Colors Of WildLife

Un fil décousu

Bonjour à tous, je me lance à mon carnet de voyage.
Comme vous allez vous en apercevoir il va un peu varier des autres... Vous comprendrez pourquoi...

Il s'agit donc d'un trip en solo de 3 semaines Kenya/Tanzanie, au départ de Mayotte.

C'est parti :


Arrivée à l'aéroport de Nairobi vers 16h30.
Passage de douane express ; je m'étais dépêché pour arriver dans les premiers aux comptoir, du coup je n'avais pas rempli mes formulaires de douanes.
En arrivant au guichet j'ai commencé à les remplir sous le nez du douanier. Alors que je n'avais même pas fini de remplir le premier, il me le prend et m'indique de commencer le suivant.
Finalement après un tiers du deuxième document rempli il me le prend et me dit que ça fait 20€ pour le visa ; pas de soucis, j'avais prévu du cash.
Je lui tend donc un billet de 20€ qu'il glisse directement dans la poche de sa chemise... Bienvenue en Afrique !

Je suis censé être attendu par le loueur de voiture, je scrute donc les petits panneaux brandis à la sortie des douanes. J'en aperçois un dont le nom ressemble vaguement au mien ; je m'approche de la personne et décline mon identité. Elle me confirme que c'est bien moi qu'elle attend, nous allons donc sur le parking où ma voiture m'attend.
Je me fait conduire jusqu'au Comfort Inn en centre ville.

On expédie les papiers de la voiture, ça commence mal, le loueur devait me fournir des jumelles, et j'avais insisté par email pour qu'elles y soient...et bien sur il a oublié...Tout comme pas mal d'ustensiles censés être présent dans le véhicule lorsque l'on regarde la check list et celle notée sur le site web.
Bref rien d'essentiel, mais bon ça laisse présager quelques risques de pépins.

Il m'ont laissé à disposition une demoiselle afin qu'elle me fasse découvrir le quartier puisque j'ai besoin de faire quelques courses.
Finalement elle me montre un hypermarché qui se situe juste à côté de l'hôtel et qui est ouvert 7j/7 et 24h/24 ; de ce fait je la remercie (pas besoin de quelqu'un dans les pattes pour choisir mon riz) et prend mon temps pour faire mes courses.
Je fais un saut à l'hôtel pour déposer tout cela, file marcher un peu dans le quartier, me pose à un bar non loin et découvre la bière locale (Tusker).
Après quelques verres je retourne au supermarché racheter quelques bouteilles d'eau et des bricoles que j'avais oublié.
Retour à l'hôtel vers 22h30, que c'est agréable de pouvoir se glisser sous une couette et ne pas mourir de chaud !

Réveil 6h, longtemps que je n'ai pas aussi bien dormi !
Je file au petit déjeuner qui est copieux, saute dans ma voiture et en route pour Nakuru.
Je dois trouver rapidement une station service puisque le loueur me donne la voiture alors qu'elle est sur la réserve...première fois que je vois ça...et pourtant des voitures de locations j'en ai eu plusieurs dizaines...
La route est assez bonne, toute bitumée, parfois quelques nids de poules mais rien d'extraordinaire.
Les paysages sont splendides, et déjà on aperçoit des babouins, antilopes, gazelles et zèbres qui paissent sereinement sur les bords des routes.

J'arrive à la Main gate de Nakuru aux alentours de 10h.
Ici on peut payer en carte bancaire, ça m'arrange car ça m'évite d'utiliser le peux de Shillings kenyans que j'ai (je n'avais pas regardé le taux de change avant de retirer, donc je n'avais pas tant que ça, même si les billets me remplissaient 3 poches).
On me donne donc le sésame pour entrer, la fameuse safari card. J'achète la carte du parc et je ressaute dans mon destrier.
Ni une ni deux je fonce vers le premier site que j'ai repéré sur la carte.
Une petite piste m'amène juste au bord du lac. En chemin j'ai rencontré un groupe de zèbre détendus qui ne daignaient pas bouger de la piste avant que je ne sois à 2 mètres d'eux. Puis un groupe de marabouts qui sautillaient maladroitement pour se pousser de mon chemin.

Après quelques photos j’atteins le lac.
J'avance aussi près que possible et stoppe le véhicule à cinq mètre de l'eau.
Il y a une multitude de pélicans, de flamands roses, et toute sorte d'autres oiseaux tels que des ombrettes, des hérons, etc.
Le site est magnifique et ce n'est pas l'action qui manque. Ca gigote dans tous les sens, des oiseaux s'envolent par groupes puis atterrissent de nouveau.
Je m'amuse du spectacle des pélicans à l'amerrissage. Ces gros piafs qui sur quelques mètres font du ski nautique pour ralentir leur chute.
Je mitraille un max, essais de reprendre en main mon appareil photo.

Je m'assieds sur le toit de mon 4x4 et observe les alentours lorsqu'à environ 400 mètres, dans des hautes herbes sur ma gauche j'aperçois un rhinocéros blanc.
Le mastodonte rescapé de la préhistoire s'approche à pas lent dans ma direction tout en broutant tranquillement.
Je tente quelques clichés mais il est un peu loin ; j'attend alors de voir ce qu'il va faire.
Il poursuit son approche ; entre lui et moi il y a un fin ruisseau dans lequel il a décidé de venir s'abreuver.
Je suis alors à moins de cinquante mètres de lui, mais des arbres me gènes pour avoir un bon angle de vue.
Ne voulant pas redémarrer la voiture pour ne pas l'effrayer je décide de sortir du véhicule.
Je scrute les alentours pour m'assurer qu'il n'y ai pas un fauve ou une autre bête potentiellement dangereuse et me glisse derrière la voiture. Puis tel lors d'une partie de cache cache je me faufile entre les arbres. Une fois un bon point de vue trouvé je m'installe et je mitraille.
Je suis à moins de trente mètres du rhinocéros, et le bruit de l'appareil révèle ma position à celui ci. Il redresse alors la tête, recule un peu. Hésite, puis retourne boire.
Je reste cinq minutes ainsi, tout en contrôlant les environs et regagne ma voiture pour changer de site.

Je longe alors le lac, plein sud, en direction de baboon cliff. Je croise à nouveau de nombreux zèbres, mais aussi des impalas, gazelles de Grant, waterbucks...
Quand à quelques mètres de la piste j'aperçois une petite famille de rhinocéros. Le père, d'une taille très impressionnante et pourvu de cornes gigantesques, la mère, très joli spécimen que l'on a pas envie d'aller embêter non plus, et leur enfant qui à l'air d'une punaise comparé à eux !
Ils profitent de l'ombre d'un arbre pour se reposer en compagnie de deux buffles.
Je passe un petit moment en leur compagnie, je n'ai pas eu souvent par le passé la chance de côtoyer de si près ces animaux en voie d'extinction.

Je poursuis ma route en direction de Enasoit Hill, puis des chutes Makalia.
Je rencontrerais alors bon nombre de girafes, dont des jeunes, des babouins et autres animaux précités.
L'objectif de mon voyage étant axé sur les fauves je ne m'arrête que très peu sur ces animaux.

Je tournicote au grès des pistes qui m'inspirent, la balade est très agréable, d'autant que j'emprunte des chemins qui n'ont pas l'air d'être très empruntés par les tours operators ou autres touristes (celles ci ne sont pas sur la carte de toute façon).

Je parviens aux chutes Makalia, malheureusement elles sont à sec (nous sommes en petite saison sèche).
Seules quelques pintades africaines squattent le lieu.
Je poursuis donc en direction de la Lanet gate en zigzaguant. Les paysages sont assez changeant et c'est fort agréable ; pourtant le parc est ʺ tout petit ʺ.

Je ne trouverais ni lion ni léopard.
Je décide de sortir du parc aux alentours de 16h ce qui me laissera le temps de cherche un coin pour déplier ma tente.
Je roule sur la partie Est et Sud Est à l'extérieur du parc en quête d'un bon spot, mais il y a des habitations tout le long des routes/pistes.
Je décide alors de faire demi tour et de retourner à la Main gate pour entrer à nouveau dans le parc.
Je m'installe alors au backpacker campsite qui est juste à côté.
Je serais le seul sur place ce soir j'ai donc l'embarras du choix.

Je décide de repartir près du lac pour profiter de la luminosité déclinante de cette fin d'après midi en espérant capter quelques jolies scènes.
Je resterais plus d'une heure sur place à me délecter du spectacle et de la fraicheur naissante.
Je retourne à mon campsite, déplie la tente de toit (pour ceux qui auraient peur de galérer à la déplier, c'est vraiment un jeu d'enfant).
19h, la nuit tombée, fini de diner, je rejoins mon perchoir et sombre dans les bras de Morphée.

Un carnet qui "varie des autres", ça veut dire qu'il n'y a pas de photos du tout  ???  :-* :-* :-*

Après le teasing que vous en avez fait on l'attendait avec impatience ce carnet  ;)

Et les photos ? C'est en option ?

Bah...

Ayant autant de plaisir à lire qu'à regarder de belles photos, moi ca me plait beaucoup, je m'immerge  (Y); et j'espère même que quand il y aura des photos (si  c'est prévu) ben le texte n'en sera pas appauvri. Ne connaissant absolument pas les lieux que tu traverses, l'imagination galope au gré de tes écrits donc j'attends impatiemment la suite de ce carnet de route.

Embarquons pour ce carnet "différent" et laissons nous surprendre...

Chouette le carnet  :)
T'es un grand malade toi... Tu sors de la voiture pour faire des photos  ::) ;D
Bon ben c'est parti pour ce carnet un peu spécial mais j'ai hâte de lire dans le détail toutes tes aventures  :-*

Une entrée en matière surprenante  ::) mais loin d'être désagréable ;)
Il va y avoir des images quand même ??? :D

Ca ça va être compliqué  ::) ^-^ :(

Bonne entrée en matière,  (Y)
Maintenant, on veut des Photossssss.
Please  :-*

Réveil 5h30, je descend de mon nid, fais la vaisselle de la veille, replie la tente et dès 6h je file de nouveau près du lac pour capter les premiers rayons de soleil.

Je suis face à l'Est, j'espère pouvoir prendre un oiseau en vol dans la trajectoire du soleil.
Ce sera peine perdue, tout du moins un échec cuisant.
Je me serais en tout cas bien amusé à nouveau à voir le spectacle des pélicans. Et émerveillé de la profusion d'oiseaux sur le lac.

J'apercevrais de nouveau le rhinocéros blanc de la veille se dirigeant vers le même lieu.
J'anticipe alors et place la voiture juste en face et attend qu'il s'approche de la rive pour lui tirer le portrait. La lumière est parfaite, le rhinocéros jouera à cache cache entre les arbres un moment avant de décider de s'approcher et s'abreuver.
J'aurais donc l'occasion de le prendre en très gros plan car aujourd'hui il est à moins de vingt mètres de moi.

Je longe alors à nouveau le lac espérant retrouver la petite famille de rhinocéros.
Je ne serais pas déçu car ce matin ils sont avec six autres congénères. C'est vraiment plaisant et rassurant d'en voir « autant », et de si près !

Je décide de monter sur le point de vue de Baboon cliff. De là haut la vue est superbe ; on surplombe le lac et on prend pleine conscience de la profusion d'oiseaux.
Ceux ci nappent le lac de teintes, roses, blanches, noires, jaunes.
Du coin de l'oeil j'aperçois un animal qui sort en courant de l’orée du bois et qui se dirige vers le lac.
Je regarde un peu mieux, sa course m'est familière, je vérifie au téléobjectif, c'est bien ça ! Une hyène.
J'analyse la direction qu'elle prend et saute dans la voiture. Je dévale la colline aussi vite que possible espérant la retrouver.
Je m'approche alors du lac et essais de trouver les repère que j'avais pris depuis là haut. C'est bon j'y suis ; j’inspecte les alentours et aperçois non loin de là ma hyène couchée juste derrière une petite butte.
Je m'approche lentement et comprend ce qu'elle miroite. Il y a un point d'eau à quatre vingt mètre dans lequel deux buffles boivent et pataugent. Non point qu'elle veuille s'en prendre aux buffles, seule ce serait suicidaire, mais elle désire elle aussi se délecter de ce précieux breuvage.
Au bout d'une demi heure les buffles se remettent en route.
Mince ils se dirigent vers moi ce qui risque de les faire dévier sur la hyène.
Je déplace alors mon véhicule pour leur laisser le champ libre. Cependant ils repèrent la hyène qui est à une dizaine de mètre du chemin qu'ils désirent emprunter. Ils s’arrêteront net ; un jeu d'intimidation commencera alors.
La hyène se redresse, les buffles approchent, font des simili charges qui n'effraieront pas du tout la hyène, ils font alors volte face et reculent de dix mètres. Ce qui n'est pas pour arranger la hyène puisque ceux ci se rapprochent alors du point d'eau. Elle décidera alors de faire un crochet pour leur ouvrir la voie et donc s'approprier le point d'eau.
Cette manœuvre décidera les buffles à quitter les lieux.
Sans perdre une seconde la hyène accélère le pas et se rue dans l'eau. Elle lape alors la surface goulument avant d'être interpelée par un son émanant de la lisière du bois à deux cent mètres.
Encore quelques gorgées et elle se met en route dans la direction du son entendu.
Je la suis à distance pour essayer de découvrir ce qu'elle traque. Elle parvient à un cadavre...de zèbre ? Difficilement reconnaissable puisqu'il ne reste que les os.
Elle s'attable alors développant alors toute la puissance de sa mâchoire et faisant craquer à grand bruit les côtes de l'animal défunt.
Je l'observe un bon moment quand une bande de babouins s'approche, une certaine agitation se lit alors dans l'attitude de la hyène. Elle finira par aller se cacher dans les buissons avant que ces saltimbanques n'arrivent à proximité, préférant les laisser passer que de risquer un affrontement probablement.

Je décide alors de reprendre le volant. Je remonte sur baboon cliff point of view...on ne sait jamais...puis je décide de rouler en direction de « out of Africa point of view ». Je ne sais pourquoi mais cette piste est très peu fréquentée...voir pas du tout...je relève juste un seul passage sur la piste ! Je roule un bon moment divagant au grès des pistes s'offrant à moi pour aboutir au lieu désiré.
Je descend de voiture et m'approche de la falaise ; le spectacle est saisissant !
Une vue sur le lac avec de la savane et une forêt luxuriante ! Quel endroit magique ! Et seul sur le spot de surcroit ! J'ai l'impression d'être à la proue du Titanic et de pouvoir crier à en perdre la voix : « I'm the king of the world ! ».
Les photos que je prendrais reflèteront mal la beauté des lieux, cependant ces instants resteront gravés !

Je file plus dans le sud direction les chutes de Makalia (obstiné ? Non pourquoi?).
Je traverse à nouveau de splendides paysages sans rencontrer aucun véhicule. Cela fait presque 2h que j'ai quitté les sentier battus sans apercevoir le moindre bout de tôle...quel bonheur ! Durant ces instants privilégiés j'aurais rencontré un rhinocéros (noir?) une multitude de gazelles, antilopes, girafes, babouins etc …

Arrivé aux chutes, même constat que la veille... « rien d'intéressant ».
Je file alors comme la veille plein nord sur le bord Est du lac, cependant j'emprunte de nouvelles pistes. Toujours pas de fauves. Je me rapproche du lac, et rencontre à nouveau quelques rhinocéros.
Une multitude de vautours (Africains et de Rüppell) posés autours d'une marre me fait m'arrêter et prendre quelques clichés.
Je poursuis plein nord dans le secteur où sont censés résider les léopards, mais malgré mes tours mes détours mes contours, je n'aurais pas la chance d'en apercevoir un.

