, en avez vous visités et vus?

Oui, en effet. Les parcs sous-marin de Sabah semblent être un paradis pour les plongeurs.


Oui, aussi bien dans la réserve de Sepilok qu'en dehors d'une réserve.

08.04.2011: Libaran Island - Sukau River, avec Sepilok

Ce matin, le ciel est couvert, mais relativement clair, la pluie ne semble pas menacer.

Après le petit-déjeuner, on embarque à 7:30 pour retourner à la terre ferme, l'excursion pour les tortues est passée. Le point fort du programme aujourd'hui est le centre de réhabilitation des Orang Outans de Sepilok.

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Le bus nous attend à la descente du bateau et on prend la route pour Sepilok.

On arrive à 9:00 au centre de Sepilok. On nous emmène tout d'abord dans une salle de projection où une anglaise nous explique dans un accent fortement écossais le travail du centre.

On nous explique tout d'abord évidemment l'importance des dons. La réhabilitation d'un Orang-Outans pour retourner dans la forêt et survivre seul demande GBP 1500.- et peut prendre jusqu'à 10 ans. L'argent est nécessaire pour les médicaments, la nourriture et pour les tous petits des jouets. Ensuite, on nous montre un film. Les Orang-Outans du centre sont soit des orphelins dû à la chasse/braconnage, soit il s'agit d'animaux qui ont été tenu comme animaux domestiques et confisqués par le gouvernement car cette pratique est aujourd'hui interdite. D'un côté, on nous indique que la rééducation des Orang-Outans peut prendre jusqu'à 10ans (surtout pour ceux tenu comme animaux domestiques) et d'un autre côté, le centre estime que l'espace naturelle nécessaire aux orangs-outans en liberté aura disparus d'ici 10-12 ans si le déboisement continue à la vitesse actuelle.

Ensuite, on a droit aux prescriptions pour la visite. Il ne faut prendre aucun sac à l'intérieur du centre, ceux-ci attirant la curiosité des orangs-outan. De plus, ils demandent aux photographes de ne pas s'approcher trop prêt des animaux, ce n'est pas toujours évident de négocier la restitution de l'appareil contre des bananes.

Avant d'entrer dans le centre, on doit encore passer à la caisse pour la taxe appareil photo de RMY 10.- par appareil.

A 10h, on entre enfin dans le centre à proprement parler. On emprunte une passerelle qui nous emmène jusqu'à une plateforme. Certains orangs-outangs descendent des arbres et prennent l'un ou l'autre touriste par la main pour faire les derniers mètres jusqu'à la plateforme. Depuis la plateforme, on attends les gardiens qui viennent les nourrir:

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Bon, je vais encore être négatif, mais regarder des gardiens amener des seaux de nourriture et les orangs-outans qui viennent se servir dedans, la seule différence avec les orangs-outans du zoo de Zürich, c'est qu'ici il n'y a pas de vitre pour nous séparer... J'essaie de sortir de la cohue des autres touristes pour trouver, je l'espère un autre orang-outan, et je n'ai pas besoin de chercher longtemps, à 30m env., un jeune se trouve juste à côté de la passerelle:

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Celui-ci me plait déjà beaucoup mieux!

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Ah, définitivement une bien belle rencontre avec un orang-outan bien photogénique!

Vers 11h, on quitte le centre et on reprend la route en direction du Sukau River. Il nous reste deux heures de route à faire jusqu'à l'hôtel au bord du Sukau River, mais ce sont 2 heures à rouler le long de plantations de palmiers à huile.

La météo semble ne pas savoir ce qu'elle veut. On a droit aussi bien à des orages tropicaux bien violent en intermittence avec du soleil à un rythme de 20 minutes. Lors d'un accalmie, on demande de s'arrêter pour voir ces plantations de palmiers à huile d'un peu plus prêt:

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Le contraste avec la forêt tropical du parc national de Kinabalu est frappant. Si la forêt tropicale grouillait de vie, ici, le seul bruit perceptible est le vent qui passe dans les feuilles, sinon, il n'y a absolument rien, c'est le calme complet, pas d'oiseaux, pas d'insectes, rien. On nous explique que du point de vue de la biodiversité, une plantation de palmiers à huile est quasi similaire à un désert.

118 Le fruit du palmier à huile
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Les deux derniers kilomètres jusqu'à la Sukau River Lodge se font en bateau, heureusement, cette fois, il ne pleut pas.

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A 13h et pour changer des habitudes, on arrive au lodge sous le soleil. A cet endroit le long de ce fleuve, une largeur d'env. 300m est épargnée par les plantations de palmiers à huile pour laisser un minimum de forêt pluviale à la survie de la faune locale. Ce sera la région qu'on va explorer ces prochains jours, surtout en bateau. Je me réjouis déjà de ces sorties en bateau, car habituellement (du moins en Afrique australe), il est relativement facile de s'approcher des oiseaux depuis un bateau. On verra bien si c'est la cas ici aussi.

Mais tous d'abord, on prends nos chambres, le repas de midi et une pause prolongée avant notre première sortie dans la région, et en plus, le soleil brille!

Par contre une petite note déjà maintenant: éviter à tous prix le Sukau River Lodge, c'était le pire hôtel de tous le circuit. Je n'ai rien contre les hôtels tous simple, mais il ne faut quand même pas tout accepter...

A suivre...

Une bien belle série avec le petit orang-outan. Ils sont vraiment trop mignons  "w"
Eh oui, les plantations pour l'huile de palme, c'est un vrai désastre, et pas qu'à Bornéo  :(

absolument adorable ce jeune Orang Outan  "w" as-tu eu l'occasion de les caresser?
pfff ces palmiers à huile sont une véritable catastrophe écologique  :'( tout le monde en parle mais les plantations ne cessent d'augmenter... quelle tristesse
as-tu rencontré des gens qui souhaitent que cela change? ont-ils conscience qu'ils mettent en danger leur pays?

J'étais bien conscient du problème de déforestation par ces plantations de palmiers à huile, par contre je ne m'attendais pas à une telle ampleur.


J'ai discuté avec passablement de monde. Lorsqu'on me demandait l'impression que me donnait le pays, je signalais que j'étais effrayé par l'ampleur de la destruction de l'environnement par ces plantations. Tout le monde semble être d'accord sur ce point (mais ce n'est peut-être que la politesse asiatique où le noble étranger venant de loin à toujours raison), mais comme il s'agit de la seule source de revenu pour beaucoup de monde, personne ne veut vraiment un changement.


Ah, oui, ce jeune était vraiment adorable. Je n'ai pas eu l'occasion de les caresser, il est recommandé de ne pas toucher les orangs-outans, le but étant de les réhabiliter à la vie sauvage.

Le Sukau River Lodge est situé directement au bord du fleuve. La terrasse est directement au bord de l'eau depuis laquelle on a une vue imprenable sur le fleuve. Dans le post précédent, je mentionnais d'éviter ce lodge...

Les différentes chambres sont réparties un peu dans la forêt derrière. Comme l'endroit est souvent humide, des passerelles en bois relient les différentes chambres et la terrasse, mais il s'agit d'une fausse bonne idée, avec la fine couche de mousse recouvrant le bois, c'est très glissant. De plus, les planches sont déjà bien pourries et on ne sait jamais si on risque de passer à travers une planche au prochain pas. L'état d'entretien des passerelles "transpire" malheureusement également dans les chambres.

Le lodge montre clairement un manque d'entretient, mais il y a plus inquiétant... les repas. Les repas ici sont sous forme de buffets. On voit tous les jours la même chose dans les plats, le poulet pas assez cuit de la veille se retrouve réchauffé le lendemain dans le même plat, complété par des nouveaux morceaux. Le lodge a également quelques chats qui mangent directement dans les plats du buffet dès qu'un employé tourne le dos. Après le nombre de voyage que j'ai fait, je ne suis pas difficile questions nourritures, mais là, ça m'a coupé l'appétit...


