Colors Of WildLife

En ce moment, c'est la mode des carnets atypiques on dirait !

Alors je vous en propose un encore plus atypique  8).
En effet, vous n'y trouverez pas de lion, ni de girafe, ni de hyène. Encore moins de rhino ou d'éléphant.  ;D

L'Ethiopie est atypique à plus d'un titre sur le continent africain :
65% du massif montagneux africain se situe en Éthiopie, ce qui vaut au pays le surnom de « toit de l'Afrique ».
Fondée vers le VIIIe siècle avant notre ère et ayant échappé à toute colonisation, l'Éthiopie est l'État le plus ancien du continent africain.
L'Ethiopie est un des pays chrétiens les plus anciens au monde, convertie dès le IVe siècle,

Au menu donc de ce carnet, le nord historique avec les gorges du Nil Bleu, le lac Tana et ses monastères, les vestiges de la civilisation pré-chrétienne d'Axum, les paysages vertigineux des haut-plateaux, les églises creusées dans la roche et sans oublier bien sûr les animaux emblématiques que sont le gélada et le loup d'Abyssinie. Tout cela, agrémenté de scènes de vie.

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A bientôt  ;)

Je suis du voyage  :f:

Je me pique à l'atypique  ;)

L'Ethiopie c'est peu commun et ça à l'air passionnant...

Ca fait rêver et un peu peur en même temps  :) ...

Encore une région à découvrir :)
J'suis du voyage  ;)

Je me joins à vous, curieuse.

Suis du voyage également, je ne vais pas rater ça !

Allez Zou !

Ombrette  ;)

Je prends également un ticket pour le voyage.
J'aimerai aller photographier là bas, en autre, les extraction de sel ; un de ces jours....

Yes, impatient de voir tout çà  :)

Un carnet à suivre sur un pays méconnu.

Très impatient !!!!!! :D

Moi aussi j'embarque
Je n'y suis restée que 2 jours

Content de voir la suite après le passage sur les géladas et le loup d'abyssinie  :)

Alors si tout le monde est prêt, on y va  :)
On commence en douceur.

Dimanche 31 octobre

Décollage la veille de Roissy à 22h30 et atterrissage à Addis Abeba  à 6h30. A peine 2 heures de sommeil bancal, la journée va être longue !
Mais qu'importe, nous attendions ce voyage au pays de la Reine de Saba depuis longtemps et nous y sommes maintenant.

Accueillis à l'aéroport, nous sommes conduits dans les locaux de l'agence en ville pour régler quelques formalités, puis, tous ensemble nous allons prendre un petit déjeuner au café du coin, où notre chauffeur nous rejoint. Et c'est parti ! Nous quittons aussitôt la capitale car le dimanche n'est pas le meilleur jour pour la visite. Nous aurons le temps au retour pour nous y attarder.

Nous voyons défiler pendant un bon moment des paysages vallonnés. Henok, notre chauffeur slalome au milieu des gens et des animaux qui encombrent la route. Il fait très chaud. Comme nous sortons juste de l'avion, nous ne sommes pas encore équipés : pas de crème solaire ni chapeau, pantalon épais et polaire ! Un arrêt devient vite indispensable.

Le premier arrêt significatif est consacré à la visite de Debre Libanos, au bord des gorges majestueuses gorges du Nil Bleu. Ce monastère est l'un des plus prestigieux d'Ethiopie. Il fut fondé au 13è siècle par Tekle Haimanot, saint qui selon la croyance a médité pendant 29 ans dans une grotte. Le bâtiment original n'existe plus et à la place, en 1961, l'empereur Hailé Selassié a fait construire une grande église, décorée de très beaux vitraux.

1. préparatifs pour accueillir les nombreux pélerins du jour.
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2. 
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Après la visite, nous grimpons voir la grotte de Tekle Haimanot, une vague cascade dont on récupère l'eau bénite dans des bidons.
C'est un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés de l'Eglise éthiopienne.

3. l'équivalent de notre Lourdes
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Arrêt déjeuner dans un hôtel de bungalows juste au bord des gorges du Nil Bleu.
Au menu : injera. C'est une crêpe acide fermentée et levée, à base de teff, une céréale locale, qui constitue le pain éthiopien et érythréen. Sur la crêpe on pose toutes sortes de garnitures, lentilles, haricots, betterave, viandes, poissons, ....
On déchire un peu de crêpe et on attrape avec un peu de nourriture à même le plat. C'est bon et très nourrissant. Les éthiopiens en mangent matin, midi et soir.

Avant de reprendre la route, nous prenons le café devant le spectacle des gorges.
L'heure n'est pas idéale pour la photo mais en vrai ça jette quand même.

4.
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Avec un peu de chance, on peut assister au ballet des gypaètes barbus.
Celui-ci ne m'a pas laissé beaucoup de temps, c'est tout ce que j'ai pu obtenir.

5.
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6.
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La route chemine dans les paysages grandioses des gorges, descend au niveau de la rivière puis remonte sur l'autre rive sur les hauts plateaux.
Pendant ce voyage, nous n'arrêterons pas de passer d'un haut plateau à un autre, passant rapidement de 4000 m à 2000 m pour remonter à 3000 m.
Puis le paysage change d'un coup. Au sommet du haut plateau des champs de sorgho et de teff à perte de vue, rien ne nous laisse deviner que nous sommes à plus de 3000 m.

7. 
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8. 
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La route n'en finit pas, tandis que le soleil décline. Nous sommes vannés et nous somnolons dans la voiture.
Enfin, à 18h30 nous arrivons à la ville de Debre Markos.
Installation à l'hôtel, dîner et, tombant de sommeil, nous n'attendons même pas la fin de la cérémonie du café, pour aller nous coucher.

Ça promet au niveau paysage  (Y)

Pas de problème d'oxygène ?

 ;)
 

Chouette un carnet sur l'Ethiopie. Un peu de dépaysement...
Quels beaux paysages. J'adore la 4  (L)

Comme Shaba, pas de soucis avec ces changements d'altitude?
Les vitraux sont superbes.

Superbe çà promet  8)

Merci à tous  :)

Non, non. En fait, le changement d'altitude ne se fait vraiment ressentir qu'à partir de 4000m mais on n'y reste jamais bien longtemps.
Et même le fait de monter et descendre souvent permet de s'accoutumer en douceur.


Lundi 1 novembre

Une super nuit réparatrice. Douche sous un mince filet d'eau mais chaude !
Petit déjeuner occidental, car l'injera que mange notre chauffeur Henok ne nous tente pas trop au petit matin.
Départ 8h. Nous traversons des paysages plutôt plats, voués à l'agriculture, blé, teff et tournesol.
C'est le début de la saison sèche et tout est encore très vert.

9.
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De temps à autres, on peut croiser quelques bestioles, ici colobe et vervet.

10.
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11.
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Nous traversons quantité de villages, avec leur cortège de gens sur la route plus les vaches, les ânes et les chiens qu'il faut éviter.

12.
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13.
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14.
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Vers 12h nous arrivons à Bahar Dar, la capitale de la région Amhara, au bord du lac Tana. Installation à l'hôtel Papyrus pour 2 nuits.
Une petite balade autour de l'hôtel pour renifler l'air de la ville et nous mêler à l'agitation. Une chose qui nous a frappé et qui restera une constante tout au long du séjour, c'est la grande ferveur religieuse que l'on retrouve dans tous les petits gestes de la vie. Comme cette scène au hasard d'une rue.

15.
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Nous allons manger en ville dans un boui boui local avec l'incontournable injera au menu :

16.
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L'après midi est consacrée aux chutes du Nil Bleu.
Le Nil Bleu des plateaux d’Ethiopie et le Nil Blanc du Lac Victoria se rencontrent à Khartoum et s’unissent en ce que les poètes arabes appellent « le baiser le plus long de l’histoire » pour former le Nil. Durant la majeure partie de l’année, le Nil Bleu est bien moins abondant que le Nil Blanc, mais pendant l’été, il devient l’affluent dominant.

Pour rejoindre le site, il faut emprunter une piste poussiéreuse.

17.
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18.
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Henok craignait qu'à cette époque, les chutes ne soient pas très importantes, d'autant qu'une grosse partie du fleuve a été détournée en amont pour produire de l'électricité. Mais le spectacle est bien au rendez-vous.
A 30 kms de sa sortie du lac Tana, le Nil Bleu plonge dans un énorme gouffre de 45 mètres et relance une buée continue qui trempe la campagne sur un rayon d’un kilomètre.

19.
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20. 
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21.
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Retour en barque à moteur en amont des chutes ... tandis que d'autres doivent pagayer ferme pour ne pas se laisser entraîner par le courant !


134.
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Une très belle excursion sous un soleil ardent et un ciel très clair.
Retour en ville et dîner dans un hôtel qui semble être le bastion des représentants de l'ONU et de l'Unicef.
Pas vraiment ambiance locale, mais le poisson grillé est un régal.

Merci pour ta précision concernant l'acclimatation à l'altitude. Les chutes du Nil sont superbes et ces lieux sont chargés d'histoire.
Le voyage devait être vraiment fascinant. (Y)

Chouette... Voilà un carnet que je vais suivre également avec assiduité
Bigre les changements d'altitude ont l'air malgré tout assez terrible mais fichtre quelle vue et les chutes sont superbes  (L)

Les gens dans la rue (je ne parle pas de ceux qui acceptent de poser devant l'objectif) acceptent-ils de se laisser prendre en photo ou est-ce que tu t'arranges pour ne pas te faire voir ?

J'aime beaucoup celle faite dans la poussière (18)

 ;)

La 19 et la 20 sont très belles

Ah ces fameuses crêpes
J'en garde un souvenir un peu   :-[ :-[
Nous étions installé sur des petites tables recouvertes semble t'il pour moi d'une nappe un peu bizarre mais bon... Et on nous amène un plat avec divers ingrédients
Comment mange t'on cela avec les doigts !!!
Le serveur finit par nous montrer......... Il coupe un bout de nappe pour envelopper les légumes etc....  La honte

Ah la la, quelles images !! (Y)
Les chutes du Nil sont superbes  (L)
Incroyable la photo en 9, on se croirait dans le Jura avec ces vaches... :o  s'il n'y avait pas les vervets et les colobes  :D
Vite la suite !!