Je remonte jusqu'à la Main gate et sors du parc vers 14h.
En route pour le Massaï Mara !
Retour sur la ville de Nakuru, petites emplettes, retrait de cash, et au lieu de faire comme tout le monde à savoir reprendre la route bitumée direction Nairobi, je prend  la piste à l'ouest de Nakuru partant plein sud.
J'ai lu que la piste était difficile mais je n'ai pas envie de m'ennuyer sur une route bitumée ! J'ai donc pris la route totalement déconseillée par le guide du routard (première fois que je l'ouvre celui ci!), je fonce direction Mau Narok, afin de rejoindre Narok (si ma mémoire est bonne c'est la piste C13).
Alors pour l'avoir testée (probablement pas comme les rédacteurs du routard)...si vous êtes seul au volant ; c'est long, c'est cahotique au point de se demander comment on va passer parfois (si vous n'avez pas un 4x4 surélevé oubliez) cependant on croise de nombreux villages, et de superbes paysages vallonnés.
Si vous avez des passagers dans la voiture...oubliez...ils vous maudiront !  ;D
De plus bien que le kilométrage soit bien moins important, le temps de parcourt est fortement allongé. J'ai du avoir une moyenne kilométrique aux alentours de 30 km/h (et pour autant...ceux qui me connaissent dans de telles conditions africaines savent que je ne suis pas du genre tortue).
Donc sincèrement, à éviter car de toute façon les paysages que vous apercevrez sur cette route vous les verrez ailleurs sans pour autant avoir eu l'impression d'être passé dans une machine à laver.
De plus d'après ma carte (la plus détaillée que j'ai pu trouver, et introuvable au Kenya) j'était censé tomber sur des croisements...que je n'ai jamais aperçus. Heureusement il y a toujours du monde le long des routes pour confirmer que l'on est bien dans la bonne direction.

Je parviens à Narok, il est déjà 17h ! J'achète trois bricoles au mini supermarché et je fonce.
J'aimerais me rapprocher le plus possible de la Sekenani gate avant la tombée de la nuit, mais il me reste plus de cent kilomètres à parcourir dont une bonne partie n'est pas bitumée.
Je lance donc mon bolide à son maximum...80 km/h. Les trente premiers kilomètres sont bitumés et bons, ; puis ça se gâte. De gros nids de poule font leur apparition et ça secoue !

Je rejoins deux véhicules, un minivan et un 4x4 landcruiser vert olive qui fait penser à un véhicule de rangers.
Je me cale donc à leur vitesse et m'aperçois qu'ils ont l'air de connaître la route. La route bitumée prend fin. Place à une route « stabilisée ». Nous formons un convoi. On lâche les chevaux et c'est parti pour d'agréables moments de pilotage en glisse pour éviter ornières, nids de poule et animaux.
Brusquement mes deux compères bifurquent à droite sur une petite piste. Je reste sur la principale et augmente ma vitesse. Je m'aperçois que leur piste est parallèle à la mienne et qu'elle a l'air de moins secouer. Nous nous rejoindrons quelques kilomètres plus loin. Je les laisse ouvrir la piste quand quelques kilomètres après ils bifurquent à gauche...j'hésite...mais je file droit...je roule plus vite sans eux, et mon but est de m'approcher le plus possible du parc et de déployer ma tente dans un bosquet. Je les retrouves s’arrêtant au croisement de ma piste car j'arrive lancé. Je décide de m'arrêter pour leur demander si la gate est encore loin.
Un grand massaï en tenue traditionnelle sort de son véhicule et me rejoint. Il me demande où je vais. Je lui explique la situation et me dit de les suivre.

Nous voici de nouveau en convoi fendant l'air sur un soleil couchant. A l'approche de la Sekenani gate nous empruntons une petite piste en direction du nord. Il fait nuit noire et nous voici à rouler comme des dératés sur une petite piste bordée de broussailles.

Je m'éclate comme un petit fou et inspire à pleins poumons la poussière soulevée par mes deux compagnons.
Nous parviendrons au bout d'une heure environ à proximité de la Talek gate. Le Massaï nous conduit alors dans un petit camp à proximité (le crocodile camp).
Je passe à la réception, ils ont de la place sur leur camp site, on me guide alors jusqu'à mon emplacement. Je déplie la tente, et file au restaurant. Je n'ai pas mangé de la journée il est presque 21h, je commence à avoir les crocs.

Après une telle journée de conduite j'ai le dos en compote, donc quelques bières et un gin tonic me délasseront. Puis vers 22h30 je file me coucher.

... Je file me coucher ivre mort et par une fausse manip je perds toutes les photos que j'aurais du vous montrer...

C'est ça hein ? C'est ça ?  ;D ;D

C'est pas tout à fait ça Vinny, mais remarque ça pourrait aussi m'arriver  :-* :-*

Allez, même si ça ne vient pas du même site :

1. Hyène tâchetée
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0435670001301314669-21325520710.jpg)

2. Rollier
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0520356001301314823-21325520710.jpg)

3.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0963866001301315186-21325520710.jpg)

4.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0033191001301315225-21325520710.jpg)

J'aime bien le rollier en 2 Ronin ! (Y)
Beaucoup de texte à lire, cela change un peu  :)

Je ne reconnais pas Nakuru sur tes images ....
 ;)

 

Effectivement ;) je pense que tu sais d'où ça sort  ;)

Ce qu'il est drôle ce Vinny !!!


J'embarque Ronin, on l'attendait tous ce carnet : les filles m'en ont parlé à Mara de tes aventures...

Ombrette  ;)

5h30 debout, je file sous la douche...ça caille !! Mais que c'est bon !!!
Je remballe tout et file à la Talek gate qui me donnera accès au fameux Massaï Mara national reserve.

Je m'acquitte de mon droit d'entrée. Je leur demande s'ils vendent une carte des lieux, mais ce n'est pas le cas, ils me précisent que les lodges en vendent.
Très pratique quand tu ne sais pas non plus où se trouvent les lodges !
J'ai une vague idée de la configuration du Mara, j'ai regardé une carte hier au camp. Je sais donc à peu prêt où je me trouve et je souhaite rejoindre la Mussiara gate qui est à un cap Nord Nord Ouest, le soleil me servira de bousole. J'ai toute la journée pour cela je ne me fait donc pas de soucis.

Une belle piste part plein ouest dans la continuité de la gate. Je m'y engouffre sur un soleil levant dans mon dos.
A peine deux cent mètres effectués j'aperçois une hyène allongée dans les herbes à deux mètres de la piste.
Je m'arrête à côté d'elle pour prendre mes premiers clichés de la journée. Elle a l'air de se délecter de ces premiers rayons de soleil qui réchauffent délicatement son pelage.

5.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0922631001301370885-21325520710.jpg)

Je poursuis ma route et aperçois un superbe troupeau d'éléphants sur la colline en face de moi.

Ma gorge se serre, je commence à réaliser que « ça y est, j'y suis ! ».  :-[
Je parcours enfin ce lieu dont j'ai tant entendu parler depuis mon plus jeune âge.
Lieu mythique pour qui aime la faune sauvage !
Au bout d'une centaine de mètres l'émotion me submerge et des larmes me coulent sur les joues.  :'(

Je m'engage alors sur une petite piste qui longe un ruisseau, puis m'arrête m'assied sur le toit du véhicule et contemple avec admiration la beauté du paysage.
C'est très vallonné, l'herbe est verte et pas trop haute, quelques arbres parsèment les plaines tels des sentinelles.
A l'horizon j'aperçois une bande plus sombre qui n'est autre que la végétation plus abondante qui borde la Talek river.
Je tournicote autours du ruisseau, j'y découvrirais des rolliers, un spréo superbe, des eurocéphales de Rüppel, un couple de grues couronnées et un magnifique vautour africain.

6.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0817774001301371536-21325520710.jpg)

7.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0970273001301372237-21325520710.jpg)

Je reviens par l'autre rive à la piste principale, je croiserais à nouveau le troupeau d'éléphants et poursuivrais vers l'ouest.
Quelques kilomètres plus loin je prend un chemin qui part plein nord dans les herbes, je me retrouve assez rapidement au milieu de "nul part", pas une piste à l'horizon, cette sensation est grisante.

Je remarque que cet endroit serait idéal pour apercevoir des autruches, et ça ne rate pas. Quelques secondes plus tard je repère un groupe de neuf autruches à environ trois cent mètres qui courent en ligne dans la direction de ma piste. J'accélère pour me retrouver proche du point de croisement entre leur direction et ma piste.
Parvenues à une centaine de mètres de moi elle ralentissent leur course et la stoppe. Elle m'observent, elles hésitent, puis reprennent leur course en décidant de m'éviter par l'arrière.
Je redémarre fait demi tour et les suis à une trentaine de mètres de distance par leur droite. J'essais de prendre quelques photos d'elles en pleine course mais pas évident tout en conduisant et en tenant mon appareil photo d'une main avec le téléobjectif monté, tout en visant au hasard par la fenêtre opposée. J'obtiendrais 3 clichés cadrés mais pas très nets.

Je reprend la piste et aperçois, quelques centaines de mètre plus loin,une nouvelle hyène également en train de prendre un bain de soleil. Puis un aigle au sommet d'un arbre qui décollera et planera magnifiquement au dessus de moi pendant quelques minutes avant de s'en aller au loin.

La matinée commence fort ! De plus en l'espace de trois heures je n'ai rencontré que 3 véhicules au tout début, j'adore !
Je poursuis ma route en essayant de prendre des pistes qui semblent orientée vers mon cap.
Je rencontre toute sorte d’antilopes et de gazelles (cobe à croissant, thomson, impala, damalisque, bubal, dick dick), des zèbres, des buffles, des éléphants, des girafes. La profusion est impressionnante.
Puis au loin je repère deux véhicules arrêtés au pied d'un arbre. Il y a de grandes chances pour que des fauves s'y prélassent...je fonce !

Effectivement, un couple de lion se prélasse à l'ombre de l'arbre. Ils sont magnifiques.
Je reste à l'écart à environ quinze mètres et commence à mitrailler. Le mâle (Noch de son petit nom) est magnifique. Sa crinière brune est épaisse et harmonieuse. Sa lionne, élégante aux lignes gracieuse.

Les deux autres véhicules quitteront les lieux après une vingtaine de minutes. Je me déplace alors et me rapproche à cinq mètres d'eux. Noch redresse la tête au moment où je coupe le moteur et me fixe de son regard intense, mais sans animosité. Il s'allonge à nouveau, puis se redresse quelques minutes plus tard pour tenter un câlin avec sa belle. Celle-ci d'un grognement déterminé le repoussera.
Il s'approchera alors de moi à moins de trois mètres et retrouvera sa position favorite...le plat ventre. Je resterais avec eux encore une vingtaine de minutes et redémarrerais.

A peine cinq cent mètres plus loin au pied d'un arbre trois jeunes mâles, des lions, sont vautrés à l'ombre. Ce sont trois frères. Ils sont beaux avec tout trois des crinières encore imparfaites, mais nul doute qu'ils feront de splendides mâles. L'un d'eux est sur le dos, sa patte arrière droite appuyée sur le tronc. Sa pause est à mourir de rire ! Il se roulera alternativement sur un flanc puis l'autre en tirant la langue.

8.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0370114001301372978-21325520710.jpg)

Un petit oiseau viendra picorer à moins d'un mètre de lui sans être effrayé le moins du monde (certes ils ne font pas partie de la chaine alimentaire du lion, mais tout de même ils sont sacrément impressionnants).
S'ensuivra un ballet de bâillements à s'en rompre la mâchoire. L'un d'eux daignera se lever...pas trop longtemps tout de même, il ne faudrait pas que ça lui donne une insomnie.
Après quarante cinq minutes d'observation et de bonne tranche de rire à voir ces « Rois » de la jungle se contorsionner comme de « vulgaires » chats d'appartement je les laisse à leur activité favorite...la sieste.


Quelques kilomètres plus loin, découpant l'horizon comme des poteaux électriques, un groupe d'une trentaine de girafes grignote les feuilles des quelques arbres alentours.
L'une d'elle s'efforce par tous les moyens à sa disposition pour cueillir quelques feuilles, cependant elle est trop petite, il ne lui manque qu'une trentaine de centimètres, et c'était très amusant de la voir s'acharner en tirant la langue à son maximum tout en étirant tout son corps ; elle finira par changer d'arbre...
A leurs pieds un aigle secrétaire se balade sereinement. Ces aigles sont assez étonnants car de mon observation, ils passent le plus clair de leur temps à marcher...je n'en ai vu aucun en vol si ce n'est par petits bonds.


Je poursuis plein nord, traverse la Talek river, et me retrouve dans le secteur de Topi hills. Ce lieu est splendide, vallonné et couvert de petites termitières.
Un énorme éléphant se détache de l'horizon au loin. Je m'en approche et découvre un véhicule arrêté près d'un arbre en contrebas. Je décide d'aller prendre quelques photos de l'éléphant en premier puis d'aller voir ce qui se trouve sous l'arbre.


Sous l'arbre se reposent les « Trois Frères » ; mais cette fois ci se sont les guépard.
J'opère la même stratégie qu'auparavant restant légèrement en retrait. Je commence quelques photos à fond de 400mm ; je me régale, je suis tellement aux anges de les rencontrer, j'ai tellement lu de carnets de voyage dans lesquels ils apparaissaient !

L'un d'eux se décale au soleil devant l'autre voiture...zut... ^-^
Quelques minutes plus tard l'autre véhicule s'en va, je prend donc leur position et me retrouve alors à moins de cinq mètres de l'un d'entre eux et à huit mètres des deux autres.
J'aurais le plaisir de photographier quelques bâillements puis l'un des deux sous l'arbre s'écartera d'une trentaine de mètres pour aller observer les alentours au sommet d'une termitière. Superbe ! Il est assis dos à moi et regarde le bas de la colline...je mitraille.
Puis je me tourne vers celui resté à l'ombre, je regarde toutes les trois quatre secondes en direction des deux autres si toutefois quelque chose d'intéressant se déroulait, quand en l'espace d'un clin d'oeil reposant mon regard sur celui au nez de mon véhicule je vois les deux en train de jouer ! Incroyable en moins de trois secondes l'autre a parcouru une trentaine de mètres sans un bruit ! Je suis épaté ! Rien vu venir !
Je braque mon objectif sur les deux et s'ensuivront cinq bonnes minutes de chamailleries entre les deux.
Instant magique ! Ils sont si magnifiques !  (L)
Puis sous l'impulsion du troisième laron ils se dirigerons plein nord dans les herbes. Je les suis par la piste à une centaine de mètres.