Mais bon, retournons au voyage...

Après le repas de midi et une pause l'après-midi, on se retrouve à 15:30 pour une sortie en bateau sur un bras secondaire du fleuve. Avant de partir, on nous montre un "Flying lizard" sur le tronc d'un arbre (mais j'ai quelques doutes qu'il s'agisse d'un flying lizard):

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0996818001325882569-1781961226.jpg)

Puis, on prend place dans le bateau. Dans les nombreuses sorties en bateau, que ce soit dans le Moremi au Botswana, dans le South Luangwa en Zambie ou sur différents cours d'eau en Ouganda, une sortie en bateau était toujours l'occasion de se rapprocher particulièrement bien des oiseaux.

On quitte le lodge et on remonte le long de ce bras secondaire avec la forêt tropicale des deux côtés:

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Je me rends assez vite compte que pour l'approche des oiseaux, ça ne va pas être aussi facile qu'en Afrique. On arrive effectivement à distinguer des oiseaux avec une bonne paire de jumelles dans les branches à env. 1-2m au-dessus de l'eau, mais dès qu'on se trouve à 50-60m de distances, ceux-ci s'envolent pour se réfugier dans les plus hautes branches des arbres (probablement 20-30m) et en plus, en plein contre-jours.

Mais il y a heureusement quelques macaques qui se montrent moins craintifs:

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Le soleil du début d'après-midi s'est à nouveau caché derrière les nuages de plus en plus sombre.

Quelques oiseaux se laissent heureusement quand même prendre en photo:

127 Martin-chasseur gurial
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0392343001325883394-1781961226.jpg)

128 Eurylaime rouge et noir
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Encore quelques scènes de ce bras secondaire du Sukau:

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Le ciel s'assombri encore et on décide de retourner au lodge pour ne pas reprendre la pluie, mais cette décision était un peu trop tardive, la pluie éclate et il tombe des trombes d'eau à moins de 10 minutes du lodge.

De retour au lodge, je suspends t-shirt et pantalon du mieux possible dans la chambre.

A suivre...

Très bel oiseau, l'eurylaime  (L)

Oui, l'Eurylaime était vraiment magnifique.

09.04.2011: Sukau River

La pluie est tombée durant toute la nuit. Le t-shirt et le pantalon suspendu la veille sont encore bien mouillé. Avec l'humidité, ça sèche nettement moins vite qu'en Namibie. Mais heureusement, j'ai encore d'autres habits. Dehors, il pleut encore et le niveau du fleuve est monté.

Le guide local vient au petit-déjeuner avec une pile de quelque chose en tissu blanc qu'on n'arrive pas à identifier tout de suite. Il nous explique le programme du matin. On va prendre le bateau et remonté un bout le cours principal pour s'arrêter à quelque part et faire une promenade dans la jungle. Le but est de voir les différences entre la forêt tropicale du Mount Kinabalu à 2000m d'altitude avec la forêt tropicale ici quasi au niveau de la mers. Après la promenade, on reviendra tranquillement au lodge en bateau et il nous distribue ces choses en tissu blanc. Cela ressemble à des grosses chaussettes et il ne nous dit pas plus pour l'instant, sauf qu'il faut absolument les prendre avec nous.

On prend place dans le bateau à 8h et on quitte le lodge. La pluie s'arrête enfin. Même si le ciel est couvert, c'est tout de suite plue agréable lorsqu'il ne pleut pas. Le long du cours principal, on aperçoit (de très loin), différents martin-pêcheurs, des rapaces et des hérons, mais ils sont tous bien trop loin, même un 500mm ne suffirait pas.

On s'étonne un peu de voir le long du fleuve un peu partout des bouteilles de PET dans l'eau, mais celles-ci restent quasi sur place. On demande au guide de quoi il s'agit et il nous explique, ce sont les marques des pêcheurs pour retrouver les filets. On est un peu étonné de la réponse et on demande si le fleuve ne fait pas partie de la réserve naturelle. Il nous réponds qu'on est bien dans la réserve naturelle et que ces filets sont illégaux, mais voilà, il faut bien que les gens vives.

Puis, le guide nous explique la suite. Ce qu'il nous a distribué sont effectivement des chaussettes, des chaussettes sur-dimensionnées à mettre par-dessus nos chaussettes, dans les chaussures et les tirer jusqu'à hauteur des genoux où il faut les attacher. Ils nous offrent une couche de protection supplémentaire des sangsues...!!!!! Avec toute la pluie de ces derniers jours, nous voilà donc en route pour nourrir les sangsues dans la forêt tropicale!

Le guide nous rassure, les sangsues ne transmettent aucune maladie et la morsure n'est pas douloureuse. Ce qui est moins drôle par contre, c'est que pour que ces sangsues puissent se nourrir du sang, ils injectent un anticoagulant pour que le sang coule bien. Le problème s'est que même en retirant la sangsue, le sang continue de couler durant 24h.

On enfile donc ces chaussettes contre les sangsues, le bateau s'arrête à quelque part et on commence la marche. La marche est très pénible, l'humidité est très élevée, on marche dans une boue bien épaisse et il est très difficile de trouver un chemin tant les buissons et arbres sont rapprochés. Mais on se trouve dans un autre monde, les odeurs et surtout le fond sonore dû principalement aux insectes et oiseaux sans oublier la lumière tamisée, tout ce combine pour une impression inoubliable. La couche de boue a aussi sont bon côté, il y a en a tellement que les sangsues ne se font pas voir.

Quelques photos de cette forêt tropicale:
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0696535001325965980-1781961226.jpg)

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134 (pour donner une échelle, on aperçoit encore tout juste celui qui marche devant moi juste derrière une racine de ce figuier)
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0673537001325966109-1781961226.jpg)

La marche dans la boue est cependant trop pénible, on retourne assez vite au bateau. Sur le chemin de retour, on s'inspecte pour vérifier l'absence de sangsue et effectivement, personne n'a été mordu.

On est de retour au lodge vers 11h. On nettoie d'abord nos habits, la boue recouvre une bonne partie. En plus du pantalon et t-shirt mouillé la veille, je suspends maintenant également le pantalon et le t-shirt de ce matin.

Ensuite, on prend le repas de midi.

Cette marche dans la forêt a dû être un beau moment, avec une ambiance envoutante, j'imagine  (L)
surtout si les sangsues n'étaient pas là  :) 

@ViBra: cette balade était épuisante, mais une expérience vraiment inoubliable et difficile à retranscrire, que ce soit en photos ou avec des mots. Les photos ne montrent que ce qu'on a vu, mais il y a aussi le bruit, les odeurs, la faible lumière diffuse et d'être là, au milieu de tout ça.

Après le repas, on a droit à une pause prolongée.

Initialement, je voulais trier un peu mes photos, mais assez rapidement, j'entends du bruit en provenance de la forêt. Le bruit devient de plus en plus fort, on dirait le bruit de branches qui cassent et tombent à terre. Le bruit se rapproche de plus en plus et ça doit vraiment être des grosses branches qui cèdent. Je ne peux pas rester dans la chambre à trier les photos, je sors pour voir de quoi il s'agit.

Je découvre qu'il y a quelques chemins dans la forêt autour du lodge. Un chemin mène dans la direction du bruit, je l'emprunte prudemment. Le bruit devenant de plus en plus fort, je décide de plutôt essayer de me mettre à l'abri et d'attendre de voir ce qui vient, le bruit venant dans ma direction. Le bruit des branches qui cassent provient de la canopée.

Je dirige mon téléobjectif vers une ombre dans la canopée.