Merci  :)

Si c'est vraiment un gros plan ou cadré serré sur un groupe de personne, je demande la permission et c'est en général accepté.
Mais souvent la photo perd son intérêt car les gens ne sont plus naturels.
Sinon, dans les scènes de rues plus ouvertes où les gens font partie du paysage, je me positionne sans me cacher, je cadre sans me presser particulièrement et je déclenche et les gens ne disent rien.
Il y a bien sûr des cas particuliers où je sens que je pourrais déranger comme dans une cérémonie par exemple. Alors soit je demande, soit je ne fais que regarder.

Cela fait partie de mes grands rêves d'Afrique de visiter ce pays... Je vais suivre ton carnet avec beaucoup de plaisir. ;)

Dépaysement garanti. (Et après je compte bien sur un autre carnet atypique Cap Vert)
4, 7, 9 et 20 sont superbes.

Africalement

Simba

C'est beau !

Scènes de vie, paysages à couper le souffle, voilà une destination qui change un peu.

Vivement la suite.

Ombrette  :)

Bravo Vincent  (Y)

C'est superbe. Un dépaysement et un régal pour les yeux  (L)  (L)

Cà fait drôlement envie  :) ! Les gens donnent l'impression d'être très zen, c'est une illusion?

Merci à tous  :)
La suite bientôt.

Oui mais tu sais bien qu'avec moi, c'est pole pole  ;)

Non, c'était vraiment le cas. Un très bon accueil et une atmosphère très détendue.

Mardi 2 novembre

Cette journée est consacrée au lac Tana, le plus grand lac d'Ethiopie, et ses fameux monastères..
Il y a 37 îles éparpillées sur la surface du Lac Tana dont une vingtaine abritent des églises et des monastères d’immenses intérêts historiques et culturels. Ces églises sont décorées de belles peintures et contiennent d’innombrables trésors. En raison de leur situation isolée, elles ont servi de lieu de conservation de trésors artistiques et de reliques religieuses de tous les coins du pays.
Départ à 7h30 pour l'embarcadère où nous attend une petite barque à moteur. Nous commençons par nous diriger vers Narga Selassie, le plus éloigné des monastères, à 2h30 de navigation.

En chemin, nous croisons des pêcheurs sur leur bateau en papyrus.

23.
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24.
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25.
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Sur un îlot au milieu du lac, le site est idyllique. Au milieu d'une forêt, caché dans la végétation, le monastère est un bâtiment circulaire.

26.
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27.
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L'intérieur de l'église est entièrement recouvert de fresques d'une qualité remarquable. Le guide nous en explique les détails et c'est passionnant, mais nous sentons bien qu'avec un peu plus de culture religieuse, ça serait encore plus intéressant.

28.
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29.
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Nous reprenons le bateau pour 2h de navigation, direction le monastère de Beta Maryam.

30.
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31.
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Comme dans le premier monastère, des prêtres sans âge, en toge blanche, nous ouvrent les lourdes portes en bois travaillé, dévoilent les fresques murales, puis referment après notre passage. Toujours la même impression de se retrouver transporté des siècles en arrière dans ce lieu isolé et hors du temps.
A coté du monastère se trouve le 'museum'. En fait une petite cahute en bois qu'un prêtre vient nous ouvrir.
Lentement il sort de vieux livres de prière jaunis, remplis d'enluminures d'une richesse incroyable.

32.
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Tout aussi incroyable, la collection d'objets en métal précieux, couronnes, spectres, colliers, habits brodés d'or entassés sur une vieille étagère.
Un trésor uniquement protégé d'un seul petit cadenas mais surtout protégé par l'intense ferveur religieuse qui anime tous les habitants de l'île.

33.
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Après la visite d'un troisième monastère, nous retournons en ville au soleil couchant.

34.
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Un carnet hors des sentiers battus très instructif (Y)
Les monastères sont tous décorés comme ça à l'intérieur ???
La suite :)

Ce monastère  (L)  donne presque .................. envie d'être moine.    :f:

Superbe, çà donne vraiment envie  :)

Je viens d'embarquer dans ce beau voyage  :)
 (Y)

Quel enthousiasme Laurent ! Je t'imagine très bien  :-*

J'aime beaucoup les pêcheurs dans leur barque de papyrus, notamment les 24, 30 et 31.

Ombrette  ;)

Un pur régal que ce carnet. Très belles photos de l'intérieur de ces monastères. Effectivement, cela donne une grande envie de suivre tes pas.
Le poster avec la collision bus-camion semble nous ramener aussi à notre condition de simples mortels  :D

Merci et vivement la suite.

Merci  :)

oui, en tout cas tous ceux du lac Tana.

Ravi de susciter des vocations  ;D


Mercredi 3 novembre

Grasse mat aujourd'hui ! réveil à 6h30 et nous quittons Bahar Dar à 8h. Nous quittons la ville en traversant le pont du Nil Bleu.
Nous le traversons à pied tandis que Henok nous attend avec la voiture de l'autre coté du pont.
Il y a beaucoup de scènes intéressantes : les laveurs de voiture, des petites cahutes multicolores au bord de l'eau, le ballet des alcyon pie plongeant à tour de rôle et les oies d'Egypte. Mais, Henok nous avait prévenus : interdit de photographier. Du reste il y a un militaire armé posté à chaque bout du pont, et je n'ai pas intérêt à sortir le matériel. Pourquoi cette interdiction ? Apparemment une question de sûreté militaire, le pont étant jugé stratégique. Pas vraiment convaincu mais j'obtempère  :(

Le trajet vers Gondar offre de multiples paysages. Tout d'abord de grandes plaines agricoles puis on traverse une série de pics rocheux dans une végétation plus sèche.

35.
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36.
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37.  Rassemblement pour un enterrement
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38.
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39. La récolte du quat
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Nous arrivons à Gondar pour déjeuner dans un restaurant local. En plein air, au frais à l'ombre, encore une fois nous sommes les seuls touristes.
Tout le monde défile autour du buffet pour garnir son injera de plein de bonnes choses. C'est un buffet végétarien car aujourd'hui c'est jour de jeûne.
Le calendrier éthiopien compte 13 mois (calendrier lunaire-solaire) et comprend plus de 200 jours de jeûne ou d’abstinence par an. Il y a environ 23 fêtes célébrées par mois. En tout, sur l’année, il y a grosso modo un jour sur deux de jeûne, et ce jeûne est vraiment respecté, tout comme l'ensemble des rites chrétien-orthodoxe, religion dominante dans plus de la moitié du pays.

L'après-midi est consacrée à la visite des sites historiques. Au XVIe siècle, le roi Fasilidas construit son château au cœur de la cité de Gondar, ancienne capitale d'Ethiopie. Le monument est toujours le symbole du royaume chrétien, même s'il a été ravagé par les guerres successives au fil des siècles. Il est inscrit depuis 1979 au patrimoine mondial de l'Unesco.

40.
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Nous visitons les ruines du vieux château, peut-être un des seuls château d'Afrique. Un jeune guide local nous en explique en détail toutes les curiosités.

41.
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Puis nous continuons vers les bains. Le roi Fasiladas avait un sens certain de l’art de vivre. Il fait bâtir, à deux kilomètres de sa citadelle, une immense piscine. Aujourd'hui vide, elle est remplie une fois l'an et aménagée à des fins religieuses, afin de reconstituer le baptême du Christ dans le Jourdain. L’ouvrage, aujourd’hui en cours de restauration, est envahi par des arbres aux racines envahissantes.

42.
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La visite se termine par l’église Debre Berhan Selassie, de forme ovale pour symboliser l'Arche de Noë. La nef de l’église est couverte de fresques apocalyptiques relatant le triomphe de l’église sur l’hérésie. Le plafond de l'église tandis que le plafond est orné de têtes d’anges paisiblement alignées entre les poutres.

Une fois encore, nous demandons à Henok de nous trouver un endroit pour manger local. Et là nous serons servis, difficile de faire plus local. Il nous emmène dans une petite maison que la propriétaire a aménagée en restaurant. Nous nous installons dans le salon, une pièce exigüe avec deux grands canapés, une table basse au centre et la télé au fond. Dans le passage entre l'entrée et la chambre, la maîtresse de maison a disposé le nécessaire pour la cérémonie du café.

Abol, Tona et Baraka, trois mots pour désigner les trois cafés qu’un Ethiopien boit l’un après l’autre. A chaque tasse, on le dilue un peu plus. Le Baraka est ainsi bien plus léger que l’Abol. Si on fait les choses dans les règles de l'art, il ne faut pas moins de 2h pour préparer ces trois cafés quotidiens. Car le rituel veut que les grains de café soient brûlés pour faire le lit olfactif de la boisson que l’on s’apprête à déguster. Tout un appareil est nécessaire: une nappe faite des feuilles d’un plan de café, pour «qu’il se sente à l’aise après avoir été arraché à la forêt» ainsi qu’un récipient à deux becs: l’un pour servir le café, l’autre pour libérer son esprit captivé.
Dans la vie de tous les jours, le rituel est simplifié mais le café reste excellent.

43.
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En guise d'apéritif, des épis de maïs sont grillés sur un petit brasero à charbon de bois. Nous sommes les premiers 'clients' et déjà on nous apporte le plat d'injera, végétarienne pour Henok et Véronique, à la viande de mouton pour moi.
Petit à petit, d'autres clients arrivent, des papis qui viennent s'assoir sur le canapé regarder la télé et discuter entre eux. Ils sont servis mais attendent avant de commencer à manger leur injera. Nous ne prenons pas de café car d'autres clients arrivent et visiblement notre place sur le canapé est convoitée, nous les laissons donc prendre leur repas, satisfaits de cette petite expérience éthiopienne.

Très jolis portraits.

Une destination extra-ordinaire en Afrique...

... et poétique : "Tout un appareil est nécessaire: une nappe faite des feuilles d’un plan de café, pour «qu’il se sente à l’aise après avoir été arraché à la forêt» ainsi qu’un récipient à deux becs: l’un pour servir le café, l’autre pour libérer son esprit captivé."

Très agréable de te lire Vincent, comme toujours !

Ombrette  ;)

Une grande diversité de paysages et de couleurs notamment dans les monastères.
Les 31 et 32 me plaisent beaucoup  (L).