Ils s'arrêtent à un autre arbre environ quatre cent mètres plus loin.
L'un d'eux s'affale immédiatement sous celui-ci. Les deux autres grimperont sur des branches mortes pour observer les environs.
Le tableau est splendide ! La lumière s'est adoucie, le ciel légèrement nuageux et les herbes jaunissant donnent un cadre splendide. Je travaille ma composition et parviens à quelques clichés dont je suis particulièrement fier. J'ai Ma carte postale !

Quarante cinq minutes plus tard je reprend ma route pour la Mussiara gate. Il est temps que je trouve un lieu où dormir.
Je mettrais un petit moment à la trouver à naviguer au « cap solaire ». Je demande alors aux gardes où se trouve le camp le plus proche. Il m'indique le Governor's camp. J'en ai déjà lu du bien sur un carnet de voyage, j'y file.


Arrivé sur place je leur demande s'ils ont un emplacement de camping. Non, ils n'ont que des tentes équipée. Je demande le prix...pas donné, mais j'ai besoin de recharger les batteries de mon appareil photo et de mon ordinateur. J’accepte alors pour une nuit, et je verrais pour le lendemain.
On me mène à ma tente...ah oui je comprend pourquoi c'est si cher. Lit de 180cm, immense salle de bain avec peignoirs etc...Ah je vais bien dormir.

Je ressaute dans ma voiture pour un petit tour sur la Marsh Pride avant la tombée de la nuit en quête du clan des marais. Je ne les trouverais pas mais croiserais bon nombre d'éléphants, buffles, zèbres et oiseaux en tout genre. J'adore déjà ce lieu !

Retour au lodge, petit gin tonic, essentiel après une journée de « safari », et dérushage des photos d'une première journée extraordinaire.
L'analyse des photos me comble ! J'ai fait de gros progrès et j'ai quelques perles.
Allez un deuxième double gin tonic pour fêter cela et je file au diner.
Repas presque gastronomique, je me rempli la pense et file me coucher pour décoller aux premières heures le lendemain.

Jusque là tout va bien, jusque là tout va bien...  ;D  ;D

Dis donc elle est magnifique ta carte postale  :P

en tous cas très joli texte... nous connaissons tous ces émotions qui nous submergent dans de si somptueux décors
bon ta carte postale virtuele elle est dans ta tête c déjà ça  (L)

Heu, non pas moi  :-[ Je ne les ait pas vécues ces émotions que vous connaissez, et dont, je veux bien croire qu'on en devienne  définitivement accro.
Mais le peu que j'ai déjà ressenti me laisse aisément imaginer comment cela doit être énorme, fondamental.
Des arches de Noé, un parcours parfaitement décrits, comme ici par Ronin, ne me donnent plus qu'une seule envie : économiser et réaliser ce rêve de gosse, y aller, retomber en enfance et verser aussi quelques larmes, ni plus ni moins. Merci pour ce partage ( la suite, la suite).

Ah oui  ???
Bon alors, si c'est pas une mauvaise manip, c'est qu'on te l'a volé ton matos ?

Mystère et boule de gomme...A suivre  ;)

Quoi quoi, les "filles", c'est quoi ça ? On nous cache tout, on nous dit rien ... :-*

Bon, après la mauvaise blague, je me joins aux louanges pour dire que les commentaires et le récit sont aussi importants que les photos: bravo pour le teasing, car je ne doute pas que nous aurons droit à des images magnifiques.

Et, pour avoir passé 10 jours là-bas, il y a juste un mois, je peux simplement confirmer que l'endroit est conforme à tous nos phantasmes et autres rêves africains.

Merci Ronin, donne nous encore à rêver !  (L)

Un peu de texte, c'est sympa pour l'imagination aussi ! Sympa de te lire, merci pour le partage  :)

Je bisse  (Y)

Un carnet littéraire me va très bien aussi (quoique avec une ou deux images de plus :P).
Côté émotion il y a le choc là-bas puis sa rémanence une fois de retour...

Pour ne pas changer les bonnes habitudes je me lève à 5h30 pour être au volant à 6h.
Il fait frais le matin (entre 12 et 15°C), mais au moins ça réveille.

Je file dans le secteur des marais, objectif Lions.
J'effectue plusieurs passages à l'orée du bois, puis je m'y enfonce pour longer la Mara river. Je me retrouve coincé par une petite famille d'éléphants. La femelle est huit mètres à ma droite, le mâle dix devant avec un éléphanteau juste à droite de la piste. Et un autre jeune se situe à leur niveau mais côté gauche.
Passer serait risqué. Je m'approche à cinq mètres pour voir s'ils vont se bouger un peu.
Que néni...Ils se moquent totalement de moi et continuent à grignoter les feuillages.
Je coupe le moteur et en profite pour leur faire un fond de l'oeil. Au bout d'une dizaine de minutes le mâle se décidera à rejoindre sont rejeton de l'autre côté de la route suivi par l'éléphanteau.
Je redémarre et décide d'aller comme la veille tout proche du marais.

9.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0515016001301553081-21325520710.jpg)

Je scrute d'un œil perçant les environs quand soudain je sens que le véhicule commence à s'enfoncer.
Je braque mon regard sur le chemin et m'aperçois que je suis sur une petite trace boueuse ; je n'ai qu'environ trois mètres pour en sortir, j'accélère à fond...je parcourrais à peine deux mètres et la voiture stoppe...Mince !

Dans ma préoccupation de trouver les lions j'ai levé mon attention de la piste, je n'ai pas vu les petits spots noirs à la surface de la terre indiquant que seule la surface est sèche ; de ce fait avec le poids du véhicule la croute a cédée et me voici embourbé !

Je passe en boite courte, tente de me sortir de là vers l'avant, l'arrière, blocage de différentiel, idem, rien n'y fait je ne bouge pas d'un poil ! Je sors du 4x4, pour analyser la situation.
Les traces sont profondes, deux de mes roues patinent, les autres ne bougent carrément pas.
Je suis sur une grande plaine, donc pas un arbre à moins de trois cent mètres !
Quelques branchages m'auraient pourtant bien aidés à retrouver de l'adhérence...il va falloir faire sans !

Je regarde autours de moi ; J'ai un troupeau de buffles d'une dizaine de têtes à une quarantaine de mètres ; un groupe de sept éléphants avance dans ma direction, ils s'arrêteront à une trentaine de mètres de moi. Une éléphante et son petit passeront à moins de quinze mètres du véhicule sans s'arrêter...un petit coup de trompe aurait été le bienvenu !

Je commence alors à creuser à la main dans ce mélange de boue noirâtre et de bouse. Je dégage l'avant des roues et tente une sortie...raté !
Je creuse derrière...idem ! Je n'ai pas de plaques de désensablage, je récupère alors tous les tapis de sol de la voiture et une serviette pour les caler derrière les roues.
Je recreuse donc et place mes tapis mais rien y fait.

Je me rappèle que je dois avoir une pelle dans le coffre, je farfouille et la trouve...Ca ou rien...A la limite je pourrais faire de jolis châteaux de boue avec mais sortir un 4x4 d'environ deux tonnes cinq c'est pas gagné (elle a la taille d'une pelle de plage pour les enfants) !

Je décide d'attendre que la boue sur les roues sèche et le sol par la même occasion, avec un peu de chance cela me donnera un minimum d'accroche et me permettra de lancer la propulsion des quatre roues et de là je devrait pouvoir sortir. Je m'assieds sur le toit pour une petite pause photos et cigarette, puis recommence à creuser pour maximiser mes chances.

Le soleil commence à bien chauffer et une petite brise accélère le séchage de mes roues.
Au bout de quarante cinq minutes je tente ma chance...Loupé.  :-\

Cela fait deux heures que je suis scotché dans la boue. J'ai aperçu bon nombre de 4x4 chargés de touristes passer sur la piste principale à deux cent mètres de là mais n'ai point demandé d'aide. Pour autant ils se doutaient bien que j'avais un souci, certains même s'arrêtaient pour me regarder creuser autour du 4x4 mais pas un n'a daigné venir. Cela se comprend aussi puisque les clients ont payés pour un game drive de quelques heures et les chauffeurs ne veulent peut être pas risquer leurs pourboires en perdant quelques minutes à sortir quelqu'un de la panade.
Et puis j'ai décidé de me faire un trip en solo, ce genre de problèmes font parti de l'expérience.

J'aperçois alors un 4x4 « technique », je lui fait signe, il me rejoint. C'est le 4x4 de mon lodge. Trois hommes en sortent et me demandent si j'ai une corde. Malheureusement non, et eux non plus. Je leur demande s'ils en ont une à l'hôtel et me répondent que non...Ils ont une multitude de véhicule mais pas de corde...Ca doit être folklorique pendant la saison des pluies ! Ou alors ils ne restent que sur les grandes pistes sans grand intérêt !

Ils décident de prendre les deux petits câbles métalliques qui vont de mon toit à mon pare-buffle. Je leur dit que ça ne fonctionnera pas que les câbles vont casser...Qu'à cela ne tienne ils tentent...Bingo ça pète !

Pas découragés ils retentent...Rebelote ! Ils me disent d'appeler le workshop, que lui a une corde et qu'il viendra. Je tend mon téléphone à l'un d'entre eux et lui demande de l'appeler car ce sera plus simple pour expliquer la situation et la localisation.
Il refuse...Je lui glisse que je suis client du Governor's camp...Etonné, il me fait répété...Oui habituellement leurs clients n'ont pas leur propre véhicule, achètent la tenue brousse au complet et n'ont pas une trace de boue sur leur peau ou leurs vêtements...De suite la situation change.
Ils me disent qu'ils retournent au camp et qu'ils vont appeler le gars. Ils me proposent de me déposer au lodge, mais je refuse préférant rester assis sur le toit de ma voiture en pleine nature qu'au bar.

Ils reviendront trois quart d'heure après avec une énorme corde et en moins de cinq minutes ma voiture est sortie. Il est onze heure trente cela fait trois heures que je me suis planté comme un bleu, de ce fait j'ai raté le petit déjeuné qui était aux alentours de dix heure.

Je reviens tout crotté sous les regards interrogateurs des clients et du personnel. Je me pose au bar enfiler une bière pour me réhydrater et fonce sous la douche. Je préviens la réception que je passerais une seconde nuit sur place et retourne dans le bush sous le regard médusé du personnel qui s'attendait à me voir déjeuner sur place après cette mésaventure. Au contraire j'en riais et était tout à fait détendu face à cela.

Je continuerais à sillonner la Marsh Pride en vain. Je décide alors de rouler direction Serena. Les sentiers pour rejoindre le site sont superbes d'autant que je n'emprunte pas les pistes habituelles. Je vais au gré des rencontres et de mes aspirations. Je traverse ainsi collines et prairies sans croiser d'autres véhicules pendant près de deux heures trente !

Je découvrirais une multitude de bucorves et apercevrais mes premiers crocodiles du séjour.

10. Bucorve
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0888510001301553165-21325520710.jpg)

11. Bucorve à table
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0754347001301553203-21325520710.jpg)

Les sites de crossing sont magnifiques ! Je scrute les arbres à la recherche de léopards, puis l'heure tournant et désirant retourner aux marais avant la nuit je rebrousse chemin par d'autres pistes.

Je rencontrerais un rhinocéros noir de l'autre côté d'un petit ruisseau. J'entreprend alors de trouver un passage pour le rejoindre sur sa rive. Le temps d'y parvenir trois autres véhicules seront sur site.
Deux de mon côté un autre à l'opposé de lui. Le rhinocéros se sentant oppressé puisqu'il est encadré par le ruisseau et des véhicules de chaque côté commence à s'énerver.
Il fera une charge sur le véhicule en face et s'arrêtera à une dizaine de mètres d'eux. Reviendra au centre, grattera le sol se retournera alors vers ce même véhicule. Je prend quelques clichés et je décide de le laisser tranquille, mes voisins ayant également quittés les lieux quelques secondes plus tôt.

Je rejoins alors le secteur des marais. Et arrête la voiture à un endroit stratégique espérant détecter le clan des marais s'ils venaient. Je m'assied sur le toit, prépare tout le matos photo et sors un bouquin. J'attendrais ainsi une heure et demi, malheureusement les lions ne se présenteront pas.
Retour au lodge, excellent diner et gros dodo !

Ce matin grasse matinée, les secousses des jours précédents et les efforts de la veille auront eu raison de mon dos. Je me lève à 7h30, fais un petit tour sur la Marsh pride et reviens au lodge pour un petit déjeuner très copieux vers 9h45.
Je demande au personnel du lodge s'ils savent où se trouve le camp de MPS car je désire rencontrer Tony et Simon. J'ai lu tellement de carnet de voyages de personnes ayant séjourné chez eux que je souhaite ardemment visiter les lieux et faire leur rencontre.
Personne ne sais me dire où se situe leur camp, je me décide alors à appeler Tony. Pas de chance celui ci attend des clients à Nairobi et ne sera de retour que dans une dizaine de jours ! On s'est manqué d'une journée, dommage. Simon lui aussi est en déplacement, décidément pas de chance !
Toutefois Tony m'indique l'emplacement du camp (qui est à peine à 800m à vol d'oiseau du lodge...), je m'y rend donc pour découvrir les lieux et m'en imprégner pour de futurs voyages. J'y rencontrerais plusieurs français et suisses fort sympathiques, tous passionnés de photographie et équipés en conséquence.
Je découvrirais donc le camp qui est magnifiquement situé le long de la Mara river. Les tentes sont confortables et il y a une tente presse équipée de prises françaises...un luxe !
Tout ici respire la décontraction, la bonne entente, et l'esprit de famille.
Je déjeunerais avec les personnes en présence et passerais un bon moment à discuter avec eux et faire un débrief photo.
Je les quitte ensuite pour une balade autour de la Marsh Pride...oui encore...je ne compte pas partir d'ici sans avoir vu la famille de lions !
Choux blanc...Peut être pour demain !

12. Me souviens plus du nom...une barge me semble-t-il ?
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0494966001301553463-21325520710.jpg)

13. Ibis Tantale
(http://photo.colorsofwildlife.net/201103-0797820001301553486-21325520710.jpg)

Sympa le compte rendu, y a de quoi lire.
J'aime beaucoup les photos, un plus pour le calao terrestre.
Et dis donc la rencontre avec le rhino, on a pas droit aux photos  ???

Moi aussi j'aimerais voir la charge du rhino  :D
 ;)

Ton récit est très bien écrit et c'est un plaisir de suivre ton safari  :)
Je me retrouve tout à fait à découvrir pour la première fois ces grand espace où la faune abonde.

 

Miam ! je dévore, un récit qui ne néglige pas les détails et permet de suivre en "live" tes journées, tes emmerdes, tes adrénalines.
Cool ! Le calao terrestre est superbe, quel masque !

Eh bien ça, c'est de l'aventure !

Incroyable que dans cette zone, relativement fréquentée, personne ne se soit arrêté pour te prêter main forte  >:D

Dommage pour les lions, mais je suis sûr qu'ils vont venir  ;)

Pas beaucoup de photos  :(, mais la 12: magnifique  (Y)

Ptet même que les touristes t'ont pris en photo ... c'était toi l'attraction du jour  :P  ;D ;D

On boit comme du petit lait (ou une grande Tusker  :D), ton safari en self drive...
C'est pleinement passionnant  :)
Ca fourmille de détails, cette aventure.