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0485502001325967204-1781961226.jpg)

Un orang-outan!

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Un orang-outan en pleine liberté! Je l'observe un bon moment et j'essaye de trouver un meilleur emplacement pour le prendre en photo, mais la forêt est définitivement trop dense. Je suis impressionné par l'aisance de cet orang-outan à se déplacer de la sorte dans la canopée. L'orang-outan finit par disparaître dans la forêt, je retourne au lodge.

A suivre...

Ça, ça fait super plaisir  :)

Je rattrape mon retard! La densité de la forêt est incroyable en voyant toute cette eau : comment fais-tu avec le matériel, as-tu des problèmes d'humidité dans les objectifs, des mesures particulières de protection?

Waouh, j'imagine la montéé d'adrénaline lors de la rencontre avec cet orang-outang sauvage  (Y)
Un grand moment du voyage j'imagine.

Franck

De plus une rencontre qui s'est faite en solitaire.

Wouahhhhhhh

Super  ;)

Cette rencontre était vraiment exceptionnelle! Je pars seul à la rencontre d'un bruit dont j'aimerai connaitre la source et je me retrouve seul dans la forêt à observer un orang-outan en pleine liberté. Effectivement Franck, la montée d'adrénaline était assez importante, surtout qu'on n'a aucune idée comment réagir face à un orang-outan. Celui-ci n'était probablement pas aussi docile que ceux du centre de réhabilitation habitué à l'homme. Cet orang-outan n'avait pas l'air aussi surpris que moi. Il m'a vu probablement avant que je puisse le voir et il a gardé ses distances, un peu trop même pour mon télé, mais bon, avec une telle rencontre, je veux bien recadrer les photos.

De retour au lodge, les autres du groupe voulait évidemment savoir ce qu'était ce bruit et lorsque je leur ai dit que c'était juste un orang-outan de passage, ils n'ont d'abord pas voulu me croire, mais lorsque j'ai montré les photos, ils regrettaient d'avoir préféré faire la sieste...

Panterra: je ne m'inquiétais pas trop pour l'équipement photo. L'intégralité de l’équipement, aussi bien boîtiers qu'objectifs, est tropicalisé (boîtiers Pentax K-5 avec quelques objectifs DA*). Ayant un bon contact avec Pentax, ils m'avaient indiqués que l'équipement était fait pour et ne risquait rien, j'ai donc pris le risque. Je ne rangeais pas l'équipement dès les premières gouttes, je prenais simplement garde à ne pas avoir de gouttes d'eau sur la lentille frontale. L'équipement emporté fonctionne encore parfaitement aujourd'hui.

merci tcom pour ce carnet, superbe ! et quelle rencontre !!!

Une suite?

On se rassemble à 15:30 pour une nouvelle sortie en bateau, mais il pleut des cordes. On attend un moment, la pluie cesse rapidement et à 15:45 on décide de faire notre sortie. Cet après-midi, on longe le fleuve principal en direction de la mer.

138 Un ferry
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Le ciel semble commencer à se dégager et pour la première fois, des calaos ne s'envolent pas à notre approche (pas très photogénique sur les fils électriques, mais bon...)

140 Calao Malais
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Quel après-midi, après l'orang-outan en pleine liberté et les calao, voici les nasiques:

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En descendant le fleuve, on a l'impression que le ciel se dégage, jusqu'à ce que quelqu'un du groupe se retourne

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Un mur de pluie se dirige sur nous, et pour retourner au lodge, il nous faudra bien passer à travers.

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Là, on décide de faire demi-tours et de retourner au lodge, ce n'est définitivement pas une petite pluie qui est en approche. Je m'inquiète quand même pour l'équipement photo car pour cette sortie, je ne voulais pas m'encombrer du sac photo et je n'ai pris que les deux boîtiers avec le grand-angle et le télé et pas moyen de protéger l'équipement de la pluie.

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La pluie se met à tomber, une véritable pluie tropicale. Il pleut des cordes comme je ne l'ai que rarement vu. L'autre surprise, c'est que ce bateau du lodge est dans le même état que le lodge lui-même, ça doit être le bateau avec le moteur le moins puissant de cette région. On se fait dépasser par tous les bateaux des autres lodges de la région sans la moindre exception.

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La pluie se calme vers 18h, au moment où on atteint le lodge. Ayant passé 50 minutes dans cette pluie tropicale intense, tout est complètement trempe. Ceux qui étaient tout content de pouvoir mettre leur compact dans un sac photo se rendent compte que le sac n'a pas résisté à la pluie.

De retour dans la chambre, je suspends donc un 3ème pantalon et un 3ème t-shirt. Le reste n'est toujours pas sec et désormais, il n'y a vraiment plus grand chose de sec dans le sac de voyage. Un petit rayon de soleil ne générait vraiment pas pour sécher un peu tout ça... Je vérifie également mon équipement photo, j'essuie d'abord l'extérieur avant de vérifier l'intérieur (bague d'objectif, compartiment batterie, compartiment carte SD) tout est resté sec.

A 18:50, la pluie retombe avec la même intensité. Le soir, on nous dit que mars-avril est la saison sèche à Sabah et qu'il ne devrait pas y avoir de pluie.

Une journée riche en expérience avec la visite de la forêt tropicale à pied, les deux calaos ainsi que les nasiques sans oublier l'orang-outan en pleine liberté. Le tout accompagné d'une pluie d'une rare intensité.

A suivre...

Superbe carnet, on voyage avec toi!  (Y)
Jusque là j'ai particulièrement aimé la partie sur les tortues, la rencontre à Sépilok et dans la nature (celle-ci doit avoir une place spéciale pour toi) avec les orangs-outans ainsi que ces fameux nasiques!

Magique cette rencontre avec l'ourang outan sauvage tcom (L) ... et les nasiques  :v:
Que de pluie sinon  ;)

les vêtements qui ne sèchent pas à cause de l'humidité, j'avais testé au Costa Rica (l'odeur de la valise en rentrant  (N))
superbes ces détails de fleurs, mousse et autres champignons que l'on peut croiser en forêt  (Y) la marche dans la boue a du être bien pénible et heureusement que vous n'avez pas testé les morsures de sangsue parce que je ne suis pas d'accord... ça fait mal!
la rencontre avec l'orang outan sauvage  :v: formidable! et effectivement cela fait bien plaisir d'en voir encore quelques uns en liberté

En effet, les conditions n'étaient pas terrible, mais on a quand même eu des bien belle rencontre.

Flo: mon voyage au Costa Rica remonte déjà à quelques années, et j'ai l'impression que le Costa Rica était sec en comparaison avec Bornéo. Par contre la valise que ne sentait pas bon au retour, j'ai connu aussi. Le lendemain de la rentrée du Costa Rica, je n'avais même pas le temps de rentrer à la maison, j'étais resté la nuit à Zurich pour rendre visite à un client le lendemain, la première chose que j'ai faite, c'est aller acheter des habits, car dans la valise, tout avait la même odeur.

10.04.2011: Sukau River

Après une nuit de très forte pluie, la pluie se calme enfin au petit matin. Inutile de le dire, mais dans ces conditions, rien n'a séché. Dehors, le niveau du fleuve est monté de 1m. C'est difficile ce matin de se rendre à la terrasse pour le petit-déjeuner, les planches des passerelles sont très glissantes après cette pluie, et à côté des poutres, l'eau stagne. Je préfère passer dans l'eau, je commence à avoir l'habitude d'être mouillé de toute façon, et ça me paraît moins dangereux que les planches glissantes.

Durant le petit-déjeuner, le soleil fait une apparition bien timide, mais il y a au moins un rayon de soleil. On quitte le lodge à 7:45 pour une sortie en bateau sur un bras secondaire du fleuve.