J'imagine que tu devais être lassé des galettes à la fin du voyage  ;D

Un autre univers mais qui ne manque pas d'atouts au niveau naturel et culturel.
Sympathique dépaysement.

JP ;)

Toujours aussi intéressant!

ce carnet est passionnant! les couleurs extraordinairement bien conservées du monastère, la cérémonie du café qui n'a rien à envier à la cérémonie du thé, ce restaurant tellement "local" tout y est

Superbes photos: les paysages de montagne, les monastères (très colorés) et Gondar: un rêve éveillé  (L)
Merci pour ce carnet...qui je n'en doute pas est loin d'être fini !?

Beaucoup de plaisir a suivre ce périple Ethiopien, j'y apprend tout car je ne connais rien de ce pays. C'est passionnant, vivant ,très bien documenté avec des illustrations à la hauteur ! Bravo

Un carnet de voyage très agréable à visualiser et à lire  ;)

Merci  :)

Jeudi 4 novembre

Depuis la terrasse de notre chambre, en surplomb de la ville, nous voyons le soleil pointer derrière les montagnes et déjà les gens commencent à s'affairer dans les rues.

44.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0709584001305750863-8223759220.jpg)


Vers 7h30, nous quittons Gondar pour nous rendre dans les montagnes du Simien. Ce n'est pas très loin mais maintenant la route n'est plus goudronnée et en plus il y a des travaux. Nous arrivons vers 11h du matin dans la petite ville de Debark, porte d'entrée du parc national du Simien.
Henok va chercher les billets puis nous allons déjeuner dans un boui boui. Pour nous c'est un peu tôt mais Henok, qui n'a pas pris de petit-déjeuner, tient à son injera.
Son idée était de déjeuner ici et d'aller faire le petit "trek" pour voir les singes pour finir au Simien lodge où nous passons la nuit. Mais nous préférons aller tout de suite au lodge, décharger les bagages et manger là-haut (ça change un peu de l'injera) tant que la chaleur est forte et que la lumière est vive.

Puis nous partons à la rencontre des géladas, une histoire que les fidèles lecteurs connaissent déjà :   http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,17149.0.html

Tout en cherchant les fameux singes, nous tombons sur une belle oréotrague (Oreotragus oreotragus -  klipspringer), une petite antilope classée dans la catégorie 'Endangered' de l'IUCN. Elle est assez loin, et je dois sortir mon tromblon et le pied pour le soutenir. Mais l'animal n'est pas farouche car, à défaut de se laisser approcher, il attend que je me positionne et prenne mes photos avant de disparaître.

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Vendredi 5 novembre

Nous avons bien dormi dans notre bungalow dans un silence total, inhabituel depuis le début du voyage. Il fait froid dehors à plus de 4000m mais sous notre édredon nous sommes super bien. Un petit déjeuner tranquille puis départ vers 8h30. Nous quittons les montagnes du Simien pour aller à Aksoum par la belle route de Gondar.

C'est vrai qu'elle est belle cette route, zigzaguant à travers les montagnes, longeant des précipices vertigineux, ouvrant sur des points de vue à couper le souffle. On en prend plein les yeux ... et les narines aussi ! car c'est de la piste quasiment de bout en bout et chaque croisement ou dépassement de voiture ou camion fait voler la poussière.


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Nous nous arrêtons vers 11h30 pour déjeuner dans "le seul endroit fréquentable pour des touristes" dixit Henok. C'est un boui-boui où la seule possibilité pour manger sans avoir la bouche en feu c'est un plat de spaghettis à la sauce tomate. Mais quelle sauce ! Faite à la demande avec des tomates fraiches et des oignons, nous nous régalons (même s'il a fallu demander de réchauffer les pates car apparemment ils les mangent froides et même si les piments ont été généreusement remplacés par du poivre). Henok quant à lui a son injera, un peu trop épicée à son goût, ça fait peur !

Nous reprenons la longue route et ce que craignait Henok arrive : il y a plein de tronçons de route en travaux et comme c'est en pleine montagne il n'est pas toujours possible d'emprunter un itinéraire secondaire ou de contourner les travaux. Par deux fois nous sommes obligés d'attendre plus d'une demi-heure que les pelleteuses s'arrêtent et "nettoient" un peu le passage pour laisser passer le train de véhicules bloqués.


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Vers 16h nous quittons enfin les montagnes et roulons sur les hauts plateaux jusqu'à la petite ville de Shire. Il a été question à un moment de s'y arrêter dormir car la réservation d'hôtel à Aksoum n'était pas acquise mais heureusement, nous recevons par mobile la confirmation de l'hôtel.
Nous faisons une pause de 30 minutes à Shire, le temps de prendre un jus d'avocat. Jusqu'à présent, nous n'avions pas eu l'occasion de manger de l'avocat alors qu'on en voit plein dans les boutiques et les petites échoppes. Henok nous explique qu'en Ethiopie, l'avocat n'est presque jamais consommé dans un repas mais en 'jus' dans un grand verre (en fait mixé avec un peu de lait et du citron vert). C'est très bon, mais ça cale bien !

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52.
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Un petit gosse vient nous faire la conversation, il s'appelle John et parle remarquablement bien anglais. Il nous explique qu'il veut être guide, puis après devenir chef des guides !  ;D

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Nous reprenons la route pour Aksoum que nous atteignons à la nuit à 18h30. Nous dînons à l'hôtel pour libérer Henok, un repas à l'occidentale sans grand intérêt mais après cette journée de voyage nous n'avons pas la force d'aller chercher ailleurs. Sitôt terminé, nous filons direct au lit.
 

De très beaux paysages sur cette route de montagne.  (Y)

Tu as l'air bien fatigué sur la 51... La chaleur ?

Les deux portraits de la fin de la série sont top !

Beaucoup de plaisir à te suivre dans ce périple.

Il vaut mieux avoir les intestins solides si l'on souhaite se rendre en Ethiopie  ;D

Quels paysages en 47 et 49 !

Très beaux paysages en effet  (Y) (Y)
Que du bon ce carnet  ;)

ces paysages sont tomber... comme d'habitude tu nous entraines dans des contrées peu connues et ce carnet apporte plein de nouveautés pour moi

Cela continur à faire envie  :) ...

Eh bien alors on continue pour une journée historique  ;)


Samedi 6 novembre

Nous emballons les bagages car nous ne devons pas rester à Aksoum ce soir, faute de disponibilité dans les hôtels de la ville.
Après la visite des sites historiques nous irons dormir à Adigrat mais c'est dommage car une demi journée de visite à Aksoum c'est trop court.
Mais lorsque Henok vient nous chercher il nous annonce que finalement nous pouvons garder notre chambre une deuxième nuit. Tant mieux, nous pouvons donc prendre le temps qu'il faut pour la visite.

Nous commençons par le site incontournables des grandes stèles funéraires. Certaines ont 25 voire 33 m de haut, certaines sont très travaillées, d'autres destinées à des gens moins fortunés sont plus basiques. Monobloc, tout en granit, ce sont les parties aériennes des tombes, les morts sont enterrés en dessous, directement ou bien dans de grands caveaux. C'est un peu l'équivalent des pyramides pharaoniques dont les civilisations sont d'ailleurs contemporaines.
L'un des obélisques d'Aksoum avait été ramené en 1937 en Italie lors de l'invasion de l'Éthiopie par les armées de Mussolini et érigé non loin du Cirque Maxime à Rome.
En 1947, l'Italie s'est engagée à le restituer. Cette restitution n'eut finalement lieu qu'en 2005. Transporté en trois morceaux, le monolithe démembré a retrouvé l'emplacement qu'il occupait à Aksoum depuis le IVe siècle en août 2008.

54.
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55.
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Une visite un musée archéologique nous en apprend beaucoup plus sur cette civilisation Aksoumite, pré et post chrétienne, largement méconnue. Super intéressant.
Cap ensuite sur les églises chrétiennes. Celle de Jesus où on retrouve sur les murs les fresques colorées restaurées, puis les église de Sion Sainte Marie, la moderne, construite récemment pour permettre aux femmes d'y aller prier, puis l'ancienne, interdite aux femmes.

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57.
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Entre les deux, la chapelle où se trouve l'Arche d'Alliance selon la foi Ethiopienne.
Personne n'est autorisé à la voir, ni à pénétrer dans la chapelle, à part le gardien attitré, qui lui est emmuré à vie et n'a pas le droit de sortir. Pas drôle le job !

58.
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Rappelez vous, l'Arche d'alliance, c'est le coffre qui, dans la Bible, contient les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï. C'est l'objet de la quête d'Indiana Jones dans le film "Les aventuriers de l'arche perdue". Après la sortie d'Égypte, et le long périple des juifs, l'arche est conduite à Jérusalem par le Roi David et placée dans un tabernacle, en attendant la construction du premier temple et d'être placée dans le saint des saints par le roi Salomon.
Ensuite elle a disparu, ouvrant ainsi la voie à toutes sortes de légendes et d'interprétations. Selon l'Eglise Orthodoxe éthiopienne l'Arche aurait été dérobée par Ménélik Ier, suite à une visite à Jérusalem et cachée en Éthiopie, dans une île du lac Tana. Elle aurait été apportée à Aksoum au IVe siècle, par un roi, lors de la christianisation du pays.
Evidemment, personne ne peut dire si l'Arche est réellement dans cette chapelle, en tout cas les Ethiopiens en sont fermement convaincus et dans chaque église se trouve une réplique qui en constitue le saint des saints.

A coté de la chapelle se trouve le petit musée. Nous laissons tous nos sacs à la consigne puis pénétrons dans un petit bâtiment où des trésors inimaginables sont entassés dans des vitrines et des armoires : couronnes d'or et d'argent incrustées de pierres précieuses, des croix en métal précieux, des vêtements de cérémonies, de très vieux livres en peau de chèvre.

Ensuite nous allons voir les bains de la reine de Saba, grande piscine qui sert aujourd'hui de réservoir d'eau pour la ville.

59.
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Un peu en dehors de la ville se trouve une petite cahute qui abrite la pierre du roi Ezana. Cette pierre découverte par hasard par un fermier est l'équivalent de la pierre de Rosette. Elle est gravée de textes en grec ancien, en guèze l'ancienne écriture éthiopienne des temps bibliques, et en sabéen. Le recoupement des traductions a permis d'en savoir plus sur ce dernier langage.  