Nul doute qu'avec ta détermination, tu finiras par rencontrer le clan des lions du Marais

Encore

Simba

Ah oui pour le coup...Crotté jusqu'aux coudes et aux genoux...j'étais d'une espèce peu rencontrée dans le Mara  ;)

Aujourd'hui j'ai décidé de prendre un guide Massaï pour la matinée. Objectif léopards.

Nous commençons la matinée en croisant le clan des marais à l'aube.
Ils sont treize ! Le mâle Anhuman est splendide ! Il a dans son groupe plusieurs magnifiques lionnes et des jeunes de tous âges.
J'essais quelques clichés mais le manque de luminosité (le soleil n'est pas encore levé) et le manque de maitrise de mon boitier font que le résultat est lamentable.
Nous les suivons un moment lorsque je fais stopper mon guide. Les lions passent entre le levant et moi et j'ai repéré une petite butte sur laquelle ils devraient passer.
J'espère pouvoir les prendre en contre jour face au soleil levant. J'attend un peu et banco !
Ils passent là où je le désirais.

14. flûte trop tard  ^-^
(http://photo.colorsofwildlife.net/201104-0144471001301635643-21325520710.jpg)

Je lance des rafales, le soleil est un poil trop haut, ça ne s'est joué qu'à une poignée de minutes cependant au visionnage des images j'en ai quelques unes superbes (tout du moins pour mon petit niveau) d'Anhuman se détachant sur l'horizon avec le soleil à quelques centimètres de son dos.
Je suis ravi !

Nous filons alors à la recherche des Léopards.
Nous montons sur bilashaka. Je sais qu'il y a des guépards ici mais je n'ai point entendu parler de la présence de léopards dans ce secteur (tout du moins ces derniers jours).
Je fais la remarque à mon guide, mais il m'assure qu'il y a des léopards dans le secteur...Soit...Nous tournerons trois heures sans rien voir.

Puis nous découvrirons un Lion, blondinet tout seul à l'ombre d'un arbre.
Compte tenu de l'heure il n'est point besoin d'essayer de rejoindre le site où je sais qu'un léopard a été vu la veille.

 Je lui dit alors de retourner vers les marais afin de retrouver la famille de lions. Le guide me ramènera au lieu où nous les avons vu le matin...Stupide puisque ceux ci étaient en mouvement...
Je rentre alors dans mon camp vers 11h30 assez déçu.

Toutes les observations faites c'est moi qui les ai repérées, de plus le « guide » savait à peine conduire...Certes mon defender n'est pas forcément aisé à prendre en main, mais il ne connaissait même pas l'existence de la boite courte...Je n'ai donc pu résister sur le retour à lui faire une démonstration de pilotage avant de lui relaisser les reines et qu'il ne fasse n'importe quoi...


L'après midi je pars donc en solo à la recherche du léopard qui a été vu la veille aux alentours de Rekero, sans grand espoir cependant car il y a peu de chance qu'il se trouve au même endroit.

Je mets le turbo et me retrouve dans une plaine qui m'est inconnue et tout à fait merveilleuse ! Je longerais alors la Talek river jusque Rekero en me délectant du paysage, mes yeux balayant attentivement chaque branche.
Je ne trouverais ni léopard ni guépard et retournerais après plusieurs heures au marais et trouverais de nouveau la famille prélassée dans l'herbe profitant des derniers rayons de soleil léchant leur pelage.

Je me positionnerais à moins de cinq mètres de leurs lionceaux et aurais l'immense joie d'assister à un moment de jeux de deux d'entre eux. Ils se mordillent les oreilles, la queue, se font face, montrent les crocs, bondissent.
Tout est dans la boite sur un soleil déclinant. Je ferais le portrait de toute la famille et me rentrerais comblé !

Les rencontres animalières sont toujours présentes dans un cadre splendide, mêmes si les fauves ne sont pas toujours de la fête mais c'est ce qui rend leurs rencontres d'autant plus merveilleuses.

15. Pourquoi faire simple quand on peu faire compliqué (il y a le marais juste derrière)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201104-0691648001301635567-21325520710.jpg)

16. Cobe à croissant
(http://photo.colorsofwildlife.net/201104-0319631001301635732-21325520710.jpg)

Magnifique la 14, bravo.

Je repars avec mon guide pour la matinée, non sans m'être renseigné auparavant des fauves vus la veilles et de leur localisation.
Je dis donc à mon guide que ce matin c'est moi qui conduirais le temps de rejoindre le spot désiré (Ol Keju Ronkaï). Je roule donc fort pour ne pas perdre de temps sur des pistes que je commence à connaître par cœur.

Lorsque d'un coup je stoppe net apercevant les trois frères (les guépards) sur la droite de la piste et dans une attitude indiquant clairement qu'ils ont une proie en vue. Je m'approche lentement et commence à préparer le matos. Je commence à placer le véhicule quand d'un coup la chasse part !
Pas le temps d'armer, ils foncent en ligne sur une famille de phacochères.
Ceux-ci les ont repérés, ils ont lancé l'attaque hâtivement et ce fût un échec cuisant ; les phacos se sont carapatés et les guépards n'ont pas insistés.
Quel bonheur d'assister à une chasse ! C'est exaltant et sacrément impressionnant ! On retient son souffle tout du long (pour ma part espérant que le félin atteindra sa proie...Peut être mon petit côté carnassier ressurgit il).

Nous reprenons la route et quelques kilomètres plus loin apercevons un 4x4 arrêté dans les herbes.
Mon guide sort la tête du toit ouvrant et me dit « c'est un guépard »...Assis il m'est plus difficile de distinguer, cependant je lui dit « Non c'est un lion », il insiste et moi de lui affirmer « avec une telle crinière ? Non c'est un lion ! » . Effectivement en nous approchant il s'agit du couple de Lion que j'avais vu le premier jour (Je soupçonne mon guide d'être myope).
Ils sont avachis...comme d'habitude...mais cette fois à l'ombre du 4x4. Lorsque celui-ci essais de se déplacer le couple se lève et s'allonge à nouveau à l'ombre du véhicule. C'est amusant comme les animaux se sont adaptés à nous.
Je profite des quelques moment où ils sont en pleine lumière pour les mitrailler. Nous ne resterons qu'une quinzaine de minutes puisqu'ils ne sont pas l'objectif de la journée.


Nous arrivons à Ol Keju Ronkaï, je passe alors le volant à mon guide; grimpons une colline alors que j'avais dans l'intention de longer la rivière ; mais mon guide insiste...nous ferons demi tour au bout de dix minutes pour retrouver la rivière.
Nous repérons alors trois guépards, la mère et ses deux jeunes (presque adultes). Ceux-ci repèrent un Impala de l'autre côté de la rivière couché dans l'herbe dos à eux.
Ils se couchent alors dans l'herbe et une longue attente s'ensuivra.

Je décide de passer de l'autre côté de la rivière et me caler en attente, en prévision de la chasse ne désirant rester auprès des guépards car si toutefois l'antilope tournait la tête et repérait mon véhicule elle risquait de repérer les guépards.
Je me place donc à environ cent mètres de l'impala selon un angle à 45° pour garder le champ libre.
Nous voici parti pour une heure trente d'attente. Rien ne se passe, les guépards ne bougent pas d'un poil.

Je décide de faire un petit tour le long de la rivière dans le sens opposé.
Nous reviendrons sur site après une petite demi heure (je ne veux pas rater la chasse).
On se poste alors au sommet de la colline à l'ombre d'un arbre.
Certes très hors de portée de mon téléobjectif, mais au pire mon système lymbique imprimera la scène.
Nous prenons alors notre petit déjeuner sur le toit observant la scène. Cependant l'immobilisme est de mise. Une fois le petit déjeuner terminé je me replace à portée d'objectif.

Après une grosse nouvelle demi heure la mère commence une approche. Elle descend dans le lit de la rivière (presque asséchée) ses deux fils restant en retrait sur la rive, tapis dans les herbes.

La mère approche furtivement, rasant le sol tant que possible. Quand d'un coup elle lance son attaque, je ne m'y attendais pas, je pensais qu'elle avancerait encore d'une dizaine de mètres.

Elle fond sur sa proie à une vitesse incroyable. Arrivée à portée de l'impala elle bondit toutes griffes dehors ; l'issue paraît être inscrite dans le marbre.
Cependant au dernier moment l'impala se redresse et bondi tout en effectuant un demi tour.
La guéparde sautera dans le vide l'antilope un mètre au dessus d'elle. 
La proie s'enfuira alors à toutes pattes en sens opposé à l'attaque.
Un des jeunes s'étant approché, essaiera de la bloquer mais se fera...enrhumer.
La mère, une fois son demi tour effectué relancera sa course. L'impala traverse le guet à toutes enjambées, et prend environ cent mètres d'avance ; la guéparde une fois le guet franchit lancera sa course effrénée, et alors que je pensais la partie perdue, elle rattrape l'impala d'une course prodigieuse, ahurissante et lui plante ses deux pattes avant dans les fesses.
Elle se fera trainer sur une trentaine de mètres façon ski nautique avant de réussir à coucher sa proie.

Je quitte le viseur et ressaute sur mon siège en demandant à mon guide de se rendre sur le lieu de la capture.
En arrivant sur place nous trouvons les trois félins assis, penauds, l'antilope dans un dernier souffle s'étant jetée dans la rivière pour échapper à ses prédateurs.
Les guépards s'approcheront de la rive, mais leur aversion pour l'eau les maintiendront à distance.

J'attendrais une bonne dizaine de minutes puis quitterais les lieux car nous avons de la route pour rentrer. J'imagine que les guépards auront attendu que l'antilope daigne sortir de l'eau pour lui sauter à la gorge.

Sur le retour je reverrais le couple de lion marchant en direction de la rivière ; puis à nouveau les « Trois Frères » se préparant à une autre chasse.

Cette fois ci ils ont face à eux un troupeau de bubals entremêlé d'impalas et de phacochères. Ils sont tapis dans les hautes herbes en bordure d'une clairière.
La chasse part, toujours aussi imprévisible. J'envois des rafales tentant de suivre l'action.
Le frangin qui lance l'assaut fond dans le groupe, il a une proie en tête, mais pas la première qui se présente. 

Le groupe éclate, court dans tous les sens. Le guépard se détend prodigieusement pour agripper ses pattes au fessier d'un magnifique bubal ; un buisson me cache les fractions de secondes suivantes.  >:D
Quand ils réapparaissent le guépard court à ses côtés ; le bubal effectue alors un bond ; le guépard positionné sur sa droite essai alors d'en profiter pour le rabattre et le faire chuter, il pose ses deux antérieures sur son dos, mais la proie, massive, ne bronchera pas.
La course se poursuit, le guépard réussi à nouveau à planter ses griffes dans le postérieur du bubal, mais malgré une grande glissade, celui ci lui échappera.
Pendant ce temps du coin de l'oeil j'ai aperçu un des frangin partir en chasse sur un phacochère. Je les retrouverais autour d'une mare pour se désaltérer après leur échec.

Je rentrerais là dessus après une matinée exceptionnelle en rencontres et en émotions !

Je reprendrais le volant vers 15h30 en quête des Trois Frères afin de vérifier s'ils sont parvenus à prendre une proie. Après deux heures de vadrouille je les retrouverais affalés et repus à l'ombre d'une voiture. Je ne sais ce qu'ils auront mangé, mais ça ne devait pas être bien gros car quelques vautours non loin de là se disputent quelques morceaux de chair, mais je ne vois pas de cadavre.
Il est alors 18h45 quand je prend le chemin du retour et rentrerais la nuit tombante au camp.

17. Héron mélanocéphale
(http://photo.colorsofwildlife.net/201104-0054665001301638485-21325520710.jpg)

18. Tortue léopard
(http://photo.colorsofwildlife.net/201104-0884917001301638602-21325520710.jpg)

19. Jacana à poitrine dorée et hippo
(http://photo.colorsofwildlife.net/201104-0271144001301638720-21325520710.jpg)

Superbe récit très captivant  (Y)
Mais tu n'as pas quelques photos de tes chasses ??  :-[

Merci.
Malheureusement... Non  :'( :'(

Quel roman Ronin! C'est très intéressant...
J'aime beaucoup la 14 et la 15 !! Bravo  (Y)

J'adore le coup de la crinière du guépard  ;D c'était qui ce guide ? L'avait pas l'air très doué  ::)
Moi j'adore ton texte et je compatis de plus en plus  :'( tes descriptions suffisent finalement, pas besoin de photos, j'y suis et je suis même jalouse de tes chasses (même ratées) de guépards n'ayant jamais encore eu la chance d'en voir

Cela je te le dis en mp... Tu connais le personnage en plus  :P

Mais... Et les photos  ??? :'(

Please, dis-nous, on ne veut pas de lui non plus  ;D  ;D
 ;)

Géniales ces chasses de guépards

La narration est superbe  (Y)  (Y)

Il ne manque plus que les images   :-\  :f:  >:D  ^-^

Je suis en NIKON. Si tu as un peu de matériel à vendre d'occase... Ou faire un échange avec une vielle machine à écrire ;D

Pas l'air super affuté ton guide, mais le fait d'être en solo te fait vivre tout ce voyage à fond avec ses bons et mauvais côtés et ça c'est chouette. Pour ton volatile de la 12 je pencherais pour un chevalier...

Superbe carnet.
Peux tu me dire qui est ton loueur de 4x4?
Je pars en Tanzanie en self drive fin juillet et on a loué un defender et un hi-lux à Nairobi chez 4X4 Kenya.

Merci.

Bravo pour ces récits très vivant, on s'y croirait :o :)
 

Ben alors... T'es où ? Et la suite  :-\ :-X ;)

Hello everybody, à peine rentré du kenya hier matin après trois mois de safari intensif, je me précipite sur le forum COW et je me replonge avec délectation sur les plaines blondes (elles sont redevenue vertes depuis quelques jours !) du massai-mara. Très original et tout aussi bien écrit le carnet malheureusement peu riche en photo de l'ami Ronin !
Une petite précision mise au point, qui je crois a son importance ici : le fameux "guide" mentionné par Ronin... Hé bien est tout sauf un guide, il s'agit de Nkotoï, massaï de son état, employé par nous pour nettoyer... Les toilettes du camp ! Il aura profité de l'absence de Simon et de moi même pour s'auto-proclamer, j'imagine, guide naturaliste expérimenté, alors qu'il ne va jamais, mais alors strictement jamais sur le terrain ! Par contre il à fait des progrès apparemment, il reconnait désormais un félin au 1er coup d'oeil  :-* ! Par ailleurs, cher Ronin, je te trouve bien audacieux de lui avoir confié ton volant : S'il est bien titulaire de sa driving licence qu'il a acheté  :-X comme il se doit à Narok (c'est comme ça que ca se pratique la bas  ;D) il lui est interdit de conduire dans notre camp... Depuis qu'il a explosé la boite de vitesse et de façon induite le moteur du vieux Land Rover  >:D qui nous aidait bien pour la logistique ! Dans les faits, après expertise et témoignages, il a tout simplement engagé la marche arrière alors qu'il roulait a vive allure en revenant de Mararianta, le village massaï situé à 5 km du camp ???
Pour info, alors que j'avais le dos tourné, il a "conduit" récemment de Musiara air trip au camp et vice versa un groupe de séminaristes dont un ancien ministre kenyan, celui de la défense, avec l'aplomb qu'on lui connait et en me jurant qu'il a fait des progrès  :'( !!! Ceci me laisse dubitatif... Mais après tout, c'est l'Afrique Bwana  ;D

 ;D Welcome back Tony!