Peu après le départ depuis le lodge, un serpent noir avec des anneaux jaune est bien caché dans un buisson:

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0491856001326130506-1781961226.jpg)

Les plantes semblent vouloir envahir ce bras secondaire
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0769741001326130543-1781961226.jpg)

Dans la cime des arbres, un groupe de petits perroquets (désolé pour la photo, la distance est non seulement élevée, mais en plus, c'est à contre-jours):
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0999186001326130609-1781961226.jpg)

Une passerelle qui nous posent bien des questions, à quoi peut bien servir une passerelle à 2-3m du niveau de l'eau, sans chemin apparent ni d'un côté, ni de l'autre, ni même un moyen d'atteindre la passerelle. Ils auraient quand même pas construit une passerelle pour créer un passage pour les orang-outans? Bizarre en tout cas:

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Suite à la pluie, les serpents semblent avoir fuit le sol pour se réfugier dans les arbres et les buissons, on découvre un second serpent de la même espèce:

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0482827001326130940-1781961226.jpg)

Un peu plus loin, un martin-chasseur gurial nous fait le plaisir de rester:

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On atteint un groupe de nasiques, l'animal dominant ne nous apprécie pas du tout.

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Il finit par se calmer et on peut observer le groupe, ce qui n'est pas une chose facile avec autant de feuilles et de branches.

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Sur le chemin du retour, on croise un anhinga roux en train de se sécher les ailes:
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En s'approchant plus prêt, on aperçoit qu'il a quelque chose sur la tête:
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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0671866001326137495-1781961226.jpg)

En y regardant de plus prêt sur la photo, il ne reste que peu de doute, il a une sangsue sur la tête!

On retourne vers 11:00 au lodge et c'était notre premier tour en bateau sans pluie. Au lodge par contre, les pluies abondantes ont laissées des traces:

159 J'ai encore utilisé cette passerelle la veille à la rencontre de l'orang-outan
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0909018001326137644-1781961226.jpg)

160 Le ponton devant la terrasse n'est pas en meilleur état
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0684712001326137693-1781961226.jpg)

Après le repas de midi, on a d'abord droit à une petite pause. Au programme de cette après-midi était à nouveau un tour en bateau, mais comme le programme du lendemain comporte passablement de route, on préfère remplacer le tour en bateau de l'après-midi par une visite des grottes de Gomatong prévue normalement le lendemain. Cela fera déjà quelques km de moins à rouler le lendemain.

161 Un papillon sur les plantes du lodge
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0454243001326138059-1781961226.jpg)

On quitte donc le lodge déjà à 14:30. On prends d'abord le bateau pour rejoindre notre bus, puis, c'est la direction des grottes de Gomatong. Vers l'entrée des grottes, notre guide stoppe le minibus et nous montre un arbre, une surprise, des Semnopithèque rubicond en français (et maroon leaf monkey en anglais). Ils sont cependant un peu trop loin pour une bonne photo. Peut-être qu'à notre retour, on aura plus de chances.

Puis viennent les grottes elles-mêmes et comme d'habitude, lorsqu'il y a quelque chose à visiter, il faut payer une taxe appareil de photo. Ici, pour ces grottes, ce sont RMY 30 (env. EUR 7.50) par appareil ou plus concrètement, 30 bières au supermarché. Là, c'est quand même du vol, je ne vais donc pas prendre de photos dans ces grottes.

L'entrée est imposante: 

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A l'intérieur, ce n'est pas moins imposant. Ces grottes sont vraiment imposantes par leur taille, mais il y a bien des choses qui fait qu'on a pas tellement envie de s'y attarder. Le sol est extrêmement glissant, les températures élevées et l'humidités n'aident pas non plus, il y a des fientes partout. Plus de 2 mio. d'hirondelles vivent dans cette grotte et il s'agit là d'une source de revenu pour quelques habitants: la récolte des fameux nids d'hirondelles pour la soupe chinoise du même nom. Des cafards d'une taille remarquable se promènent également en grand nombre. Vu le peu de lumière dans cette grotte, je ne suis pas mécontent de ne pas avoir payé la taxe appareil de photo. On est tous content de ressortir après même pas 10 minutes.

A la sortie, les Semnopithèque rubicond se montrent déjà bien plus proche:

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On reste un moment à observer ces singes avant de reprendre la route du retour. De retour sur le fleuve en direction du lodge, on profite des dernières lumières pour faire encore un petit détour:

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165 Pêcheurs dans la réserve naturelle
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Puis, on retourne au lodge et on se rend compte que depuis notre arrivée sur l'île de Bornéo, c'est notre toute première journée sans pluie.

A suivre...

Ah ils sont trop rigolos ces nasiques  :-*. Bien vu  (Y)

On a du mal à réaliser ces quantités d'eau  :o
Mais enfin une journée sans pluie...

 :o :o :o Décidément pas un voyage pour moi, malgrès toutes les belles choses que tu nous montre... la chaleur sèche OK, le froid glacial OK, mais l'humidité permanente  O0 O0 O0 O0 ça non, ça me donne de l'urticaire rien que d'y penser.

Aussi je me délecte de suivre simplement ton carnet ;)

Les quantités d'eau étaient vraiment imposantes. Après la Zambie à la saison des pluies, je croyais avoir tout vu, mais en Zambie, une fois la pluie passée, le ciel se dégage alors qu'à Sabah, on avait en gros le ciel gris durant les deux semaines.


Le taux d'humidité était vraiment élevé. Cependant, les premiers jours en altitude ont permit une adaptation relativement douce et après quelques jours à éviter les climatisations, on s'habitue étonnement rapidement aux conditions. Ce qui était bien plus pénible, c'est de n'avoir quasi jamais eu de ciel bleu.

oui je dois dire que tout ça rassemblé ne sont pas de bonnes conditions pour la photo... mais tu t'en sors plutôt bien
c marrant cette manie de faire payer pour les photos!!!! en Inde ça m'avait également surprise et pour tout dire au bout de 4 semaines franchement agacée  O0

Ces taxes photos sont vraiment agaçantes, on ne sait jamais à combien se monte la taxe, est-ce qu'elle est par entrée ou par appareil. J'en avais discuté avec le voyagiste avant le départ et il m'indiquait que cette pratique se généralise dans le sud-est asiatique. Il a de la peine à comprendre également car finalement, les photos que les gens ramènent et montrent aux amis sont de la pub pour le pays. Le voyagiste m'avait conseillé d'essayé d'utiliser ma carte de presse pour en apprendre un peu plus sur les raisons, mais qu'une fois la visite terminée car autrement, il ne me sera que rarement possible d'entrer avec le tarif visiteur.

J'ai essayé de me renseigner sur place, mais c'est difficile, les employés à l'entrée ne font qu'exécuter, la décision de prélever une taxe est prise ailleurs. On me répondait souvent que l'intégralité de cette taxe va directement à la protection de la nature, mais pourquoi seulement les photographes?

11.04.2011: Sukau River - Danum Valley

Aujourd'hui, on change d'endroit, on quitte ce Sukau River pour passer les derniers jours de ce voyage en pleine forêt tropicale primaire dans le Danum Valley.

Les habits ne sont toujours pas sec, je les prends donc dans un cornet plastique plutôt que de les mettre dans le sac de voyage. On quitte ce lodge à 7:30. Le ciel est couvert mais il n'est plus aussi sombre que ces derniers jours et bientôt, le soleil se montre enfin. On atteint la ville de Lahad Datu à 10h, soit 2h30 de route le long d'une seule plantation d'une plante que je n'ai plus besoin de présenter.