60.
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Le guide nous laisse et nous donne rendez-vous cet après-midi pour la suite de la visite. Nous rentrons à l'hôtel à pied puis Henok nous emmène dans le seul restaurant traditionnel de la ville. Le décor est très beau, tout en bambou et on y mange très bien, bref de quoi figurer dans tous les guides. Mais étonnamment, on n'y croise aucun touriste, que des locaux. Tant mieux !

Après le café, nous récupérons le guide et allons en voiture visiter les ruines du palais de la reine de Saba.

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Cette fameuse reine de Saba est un personnage que l'on retrouve dans plusieurs récits et qui aurait régné sur le royaume de Saba, situé au Yémen ou en Éthiopie. Le texte de la Bible veut qu'elle se soit rendue à la cour du roi Salomon, apportant à Jérusalem de nombreux présents, afin d'éprouver la sagesse de Salomon par des énigmes. Il trouva les réponses à toutes ses questions, et l'impressionna fortement. Elle loua la sagesse de Salomon et Dieu qui l'avait choisi pour régner sur Son peuple, puis elle retourna dans son pays.
Quelque temps après naissait le fruit de leur union Ménélik Ier. Oui, oui c'est bien celui-là même qui plus tard dérobera l'Arche d'Alliance (y'en a encore qui suivent ?  ;)).

D'après les archéologues, il n'y aurait aucune preuve formelle de l'existence de la reine de Saba, mais là encore, ça ne fait aucun doute pour les Ethiopiens, car le nier reviendrait à remettre en cause l'existence même de son fils Ménélik et donc de toute la dynastie des rois d'Ethiopie dont il est le fondateur.


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Vers 16h, nous retournons nous reposer à l'hôtel, puis nous allons déguster un jus d'avocat dans un  café tout en écrivant quelques cartes postales.
Nous allons dîner dans le restaurant traditionnel de midi. Il y a nettement plus de monde mais toujours quasiment pas de touriste. C'est l'endroit à la mode, les anciens en habits traditionnels occupent une grande tablée au fond de la salle. Plus près de nous, un groupe de jeunes minettes, toutes habillées en 'marques', boivent un verre tout en pianotant sur leur téléphones portable. Sur les tables, l'injera monopolise les menus.

Henok a donné rendez-vous à un de ses amis, chauffeur comme lui. Injera bien entendu pour eux mais nous choisissons un genre de barbecue de table. On nous amène un poêlon tenu au chaud par un lit de braises contenant de la viande grillée en sauce avec du riz et des légumes. Véronique choisit du bœuf mais je me laisse tenter par l'agneau, d'énormes morceaux grillés et rôtis à la perfection, un régal.
Après le repas, Henok nous ramène à l'hôtel vers 20h puis va retourner en ville guincher avec ses potes.

Le texte et les photos sont simplement superbe  :)

Superbe le dernier paysage  (Y)

Pas bon en effet le job de gardien de l'Arche d'alliance... Tu crois qu'il a postulé le gars ?...  :-\

Il est idiot Indiana, il n'a pas pensé que l'Arche était en Ethiopie !...

Merci Vincent pour cette info... capitale.
 
;) ;)

Je trouve qu'il se dégage, au travers de tes photos (reflètent elles la vérité?), un fort sentiment de sérénité, de richesse intellectuelle et historique, de beauté, qui ne semble pas cadrer avec les violences qui ont eu lieu (ont toujours lieu) dans la région.
Quel est ton sentiment?

La chaleur oui mais aussi les kilomètres avalés.

Sans aucun doute. Ce sont des prêtres qui donnent leur liberté et leur vie pour avoir ce suprême honneur.

Sérénité, beauté, richesse intellectuelle et historique, oui nous avons été baignés dedans pendant tout le séjour.
Alors, oui, il y a certes quelques endroits où la sécurité est problématique mais comme toujours, on a tendance à trop globaliser.
'La région' comme tu dis ce n'est pas toute l'Ethiopie, loin de là. Les régions peu sûres sont les zones frontalières : le pays Afar près de l'Erythrée, l'Ogaden près de la Somalie et l'extrême sud près du Kenya (je passe sur Addis Abeba où là c'est la misère urbaine qu'on retrouve dans toutes les grandes villes du monde). Tout le reste est très tranquille et vraiment sans aucun problème.

L'ambiance du carnet est toujours là (Y), les paysages (49) sont à tomber et j'aime bien la séquence travaux de la route de montagne.

Toujours aussi instructif et magique ce carnet  (Y).

A travers le récit et les images, il y a un côté hors du temps qui me plaît beaucoup.


Cela paraît incroyable  ???

Merci de nous faire voyager à travers ton récit. (Y)
Comme quoi, l'Afrique, ce n'est pas que les Big Five !...

La suite, la suite ! :D

Passionnant comme récit  (Y)
Non seulement l'Ethiopie recèle des paysages magnifiques mais on voit bien que c'est également un pays chargé d'une riche histoire...et quelle(s) histoire(s) (la Reine de Saba, l'arche d'alliance, Gondar etc...)

Toujours aussi riche...
en commentaires  (Y) 

et en photos - les paysages -  (L)  (L)  (L)

Merci à tous  :)

Dimanche 7 novembre

Nous quittons Aksum pour Mekele, essentiellement une étape vers la ville de Lalibela.

63.
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En chemin, nous faisons un détour pour aller visiter le vieux temple de Yeho construit à l'époque pré-Aksumite.
Des ruines imposantes qui rendent bien compte de l'importance du site à l'époque, il y a près de 3000 ans.
A coté, le petit musée où un prêtre nous montre ses vieux livres.

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Nous reprenons la route en passant par des paysages de haute montagne, des canyons impressionnants.

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Nous passons un col à 3000 m puis redescendons à Adigrat où nous déjeunons. Une salle toute décorée en bambou, une cahute où la viande crue pend et que le boucher découpe à la demande. Barbecue de table pour tout le monde.

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Nous reprenons la longue route et vers 16h nous quittons la route principale pour nous enfoncer dans la montagne où des centaines d'églises creusées dans la roche sont cachées. Ce sont les églises troglodytes du Tigrée. La plupart sont quasiment inaccessibles, il faut faire plusieurs heures de marche en crapahutant voire en escaladant des parois par endroit. Nous nous contentons de la plus proche de la route car nous n'avons pas beaucoup de temps (ni d'énergie !).

68.
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Nous quittons le site vers 16h30 et atteignons enfin Mekele une heure plus tard. Installation à l'hotel Hilltop, dîner en vile et extinction des feux de bonne heure.

Lundi 8 novembre

Départ vers 8h de Mekele.
La ville de Mekele en soi ne présente pas d'intérêt, c'est surtout la porte d'entrée vers la dépression du Danakil, l'endroit le plus chaud du monde.
L'endroit est connu pour son volcan Erta Ale, un des 3 ou 4 au monde à posséder un lac de lave permanent. L'autre site incontournable est le Dallol avec ses  champs géothermiques aux couleurs surnaturelles, une merveille de la nature.
Seulement cette excursion ne s'improvise pas. Il faut minimum 3 à 4 jours pour faire l'aller retour, les conditions sont très dures, pas d'infrastructures en dur, une température quasiment permanente de 45 à 50°C. Il faut également être accompagné d'un ranger armé car des rackets et même il y a quelques années, des enlèvements de touristes ont eu lieu. Tout ça pour rester sur site au mieux 3 à 4 heures.

Bref, quand on choisit d'aller là-bas, il faut savoir à quoi s'attendre. Nous avions envisagé de visiter cette région mais il a fallu faire des choix et nous avons préféré consacrer ce temps à visiter d'autres régions d’Éthiopie. Ça sera pour un autre voyage.

Nous quittons donc Mekele et une longue journée nous attend pour rejoindre Lalibela. La première partie de la route est goudronnée. Nous traversons plein de villages avec le cortège habituel de troupeaux sur la route, des cols à plus de 3000m et des paysages grandioses.

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Nous nous arrêtons pour déjeuner dans "le seul endroit fréquentable sur cette route", un petit resto dans la ville de Korem, juste à la jonction de la route vers Lalibela. Spaghettis à la seule tomate pour tout le monde.

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Cette région que nous voyons aujourd'hui si verdoyante a été sous les feux de l'actualité il y a maintenant plus de trente ans. Souvenez-vous de la famine en Éthiopie, le concert du Band-Aid. C'était ici que la sécheresse avait sévit. Et nous apprenons que cette famine était en fait très localisée, les autres régions étant beaucoup moins touchées. Dans ce pays où 80% de la population sont des paysans, 3 années consécutives de sécheresse suffisent à rendre la situation extrêmement précaire. Ca ne se passerait probablement pas de la même façon de nos jours, les routes et les moyens de communication ayant fait d'énormes progrès depuis.

Par un surprenant hasard, nous voyons à la télévision Éthiopienne et sur CNN une info où le gouvernement anglais présentait ses excuses à l’Éthiopie pour le détournement avéré d'une grande partie des fonds récoltés par le Band Aid à l'époque !

Nous reprenons la piste pour Lalibela, le paysage reste superbe mais la fatigue aidant nous commençons à trouver la route un peu longue. Nous étions préparés et savions que le chemin était long, aussi nous avons un peu piqué du nez tandis que continuaient de défiler les paysages majestueux.


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Nous arrivons à Lalibela vers 17h30. L'installation dans la petite guest-house est un peu difficile. La chambre est très grande, il y a tout le confort moderne mais il y a plein de petites choses qui agacent.
Par exemple il n'y a de la lumière que dans la salle de bain (en fait il fallait juste savoir qu'il fallait appuyer sur l'interrupteur caché derrière les rideaux pour que les autres fonctionnent !). Il n'y a pas d'eau chaude malgré la présence d'un chauffe-eau électrique (il faut en fait faire couler l'eau dans le lavabo pour que de l'eau traverse le chauffe eau et sorte dans la douche. Mais alors faire couler très peu dans le lavabo car sinon le mince filet qui sort de la poire de douche se transforme en rien du tout.  Et même comme ça, le disjoncteur du chauffe-eau saute régulièrement). A ma première tentative de douche, la poire de douche se désintègre dans ma main et tous les morceaux tombent dans le bac (la poire sera changée rapidement). Impossible de fermer la chambre à clé, ils ont bien essayé de changer la serrure mais après on ne pouvait plus ouvrir et il a fallu passer par le balcon de la chambre voisine. Nous nous résoudrons à laisser la porte ouverte.