J'ai toujours dis que ce garçon (Ronin) vivait dangereusement  ;D (mais j'ai promis de plus me moquer  ::) ;D)

J'en prend bonne note:" Nkotoï pas guide, mais préposé aux latrines"

Merci Tony pour la précision, je comptais le décrire dans la suite de mon carnet, mais j'ai été un peu occupé ces derniers temps du coup je n'ai pas avancé.

Effectivement lorsque j'ai appris à Tony qui avait été mon "guide" il a éclaté de rire  ;D
De plus que quand je lui ai précisé qu'il avait conduit ça l'a achevé  :-* :-*
Et quand Tony m'a appris le rôle de Nkotoï (merci pour l'orthographe d'ailleurs) j'ai mieux compris  ;D

Mon loueur de voiture : upgrade tour car hire

J'essaie d'envoyer la suite dans les jours prochains

 :P  ???  ::)  :(  :-X

Allez on s'y remet.....

 ;)

ben vi... t où????

Me revoici, désolé pour le contre temps.
Pas mal de travail, et beaucoup d'invitations de toutes part car beaucoup d'amis s'en vont de Mayotte ces temps ci, donc c'est resto par ci, barbecue sur la plage par là, sorties bateau, pêche etc...Je vous en aurais bien mis des photos un de ces quatre mais...


Allez j'engage la suite :


Aujourd'hui je file sur Mara Intrepids à nouveau.
Je rencontre très tôt les Trois Frères au sommet d'une petite bute. Malheureusement une dizaine de véhicules s’agglutinent autours.
Un couple de hollandais garés à mes côtés me demande où j'ai acheté mon 4x4. Je leur dit que c'est une location, et s’entame une discussion.
Ils me demande alors si j'ai vu la lionne et ses lionceaux non loin d'ici ; ils m'expliquent alors où ils se trouvent.
Les guépards étant plus en mode « roupillage » que chasse je les quitte pour trouver la lionne. J'essais de suivre les indications données mais la multitude de pistes rend très difficile la localisation.

Je croise alors un guide dans son 4x4 et lui demande s'il les a aperçu. Il me propose de m'y conduire, en fait je n'était pas si loin mais j'aurais pu mettre une heure de plus à tout sillonner alors que c'était à cinq minutes.
J'y retrouve le couple, qui ont eux aussi décidé de quitter les Trois Frères pour un peu plus de calme.

La lionne a réussi à chaparder les restes d'un phacochère (probablement à un léopard). Il reste la tête qu'elle déguste avec deux de ses petits à l'ombre d'un bosquet.
Le troisième reste à l'écart quatre mètres plus loin et observe les alentours.
Les petits sont vraiment attendrissant. Ils ont encore de splendides yeux bleus et sont un peu patauds dans leurs attitudes.

L'un d'eux un peu teigneux et vorace n'hésite pas à grogner contre sa mère quand il n'arrive pas à arracher un morceau de viande.
La mère grogne alors à son tour en ouvrant grand la gueule et la plupart du temps le petit se calme...elle pourrait le gober !
Mais parfois celui-ci se rebiffe et essai de lui mordiller le menton ; la mère hausse alors le ton ce qui fini par calmer les ardeurs de son rejeton.

Je prend une multitude de photos et retourne près des Trois Frères voir s'il y a du mouvement.
Ceux-ci se sont décalé à l'orée de la plaine, et observent un Topi (Damalisque) traversant seul la zone.
Nous sommes trois véhicules à nous être décalés en retrait pour ne pas risquer de gêner une chasse potentielle et ne pas, ni effrayer le topi, ni faire remarquer les guépards. Cependant plusieurs autres véhicules peu soucieux restent à leurs côtés où font des allées et venues autour d'eux...Un brin énervant !
Finalement le topi commencera à courir ; dans un premier temps nous pensons qu'il a repéré les guépards, en fait non, une hyène viens de faire son apparition derrière l'antilope.

Les guépards se recoucheront pour de nouvelles longues heures d'attente.

Je retourne voir les lions, et cette fois ci je suis seul. Je me poste doucement à quatre mètres d'eux. Ils sont affairés à manger et ne prêtent pas attention à ma présence.
Ils sont situés dans l'axe de la piste d’atterrissage de Mara Intrepids, du coup chaque fois qu'un avion décolle ou atterrit les petits lèvent la tête et scrutent de le ciel à la recherche de l'avion de leurs doux yeux bleus puis reprennent leur repas.

A un moment le petit teigneux grognera à nouveau contre sa mère, celle-ci ne cillera pas, nouveau grognement, d'un geste vif et précis elle lève sa patte gauche et l'abat sur la tête de son mouflet. Celui-ci prit de court se retrouve écrasé par terre par l'imposante patte de sa mère.
Il gémit, grimace, grogne et se remue pour essayer de se sortir de l'étreinte ; sa mère continuera de lécher son gigot comme si de rien n'était avant de relâcher son étreinte une trentaine de seconde plus tard.
Le mioche vexé récupèrera un morceau trainant à côté et ira le grignoter dans son coin.
J'ai faillit exploser de rire devant la scène.
Les grimaces du lionceau étaient hilarante et l'expression de son visage au moment de recevoir la patte de sa mère sur le museau était vraiment touchante.

Je poursuis mes allez retours entre les guépards et les lions durant toute la journée.
Vers le milieu d'après midi les deux lionceaux voraces, non rassasiés par la viande que leur mère garde un peu jalousement, préfèrent alors téter.
Ils essaient de se frayer un chemin sous le ventre de leur mère pour agripper un téton. Puis leur mère abandonnera son repas pour se positionner sur le côté (face à moi, quelle chance!) et les laisser se rassasier. Le moment est magique.
Les deux gourmands s'en donnent à cœur joie et passe d'un téton à l'autre avec frénésie.
L'un d'eux est hilarant car il prend toute sorte de poses impensables pour tirer le précieux lait de sa mère. Parfois il est sur le côté, d'autres fois les quatre fer en l'air la tête à la renverse et tète ainsi.

 Je prend toute une série de photos. A tel point qu'au bout d'un moment j'ai rempli mes deux compact flash de 4 Go, mes deux de 2 Go et je tourne sur ma 1 Go. Je sors alors mon ordinateur pour vider tout cela et me laisser de la marge.

Aux alentours de 17h, comblé par le spectacle que m'auront offert les lions je les abandonnent pour retrouver les guépards espérant qu'ils vont se mettre en chasse. Je me repositionne a distance et attend.
Vers 18h ils se lèveront et se mettront en marche plein sud. Ils s’arrêtent de temps à autre sur quelques promontoires pour observer les alentours...Pas une proie en vue.
Il s'approchent de la lisière du bois quand d'un coup un cobe à croissant surgit en courant et passe à moins de vingt mètres d'eux.
Surpris ils ne réagiront pas, quand surgit un second, et là la chasse est lancée. Les trois fondent sur leur proie, mais celle-ci fonce dans les bois et nous les perdrons de vue.
Je démarre alors la voiture et décide de sillonner à la lisière. Les quelques véhicules à mes côtés resteront sur la piste attendant que j'envois un signal.
Je fais un premier passage...rien, demi tour et second passage...Je coupe le moteur en quête d'un son m'indiquant si la capture avait eu lieu, mais toujours rien.
Je fais alors demi tour, les autres véhicules s'en vont ; je resterais à discuter quelques minutes avec le couple de hollandais avant de rentrer au camp.
C'était ma dernière journée dans le Massaï Mara. Et Quelle journée !
Demain matin je quitte les lieux pour la Tanzanie, mais déjà comblé par ma première semaine qui fût bien au delà de toutes mes espérances.

Je quitte le Massaï Mara à 6h en direction de Isibania la ville frontière avec la Tanzanie (à l'ouest).
J'ai environ 110km à parcourir. Il a plus toute la nuit et les quarante premiers kilomètres de la piste sont un enfer. C'est de la boue avec d'énormes trous et ornières, les bas côtés sont soit des mares soit de gros fossés.
La voiture est presque incontrôlable. J'essais de rester sur le milieu de la piste mais comme elle est légèrement bombée parfois la voiture part en glisse et il est presque impossible de reprendre de l'adhérence. Parfois je me retrouve à 90° tentant de redresser à grand coups de braquages et contre braquages. C'est du sport, et mon attention est au maximum.
Une glissade m'enverra dans le bas côté, me voici pataugeant dans une marre...surtout ne pas y rester ! Je fais mon possible pour reposer au moins deux pneus sur du « moins mou » j'engage la marche arrière et par plein pot dans les herbes pour ensuite reprendre de l'élan, traverser la marre et remonter sur la piste...ouf s'est passé !

Quelques kilomètres plus loin la voiture par en glisse à droite, ce coup-ci j'ai une cassure d'environ un mètre vingt de haut...Grosse frayeur, car si j'y bascule je pose la voiture sur le côté voir sur le toit.
Grosse montée d'adrénaline, surtout ne pas paniquer et faire n'importe quoi, je passe un rapport supérieur pour passer en sous régime, braque et contre braque légèrement espérant retrouver de l'adhérence tout en freinant tout doucement de temps en temps.
La voiture s'arrête. Je regarde dehors...le fossé est à moins de trois centimètres de mes roues.
Je souffle un grand coup. Mais la partie n'est pas gagnée, il me faut maintenant redémarrer sans partir en glisse ce qui va être très aléatoire. Je redémarre en sous régime, au ralentit ; la voiture prend de l'accroche, centimètres par centimètres je me décale du fossé quand enfin je sens que ça peut mordre j'accélère pour regrimper au centre de la piste.
Ouf, ça y est ! Mais que me réserve la piste.
Je suis dans un état de concentration et de tension extrême. J'ai déjà le dos qui manifeste son mécontentement.
J'arrive alors sur une zone où il n'a pas plut. Grand moment de soulagement. Cela fait déjà près de quatre heures que je suis parti pour n'avoir parcouru que quarante kilomètres.
La pression retombe, la piste est bonne, je repasse en boite longue et déroule.

J'arriverais à Isibania vers 12h30.
Je refais le plein et m'aperçois que j'ai un pneu dégonflé. Je le remet à pression et arrive au poste frontière.
Pour passer la première barrière, il faut payer...environ l'équivalent de deux à trois euros...tous ça pour qu'un gugusse ouvre...ça promet !

Je me gare, de suite je suis assaillit par des personnes bien intentionnée qui veulent me guider dans mes démarches...J'essais de m'en débarrasser et entre dans le premier bureau. Ici c'est pour contrôler les papiers du véhicule, et octroyer un laisser passer. Mon agence de location m'avaient dit qu'ils appèleraient le poste frontière et s'occuperaient des formalité...Bien entendu...rien n'a été fait !
Je présente donc mon passeport et mon contrat de location. On me demande les papiers du véhicule (logique), mais je ne les ai pas puisque l'agence ne nous en laisse même pas une photocopie...très pratique !
Les agents, très logiquement d'ailleurs, ne sont pas très chaud pour me laisser passer. J'insiste un peu, plaisante avec eux, ils me demande alors d'aller faire une photocopie du contrat de location. Je dois ressortir du poste de frontière aller dans le village et m'acquitter de cela. Je reviens avec mon papier, je rempli un formulaire...Comme je le peux puisque la plupart des données comme le nombre de chevaux fiscaux, le numéro du châssis et du moteur, le montant du véhicule etc je ne les connais pas.
J'obtiens mon papier et entre dans un second bureau. Ici je leur présente mon document, mon passeport, mon formulaire de douane dument rempli.
On plaisante un peu, ils sont assez abasourdi de me savoir seul, du coup nous tapons un petit brin de causette.
J'ai mes tampons je peux donc passer côté Tanzanien.

Je retourne à la voiture et aperçois que mon pneu est ce coup ci bien à plat.
Je décide de le changer ici plutôt qu'après histoire d'être « moins » assailli par dix mille mains. Je me gare en retrait très vite rejoins par sept messieurs qui expriment toute leur bonne volonté de m'aider. Je les en remercie et refuse.
Je commence à desserrer les boulons et là comme habituellement les voici à l'assaut tels des ours sur un pot de miel à vouloir me donner un coup de main.
Je ne peux pas donner un tour de clé sans risquer de pincer les doigts à l'un ou mettre un coup de coude à un autre, c'est usant et ça me fait perdre du temps !
Je sors le cric, pendant ce temps là l'un d'eux s'est emparé de la clé et continu de s'occuper de la roue. Une fois la voiture levée et la clé récupérée je descend la roue de secours.
Je la fait rouler près de celle à changer, et au moment de la basculer au sol, l'un d'eux me dérange, du coup je prend le rebond de la roue dans l'index ce qui me le retournera un peu fort et je m'en sortirais avec une bonne entorse de la première phalange !
Là je pose tout, me retourne vers les gars et leur lance plus fermement d'aller voir ailleurs, que je n'ai nullement besoin de leur aide et que de toute façon je ne leur donnerais pas d'argent !
Je poursuis mon affaire, range tout, mais quand je veux redescendre le cric celui ci est bloqué et ne veux pas redescendre...je n'ai pas d'huile pour essayer de le dégripper...J'essais donc de bidouiller avec mon couteau.
Les loustiques, toujours restés à mes côtés y vont de toutes les théories, c'est une cacophonie j'ai la tête en carafe ! L'un d'eux à l'idée saugrenue de vouloir soulever la voiture par le côté à trois, et que moi je retire le cric...Ils pensent vraiment soulever deux tonnes cinq à trois avec les amortisseurs que ça a...et puis s'ils arrivent à dégager suffisamment, au moment où je vais retirer le cric ils vont prendre un sacré retour...c'est un coup à ce qu'un se blesse et que je sois considéré comme responsable...Une seule solution m'apparait, je leur demande de s'écarter du véhicule.
Le cric est positionné à l'avant droit sur le pare-buffle. Je démarre le véhicule lâche le frein à main, et enclenche la marche arrière, et paf me voici au sol.
Certes le cric et le pare-buffle ne doivent pas trop apprécier, mais on a qu'à me fournir du matériel en état de marche !
Je range le cric, et bien entendu les voici de nouveau tous à la charge à me demander de l'argent parce qu'il m'ont aidé...je les envoi paitre et file côté Tanzanien.

Première étape, remplir le formulaire et obtenir le visa. Cela va assez vite, il est juste préférable d'avoir des US$. Le douanier ne voulait pas de mes euros au début, puis il a accepté en se plantant dans le taux de change (à mon avantage pour une fois!).
Je sors et dois me rendre dans un second bureau pour le laisser passer du véhicule. Ici on me demande une photocopie de mon passeport...Je repasse côté kenyan et retourne au village, là je fais deux copies au cas où...
Je reviens, on me tend un papier en me disant tu passes dans le bureau à côté pour payer ! Pardon ? Là je me ferais encore entubé car je n'ai pas de US$ (on va dire que ça compensera la bourde de l'autre). J'obtiens mes papier et dois aller dans un ultime bureau, le poste de police. On vérifie tous mes papiers, c'est bon je peux enfin entrer en Tanzanie. Ah nouvelle barrière, je dois encore payer pour la grande dépense d'énergie que représente le fait de soulever ce bout de métal. Je m'en acquitte et fonce plein sud.