Notre minibus nous dépose à Lahad Datu. La route jusqu'au lodge du Danum Valley nécessite désormais un 4x4. Ces sont deux 4x4 du lodge qui doivent venir nous chercher. Initialement, il était prévu d'avoir 30 minutes de pause de cette ville, mais le changement d'horaire des vols au départ de Lahad Datu a changé également l'horaire de ces 4x4 du lodge. On nous donne une heure pour nous balader dans la ville avant de se retrouver pour manger.

La ville en elle-même n'a rien de particulier, j'ai beau essayé de chercher des motifs photogéniques, d'une certaine manière, il me manque l'inspiration. A la place, on tente de trouver quelques fruits exotiques dans les différentes échoppes, mais ce n'ai définitivement pas la saison.

On se retrouve à 11h et le guide local nous amène dans un resto chinois et après les quelques jours de disettes du lodge précédent, cette cuisine est vraiment la bienvenue.

A 12h15, les deux 4x4 arrivent, deux Toyota Landscruiser, je me crois presque en safari en Afrique australe. Le premier bout de la route est effectué rapidement, on longe toujours les fameuses plantations sur une route ne nécessitant vraiment pas de 4x4. Puis, le chauffeur quitte la route principale pour notre première piste de ce voyage. En quittant la route principale, on quitte également les palmiers monotones pour une forêt tropicale secondaire. Si on considère les quantités d'eau qui tombent ici, cette piste est vraiment en excellent état (et probablement entretenue par le lodge du Danum Valley qui doit sa survie à cette piste). Quelques kilomètres avant le lodge, les arbres deviennent soudainement nettement plus haut, on vient de quitter la forêt secondaire pour la forêt primaire. Peu avant le lodge, un groupe de touristes longe la route avec leur guide local, ils portent tous, mais alors sans exceptions, des chaussettes contre les sangsues...

A 15h30, on atteint le Danum Rainforest Lodge, un lodge d'une toute autre classe. On a d'abord droit à un briefing de la part du lodge qui nous explique où se trouve quoi et les horaires des repas ainsi qu'une rapide présentation d'une journée typique au lodge: courte balade en forêt avant le petit-déjeuner, petit-déjeuner, longue balade en forêt jusqu'au repas de midi, pause de midi puis longue balade en fin de journée, repas du soir et courte balade digestive après le repas. On verra ça, d'abord on prend nos chambres:

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Il s'agit d'un éco lodge. Les chambres ne disposent pas de climatisation mais ont été construite de telle manière à pouvoir garantir env. 5-6° de moins qu'à l'extérieur, et ça fonctionne étonnamment bien.

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A 18h, les nouveaux clients se retrouvent pour un briefing de la part du lodge. On nous présente un superbe diashow de ce qui attend ceux qui prennent le temps d'aller faire les balades en forêt ainsi qu'une assez longue série d'activité proposée par le lodge. La présentation se termine par les conseils d'usage en ce qui concerne les sangsues: sortir avec les chaussettes anti-sangsues, ne pas utiliser d'anti-moustique qui tue les sangsues et retire un élément important de la chaîne alimentaire de la forêt tropicale et finalement, comment retirer une sangsue et comment stopper le sang qui coule après une morsure. Après ces bonnes nouvelles, on prend le repas du soir.

Au buffet, un client devant moi a une énorme tache de sang sur le dos, il nous de ne pas s'être rendu compte de savoir fait mordre par une sangsue...

Après le repas, on se retrouve pour un night drive et à mon arrivée, le guide local me demande si je veux voir un Tarsier. Je n'avais aucune idée de ce qu'il voulait me montrer, mais je l'ai suivi. Dans des plantes d'une variété de gingembre à proximité du lodge se trouve un minuscule animal pendu à une tige. Le guide éclaire l'animal avec la lampe de poche et me demande de ne pas utiliser le flash, ça manque un peu de piqué, mais à 12800iso et au 1/20s à main levée pas vraiment étonnant non plus:

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Ca a l'air vraiment bien ce lodge  (Y)
La 171  (L) malgré les conditions difficiles.

Puis vient le moment du night drive (le long de la route).

Finalement, le night drive ici est assez similaire à ce que je connais du South Luangwa en Zambie. Un spotter avec un gros phare prend place à côté du chauffeur, il agite son phare un peu dans toutes les directions pour découvrir les animaux actifs de nuit et lorsqu'il fixe son phare à un endroit précis, le chauffeur s'arrête et on tente de savoir ce qu'on veut bien nous montrer. Mais contrairement à l'Afrique où on cherche léopards, lions et genettes, ici, on cherche des écureuils...noirs...

On nous montre effectivement un écureuil, mais bon, noir et ce dans la forêt tropicale de nuit, inutile de dire qu'on n'y voit rien. Puis c'est le tour d'un guêpier dormant sur une branche (probablement la même branche chaque nuit):

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Après une heure, on retourne au lodge où on aperçoit encore un gros scarabée:

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Est-ce que le temps serait en train de changer, c'était notre second jours sans pluie.

Cette forêt primaire a l'air vraiment impressionnante et on se réjouit de découvrir un monde pareil durant les prochains jours et de se balader en pleine forêt au milieu d'arbres immenses. Mais il reste l'inconnue des sangsues. Les touristes revenant de la forêt portaient tous les chaussettes adaptées et quelques uns montraient des traces de leur rencontres avec les sangsues...

A suivre...

C'est clair que ce lodge accueillant, propre et bien entretenu était bienvenu, en particulier après celui de Sukau. Mais bon, pour un lodge en pleine forêt primaire, il n'y a peut-être quand même pas besoin d'autant de luxe.

Et ce Tarsier était vraiment magnifique et valais à lui seul le déplacement jusqu'ici.

Rooh!! trop cool ton tarsier tcom "w" "w" "w"

Avec des sèches-cheveux pour sécher les vêtements  ;)

Le tarsier "w"

trop chou ce petit tarsier... tu t'en sors très bien malgré les conditions  :v:

12.04.2011: Premier jours dans le Danum Valley

Vers 5h45 du matin, un employé frappe très légèrement à la porte comme pour vouloir éviter de nous réveillé, alors qu'il vient justement nous réveillé pour une balade matinale.

Un brouillard assez épais repose sur la forêt:

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A 6h15, on est déjà prêt pour débuter la marche, et on a tous mis les chaussettes contre les sangsues. Le premier signe est prometteur, on est tellement loin des prochaines habitations que les oiseaux semblent avoir une distance de fuite nettement plus petite.

177 Hémiprocné coiffé
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Le but de notre promenade matinale est de remonter un peu la piste pour prendre un canopy walk du lodge. La piste est extrêmement boueuse et il faut vraiment faire attention de ne pas perdre ses chaussures dans la boue. Je suis impressionné par la hauteur de ces arbres de la forêt primaire:

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Le canopy walk ici n'a rien à voir avec celui du Mount Kinabalu. Ici, les ponts sont nettement plus large et plus stable, par contre, on est nettement plus haut également. Au point le plus haut, on est à 26m du sol, et je dois bien avouer être content de ne pas pouvoir voir le sol tellement la forêt en-dessous est dense.

Mis à part la lumière matinale, on apprécie ce moment où la nature se réveille, les oiseaux commencent à chanter et cela sent le bon air frais de la forêt.

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On remarquera les chaussettes contre les sangsues:

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On est de retour au lodge à 8h. Après une petite douche pour se raffraichir (et vérifier de ne pas avoir été mordu par une sangsue), on se retrouve pour le petit-déjeuner. Pour l'instant, aucune personne du groupe n'a fait connaissance d'une sangsue.

Cette première sortie était déjà bien prometteuse.

A suivre...