Bref, sans doute à cause de la fatigue accumulée, tout ça commence à m'agacer sérieusement. Pendant le dîner dans le resto d'à coté, Henok nous explique que c'est très difficile de trouver quelque chose de bien à Lalibela. Soit c'est minuscule, soit c'est hors de prix et de toutes façons, on n'est pas sûr d'avoir de l'eau quand même. C'est vrai que cette guest house semble être un bon compromis au niveau tarif et emplacement mais il reste visiblement quelques petits problèmes matériels à régler.
Après un peu de repos, je commence à me détendre et à relativiser tous ces petits ennuis, somme toute mineurs. Une bonne nuit de repos nous fera le plus grand bien.

Un récit toujours aussi passionnant et des paysages toujours aussi splendides  (L) On ne croirait pas que l'Ethiopie soit un pays aussi vert avec ce qu'on a pu voir à la télé sur ce pays...

Vraiment grandiose ces paysages  (L)

P... de paysages !!!

De très belles ambiances.

Merci pour cette découverte.

Oui quels paysages  (L)

Dommage que vous n'ayez pas pu davantage visiter les églises troglodytes, cela doit vraiment valoir le coup.

Les site de Dallol est vraiment extraordinaire mais je me doutais qu'il ne devait pas être facile d'y aller.

Toujours aussi majestueux les paysages (Y)

La 68 , tu devrais la soumettre à Claude Texier ;-)

Si c'est Claude Texier, la Maître pastelliste, je lui mets à disposition l'image sans aucun problème  :)

Mardi 9 novembre

La nuit a été bonne, calme avec juste quelques règlements de comptes entre les chiens du quartier. J'arrive à prendre une douche chaude tant bien que mal en jouant sur le robinet du lavabo et les boutons du système d'eau 'chaude'.

Vers 9h nous partons pour la visite de Lalibela. La ville est connue pour ses églises creusées dans la roche. Soyons clairs, il ne s'agit pas de faire un gros trou et de bâtir à l'intérieur une église, ni même de simplement sculpter la façade extérieure. Non, les églises sont réellement entièrement sculptées d'une seule pièce dans le sol en commençant par le haut. Une fois la masse extérieure dégagée et dégrossie, il a fallu creuser l'intérieur pour former les pièces, les colonnes, les fenêtres. Un énorme travail d'excavation puis de finition qui a été réalisé selon la légende en moins de 25 ans avec l'aide d'anges.

C'est l'œuvre du roi Gebra Maskal Lalibela (1172-1212) qui fit construire de nombreuses églises dans une localité qui s’appelait Roha. L’Éthiopie, étant entourée de pays musulmans, les croyants avaient énormément de difficultés pour se rendre en pèlerinage à Jérusalem. Le roi décida de construire une Jérusalem dans son propre pays.
Un mont a reçu le nom de Sinaï, une rivière a été rebaptisée Jourdain. Une stèle le long de la rivière rappelle l’endroit où Jésus fut baptisé par Jean !
En hommage au roi, la petite localité reçu le nom de Lalibela.

C'est réellement hallucinant et on comprend aisément que ce site constitue la première destination touristique du pays.
De fait, la ville regorge d'infrastructures touristiques, on y croise un monde fou, du car de touristes au routard avec sac à dos. Mais malgré tout l'ambiance reste agréable.

Avant de pénétrer dans la zone touristique où se concentrent les églises, nous devons passer à la fouille des sacs, la signature du registre et la visite du petit musée qui ressemble beaucoup à celui d'Aksoum avec la collection de couronnes et de croix.

Nous commençons la visite des églises par le groupe du nord. Nous sommes accompagnés d'un guide et d'un 'assistant chaussure'. Ce dernier est chargé de s'occuper de nos chaussures lorsque nous devons les ôter pour pénétrer dans les églises. Parfois nous passons d'une église à l'autre par des passages intermédiaires, l'assistant s'occupe alors de faire transiter nos chaussures par l'extérieur pour nous les remettre à la sortie. C'est une prestation facultative proposée par les gamins, généralement apprentis guides, moyennant une petite rétribution. Libre à nous d'accepter ou de nous débrouiller tous seuls en prenant nos chaussures à la main.

78.
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79.
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80.
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Nous déambulons dans le dédale des galeries, impressionnés par les masses rocheuses qui nous entourent, tout en imaginant le travail de titan qu'il a fallu abattre pour construire ces églises.
Un regret néanmoins : la majesté du lieu est quelque peu atténuée par les immenses et horribles toits qui ont été aménagés par l'UNESCO. Les gros piliers métalliques qui les soutiennent sont franchement laids et gâchent le décor. Dommage, mais c'est apparemment la seule solution qui a été trouvée pour enrayer la dégradation du site due aux infiltrations d'eau pendant la saison des pluies.

81.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0383156001307392379-8223759220.jpg)

82.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0650587001307392423-8223759220.jpg)
 

Heureusement, il reste l'église de Saint Georges, sans doute la plus belle du site, qui n'est pas recouverte de ce toit de protection. Vous l'avez certainement déjà vue en photo car c'est toujours elle qui est représentée avec sa forme en croix.

83.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0427772001307392444-8223759220.jpg)
 
84.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0602013001307392463-8223759220.jpg)
 

Nous allons déjeuner au Blue Lal Hotel en terrasse car la nourriture est paraît-il d'un bon rapport qualité-prix. Nous y rencontrons une baroudeuse française avec qui nous échangeons nos impressions et nos 'bons plans'.
Retour à l'hôtel pour un peu de repos puis, vers 15h, c'est reparti pour la visite du groupe sud d'églises jusqu'à 17h.

Retour à l'hôtel. Entre temps, ils ont 'réparé' la serrure de la chambre. Sauf que le canon n'est pas fixé, il sort de son emplacement et on ne peut plus ouvrir la porte. Heureusement nous avions laissé la porte de la terrasse ouverte et un petit gars de la guest house est passé par la chambre voisine et a enjambé la barrière des 2 terrasses pour entrer dans notre chambre. En bidouillant nous réussissons à rouvrir la porte. Mais plus question désormais de faire confiance à cette serrure, nous nous résignons à laisser la chambre ouverte. Le matériel est enfermé dans une valise ou une armoire et puis c'est vrai que le vol n'a pas l'air d'être courant dans ce pays, mais tout de même, je serre un peu les fesses !

A 18h30, nous allons dîner à l'hôtel 'Seven olives' dont le restaurant est réputé. Effectivement on y mange bien, et on y rencontre du reste du beau monde et beaucoup de touristes dont la française de midi.

Mercredi 10 novembre

Ce matin, nous partons visiter le monastère Yemrehanna Kristos. 1h30 de 4x4 sont nécessaires pour l'atteindre, pas question de passer avec une simple voiture.

85.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0734338001307392489-8223759220.jpg)
 

Cette église est très différente de celles que nous avons visitées à Lalibela. Elle est construite à l'intérieur d'une caverne, posée sur un sol marécageux et constituée d'une alternance de bois et de pierre. A coté, à l'intérieur de la caverne, se trouve un petit cimetière où les squelettes juste posés sur le sol sont remarquablement bien conservés (grâce à la protection divine nous dit le guide).

86.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0894276001307392510-8223759220.jpg)
 
87.
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88.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0969618001307392548-8223759220.jpg)
 

Retour en ville et déjeuner aux 'Seven olives' puis nous repartons visiter l'église Naakuto Lab à 7km en dehors de la ville. Ce monastère, également bâti dans une grotte, est plus rustique que celui de ce matin. Il est surtout réputé pour son 'eau bénite' qui dégouline du plafond de la grotte.

89.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0967504001307392570-8223759220.jpg)
 
90.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0890617001307392585-8223759220.jpg)
 

Retour à l'hôtel vers 16h30, un peu de repos, séance cartes postales et dîner au 'Seven olives'.

91.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0850516001307392603-8223759220.jpg)
 
92.
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93.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0446091001307392642-8223759220.jpg)
 

Puis nous finissons la soirée dans un bar local qui propose de la musique traditionnelle et du tej une sorte de vin au miel.
Impossible d'échapper à la chanteuse qui entraîne les clients un à un pour danser avec elle. Heureusement le ridicule ne tue pas !
Puis, un éthiopien entre. Il est visiblement saoul et, sans être agressif, il casse complètement l'ambiance. Il est temps pour nous de rentrer nous coucher.

Les descriptions et les anecdotes viennent compléter à merveille les images  (L)
ça donne envie de découvrir ce pays et de rencontrer cette culture :)
Merci pour ce témoignage Vibra  (Y)

Ces églises sont incroyables et très belles.

Superbes églises. Quel pays chargé d'histoire !

Ca dépasse le récit de voyage: nous feuilletons ici une encyclopédie:superbe..passionnant et enrichissant..
BRAVO §

Un carnet toujours aussi riche !

On apprend plein de choses...

De bien belles églises, d'une facture étonnante.

Très impressionnant.

Merci Vincent.

Un récit toujours aussi enrichissant  (Y)

Dommage que le site de Lalibela soit autant dénaturé par ces protections mais comme tu le dis, c'est un mal pour un bien.
Amusant aussi l'assistant "chaussures"  :-*

Etait-il possible de prendre des photos à l'intérieur des églises, je suppose que non  ???

Ben, si ! La preuve en 79, 87, 90.
Mais en fait l'intérieur est plutôt dépouillé comme on peut le voir en 79.

Merci à tous pour votre passage. On continue un peu pour terminer la première partie.

Jeudi 11 novembre

Départ de Lalibela, nous quittons ce site historique pour une longue journée de route. Encore de fabuleux paysages de hauts plateaux.
A 3400m nous avons l'impression de rouler sur une plaine.

94.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0921000001307736581-8223759220.jpg)
 
95.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0013429001307736598-8223759220.jpg)
 
Nous rejoignons la route d'Addis Abeba à Woldia où nous prenons le déjeuner. Peu après nous nous arrêtons dans une petite ville pour faire le tour du marché.
Ils ne sont visiblement pas habitués à voir des touristes et sont très accueillants.