J'aurais passé trois heures dans toutes ces démarches...Ceux qui me connaissent doivent savoir dans quel état j'étais, tant j'adore ces moments...
J'ai une trentaine de kilomètres à parcourir avant d'arriver à la première ville (Tarime). J'en profite pour retirer de l'argent (400 000 TzSh) sans en connaître le taux de change. C'est le maximum que me propose le distributeur. On a l'impression d'être riche avec ça.

Je poursuis en direction du Serengetti national parc.
Peut après Mara Mines, mon pneu avant droit est à nouveau à plat ! Je n'aurais même pas parcouru quatre vingt kilomètres dont une cinquantaine de route goudronnée puis une piste tout a fait correcte !!!
La poisse ! Je change ma roue, bien plus rapidement cette fois ci n'étant pas enquiquiné en permanence. Mes deux roues de secours sont désormais à plat. Je dois absolument les réparer avant d'entrer dans le Serengetti. Je trouverais un petit garage plusieurs kilomètres plus loin qui s'en chargera. J'en profite pour faire le plein et repars en direction de la Ikoma Gate.

J'ai peur d'arriver après la fermeture, j'appuis alors sur le champignon. Je désire connaître les tarifs d'entrée et s'il prennent les cartes bancaires. J'arrive tout juste, ouf ils prennent la carte ! En revanche les tarifs picotent...C'est 50US$ l'entrée, plus 40US$ pour la voiture, plus 30US$ si on passe une nuit dans le parc...Ca fait 120US$ les 24h...Franchement abusé ! Tandis que si on a un véhicule tanzanien c'est environ 5US$ (pour la voiture)...A croire que les véhicules étrangers endommagent plus le territoire que les autres !

Je décide alors de trouver un camp à l'extérieur du parc et d'y passer la nuit.
J'atterrirais dans un superbe Tented camp à environ vingt minutes de la gate. On me propose des tentes à 85US$ la nuit en pension complète. J’accepte, ça me permettra de tout recharger.
Le réceptionniste décide de me montrer une autre tente, au cas où...Effectivement elle est splendide ! Un lit de deux mètres de large, une très jolie salle de bain etc...Il m'annonce le tarif...285US$ la nuit mais me dit que puisqu'il n'y a pas grand monde il peut me faire un prix.
Je lui dit que s'il me la fait au même prix que l'autre bien entendu je prend, mais que sinon puisque je ne suis pas accompagné, je n'ai pas grand intérêt à avoir une telle tente (mais j'avoue qu'en couple...). Il téléphone à son manageur, et me propose 150US$, moi 110, et on restera là dessus. Avec la journée éreintante que j'ai eu un bon lit et un bon repas ne sera pas du luxe.

Je passe au bar pour une bière et un gin tonic en attendant que l'eau chauffe pour prendre une douche salvatrice. Une fois lavé et changé je retourne au bar retoucher quelques photos et rencontre deux française avec leur guide. Ils m'inviteront à diner à leur table (il n'y a que nous au lodge) et j'apprendrais que l'une d'elle, Sophie, habite Mayotte. Elles sont épuisée, et rejoindront Morphée juste après leur diner, moi je sirote un dernier gin tonic en poursuivant mon tri photo et me coucherais vers 23h30.

Désolé ce sont de gros pavés...non illustré...mais je fais avec ce que j'ai...



J'atteint la gate vers 7h, et demande un ticket comprenant une nuit dans le parc.
On me remet un papier sur lequel je lis « Dick Dick », cela m'amuse et je demande à la demoiselle à quoi cela correspond. Elle ne me répond pas, je remonte dans la voiture et file.

Une demi heure après je vois cinq véhicules arrêtés au bord de la route scrutant un arbre ! Ayant peu de doute sur ce qu'il observent j'accélère ! Arrivé à leur niveau je scrute l'arbre.
J'aperçois une tâche un peu plus claire que l'écorce, mais le pelage si tenté que ça en soit ne ressemble pas à un léopard.
N'ayant pas de jumelles je me sers de mon téléobjectif. J'ai beau scruter chaque millimètre de l'arbre je ne vois rien d'autre. Je me décale, mais toujours rien.
Je décide d'attendre que les véhicules s'en aillent pour prendre leur place ; ils ont probablement un meilleur angle de vue.
Au bout de trois quarts d'heure je peux enfin me replacer. Mais je ne vois toujours rien. Les françaises de la veille font leur apparition nous discutons un peu, et ils trouvent un angle de vue où on l'aperçoit.
Je me décale alors et oui effectivement, il y a bien un léopard, mais mon téléobjectif est un peu court pour pouvoir donner quelque chose d'autant plus que l'animal est dans l'ombre...Rageant.

Leur guide me propose alors de les suivre non loin de là où il y a un autre léopard. Allez c'est parti je reviendrais plus tard.
En chemin nous rencontrerons une lionne perché sur une branche, affalée tel un léopard. Attitude plutôt rare que l'on rencontre généralement plus dans le Taranguire ou Manyara (deux autres parcs tanzaniens).
Quelques clichés et nous poursuivons.

Nous rencontrons alors le magnifique léopard avachi sur sa branche. La distance relativement importante et la luminosité faible ne me facilite pas les prises de vues. Au dérushage ce sera d'ailleurs un fiasco...Et une énorme déception.

Nous nous quittons et je file en direction des Mara Kopje. Il paraît que l'on peut y observer des lions et d'énormes cobras. Je ferais le tour de la zone sans rien voir...snif !

Je retourne alors au premier léopard aperçu. J'y resterais près de trois heures. Le léopard s'est déplacé et est en train de manger la proie qu'il a grimpé dans l'arbre (à près de cinq mètres de hauteur). Sa proie est une gazelle, probablement une impala, la fameuse tâche plus clair que j'avais observé au début.
Elle se délecte de sa proie un bon moment.  Il est près de 13h, je décide de profiter de ce moment d'attente pour sortir ma lunch box après avoir pris plus de deux cent photos de son festin.

Auparavant j'ai calé mon appareil photo et tiens le déclencheur wifi dans la main prêt à déclencher si quelque chose se passait. Elle se redresse, disparaît de mon champ de vision, et je la voie marcher dans les hautes herbes dans le sens opposé au mien ! Zut, elle n'aurait pas pu descendre de mon côté !
Elle reviendra une dizaine de minutes plus tard et regrimpera par le même endroit.
Lorsque parvenue au sommet une petite bouille fait son apparition. Son petit vient de se réveiller et se positionne pour casser la croute.

La mère se placera à califourchon sur une autre branche.
Je relance une énorme série de photos puis décide de quitter les lieux en quête d'un lieu où je pourrais passer la nuit. En chemin je rencontre un lionceau et son grand frère marchant le long de la route.

Neuf véhicules sont en rang d'oignon et avancent au pas au fur et à mesure de leur progression. Je me placerais cent mètres devant eux espérant qu'ils ne fileront pas dans les herbes.
J'aurais fait le bon choix car ils avanceront de front ce qui me permettra de leur tirer le portrait marchant face à moi. Ils passeront finalement à moins d'un mètre de la voiture ! Zut je n'ai qu'un boitier photo et j'ai le 100-400mm monté dessus !
Pas le temps de changer, ils sont trop près...Même pas moyen de faire un fond de l'oeil l'autofocus patine.

Je continu en direction de Moru kopje et me plante royalement de piste ! Une pluie diluvienne s'abat et ne me facilite pas l'orientation.
Je parviens à proximité du Serengeti Sopa lodge...Ce n'est pas du tout là que je souhaitais aller.
Je rebrousse chemin et découvre une piste qui a l'air d'aller dans une direction qui m'intéresse. Je l'emprunte et parviens à une route principale.
Quelle orientation prendre maintenant ? Je choisi le sud. Je verrais des panneaux indiquant des campsite, la nuit approche je dois en trouver un au plus vite. Je parviendrais à l'un d'entre eux après avoir traversé de grandes plaines envahies de gnus et de zèbres. Il y en a à perte de vue, c'est très impressionnant.

Arrivé au camp le responsable se présente. Je lui demande s'il y la possibilité de dormir dans ma tente de toit. Il me dit que non mais qu'ils ont des tentes. Je lui demande le tarifs il m'annonce fifty US$ (cinquante pour les non anglophones).

Il me demande mon papier d'entrée et me signale que j'aurais du dormir au « Dick Dick camp » qui est un site de camping public. Mais il est très éloigné de là où je suis et la nuit approchant à grands pas il est déjà trop tard pour le rejoindre.
Je sors mon sac de la voiture et entre dans la tente. Elle est splendide. Je trouve cela louche pour 50 US$ mais bon, ils n'ont personne, peut être m'a-t-il fait un tarif. Je ressors et le rejoins.
Il me propose pour le repas, une soupe de potirons, du poulet ou du bœuf accompagné de frites, de riz ou de légumes, et une salade de fruits en dessert. Je choisi le bœuf, il me demande alors de l'accompagner dans sa tente d'intendance et me demande de payer pour la nuit.

Là il tape le montant sur sa calculatrice et me la présente. Il est affiché 500 ; je lui dis qu'il y a un zéro de trop ; il me dit que non c'est « five hundred US$ per night ». Là je ne suis pas d'accord du tout ce n'est pas ce qu'il m'a annoncé auparavant. Et c'est pas comme si j'avais pu mal entendre ! Ca ne résonne pas du tout pareil ! A la limite entre fifteen et fifty je ne dit pas, mais là non !
Il essai alors de rattraper le coup en me proposant la nuit à 340 US$, je refuse retourne à la tente récupérer mon sac et saute dans la voiture.
Il me demande alors avec un sourire narquois où je vais dormir. Je lui répond que je n'en ai pas la moindre idée, que je m'en moque, mais certainement pas ici !
500 US $ ! Il plaisante ! Et au repas ils te servent un steak frite !

Je fais alors le chemin inverse à la recherche d'un gros bosquet où je pourrais me planquer. Il fait nuit noire ce qui ne me facilite pas du tout la tâche. Je n'ai normalement plus le droit de rouler dans le parc à cette heure ci. Je me régalerais à observer les gnus et zèbres courir en tous sens à mon approche.

J'aperçois soudain des phares. Un véhicule est à l'arrêt dans les herbes à environ deux cent mètres. Je ne sais si ce sont les rangers ou des touristes paumés. J'attend un moment, ils se mettent à faire des appels de phares. Je me dit alors que ce sont peut être des touristes en galère, je cherche un chemin pour les rejoindre quand le véhicule démarre et vient à ma rencontre.

Là plus de doutes ce sont les rangers. Ils me demandent alors ce que je fabrique ici à cette heure. Je leur raconte mes péripéties, ils me demandent alors de les suivre à leur campement, que je pourrais dormir sur le parking. Arrivé sur place leur chef vient me voir, on discute un moment et me demande de patienter un peu, que je vais être conduit à un emplacement non loin d'un campsite où je pourrais dormir (dans ma voiture).
Pas de soucis, je les suis. Ils m'amènent au pied d'un arbre d'où j'aperçois quelques lueurs au travers des bois signalant la présence d'un camp. Nous discutons encore quelques instant, je leur donne un petit pourboire et ils me laissent ici.
Ils me proposent de repasser à leur camp le lendemain pour qu'ils m'expliquent la route à emprunter pour rejoindre la Naabi hill gate.
Ils auront été très sympathiques et très serviable. Sans aucune animosité de me rencontrer à rouler de nuit alors que c'est totalement interdit.
Je les remercie, et range tout mon bazar pour pouvoir dormir sur la banquette arrière.

Réveillé à 5h30 je commence à rouler alors qu'il fait encore nuit.
Je rencontrerais à nouveau d'immenses troupeaux ; des dizaines de milliers de têtes ; il y en a à perte de vue c'est exceptionnel ! J'ai hâte de pouvoir repartir dans le Massaï Mara voir ces hordes traverser les rivières lors de la migration.

Je parviens à la gate qui donne accès au parc du N'gorongoro.
Je désirerais y passer le reste de cette journée, y passer la nuit et le lendemain matin descendre dans le cratère puis filer sur Manyara.

Je regarde l'employé remplir sa fiche : 2 journées soit 2x50 US$, 2 nuits soit 2x30 US$ (là je lui fait remarquer que je désire y passer une seule nuit, il essai de m'embrouiller mais je fini par lui faire corriger), donc 1x30 US$, deux journée pour le 4x4 soit 2x40 US$, et la descente dans le cratère soit 200 US$ (c'est par véhicule, donc que l'on soit 5 ou seul c'est le même tarif). Je fait le calcul : 410 US$...Je suis sur...le cul (pardonnez l'expression) !!!

Je lui indique que ça ne va pas le faire, que je vais juste payer pour la journée sans la descente dans le cratère soit 90 US$. Je suis écoeuré ! N'gorongoro est un lieu mythique pour les passionnés d'Afrique, j'en rêve depuis longtemps mais là c'est vraiment abusé ! J'irais un jour c'est certain mais pas dans les mêmes conditions.

Il faut savoir que pour passer du Serengetti au reste du pays on est obligé de passer par là et donc de s'acquitter des 90 US$ de transit...ça fait cher le péage ! Et après on se plain chez nous.

A peine trois ou quatre kilomètres plus loin une voiture est arrêtée sur le côté. En m'approchant je scrute la plaine.
Et là miracle ! Un caracal déambule à une cinquantaine de mètres de la piste !
Je me positionne et commence à le mitrailler. Malheureusement il commence à s'éloigner.
Il chemine en zig zag à la recherche d'une proie sans nul doute.

L'autre véhicule s'en ira...Patience est mère de vertu dit-on...
Je décide alors de rester et de me délecter de cette rencontre par mes seuls yeux puisqu'il est hors de portée de mon téléobjectif.
Celui-ci se retrouvera à une cinquantaine de mètre de deux phacochères, dont un particulièrement énorme. Le caracal paraît minuscule à côté !
Le mâle entamera une petite course dans sa direction faisant reculer le caracal.
Chouette ça le rapproche de moi ! Je suis la scène avec grand intérêt ! Le phacochère ralentit puis charge à nouveau...encore un peu et ils seront à portée de mon appareil.
La scène continue et le caracal se réfugie au bord d'un trou d'eau.
Ils se retrouveront face à face à moins de trois mètres l'un de l'autre. Hop c'est dans la boite ! Après quelques minutes à se jauger, ils conviendront que l'un comme l'autre n'a aucun intérêt à la confrontation. Les phacochères se glisseront alors dans le trou d'eau, le caracal leur tournant le dos (pourtant parfois à moins de cinq mètres d'eux) et observant les alentours.

Au bout d'un moment le caracal revient dans ma direction et à une trentaine de mètres plonge dans un terrier. Je patiente espérant qu'il va dénicher quelque chose. En fin de compte ce doit être un terrier qu'il s'est approprié et ressortira une quinzaine de minutes plus tard pour rôder à nouveau dans le secteur.