Il est beau cet oiseau en 177  (Y)

Ce canopy walk à l'air très sympa et doit offrir un point de vue intéressant sur ces arbres géants (Y)

Très sympa le tarsier (Y) (Y) (Y)
Les canopy walk sont souvent très intéréssants, histoire d'avoir un point de vue qui surplombe la fôret

Je viens de rattraper mon retard :-[
Les conditions ne sont pas toujours évidentes mais quelle richesse et quelle bio-diversité :o "w"
Merci pour le partage (Y)

Merci pour ces commentaires et désolé pour la pause...

A 9:30, on quitte le lodge pour une promenade prolongée, évidemment avec les chaussettes contre les sangsues. Ce matin, on prend le "View Point Trail" qui nous amène à un point de vue sur l'autre côté de la vallée depuis lequel on devrait voir notre lodge.

184 Un écureuil noir
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On traverse d'abord la rivière

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Puis dans la forêt, on suis un sentier relativement boueux qui commence à prendre de l'altitude, avec la chaleur et l'humidité, il vaut mieux ne pas porter trop de matériel photo. On entend très bien une foule d'oiseaux, mais ici, c'est la forêt tropicale primaire et la densité rend l'observation des oiseaux quasi impossible, rien qu'expliquer clairement où se trouve un oiseau est déjà un exploit.

La montée est éprouvante, surtout en raison du climat. Je m'arrête souvent pour quelques photos:

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Il faut cependant se veiller à ne pas s'arrêter trop longtemps. Lorsqu'on regarde le sol, on voit clairement des sangsues et celles-ci s'approchent dès qu'on s'arrête...

On atteint le point de vue vers 11h. Pour une fois, on ne voit aucun palmier à huile, mais la forêt tropicale primaire à perte de vue, le lodge ainsi que la rivière à nos pieds:

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Puis, on attaque la descente et on est de retour à midi au lodge. On commence d'abord par un nettoyage des chaussures au jet haute pression, puis, on se douche et on se change pour le repas de midi.

Durant la pause l'après-midi, je m'aperçois que des guêpiers à gorges bleu nichent dans l'herbe autour du lodge, mais ceux-ci sont très difficile à approcher.

On quitte le lodge à nouveau à 15:30, avec les chaussettes contre les sangsues. Cet après-midi, on prend le "Hornbill Trail", un orang-outan aurait été aperçu la veille sur ce sentier.

Le sentier longe d'abord la rivière

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0809596001327176799-1781961226.jpg)

La végétation est vraiment dense

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Nous par contre, on ne voit pas d'orang-outan sur ce sentier. En fait, on ne voit rien du tout. On retourne donc sur la route et on se décide de retourner au canopy walk de la première balade de la journée

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On a de la chance, depuis un des ponts, on peut observer une famille de Semnopithèque rubicond:

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Un ornithologue dans le groupe n'en revient pas lorsqu'il aperçoit une espèce endémique pour Bornéo, un Bornean Bristlehead (Barite chauve). L'oiseau est en effet magnifique (à travers une paire de jumelles), mais même un 500mm ne serait pas suffisant.

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On prend notre temps dans ce canopy walk.

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Sur le chemin du retour, quelque chose me pique régulièrement au niveau du genou, mais avec le pantalon et les chaussettes contre les sangsues, c'est pas facile d'accès et en me grattant, la douleur disparaît.

On arrive au lodge à 18h et on nettoie d'abord les chaussures. Des sangsues sont solidement attachées sur le caoutchouc des chaussures, mais le nettoyeur haute-pression finit par les enlever. De retour dans la chambre, sous la douche, je découvre ce qui me piquait régulièrement au genou: une sangsue. En me grattant, je n'ai fait que déplacer le problème, j'ai trois "morsures" de sangsues. Je rempli désormais les conditions pour rejoindre la "Blood Donor Society" du "Danum Valley Conservation Area" (un certificat peut être demandé auprès du lodge).

Après, c'est le repas du soir. Au buffet, la personne devant moi peut également rejoindre la "Blood Donor Society", une grosse tache de sang décore son t-shirt...

Après le repas du soir, c'est la 4ème sortie du jour: un nightwalk!

Le but du nightwalk est de nous plonger dans l'atmosphère nocturne de la forêt tropicale primaire. Comme sur un safari de nuit, lorsque on ne voit plus rien, les autres sens deviennent bien plus actifs. On respire l'odeur de la forêt et on pourrait presque prendre peur du niveau de bruit dans une forêt tropicale.

On reprend le Hornbill-Trail. On nous montre des libellules en train de dormir ainsi qu'une foule d'insectes que je n'ai encore jamais vu avant.

197 Centipede
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Le centipede semble être toxique, le guide nous tient à une bonne distance en nous répétant que c'est dangereux.

198
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199 Huntsman spider à table
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0083664001327178340-1781961226.jpg)

200 Millipede
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201
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On retourne au lodge, on nettoie nos chaussures et on rejoint nos chambres pour la nuit.

En une seule journée, j'ai nettoyé 4 fois mes chaussures, j'ai pris 4 douches et j'ai changé mes habits 4 fois également. La journée était très éprouvante avec un programme aussi chargé, mais c'était une magnifique journée et en plus, on n'a pas eu une seule goutte de pluie (mais j'étais quand même quasi tout le temps mouillé). Où peut-on encore expérimenter la forêt tropicale primaire de cette manière? Par contre, mes trois morsures de sangsues saignent toujours.

A suivre...

Incroyable ces sangsues :o

Des rencontres étonnantes
l'orang outan, les nasiques, le tarsier  (Y)   (Y)   (Y)

D'autres comme ces dernières ... un peu moins sympathiques  :-\

Les night walks, j'adore  (L) Superbe l'araignée en 199  :v:

Toujours de fort belles rencontres. Le semnopithèque, je suis impressionné, j'avais jamais vu ça avant. C'est sur que la jungle doit être un paradis pour entomologistes vu ce que tu nous montres!  (Y)

Merci pour ces commentaires, qui résument en fait fort bien le voyage, conditions climatiques difficiles, mais de bien belles rencontres surtout dans ce Danum Valley, un des rares endroits reculés où la forêt primaire est (encore) préservée.

13.04.2011: Danum Valley

Une fois de plus, durant la nuit, on a eu droit à une pluie bien intense et comme ces derniers jours, au petit matin, la pluie s'arrête et un épais brouillard rempli la vallée.

Ce matin, on nous réveille à nouveau dès les premières lueuers et à 6:30, on quitte nos chambres pour une première balade dans la forêt. Ce matin, on prend le "Danum Trail" qui longe la rivière. Le brouillard donne une ambiance mystérieuse et limite la vue. C'est un peu comme un night walk, sauf que c'est gris plutôt que noir. Le chemin est encore plus boueux que d'habitude, mais lentement, le brouillard se dissipe

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0043908001327347195-1781961226.jpg)

203
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Des martins-chasseurs passent à toute vitesse en dessus de l'eau, de temps à autre, l'un plonge rapidement et en ressort un poisson.

204
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0762485001327347298-1781961226.jpg)

On est de retour au lodge vers 8:00. A proximité de l'endroit où on nettoie nos chaussures, un Arachnothère à joues jaunes semblant être un habitué, se laisse approcher sans le moindre problème pour le plaisir des photographes:

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(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0497420001327347428-1781961226.jpg)

206
(http://photo.colorsofwildlife.net/201201-0703450001327347439-1781961226.jpg)

Donc, on commence à connaitre la procédure, nettoyage des chaussures, douche et se changer avant le petit-déjeuner.

A suivre...

J'aime bien la 205  (Y)
Bizarre ces fleurs, elles ont l'air très épaisses, c'est quoi  ???

On nous a dit qu'il s'agit de l'une des nombreuses variétés de la famille du gingembre.

Merci pour l'info tcom

incroyable cette végétation luxuriante! des insectes inconnus également pour moi mais assez photogénique je trouve
mimi le Arachnothère à joues jaunes, les fleurs sont très belles  (Y)

Cette végétation aussi luxuriante et aussi variée était vraiment un des points forts de ce séjours dans le Danum Valley.