96.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0022147001307736620-8223759220.jpg)
 
97.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0016676001307736636-8223759220.jpg)
 
98.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0815260001307736651-8223759220.jpg)
 

Nous achetons une brique de sel du Danakil à un vieil homme.

99.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0831955001307736753-8223759220.jpg)
 

Nous continuons vers Kombolcha. Un arrêt au lac de Hayk puis la route de Dessie qui descend en de grands lacets où les convois de poids lourds roulent comme des fous.
Nous arrivons à l'hôtel Sunny Side vers 16h30. Rien de bien intéressant à faire à Kombolcha qui n'est qu'une étape sur le route. Nous libérons Henok et mangeons seuls à l'hôtel.

Vendredi 12 novembre

Réveil matinal à 6h. Encore une longue journée de route en perspective pour rejoindre Addis Abeba.
A 15h30 nous atteignons la capitale et Henok nous dépose à notre hôtel tandis qu'il va s'occuper de la voiture.
Nous faisons une petit tour dans les rues animées autour de l'hôtel. Dans une échoppe nous dégustons un jus d'avocat.

A 19h, Henok vient nous chercher pour dîner. Il est accompagné de sa compagne Mary et une de ses amies. Nous allons au Zebra grill, un coin très sympa où j'ai l'occasion de goûter un vin Ethiopien, le Gouder, simple, fruité, agréable, très bien avec les grillades.

Ainsi se termine notre séjour dans le nord historique.
C'est vraiment dans cette région que l’Éthiopie se distingue des autres pays africains, que le coté atypique se révèle vraiment.
Ça nous a sauté au yeux dès le début, on s'est presque senti plus proche de la péninsule arabique voire de l'Inde que de l'Afrique. On comprend aisément pourquoi quand on sait combien les échanges commerciaux entre le Yemen et l’Éthiopie (le royaume d'Aksoum) étaient importants dans le passé.
D'ailleurs, les deux pays ont chacun fait sien la légende de la reine de Saba !

Demain nous repartons pour de nouvelles aventures avec une petite incursion dans le sud.
A bientôt !

Superbe carnet: récit et photos à la hauteur (si je puis dire) de l'endroit. Cela donne encore plus l'envie d'y aller. Merci beaucoup pour le partage.  :f:

Merci Vincent pour ce beau reportage et ces beaux instants de vie africaine.
le dépaysement fût total et culturellement riche
Un titre vraiment bien choisi pour un carnet vraiment atypique  ;)

Merci aussi
Cela fait du bien de percevoir un pays différemment et savoir ce tourner vers d'autre sujet que la nature.
Il faut du temps pour cela. Surtout quand la passion naturaliste est forte
BRAVO pour ce reportage

merci pour le partage  :)
une belle découverte  (Y)

Merci à vous pour avoir suivi  :)
Mais ce n'est qu'une pause, il me reste encore une petite partie dans le sud à raconter  ;)

Oui, ne t'inquiète pas, on avait bien compris....

On attend la suite  ;)

Une belle découverte que ce nord éthiopien, merci.

En effet une autre Afrique.

Un grand bravo pour la partie Nord  (Y)  (Y)

Et en plus ce n'est pas terminé  ???  Génial !

merci pour ce récit passionnant... de très belles photos comme d'habitude pour illustrer le tout
comme tu le dis si bien dans le titre "atypique Abyssinie"
ça donne envie d'y aller en tous cas comme souvent avec tes voyages  ;)
merci du partage  :)

Merci  :)
C'est reparti pour l'incursion au sud.

Samedi 13 novembre

J'ai passé une nuit d'enfer. Nausées, vomissements, suées toute la nuit. Pas beaucoup dormi et par contrecoup Véronique non plus.
Je n'imaginais pas avoir autant de chose et de liquide dans mon estomac !
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Le jus d'avocat de 5h ? Quelque chose au dîner qui n'est pas passé ? Pourtant, Véronique a mangé la même chose et elle n'a rien. Toujours est-il que ce matin, je n'étais pas vraiment en forme. Petit déjeuner très léger, un peu de porridge histoire de relancer un peu la machine. Je resterai barbouillé toute la journée mais heureusement plus de nausées.

Nous passons par le bureau de l'agence pour récupérer du matériel, quelques courses au supermarché, la poste pour les timbres et envoyer les cartes postales, et vers 12h nous quittons Addis-Abeba.

Après un arrêt lunch vers 13h nous continuons la route du sud, hyper fréquentée par une multitude de camions. C'est l'axe principal qui conduit vers le Kenya, une belle route bitumée mais qui détient un triste record du nombre d'accidents.

Nous arrivons dans la région des lacs du grand rift. Un chapelet de 7 lacs lovés dans une large vallée fertile qui s'étire entre Addis-Abeba et la frontière kenyane, non loin du lac Turkana.

Vers 15h, un arrêt au bord du lac Ziway pour voir la colonie de pélicans et marabouts.

100.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0146626001309206609-8223759220.jpg)
 
101.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0374570001309206628-8223759220.jpg)
 
102.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0745058001309206645-8223759220.jpg)
 

Nous atteignons le Sabana Lodge au bord du lac Langano où nous passons la nuit. Un superbe endroit, de beaux bungalows surplombant le lac.

103.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0132457001309206666-8223759220.jpg)
 
Nous allons nous promener sur la plage où des chaises longues sont installées.
Un excellent dîner pour terminer la journée (mais, encore barbouillé, je n'en profite pas vraiment).

Dimanche 14 novembre

La meilleure nuit depuis le début du séjour. Nous nous levons royalement vers 8h30 après avoir très bien dormi dans un silence complet et sans un moustique. Véronique, qui s'était fait piquer par on ne sait quelle bestiole depuis le début, peut enfin se réveiller sans constater de nouveaux boutons (les anciens restent impressionnants même s'ils ne démangent plus).

Petit déjeuner tranquille, je recommence à manger normalement, puis nous allons nous baigner dans le lac Langano qui est un des seuls lacs Éthiopien à ne pas être infesté de bilharziose. L'eau est marron à cause de la présence de minéraux mais c'est sans danger pour la baignade. Quel plaisir de se poser un peu, rien qu'une matinée, après notre périple dans le nord.

Après le déjeuner dans le restaurant gastronomique, nous quittons le lodge. Sous une chaleur écrasante, nous allons visiter le parc national Abiata-Shala, à deux pas. Nous traversons un paysage de brousse avec ses nombreux acacias, des autruches, des gazelles et des petites maisons de fermiers avec leurs chiens qui courent autour de la voiture.

104.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0246206001309206687-8223759220.jpg)
 
105.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0454322001309206700-8223759220.jpg)
 

Henok demande la direction du lac où on peut voir les flamants roses. Un homme lui répond et un autre se propose comme guide. Mais Henok trouve que c'est trop cher, il refuse. Le gars s'entête, coure derrière la voiture et finit par s'accrocher derrière. On est un peu mal de le voir s'agripper comme il peut tandis que le 4x4 bouge dans tous les sens en évitant les ornières. Il finira par nous quitter à la faveur d'un arrêt, sans rien obtenir de Henok.

106.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0461783001309206718-8223759220.jpg)
 

Avant d'arriver au lac, nous faisons un petit détour vers un site où coulent des sources chaudes. Quelques bassins bouillonnants et fumants et un petit filet d'eau chaude qui s'écoule vers le lac. Mais l'intérêt c'est surtout les villageois qui viennent se baigner et se laver presque nus dans ces eaux chaudes.

107.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0924987001309206732-8223759220.jpg)
 
108.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0689814001309206746-8223759220.jpg)

Les enfants prennent la vapeur comme s'ils étaient au sauna et les femmes font la lessive et font sécher les vêtements colorés sur le sol.

109.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0023378001309206764-8223759220.jpg)
 

110.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0641493001309206777-8223759220.jpg)
 

111.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0455681001309206796-8223759220.jpg)
 

112.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0848730001309206811-8223759220.jpg)
 


Nous allons ensuite sur les bords du lac Abiata pour voir les flamants roses. Ils sont relativement loin et ont tendance à s'éloigner si on essaie de s'approcher.
Mais le paysage est étrangement beau malgré la lumière blafarde.

113.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0701670001309206831-8223759220.jpg)
 

114.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0319096001309206847-8223759220.jpg)
 

115.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201106-0515795001309206862-8223759220.jpg)
 

Nous quittons le parc vers 17h et atteignons Awasha, la principale ville de la région par une belle route asphaltée. Il a plu, le sol est humide et je manque de m'étaler en beauté sur le marbre glissant de l'hôtel Oasis, mon tromblon à la main ! Heureusement, il était bien protégé dans sa housse. Pas de dégât.

ah ben je croyais que c'était fini ?  ::)
Chouette quand y'en a plus y'en a encore  ;D

le pélican en 102 et le guêpier en 105  (L) (L)
sans  oublier les scènes de vie toujours top

Toujours aussi beau tout ça!

Pour moi c'est en 100 que je craque pour le pélican, avec ce superbe paysage pour l'encadrer  (L) !

Les scènes de vie, tout au long de ce carnet sont joliment capturées, Vincent...
Et que dire du patrimoine historique et culturel du pays.

Guêpier et Pélican (102) de toute beauté...

Tiens, tu pourrais nous passer la recette de l'injera ?  ;) (section : Autour de l'Afrique)
Le jus d'avocat, je fais l'impasse  :D (Quoique la soupe d'avocat quant à elle soit un vrai délice)

Africalement

Simba

Chouette cette suite ;)
Une belle plage colorée en 110 :)

c'est pas cool d'être malade dans ce genre de voyage... on a tous expérimenté ça un jour malheureusement!
comme Simba des scènes de vie toujours aussi belle, une façon de nous ouvrir une fenêtre sur ce pays méconnu (les enfants sont adorables) - j'aime aussi beaucoup la 100 avec les pêcheurs qu'on devine derrière le pélican
merci  :)

Très bien cette suite au Sud de l'Ethiopie.  :) Je ne crois pas avoir vu de carnet sur cette partie du globe avant.
Quelle est l'espèce rencontrée en 104 ? Les cornes me paraissent bien grandes !