Je m'apprête à repartir quand le guide de la voiture garée juste devant moi me demande si je peux le pousser car il a un problème de démarreur. Pas de soucis, je sors pour réorienter mes spots et avance doucement vers lui pour faire poser le pare-buffle contre sa roue de secours. Le couple de touristes dans le véhicule regarderont la scène depuis le toit ouvrant et lorsque je commencerais à pousser une des optiques de mes spots explosera, et le véhicule ne démarrera pas.

Le couple reprend alors son observation du caracal sans se soucier le moins du monde de leur dépannage. Je reviens en marche arrière appuyer mes roues de secours contre la sienne, passage en boite courte, et je fais rugir le moteur. La voiture démarre, le guide s'arrête et viens me remercier chaudement du coup de main et est désolé pour mon spot. Le couple lui ne daignera remercier ou ne serais ce que jeter un regard...Belle mentalité !

Je poursuis ma route en direction du cratère. On croise beaucoup de villages Massaïs. En effets ceux-ci revendiquent la propriété des lieux.
Je parviens au sommet du cratère sur la piste qui le contourne, malheureusement il n'y a que très peu de points de vue, mais les rares existant donnent furieusement envie d'y descendre. Je parviens à la gate de sortie...à peine une heure et demi après avoir quitté le caracal. Je me rend donc à Manyara trouver un camping et prendre une petite après midi de repos.

Je trouve un camping très sympathique avec piscine à dix dollars la nuit.
Je m'installe alors au bord de celle-ci et avance sur mon carnet de voyage, en faisant quelques ploufs de temps à autre pour me rafraichir.
Diner correct, et gros dodo !

ah ben quand même! on a faili attendre  :P
c'est fou comme on peut rencontrer des c... mal élevés partout dans le monde!! c pourtant pas compliqué de dire merci mais bon
z'avaient l'air bien les photos  ^-^pas taper hein  :)

visiblement Floflo tu es la seule à savoir pourquoi on ne peut pas voir toutes ces photos ?
Depuis le début on imagine un truc pas trop plaisant mais pourquoi un tel secret ?

Sinon ça commence à devenir intéressant cette affaire  ;D
Elle a l'air sympa cette bagnole...
et tous ces $ qui défilent  :o

En Tanzanie c'est infernal...On sens bien qu'ils veulent te faire cracher un max, et pas forcément avec courtoisie...

pis les $ qui défilent... ça le connaît le Ronin  ::) :P

Le récit reste passionnant  (L)
Mais le mystère des photos demeure intact  :( ???

Je bisse. Je me régale à la lecture de ce carnet.

 ;)

Na moi je sais aussiiiiiiiiii   :-X mais je laisse Ronin terminer son récit ... heureusement il racontent bien  (Y)

Ces rencontres avec ces  c... j'ai même pas envie de les raconter....
Quand je suis dans ce genre de trip j'essaye de m'abstraire de cela...
J'ai eu, pendant un temps, la naïveté de penser que je ne ferai pas ce genre de rencontre dans le milieu "Nature".
Mais non "ils" débordent de partout...J'en suis devenu sur le terrain, malheureusement, presque intolérant :-[

+1 ;)
dans tous le Mara se raconte l' histoire de "Ronin le français"  ;D

Mouais ... mais là il vient de passer en Tanzanie et visiblement il avait toujours son appareil autour du cou  ::)

et les photos du début ?
Remarque elles sont ptet faites avec son Iphone ?

je sais ! c'est les babouins qui lui ont piqués son appareil. Depuis ils font des photos des touristes  ;D ;D
Mais ils peuvent pas les décharger ils ont pas d'ordi  ^-^

pourquoi tant de mystère ?

Pour faire durer le plaisir....

 ;)

Lol quelle notoriété  ;D :-*

ris pas trop c'est un peu l'histoire du grand blond à la chaussure noire ;) ;D

Finalement un carnet sans photos c'est pas mal non plus.  (Y)  (Y)

Du coup on est obligé de lire avec beaucoup d'attention.
Tes péripéties sont passionnantes  (L)  et je sais qu'il y en a encore à venir.  ;)

N'empêche que le face à face caracal phaco....j'aurai bien voulu y être  :)

Quelle impatience Vinny  :P ça arrive t'inquiètes pas  ;)


Je passe la Main gate du Manyara vers 7h. Je demande une carte, ils n'en ont pas.  ^-^
Bon bah je vais faire ça au feeling...un peu comme d'habitude en gros.
Le parc est petit donc peu de risque de s'y perdre.

Je découvre assez rapidement des calaos à joues argent. Première fois que j'en vois.
L'un d'eux est en train de déguster un petit crabe. Ils sont proche de moi mais avec très peu de luminosité j'ai beaucoup de mal à régler le boitier...Grrr !

Je rejoins la Hypo pool. Un aigle pécheur africain trône royalement au sommet d'un arbre. Il est un peu loin, mais je tente quelques clichés et attend une bonne vingtaine de minutes que celui-ci décolle...en vain !

Je pars donc plus dans le sud. Je croiserais tout genre de gazelles et antilopes, quelques éléphants, mais pas de fauves.
Je trouve une petite piste qui semble s'approcher du lac je la suis et longe la rive ouest du lac en direction du sud lorsque je parviens à un village de pêcheurs, étonnés de me voir débarquer ici.
Là je me dis que je suis probablement allé trop loin...Je repique dans les terres et essais de trouver une piste qui remonte plein nord.
J'arriverais à une barrière où des gardes médusés me demanderont ce que je fais ici.
Je leur explique que je suis entré par la main gate puis que j'ai suivi une piste qui m'a menée au village de pêcheurs.
Ils me signifient alors que j'ai emprunté une piste réservée aux rangers...je m'en doutais mais en même temps il n'y avait aucun panneau le mentionnant...
Je leur demande alors d'ouvrir la barrière pour repénétrer dans le parc.
Ils me sermonnent alors gentiment me disant de m'en tenir aux pistes principales...Oui oui monsieur l'agent...Et je file.

Je repèrerais une espèce de gros hibou que je ne saurais identifier. Il faisait la taille d'un grand duc mais son plumage n'y ressemblait pas. Je passerais une bonne demi heure jusqu'à ce qu'il s'envole et me donne l'occasion de superbes clichés.

Je remonte vers la main gate et sors du parc vers 14h.
Je trouve une petite pizzeria dans Manyara, et rencontre un américain qui me demande ce que je fais ici et où je vais. Je lui dis que je poursuis mon trip sur le Taranguire. Il me propose alors de faire un stop à l'hôtel dans lequel il réside qui est à vingt kilomètres de la gate, histoire de boire une bière et si le lieu me plait y passer la nuit.
Je file alors à cet hôtel (situé dans le village au croisement de la route pour Arusha), et y retrouve Mike avec un de ses collègue.
Après quelques bières nous allons nous faire un petit restaurant juste à côté.
Repas typiquement africain, nous seront servi un gros plat de chèvre avec du riz. Pas d'assiettes, on mange avec les mains.
C'est un brin alccolisés et fatigués que nous rentrerons à l'hôtel.

Aujourd'hui je descend au Taranguire. Le shop de la gate n'est pas encore ouvert, je n'aurais donc pas de carte.
Je pars plein sud, je découvre rapidement un splendide troupeau d'éléphants proche d'une rivière.
Je poursuis ma route à la recherche d'un marais. Il y a bien quelques panneaux à certains croisements mais pas à chaque fois alors c'est au pifomètre que je me dirige.

Très rapidement les Tsé tsé font leur apparition, et deviennent plus qu'envahissantes.
Au début je n'avais pas mis de répulsif, au bout d'une quinzaine de piqures j'ai craqué car ça devenait très pénible...Leur piqure est assez désagréable...

J'atteins un petit marais, le site est très joli, mais à part quelques impalas je n'y verrais rien d'autre.
Je poursuis alors ma route et découvre plusieurs groupes d'éléphants qui convergent tous vers la rivière. Ils s'amassent là bas en un troupeau énorme. Malheureusement il n'y a pas de piste qui me permette de m'en approcher suffisamment pour faire de bon clichés, je m'amuse alors avec un grand groupe de babouins qui s'affaire auprès de la piste.

J'apercevrais quelques centaines de mètres plus loin deux aigles pêcheurs dont un est encore juvénile. Au sommet de l'arbre deux vautours observent aussi l'activité alentour.
J'aurais la chance de pouvoir prendre plusieurs clichés de leurs envols respectif.

Je tourne un moment, mais ne découvre pas grand chose, du coup vers 13h je décide de retourner tranquillement vers la gate pour rentrer me reposer.

Vers 14h, alors qu'il me reste une dizaine de kilomètres pour sortir du parc j'aperçois trois véhicules stoppés sur le bord de la piste, les regards braqués sur un arbre à moins de trente mètres.
Le palpitant monte !! J'accélère, pour moi deux possibilités, soit c'est un lion (car ici ils grimpent aux arbres aussi), soit un Léopard.
Effectivement c'est un superbe léopard qui roupille à califourchon sur sa branche.

Je me place, sors tout l’attirail sur le toit et lance une première série de clichés.
Comme d'habitude, il est dans l'ombre, mais il tourne régulièrement la tête dans notre direction, je me régale.
Il y a tout un ballet de véhicule, j'ai eu de la chance j'étais bien placé dès le départ !!
Par moment je me rassied dans le véhicule à l'ombre, le soleil cogne fort, mais je fixe le déclencheur wifi, au cas où, avec l'appareil positionné si le léopard daigne bouger.

J'en profite pour avancer mon carnet, grignoter et vider mes cartes flash pleines dans l'ordi.
L'heure tourne, le léopard a déjà pas mal bougé sur sa branche, je l'ai sous toutes ses coutures, j'espère qu'il va descendre de l'arbre.
18h30, il commence à s'activer un peu plus...j'ai les yeux rivés dessus, mais également sur la montre puisque le parc ferme à 19h et qu'il me faut un bon quart d'heure pour rejoindre la gate...si je ne me plante pas.
Les minutes s'égrainent...18h47, plus le choix je dois partir ! Ca a du se jouer à un quart d'heure prêt !!

Je mets le turbo et passe la gate à 19h02, j'étais pas loin de me faire tirer les oreilles...
Retour à l'hôtel, je regarde mes prises de vue de la journée, et je suis assez content des photos du léopard que j'ai vraiment sous toutes ses coutures et tout cadrages.
J'hésite à lancer un back up des photos sur un disque dur externe, mais fatigué, je me couche et oublie de le faire.

Je me lève tranquillement vers 8h, aujourd'hui je file à Amboseli.
Je prépare mon sac photo avec tous mes papiers et tout ce qui est de valeur dedans en prévision du passage douanier, histoire de tout garder avec moi.

Arrivé à Arusha, plusieurs personnes me font signe de m'arrêter car apparemment j'aurais un problème à gauche.
Ca fait un moment que j'ai un peu de guidonnage, je décide d'aller un peu plus loin où il y a moins de monde pour aller vérifier ça.
Je sors du véhicule, claque la portière, fait le tour. A priori rien, je file dans une station essence racheter un bidon d'huile moteur et fonce pour les cent derniers kilomètres.

J'aperçois au loin, après une cinquantaine de kilomètres, une superbe tornade, bien plus grosse que celle que j'ai eu l'occasion de voir jusqu'à présent, et me dit que ça pourrait peut être faire de jolies photos...Je tourne la tête...Et là...Zut !! Mon sac ? Il est où ???
Je regarde partout dans la voiture, réalise que je me le suis fait voler.
Je me remémore les quelques endroit où je me suis arrêté...C'est quand je suis descendu du véhicule pour regarder les roues !!!
Ca a duré trente secondes !! La seule fois de tout mon voyage où je ne verrouille pas à clé ma portière derrière moi...

Dans mon sac se trouvait, mon eos 40d mon 70-300,mon 100-400, mon 50 macro, le 17-85, flash, tous les accessoires pour le boitier et les objectifs, mes deux petits appareils photos numériques, mon ordinateur, le disque dur externe, mes lunettes de vue et de soleil, passeport, permis de conduire, papiers du véhicule, mon carnet de voyage, 400€ en espèces et environ 15000Ksh.
Je suis effondré, je me sens tout nu et je m'en veux terriblement !!

Je fais demi tour, fonce à Arusha au poste de police.
Je me rend compte très rapidement que les très chers agents n'en ont strictement rien à cirer.
Sur le papier de déclaration de vol ils ne marquent même pas le quart de tout ce que l'on m'a volé...

Je lui demande s'il y a une ambassade de France ici, mais non c'est à Dar El Salam...8h de route...Il me dit que je peux retourner directement à Nairobie avec le torchon qu'il vient de me donner...
Je mets en doute sa parole mais il m'assure que si...

De toute façon, la frontière n'étant qu'à 100km je verrais bien.
Et puis il me reste mon téléphone un peu de cash et mes cartes bancaires.
Je retourne faire un tour dans la rue où le larcin à eu lieu sans grand espoir et fonce à la frontière.

Sur la route j'apercevrais trois jeunes Massaï gardant un troupeau de chèvre, je vais pour me garer et ils déguerpissent dans les buisson.
J'ai pris la décision d'abandonner Amboseli et Tsavo, de rentrer à Nairobi, refaire mon passport et prendre le premier vol pour Mayotte.
Du coup je n'ai plus besoin de toutes mes provisions et de mes bricoles diverses. Je sors alors 4 sacs remplis de vivres, d'ustensiles, une grosse bonbonne d'eau, et appèle les enfants. Ils reviennent timidement et sont tout content de récupérer tout cela.

Au bureau des douanes côté tanzanien, j'explique mon cas à l'agent.
Je lui présente le seul document qu'il me reste (l'attestation de remise qui est délivrée avec le passeport) et la déclaration de vol.
Forcément il tique...Puis voyant que l'affaire allait être compliquée il me tamponne un bout de papier et m'autorise à passer côté douane Kenyane (en gros "j'ai pas envie de me prendre le choux, débrouilles toi avec eux"...en même temps ça m'arrangeait).

Là ça se complique, l'agent ne lâche pas le morceau au début, me disant que j'aurais du aller à Dar El Salam, je garde mon calme et patiente gentiment.
Au bout d'un moment et quelques palabres avec ses collègues il me demande combien j'ai sur moi.
Il me restait 9000Ksh. Il m'en demande 5000 (50€) et me tamponne 4 fois (avec le même tampon) un pauvre bout de papier, et me précise que j'ai 7 jours pour faire régulariser ma situation.
Impec, je saute dans la voiture...Et zut le poste de police !
Là le mec me refait le sketch, du « Non tu ne passes pas ! ».
Pas envie de relâcher du bakkchiche, alors je m'assied dans l'office, et j'attend.
Au bout d'environ ¾ d'heure il craque et me dis de filer, au passage il me grattera ma carte IGN Kenya/Tanzanie...mais bon je n'en ai plus besoin !

J'arrive à 20h à Nairobi et file direct à l'ambassade, qui est bien entendu fermée le samedi soir.
Il y a bien un numéro d'appel d'urgence, mais je testerais demain si nécessaire.
Je file au comfort inn, m'envois quelques verres histoire de m’assommer et espérer dormir un peu.
J'envois un sms à Tony pour lui dire que mon voyage s'arrête là compte tenu de ma mésavenute et que je rentre dès que possible, puis me couche.