Après le petit-déjeuner, à 9:30, on quitte le lodge pour une nouvelle séance de nourrissage des sangsues, aujourd'hui, on prend le "Segama Trail" qui longe un bras secondaire de la rivière... A la sortie du lodge, encore une variété de gingembre:

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Avec la pluie intense durant la nuit, les chemins sont toujours très boueux et en plus, ce matin, c'est vraiment infesté de sangsues. Il suffit de s'arrêté et de regarder le sol, on voit les sangsues s'approcher... Ce matin, il faut donc essayer d'observer les oiseaux en prenant garde à ne pas rester immobile. On s'arrête régulièrement se matin pour s'arracher mutuellement les sangsues qui montent sur nos pantalons.

208 Champignons
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Mais voilà, les sangsues sont bien petites et avec la boue qui commence a sérieusement couvrir nos habits, il devient difficile de voir les sangsues et bientôt, les premières taches de sang apparaissent sur les habits.

Mis à part les sangsues très bien représentées ce matin, des champignons, on aperçoit un Pic Meunier (Mulleripicus pulverulentus), le plus grand pic de la région, mais voilà, trouver un endroit avec une vue dégagée à travers une forêt aussi dense en prenant garde de ne pas s'arrêter sous peine d'une invasion de sangsues, je n'ai pas réussi à le prendre en photo.

On aperçoit ici et là également des petites orchidées, et je dois avouer que je n'ai jamais été aussi rapide à prendre des fleurs en macro qu'ici:

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L'expérience de cette marche à travers la forêt tropicale reste cependant exceptionnelle, malgré les sangsues. L'odeur, le niveau de bruit, la lumière atténuée, tout y est.

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On est de retour vers midi au lodge et là, on arrive exactement au même moment qu'un nouveau groupe. On a vraiment dû faire très bonne première impression des lieux, imaginez la scène, vous venez de faire quelques heures de route pour vous rendre dans un lodge d'un très bon standing probablement pour votre première expérience de la forêt tropicale primaire et vous voyez arriver un groupe où chacun est vraiment bien couvert de boue, certains même jusqu'aux épaules, les habits n'arrivant plus à absorber la sueur et des taches de sangs sur les jambes, le dos, le ventre et/ou les bras.

Ensuite, c'est la procédure habituel, nettoyeur haute-pression pour les chaussures, il y a même des sangsues qui s'agrippent solidement aux semelles des chaussures. Ensuite, un rapide passage sous la douche et c'est le repas de midi.

Durant le repas, juste devant la terrasse, une famille de Semnopithèque rubicond prend également son repas, je retourne donc en vitesse à la chambre pour prendre l'appareil de photo:

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Durant le repas, le guide local m'indique un endroit depuis lequel je devrais pouvoir prendre les Guêpiers à gorge bleue en photo, ce sera donc mon occupation durant la pause de l'après-midi et la chasse est rapidement concluante:

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A suivre...

Ils sont beaux ces singes  :) (Semnopithèque rubicond  ::): ça c'est du nom)

205 et 214 dans cette série, quels beaux oiseaux (Y)

Merci pour les commentaires. La visite du Danum Valley était vraiment incroyable. J'ai beaucoup apprécié le temps passé dans cette végétation luxuriante et le seul regret est que l'observation des oiseaux est vraiment difficile dans une forêt aussi dense, surtout lorsqu'il faut éviter de rester trop immobile sous peine de se faire attaquer par les sangsues.


C'est notre dernier jours complet en Malaisie avant un long voyage retour. Au lendemain de mon retour en Suisse, je suis attendu comme photographe pour un festival. Il est donc grand temps de retrouver les temps modernes et surtout une connexion internet pour relever mes EMails et vérifier le planning pour le festival. Je voyage avec un petit laptop me permettant surtout de vider mes cartes et de commencer un premier tri sur place, il ne me faut donc plus qu'une connexion WiFi. Cette première étape est vite faite, il me faut encore le mot de passe d'identification, mais à la réception on me dit que la connexion internet n'est possible que le soir. Je retourne donc dans ma chambre me reposer un peu avant la sortie en fin d'après-midi.

On se retrouve à 15:30 pour la promenade de l'après-midi. Il fait grand beau et très chaud également. La moitié du groupe décide de rester au lodge et de profiter d'un dernier après-midi d'un peu de repos avant le retour, d'autant plus que la matinée était quand même assez éprouvante.

On prend le "Belian Trail" qui serait le tracé idéal pour apercevoir les "Pittas", des oiseaux qui se nourrissent entre autre des sangsues... On demande à notre guide s'il peut nous montrer ces oiseaux très colorés, il nous assure que les chances sont excellentes.

Le ciel est bien ensoleillé, le soleil tape fort pourtant au loin, on entend des roulements de tonnerre. Un "pigmy squirrel" sur un arbre:

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Le ciel commence à s'assombrir et on s'enfonce dans la forêt. Notre guide local commence à imiter le chant des "Pittas" et effectivement, deux Pittas répondent. On essaie de nous orienter à leurs appels pour nous approcher. Les deux oiseaux semblent vraiment répondre aux appels de notre guide. On nous dit que les deux oiseaux ne doivent plus être très loin. Pour mettre les chances de mon côté, je monte déjà le téléobjectif et je vérifie l'exposition, à 800iso, j'ai encore un temps de pose suffisant.

On nous indique qu'on est maintenant vraiment proche des oiseaux et on nous demande de nous camoufler derrière des buissons et d'attendre silencieusement. Le guide local appelle les oiseaux, ceux-ci s'approchent de plus en plus. La luminosité dans la forêt diminue encore, les roulements de tonnerres s'approchent plus vite que les oiseaux et je dois bientôt monter la sensibilité à 6400iso. L'orage est arrivé bien plus vite, il ne nous reste plus qu'une chose à faire, retourner le plus vite possible au lodge. C'est loin d'être évident de retrouver un sentier en pleine forêt tropicale lorsqu'il fait quasi nuit. A peine sorti de la forêt, l'orage éclate. Il ne nous reste que 200m jusqu'au lodge, mais sous une pluie pareil, inutile de dire que tout est trempe lorsqu'on arrive au lodge. Les employés nous apportent des linges pour nous sécher. On m'apporte même un linge supplémentaire pour pouvoir sécher le matériel photo.

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De retour dans ma chambre, il faut que je tente de sécher ce que je peux, le lendemain, il faudra mettre les affaires dans le sac de voyage et attaquer le long retour.

Ce soir, on décide de ne pas faire notre 4ème sortie de la journée, les expériences pour aujourd'hui étaient largement suffisante. On profite d'une dernière soirée tranquille en Malaisie.

La connexion internet n'a malheureusement pas résisté à l'orage. J'espère avoir encore une chance de consulter mes EMail à un des aéroports lors du retour le lendemain.

A suivre...

14.04.2011: le début du long voyage de retour

Ce matin, les chaussures utilisées la veille lors de la dernière excursion en forêt sont encore très mouillée, heureusement qu'il y a un sèche cheveux, car sinon, les chaussures ne survivraient pas le long voyage de retour au fond du sac de voyage.

Après le petit-déjeuner, on plie nos affaires, on prend place dans deux gros Toyota Landcruiser et on quitte ce lodge vers 9:30. Même si le circuit est pour ainsi dire fini car il ne reste plus que le transfert à l'aéroport et l'interminable voyage retour, je garde quand même un appareil de photo à portée de mains, on ne sait jamais. On est surpris de la qualité de la piste malgré les pluies violentes. On avance bien sur cette piste et tout à coups, le chauffeur plante sur les freins, une grosse surprise devant nous:

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Un éléphant, qui n'a malheureusement aucune peine à se cacher dans cette végétation luxuriante!