J'aime bien le séchage de la lessive avec ses teintes vives (Y)

Superbe carnet Vincent  (Y)

Merci de nous faire découvrir ce pays encore trop méconnu, les hauts plateaux font rêver, les paysages, les couleurs, les portraits, les églises (L) (L)

Une région à visiter assurément !

Je prends en cours de route et je viens de lire le carnet. Je suis toujours épatée par la qualité et la conservation des vieux manuscrits, avec leurs enluminures toujours aussi éclatantes après des siècles (qui peut prédire que nos CD et DVD tiendront aussi longtemps ?). Et que dire de ces églises, creusées dans la pierre... Merci pour ce partage !

Toujours aussi superbe ce carnet de voyage.  8)

merci de vos passages  :)

voilà http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,17883.msg135080.html#new (http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,17883.msg135080.html#new)

Ben, je dirais tout bêtement une gazelle de Grant  ???

Lundi 15 novembre

Depuis le balcon de notre chambre, nous avons vue sur de grands arbres où des oiseaux au bec démesuré ont élu domicile.

116. Calao à joues argent (Bycanistes brevis - Silvery-cheeked Hornbill) :
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0133463001310154936-8223759220.jpg)

117.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0593241001310154953-8223759220.jpg)


Il fait très beau ce matin. Le ciel est bleu et il y a du soleil. Il faut en profiter pour aller voir le marché au poissons avant de partir pour Bale.
Vers 8h30 nous arrivons au bord du lac Awasa où tout un bizness est installé : les barques qui reviennent de la pêche, les poissons qui sont déchargés,
certains sont découpés en filets, écaillés et préparés sur place. Les filets de pèche sont réparés et repliés.

118.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0769387001310154974-8223759220.jpg)

119.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0890536001310154996-8223759220.jpg)
 
120.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0271682001310155018-8223759220.jpg)

121.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0335739001310155046-8223759220.jpg)
 
122.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0797395001310155064-8223759220.jpg)
 

Tout le long du rivage, derrière les barques, sont installées des échoppes où les pécheurs peuvent se restaurer.

123.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0735600001310155080-8223759220.jpg)
 
124.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0484535001310155097-8223759220.jpg)
 

Pélicans, marabouts, ombrettes, les oiseaux sont nombreux pour récupérer les restes de poisson.

125.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0830620001310155116-8223759220.jpg)
 
126.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0335229001310155135-8223759220.jpg)
 
127.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0972686001310155150-8223759220.jpg)
 

Nous repartons vers 9h30 et avant de quitter la ville Henok nous arrête à Shashemene dans un petit bar qui sert une multitude de jus de fruit frais.
Nous découvrons le gichta, à la chair blanche et au bon goût acidulé. Ça ressemble extérieurement à un gros avocat avec des picots sur la peau.

La ville de Shashemene n'a pas grand intérêt en elle même, sinon qu'elle revêt une importance capitale pour un certain nombre de gens.
En 1930 le prince Ras Tafari est couronné empereur sous le nom de Hailé Sélassié.
En Jamaïque le mouvement de Marcus Garvay de 'Retour vers l'Afrique' a vu dans ce couronnement l'accomplissement d'une ancienne prophétie biblique disant que 'les Rois viendront d'Afrique'.

S'identifiant passionnément avec le monarque Éthiopien, et sensibles aussi à l'image d'état libre et indépendant de l’Éthiopie, les adeptes de Garvay ont créé une nouvelle religion dans laquelle l'empereur a gagné le statut de divinité (le Messie de la Rédemption africaine).
C'est la naissance du Rastafarisme.

D'abord un peu embarrassé par l'ampleur que ce mouvement a pris (sans qu'il n'en ait rien décidé !), l'empereur finit par accorder en 1963 à la communauté rasta d’Éthiopie un bout de terre à Shashemene. Ils sont aujourd'hui quelques centaines à vivre dans cette petite ville.

Nous reprenons la route pour Dinsho, la porte d'entrée des Bale Mountains. Nous arrivons vers 17h après une route parsemée de chantiers et un lunch aux spaghettis.
Le 'Dinsho lodge' est situé dans un bel endroit luxuriant juste quelques centaines de mètres au dessus du poste de contrôle du parc national.
Aux alentours, on voit déjà quelques phacochères,

128.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0268651001310155174-8223759220.jpg)
 

des nyalas des montagnes (Tragelaphus buxtoni - Mountain nyala), endémiques de cette région d'Ethiopie,
129.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0320427001310155190-8223759220.jpg)

des guibs harnachés  (Tragelaphus seriptus meneliki - Menelik's bushbuck),
130.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0797360001310155214-8223759220.jpg)
 
et des Cobes des roseaux (Redunca redunca - Bohor reedbuck).
131.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0169488001310155232-8223759220.jpg)
 

Le lodge en lui-même n'a de lodge que le nom. Les chambres sont petites, sales et non chauffées. Heureusement nous avons prévu nos sacs de couchage, à la fois pour avoir chaud mais aussi pour éviter de dormir dans des couvertures qui ne nous inspirent pas confiance du tout. Les toilettes et douches communes ne sont pas propres mais au moins il y a de l'eau. Heureusement nous ne restons qu'une seule nuit.

Avant de dîner, un guide nous emmène faire un petit tour à pied dans les environs et nous pouvons observer de près des nyalas des montagnes et d'autres animaux habitués à apercevoir des humains, proximité du lodge oblige.

132.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0165895001310155257-8223759220.jpg)
 

Nous prenons le dîner dans un grand réfectoire glacial qui pourrait être agréable s'il était chauffé, un peu nettoyé et décoré.
D'autres touristes sont là également et prennent leur repas à la lueur de leurs lampes frontales car il n'y a pas d'électricité dans le lodge avant 21h !

Quant à nous, un cuisinier nous prépare une salade de pâtes avec plein de choses dedans. Nous dînons en manteaux puis allons nous coucher tôt tandis que d'autres touristes qui dorment sous tente à coté du lodge essaient d'allumer un feu dans la cheminée du réfectoire.

Toujours aussi plaisant à lire et à admirer... La série sur la lessive  (Y)  (L)

Je refais une partie de mon retard.

Un carnet de voyages ponctué de scènes de vie locales : j'adore  (Y). Dommage pour la tourista....

Encoreeeeeeeeeee

Trop bô le calao  (L) ; les photos de la vie locale rendent toujours aussi bien + des espèces rares qu'on n'a pas l'habitude de voir sur COW (nyala des montagnes)  :)
Vraiment un très beau carnet atypique  ;) 

Une très belle suite Mr Vibra !

Et toujours ces scènes de vie locale si bien captées... je suis fan !

Merci pour toutes ces découvertes que tu contes là.

Ombrette  ;)

Le marché au poissons si vivant est bien photographié et raconté.

Merci à tous pour votre passage  :)

Mardi 16 novembre

Réveil 7h et débarbouillage vite fait à l'eau froide, pas question de prendre une douche ici.
Petit-déjeuner chaud, simplissime mais nécessaire car nous allons faire ce matin une petite randonnée.
Henok nous conduit avec le guide à la sortie du village de Dinsho puis nous crapahutons pendant 4h dans un relief plutôt plat avec quelques petites buttes et une rivière à traverser. Au début on se croyait en Mongolie avec des étendues herbeuses, des chevaux, des cavaliers au loin. Puis une zone broussailleuse où des dizaines de nyalas et bushbucks sont éparpillés un peu partout.

133.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0063008001310329639-8223759220.jpg)

134.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0973898001310329658-8223759220.jpg)
 
135.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0631435001310329681-8223759220.jpg)
 
136.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0524805001310329699-8223759220.jpg)
 
137.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0433856001310329720-8223759220.jpg)
 

Nous rentrons vannés vers midi. Un petit lunch de spaghettis quasi froids avec une sauce tomate, une sardine à la tomate et un café. Puis nous remballons les bagages pour quitter cet endroit. Dire que certains y passent une semaine ! C'est vraiment dommage car il y a moyen de faire quelque chose de très bien ici, comme au Simien lodge mais le problème c'est que, contrairement au Simien lodge, c'est géré par le gouvernement qui ne s'en soucie pas beaucoup, sans compter les problèmes de corruption.

Nous atteignons la petite ville de Goba vers 16h et nous nous installons dans le seul hôtel acceptable pour un touriste d'après le Lonely Planet.
Pour nous, après Dinsho, c'est un Palace !  Les chambres sont très correctes et la douche chaude est un régal.
Panne d'électricité pendant le dîner, un groupe électrogène prend le relais pour assurer un minimum de service en cuisine.
Rien dans les chambres en revanche, nous ressortons les frontales !

Mercredi 17 novembre

Le courant est revenu cette nuit mais est de nouveau coupé ce matin. Pas grave car le ballon d'eau chaude a eu le temps de se remplir.
Après le petit déjeuner, nous nous habillons chaudement pour affronter les grands froids : à Goba nous sommes à 2900m mais nous allons grimper jusque 4370m.

Nous passons prendre le guide et c'est parti pour le plateau Sanetti, le domaine du loup d'Abyssinie.
Vous le trouverez sur http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,17075.0.html (http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,17075.0.html)

En plus du loup et d'une quantité incroyable de rongeurs, le plateau abrite également la buse augure (buteo augur - augur buzzard),

138.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0177372001310329742-8223759220.jpg)
 
139.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0281724001310329756-8223759220.jpg)
 

et le lièvre de Starck (Lepus starckii - Ethiopian highland hare) un autre animal endémique des hauts plateaux d'Ethiopie.

140.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0944959001310329775-8223759220.jpg)
 
141.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0456132001310329790-8223759220.jpg)
 

Nous redescendons à Goba en fin de journée et nous prenons un café en terrasse d'un boui-boui en regardant passer les gens dans le soleil de fin d'après-midi.

142.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0739590001310329807-8223759220.jpg)
 

Jeudi 18 novembre

Nous quittons Goba vers 8h30 et laissons notre guide à Dinsho.
Nous refaisons la route vers Awasa en franchissant des cols à 3700m, le paysage est superbe une fois de plus avec ce beau temps.

143.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0481048001310329825-8223759220.jpg)
 
144.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0295800001310329841-8223759220.jpg)
 
145.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0664413001310329854-8223759220.jpg)
 

Avec les pistes et les travaux, nous atteignons Shashemene vers 12h30, où nous nous arrêtons comme à l'aller chez le spécialiste des jus de fruit.
Puis nous arrivons à Awasa. Un bon barbecue dans un boui-boui pour déjeuner puis un peu de repos à l'hôtel Oasis dans une belle chambre avec vue sur le lac.
A 16h Henok nous conduit au bord du lac où une petite barque à moteur nous emmène voir les hippos.
La barque a 40mn de retard et nous voyons avec inquiétude le soleil décliner à grande vitesse.
Mais finalement nous serons sur le site des hippos à temps avec en prime une belle lumière.
Pas trop facile de prendre de bonnes photos car l'eau est un peu agitée et la barque instable. Peu importe, rien que l'observation nous ravit.

146.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0351841001310329874-8223759220.jpg)
 
147.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0061495001310329888-8223759220.jpg)
 
148.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0907853001310329905-8223759220.jpg)
 

Nous revenons à la nuit tombée. Un jus en ville puis dîner à l'hôtel.

Un jus d'avocat biensûr !!!...  ;D ;D

Non je sais c'est pas drôle, je sors... ^-^

encore une superbe MAJ... comme Agnes j'adore les scènes de vie, les sourires  (L) les paysages sont également superbes et le calao  (L)

Toujours ces paysages de montagne aussi somptueux (L) et une qualité de photos irréprochable  (Y)...

Superbe ! La 134 donne vraiment une impression d'immensité et de... Laponie !  (Y)

Si, si, c'est drôle  >:D >:D  :-* :-*

Allez, c'est parti pour une dernière salve.

Vendredi 19 novembre

Nous quittons Awasa vers 8h30. Avant de quitter la ville, Henok tient à nous montrer l'église. Effectivement elle a de l'allure, plutôt moderne et originale.
Nous faisons la route sans arrêt notable si ce n'est le lunch dans un resto très sympa, et nous arrivons aux abords d'Addis vers 14h.

149. Ravitaillement d'eau fraiche pour les camionneurs qui circulent sur cette route.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0592926001310587052-8223759220.jpg)
 
La circulation est dense, des tonnes de poids lourds, des embouteillages et nous travaux, il nous faudra encore une heure pour arriver vraiment au centre ville.
Nous commençons le shopping par les marchands de tissus et écharpes, puis nous trouvons enfin des cartes postales (de loup d'Abyssinie !).
Retour à l'hôtel et repos jusqu'à l'heure du dîner.

Henok est venu avec son épouse Mary et nous emmène dans un restaurant traditionnel avec de la musique live.
Buffet injera pour tout le monde puis les musiciens commencent à jouer. D'abord gentiment pendant le repas puis sérieusement avec des chants et des danses.

150.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0034959001310587117-8223759220.jpg)
 
151.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0074112001310587132-8223759220.jpg)
 
Il y a pas mal de touristes mais ils ne restent pas longtemps sitôt le repas terminé.
L'ambiance est détendue et chaleureuse et nous échappons à la séance "je fais danser le spectateur". Mary, elle, n'y coupe pas mais ça ne la dérange pas car elle danse divinement bien.
Nous rentrons nous coucher vers 23h et faisons nos adieux à Mary et Henok.

Samedi 20 novembre

Nuit tranquille, cette fois !
Nous sommes prêts pour 9h. Le boss adjoint de l'agence vient nous chercher et nous ramène au bureau pour régler quelques détails administratifs.
Puis une dernière séance shopping pour compléter nos emplettes et une dernière injera dans un bon restaurant traditionnel.

L'après midi sera consacrée à la visite de la ville. Un apprenti guide et un jeune chauffeur nous accompagnent d'abord au Merkato, le plus grand marché à ciel ouvert d'Afrique. Nous le sillonnons en voiture car nos anges gardiens ont peur qu'on se fasse dépouiller  :( :o.

152.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0748536001310587152-8223759220.jpg)
 
153.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0128236001310587170-8223759220.jpg)
 
154.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0865781001310587187-8223759220.jpg)
 
155.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0245304001310587203-8223759220.jpg)
 

Ensuite une visite au Musée National s'impose. Plutôt petit il est très intéressant et c'est l'occasion ou jamais de rendre visite à Lucy.
Il est temps de repasser à l'hôtel prendre nos bagages, un dernier resto puis direction l'aéroport et c'est la longue attente du voyage de retour qui commence.

Ainsi se termine ce formidable voyage dans ce beau pays qu'est l’Éthiopie  :)

La même impression à l'égard des images 133 et 134 (Quelle impression d'immensité sur cette dernière)

Le Nyala de montagne a de bien beaux atours... N'hésite pas à ouvrir un fil sur cette espèce endémique. ;)
La buse augure en 138 très réussie.  (Y)

Excellent le système routier de ravitaillement d'eau...

Donc pour avoir un souvenir inoubliable côté restauration et hébergement en Ethiopie : Faire le plein de jus d'avocat et loger dans le Lodge aux 1000 et 1* Dinsho  ;D ;D

Merci Vincent pour ce dépaysement total...
Tes carnets sont toujours un régal et très instructifs.

A bientôt pour le Cap vert (avant la Namibie  ;))

Africalement

Simba

Merci  :)

Mais je ne voudrais pas oublier de vous parler du langage amharique, un élément atypique de plus dans ce continent africain.

L'amharique vient du guèze, la langue éthiopienne classique qui n’est plus que la langue liturgique de l’église copte éthiopienne.
C'est une langue sémitique, comme l’arabe et l’hébreu, d'origine sub-arabique.

L'amharique, langue officielle de l'Éthiopie, doit son nom à celui de la province de l'Amhara (le haut plateau abyssin où vit la grande majorité de ses locuteurs).
L’amharique est la langue de l’enseignement, du parlement, des lois et actes officiels, de la presse et la télévision, etc.
Elle est parlée par une grande majorité des Éthiopiens, soit comme langue maternelle (environ 20 millions de personne) soit comme langue véhiculaire.

Pour nous, voir un texte en amharique, c'est déjà en soi-même une véritable invitation au voyage.
Et je ne résiste pas au plaisir de vous l'illustrer avec le premier article de la Déclaration des Droits de l'Homme :

(http://photo.colorsofwildlife.net/201107-0075838001310589688-8223759220.jpg)

Et pour ceux qui voudraient voir un petit résumé en musique : http://www.youtube.com/user/vinbrah (http://www.youtube.com/user/vinbrah)

Merci beaucoup pour ce carnet. Ce fut un réel plaisir et une vraie découverte que de le lire  :f:

Très belle conclusion !

Merci pour ce magnifique voyage que tu as partagé là.

Dépaysement est un faible mot. Tu as su nous donner envie de découvrir ce pays dont à vrai dire, je n'avais pas idée.

Le paysage en 143 est superbe.

Ombrette  ;)

Magnifique carnet.
J'aime ce genre de voyage ou se mêle la rencontre d'un pays, d'une culture et la découverte de la nature.Ton carnet me rappelle mes différents séjours à Madagascar. Je crois que toi même tu as séjourné sur l'île rouge...J'ai le sentiment que l'ambiance est similaire?
 Pour les dernière images: je relève la séquence du retour de pêche, la Buse augur, le vautour sur le bord de la route qui est tout un symbole en soit, les Nyalas des montagnes...
Merci pour ce dépaysement

Voilà ce que l'on peut qualifier " d'oeuvre utile " .Magnifique reportage qui nous fait pénétrer dans les recoins d'un pays peu connu.
La qualité des images et des commentaires est toujours au rendez-vous.
Tu est un véritable globe reporter !
La video finale est une superbe conclusion en musique.
Un grand Bravo !

Merci à tous  :-[

Oui, effectivement, je vois ce que tu veux dire. D'ailleurs, ces deux pays ont pas mal de points communs, une population accueillante, une faune endémique et des paysages particuliers. Un bien beau voyage aussi.

Pour avoir une idée plus complète de ce pays il faudrait rajouter :
- la dépression du Danakil et le Dallol avec ses paysages surnaturels
- la région Est avec la ville de Harare et l'Ogaden
- la vallée de l'Omo au sud avec les peuples 'primitifs'
- les parcs de Yabelo et Nechisar qui sont réputés pour les oiseaux
... et certainement encore d'autres endroits !
 
 

Un carnet haut en couleurs que ça soit les paysages, l'architecture, les gens ou les animaux.  (Y) (Y)
Tu nous as permis de découvrir un pays trop peu visité qui mérite toute notre attention.
Merci  ;)

Merci pour ce carnet original et la découverte de cette région attachante :)

Carnet atypique mais captivant, merci pour ce "voyage découverte"!

Bravo et merci pour ton carnet si ........... atypique !  ;)

La découverte est totale !  (Y)
Les gens apparaissent humbles et attachants  (L)  (L)
et les paysages sont ébouriffants  (Y)   (Y)   (Y)   (Y)

Superbe voyage  (Y)

Si on ajoute l'observation des loups d'Abyssinie et des geladas,  l'Éthiopie  (L)

Merci Vincent.

L'Ethiopie, un rêve depuis longtemps en ce qui me concerne.
Merci Vincent de m'avoir fait voyagé par procuration au sein de ce magnifique pays, à la rencontre de sa faune singulière, mais aussi de ses habitants et de leur culture ancestrale.

Je me suis régalé  (Y) (Y)

Franck

PS/ si je peux me permettre, ce carnet va sûrement être un candidat sérieux au titre de "Carnet de l'année"

C'est gentil mais rien n'est moins sûr car il y a de redoutables concurrents !

Merci Vincent pour ce carnet, hors des sentiers battus. :)

Penses-tu un jour y retourner pour découvrir le volcan Dallol dans le désert du Danakil (l'un des déserts les plus inhospitaliers de la planète) ?
Il parait que les couleurs entre le jaune, vert, orange, rouge et ocre y sont incroyablement fabuleuses et la topographie des plus surprenantes.

JP ;)

Au vu de tes images, le sud semble également très intéressant : mêmes paysages infinis et marchés hauts en couleurs (L)
La faune n'est pas en reste (jolis clichés en 135, 136 et 138).

Au final un carnet très enrichissant tant par les images que par le récit  (Y) (Y)
Merci Vincent  :)

Un carnet qui donne envie d'aller rencontrer ces gens... Et c'est pourtant pas trop mon truc!

 :)

 :v: MAGNIFIQUE... merci  ;)