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On reprend la piste après cette belle rencontre, on quitte la forêt tropicale pour se retrouver une dernière fois dans une plantation de palmier à huile et à 12h, on atteint l'aéroport de Lahad Datu. On prend d'abord le repas de midi, puis, on procède à l'enregistrement. L'aéroport n'est cependant pas en mesure de faire l'enregistrement jusqu'à la destination finale, il est uniquement possible de faire l'enregistrement pour un seul tronçon de vol. On enregistre donc pour Kota Kinabalu.

Le vol pour Kota Kinabalu a quelques petites minutes de retards et durant le vol, on ne survole qu'une seule chose, des plantations de palmier à huile. A Kota Kinabalu, on récupère nos bagages et on refait l'enregistrement. Ici, on peut déjà enregistrer les bagages jusqu'à Francfort. L'aéroport de Kota Kinabalu est flambant neuf et largement sur-dimensionné, sur les 4 écrans TV affichant les départs, il y a la place pour l'intégralité des vols pour les 3 prochains jours. L'aéroport est vraiment très grand, mais c'est encore un chantier. C'est l'occasion pour moi de pouvoir enfin me connecter à internet pour vérifier s'il y a des informations supplémentaires sur le festival où je suis censé prendre des photos le lendemain du retour. Mais voilà, les bornes WiFi sont installées mais pas encore connectée...

Le vol pour Kuala Lumpur est ponctuel et très agréable. Le service est impeccable et le vol tranquille. A Kuala Lumpur, le temps pour changer d'avions est relativement court et utiliser en grande partie par le contrôle sécurité directement à l'embarquement. Je n'ai donc pas le temps non plus pour vérifier mes EMails.

Une fois à bord de l'avion pour Francfort, les problèmes commencent. On nous signale qu'il nous faut attendre des vols en correspondance. Une demi-heure plus tard, l'avion est repoussé pour le départ, mais rien ne se passe, les moteurs de démarrent pas. Après 10 minutes à l'arrêt, le capitaine nous informe que les pompes à kérosène ne fonctionnent pas, on doit attendre l'arrivée des techniciens pour une inspection... Encore 10 minutes plus tard, on est informé que la panne a été résolue sans l'intervention des techniciens, on est prêt au départ. On quitte Kuala Lumpur avec une heure de retard.

Les 4 premières heures du vol sont très désagréables, des fortes turbulences secouent l'avion. De temps à autre, le capitaine ordonne à l'équipage de reprendre leur siège. Ensuite, les turbulences se calment enfin.

15.04.2011: retour en Europe

On arrive à Francfort avec une heure de retard. Je n'avais déjà pas beaucoup de temps pour changer d'avion à Francfort, maintenant, il faudra courir, récupérer les bagages, changer de terminal et faire le dernier enregistrement pour ce voyage, le vol pour Genève.

36h après avoir quitté le lodge dans le Danum Valley, 3 enregistrements et 4 contrôle de sécurité, j'arrive enfin à la maison vers 15h. Le lendemain, j'ai rendez-vous à Zermatt pour le Zermatt Unplugged Festival, en plus du long voyage retour, il y a encore bien quelques heures de décalage horaire, je n'ai jamais été aussi fatigué lorsque je devais prendre des photos.

Voilà, ici ce termine ce carnet de voyage.

Ces photos se trouvent également sous http://www.pbase.com/tcom/borneo2011 (http://www.pbase.com/tcom/borneo2011) dans une qualité un peu meilleur (car pas besoin de diminué à 120k).

Pour ceux que ça intéressent, les photos du Zermatt Unplugged Festival: http://www.pbase.com/tcom/zermattunplugged2011 (http://www.pbase.com/tcom/zermattunplugged2011)

Encore de belles images entre guepier, pigmy squirel et cette super rencontre avec l'éléphant à la fin!

Trop cool cette rencontre avec l'éléphant  (L)
Merci beaucoup pour ce carnet très dépaysant et humide  ;)

Merci.

Le but du voyage était de voir une fois autre chose que l'Afrique australe, et c'était réussi. Des paysages bien différents, des observations bien différentes, le dépaysement était très réussi. Les nombreuses rencontrent, en particulier celles auxquelles on ne s'attendait pas comme l'orang outan en pleine liberté ou l'éléphant le dernier jour. L'expérience unique de pouvoir ressentir la forêt tropical secondaire et primaire avec de nombreuses ballades m'a laissé des très bons souvenir, malgré les sangsues.

Cependant, le voyage ne restera pas des mes plus beaux souvenirs. Cette province de Sabah, pourtant réputée pour être la province de l'île de Bornéo la mieux conservée, est déjà aujourd'hui dans un bien mauvais état avec ces plantations de palmiers à huile qui dépasse largement ce que je craignais. Cette province ne montre pas un grand intérêt pour la protection de l'environnement. Même des pays comme l'Ouganda montrent une plus grande sensibilité à l'environnement que cette province de Sabah, réputée la mieux conservée, ça fait peur.

La météo de ce voyage en saison sèche était évidemment pas le top non plus, tout comme les habituelles taxes photos pour n'importent quelle visite et pour finir, un vol semblant interminable et le décalage horaire en plus, j'étais content de retrouver l'Afrique en octobre 2011 (le carnet va suivre).

C'est triste ce que tu dis sur Bornéo. J'avais l'idée que ça restait encore acceptable mais visiblement ça n'est pas le cas.  :'(

Merci pour ce carnet très vert et très mouillé.
Dommage que la protection de l'environnement soit moins rentable que le palmier à huile >:(

Merci de nous faire visiter cette province de Sabah, et merci a toi pour toutes ces explications et détails, le guépiers a gorge bleue est magnifique...

Olivier

on ne peut que constater effectivement que ces s... de palmiers à huile risquent d'être là encore un bon moment et qu'ils ne semblent pas être encore sur la voie de la protection... quel dommage
effectivement les conditions climatiques de ce voyage semblent avoir été assez mauvaises... l'omniprésence des sangsues ça doit pas être top - la lumière est sans aucun doute un autre pb en tous cas pour la photographie mais tu sembles tout de même avoir apprécié les ambiances de forêtes, dommage que nous ne puissions pas restituer les odeurs...
en tous cas merci pour ce carnet atypique et très interessant

Merci beaucoup pour ce partage mouillé, trempé, dégoulinant ;D ;D ;D ;D

Ce fut très intéréssant, mais honêtement ça ne me donne absolument pas envie de le découvrir, c'est domage, mais il y a tellement d'autres endroits que j'ai envie de visiter que finalement je n'ai pas de regret ;)

Merci pour les commentaires.

C'est en effet une destination atypique et l'expérience de cette forêt primaire est vraiment unique, mais je peux comprendre que bien du monde ne soit pas intéressé à visiter cette partie. Je veux malgré tout laisser le bénéfice du doute pour cette destination, peut-être qu'on n'a vraiment pas eu de chance avec la météo.

Il n'empêche, vers la fin du voyage, après avoir fait autant d'heure de route à longer ces plantations pour rejoindre les "îlots" naturels, l'impression nous gagne d'avoir vécu une expérience qui n'y sera plus possible.

Le guide local nous a encore donné quelques chiffres qui font peur, si on abandonne une plantation de palmiers à huile, il faut compter 200 ans pour que la nature transforme cette plantation en forêt tropicale secondaire et encore 2000 ans de plus, pour espérer y retrouver une forêt tropicale primaire.

 "s" "s" "s" "s" "s" "s" "s" "s" "s" "s"

Et je reviendrai plus en détails sur ce carnet qui m’intéresse fortement ..... ayant un projet dans les bagages sur cette destination