Voila Vinny tu sais tout,
mais bon l'histoire ne s'arrête pas là  ;D ;D

Je me doutais bien d'une histoire de ce genre
la poisse  >:D
Putain je m'en serais fait malade...

tu m'étonnes.... nous a l'a croisé quelques jours plus tard et on l'a trouvé vachement zen vu la situation! je te tire mon chapeau, suis pas sure de rester aussi zen dans une situation pareille
je ne me rappelais plus qu'il te restait tes cartes de crédit c déjà ça

mais les aventures de Ronin ne s'arrêtent pas là  ;D ;D

Ça me rappelle comment je suis passé de l'argentique au numérique au retour d'un voyage à Cuba  ^-^

je m'en régale d'avance  ;D

Le coup dur :o, et en plus c'est pas fini... ???

Purée !!!

Même si tu étais impuissant face à ce qui t'était arrivé, tu devais avoir bien les boules. Faut voir le coté positif, tu t'es pas fait agressé, ni malmené pour qu'on te pique ton matériel.

Les boules pour toi quand même.

T'as moyen de gratter quelquechose auprès d'une éventuelle assurance (carte bleue ou autre ...) ?

que dal...
Billet d'avion payé avec mastercard gold, location véhicule avec amex gold...et dans le C.. Lulu car il faut une assurance spéciale pour ce matos (à prendre en plus donc), sinon ils ne couvrent que 90 jours après l'achat environ...
Et pas d'assurance habitation donc même topo...
Je n'avais pas tant la rage, j'étais vidé, 5 ans à économiser pour m'acheter petit à petit tout mon matos et sur 3à secondes d'inattention pouf plus rien...Même pas une envie de pleurer, juste le néant.
M'enfin y'a pire et comme tu l'as dit ça aurait pu être lors d'une aggression, là ce n'est que matériel donc ça fait ch... mais ce n'est pas insurmontable  ;)

En tous cas bravo pour le récit très détaillé de ce voyage initiatique, on s'y croirait. Cela rappelle que voyager en autonomie au Kenya et en Tanzanie n'est jamais simple...
L'absence des photos m'avait bien fait penser qu'une mésaventure de ce genre t'était arrivée.
Plus que le vol du matériel, ce qui est le plus déprimant dans ce cas est la perte des photos du voyages. Heureusement, les cartes mémoires semblent bien gravées dans ta tête!

Dépriment tout cela :(
je me suis fait voler deux fois mon matos:
1er fois au Portugal ( mon premier voyage à l'étranger... il y a bien longtemps)
2em fois( au retour de Mayotte justement ) ici à la Réunion (R4s2 2,8 de 280mm du 4,5x6 ...) + le véhicule un land 110.
Le véhicule a été retrouvé calciné le matos disparu...
Mon assurance a fonctionné :)
Depuis il ne me quitte plus... mais...
Et moi qui mouquattais pour racheter ton matos devant l'absence de photos dans ton carnet :-[ :-[ :-[

Mdr, bien longtemps que je n'ai pas entendu cette expression  :)

Effectivement plus que la perte du matos, la perte des photos m'aterrais  :'( :'(
J'étais fier de moi pour quelques prises, de plus j'avais tout vu de ce que je désirais, guépards, léo, lions, caracal (même si inespéré), j'étais comblé, et...pouf plus rien !!!
Le matos ça se rachète, les photos...c'est cuit !!!

Un autre aspect positif dans une telle situation, c'est qu'on ce trouve devant la possibilité de revoir son équipement avec l'expérience du précèdent et de rectifier le cas échéant. ça console un peu ;)
Effectivement on pense beaucoup aux images perdues ...
Maintenant je transfert mes images sur un disque dur externe de 500 GO Type "Verbatim" que je garde sur moi en permanence avec mes papiers et la carte bancaire.Une assurance supplémentaire :( :( :( je dis bien en permanence..

 A mon réveil j'ai un message vocal de Tony qui me fait une proposition.
Je l'appèle donc pour confirmer cela avec lui.
Il me propose de le rejoindre dans son camp, qu'il me mettra une tente à disposition pour un petit prix et me prêtera son deuxième boitier (eos 1D Mark 2) avec un 70-200 2.8 L, et un TC 1.4.
Il voudrait que je puisse rentrer chez moi avec quelques images tout de même.
C'est extrêmement gentil de sa part car au camp ils n’acceptent pas de client en « freelance ».

J'accepte, fonce à l'ambassade voir si je ne peux pas déjà récupérer un papier quelconque en cas de contrôle de police, mais c'est fermé.
Le monsieur que j'ai eu au téléphone de la permanence n'a pas l'air bien pressé, je lui explique donc que je passerais le vendredi suivant vers midi faire les papiers car mon vol retour est le samedi matin.
Je file alors récupérer ma voiture, et c'est reparti pour le Massaï Mara !!!

Au bout d'une petite heure de route un bruit inhabituel se fait entendre, quand quelques kilomètres plus loin, le bruit s'amplifie d'un coup et le moteur s'arrête subitement !
Crotte, je ne m'y connais pas beaucoup en mécanique (c'est le moins que l'on puisse dire), mais le son m'a fait penser à piston qui déconne...
Pas moyen de redémarrer le moteur !! Je suis arrêté à l'arrache, à moitié sur la route à 200m d'un petit village.

Je vais trouver un petit magasin de réparation de scooters, qui appèle alors le mécano du coin.
Il viendra une dizaine de minutes plus tard, trifouille un peu dans le moteur. Entre temps celui ci a bien voulu repartir mais pour mieux caler quelques secondes plus tard, tout ça dans un grand tremblement...
Le mécano me dit que le moteur est HS, qu'il ne peut rien faire.

Et ça continu !  >:D >:D

J'appèle alors l'agence de location et leur donne ma position. Il est 11h30, il faut que je sois à la Mussiara gate avant 18h30 si je ne veux pas me perdre dans la brousse !

Durant mon attente je vois passer un 4x4 de MeltingPotSafari, quasi certain que c'est Tony, mais je ne fais aucun signe pour qu'il s'arrête ne voulant le déranger.

Les gars de l'agence arriveront vers 17h à trois, avec un seul 4x4.
Je leur demande si c'est bien le 4x4 que je récupère ; c'est un landcruiser, mais pas préparé pour la brousse si ce n'est les pneumatiques, et en boite auto...

Je transfère mes affaires dedans, les tracte jusqu'au bled; check vite fait le véhicule...Le toit ouvrant ne fonctionne pas, ça ne va pas être pratique pour les photos, mais bon, pas le choix, et je ne dois pas trainer car il est déjà 17h30, je ne vais jamais parvenir à la Mussiara avant la tombée de la nuit !!!
Les gugusses essaient de me taxer 3000Ksh pour m'avoir dépanner...Je les envois bouler et fonce (ça va je paie déjà assez cher de location, et mettre 5h pour venir alors qu'ils m'avaient dit qu'il seraient là en moins de deux heures...faut pas déconner non plus).

Seul avantage de ce véhicule c'est qu'il est beaucoup plus péchu. Je me lance alors à fond jusque Narok, puis en direction de la Sekenani gate.
J'aurais au moins la chance de n'avoir que très peu de trafic ce qui me permettra de rouler très fort même sur la piste.

A l'approche de la Sekenani gate il fait déjà nuit noire.
Je connais la piste pour monter jusqu'à la Talek gate, c'est celle que j'avais prise de nuit la première fois que je suis venu au Mara mais je suivais un garde, donc ça risque de ne pas être simple.
Je croise alors des Massaï marchant sur le bord de la piste et demande, si l'un d'entre eux peux m'accompagner jusqu'à la Mussiara gate.
L'un d'entre eux se propose, pour 7000Ksh (70€), allez je ne discute pas j’accepte, j'ai déjà perdu assez de temps, je ne veux pas arriver trop tard au camp par respect pour Tony.
Il me dit que les gardes de la Mussiara sont ses potes, qu'il se débrouillera pour redescendre le lendemain.
Il me demande si un de ses pote peut monter dans la voiture également, cela ne me pose pas de soucis, il prend le volant et c'est parti.
Il conduit extrêmement lentement car il passe son temps au téléphone, ça me démange de reprendre le volant car on se traine vraiment !

Petit aparté...C'est hallucinant comme les Massaï sont scotchés à leur téléphone. Toute la journée, pour des micros conversations la plupart du temps, mais ça n'arrête pas.

Il me dit qu'il faut environ une heure pour rejoindre la Mussiara gate. J'en doute pas mal car rien que pour aller à la Talek la dernière fois c'est à peu près le temps que nous avions mis et on roulait nettement plus vite.
Qu'importe, l'important c'est d'arriver à bon port.

Il fait un stop dans un petit village juste avant la Talek et me demande de l'argent pour qu'il aille s'acheter une recharge téléphonique. Je lui donne mais lui dit que ce sera déduit de ce que je lui devrait. Il ronchonne mais je suis inflexible.
Son pote file alors acheter la carte.
Pendant ce temps là il me dit qu'il faudra payer son pote aussi.
Là je me fâche, et lui dit qu'il ne faut pas qu'il essai de me prendre pour un con, que si il joue à ce jeu là il allait descendre fissa de la voiture lui et son pote et qu'il n'auraient pas un kopek.
Il se résigne et on repart (Le salaire minimum au Kenya est aux alentours de 100 à 120€ me semble-t-il...là en une soirée il va se faire plus de la moitié d'un salaire).
Passé la Talek je vois qu'il n'est plus très sûr de son chemin, il se plante une ou deux fois.

Le temps file...J'ai Tony au téléphone qui commence à se demander ce que je fabrique.
Nous arrivons à la gate vers 23h...On aura mit trois heures...la notion du temps chez les Massaïs c'est pas ça...

Les gardiens de la gate nous rejoignent, ils me reconnaissent (j'avais eu de très bon rapports avec eux auparavant), je leur demande si je peux rejoindre le campement malgré le fait que ce soit interdit de rouler de nuit dans le parc.
Ils me demandent si je connais le chemin, je confirme, ils approuvent alors. Je leur dis que je passerais le lendemain matin pour payer les droits d'entrée.

Je paie alors mes guides, et leur dit qu'ils peuvent descendre, qu'à partir de là je connais.
Le conducteur, me dit alors qu'il croyait que je leur payais la nuit d'hôtel et le diner.
Là je vois rouge...Il essai encore de me la faire à l'envers, dès le départ il était convenu qu'une fois à la Mussiara gate ils se débrouilleraient, et lui de me dire que c'était ses copains donc que ça ne posait pas de soucis.
Il essai tout de même de grappiller quelques shillings, je ne lâche pas et reprend le volant.
Je passe la gate, commence à rouler, mais ne reconnais pas la piste, c'est étrange, je poursuis un peu quand je vois un panneau indiquant le governor's camp (il est proche du MPS) dans la direction d'où je viens...Hop demi tour je reviens sur la gate...en fait le guide s'était planté de route, il avait coupé dans le parc...pas très autorisé...C'est bon je tiens le bon cap, dix minutes après j'arrive au camp.

Tout le monde est déjà couché, sauf Samuel qui m'attend avec un repas chaud et m'accompagne à ma tente.
Je ne traine pas, encore une journée chargée en aventures...

En tout cas je me couche extrêmement heureux d'être ici, dans le Massaï Mara que j'affectionne tout particulièrement, et au MPS bush camp de surcroît !

Réveil à 5h30, le temps d'émerger et je rejoins tout le monde au petit déjeuner.
Je rencontre donc Tony avec grand plaisir, et découvre les safaristes du moment.
Je ferais ainsi la connaissance de Mintou et Floflo.

On enfile vite fait le petit déjeuner et tout le monde file dans les 4x4.
Au passage Tony me prête son matos.

Ce matin je décide d'aller vers Serena.
C'est une zone où je n'avais pas vu grand chose deux semaines auparavant, mais que j'aime beaucoup par ses paysages et par sa quiétude.
J'ai vraiment besoin de cela pour me ressourcer, faire le vide, et retrouver mon calme.

Je passerais la matinée à tourner par là bas, me poser sur le toit de mon 4x4 à observer les alentours, bouquiner, seul, dans ce décor de rêve.

Au retour en fin de matinée je ferais un crochet par Topi Hills espérant revoir les trois frères.
Je retournerais à l'arbre où j'avais réussi des photos d'eux dont j'étais particulièrement fier.
Bien entendu...ils n'y étaient pas.

Je ferais une petite boucle autour du marais de Mussiara, et rejoindrais le camp pour un bon déjeuner avec toute la troupe, ce sera l'occasion de faire plus ample connaissance.

Vers 15h c'est reparti, je resterais autour du marais en quête du clan.
Malheureusement il ne se montrera pas.

J'en profite tout de même pour tirer le portrait à quelques piafs.

Je rejoins quelques éléphants qui se délectent des grandes herbes quand à une quarantaine de mètre j'aperçois un serval qui vient de faire un bond sur un oiseau, qu'il loupe, il s'approche un peu plus, refait un bond, rate à nouveau sa proie puis s'éloigne dans les hautes herbes.

Je suis ravi car je ne l'avais pas encore aperçu ! En revanche les photos sont pourries...
Je ne suis pas habitué au boitier, et en plus le 70-200 même avec le TC 1.4 ça faisait un poil juste pour la distance, et pas moyen de s'approcher à cause du marais !
Par contre je suis sacrément étonné du 1D Mark 2 ! L'interface n'est pas très pratique mais il est vraiment efficace au niveau de la mise au point et du suivi collimateurs.

Je rentre au camp, tout le monde me questionne donc sur mes péripéties car Tony leur en a touché mot, ils hallucinent un peu, et se félicitent d'être en « voyage organisé ».

On me prête un ordinateur que je puisse décharger les photos sur un disque dur externe que je me suis acheté à Nairobi avant de redescendre, et après un excellent diner et un gin tonic, je vais me délecter du concert donné par les hippopotames.

Tu pourrais écrire un roman : histoire d'un baroudeur....

Donc à partir de maintenant on peut avoir droit à quelques images...
 
;)

Quelle aventure !

et c'est pas fini !  ;)

Oui, oui, on attend la suite avec impatience...

Ombrette  ;)

Je bisse.
Aventures, mésaventures, débrouillardise, self contrôle...
Chapeau bas d'avoir gardé niak et optimisme.

Simba

Et ben dis donc il t'en est arrivé des soucis pendant ce safari.
Tu gardes le moral c'est bien. Hakuna Matata comme ils disent à l'est de l'Afrique.  (Y) (Y)
On attend maintenant les photos  ;) ;)

C'est mouvementé comme séjour!

Quel tempérament ! Il faut vraiment avoir du cran et du courage pour entamer un voyage dans de telles conditions.
Dans ma jeunesse j'avais fait 6 semaines au Pérou Bolivie Equateur en baroudeur mais pas autant de péripéties !!!

Effectivement, c'est impressionnant ! Je pense que moi, à Nairobi, j'aurais directement pris un vol retour, complétement dégouté. Quel moral !  (Y)

Je bis Quel moral  ...  (Y)

Aujourd'hui je traine un peu après le petit déjeuner le temps de préparer quelques bricoles. Tout le monde est déjà parti sur les pistes, et au moment de démarrer la voiture...Rien !!!

J'attend un peu, et retente...toujours rien...Hier après midi elle a eu quelques râtés, je patiente donc un peu.
Au bout de dix minutes je commence à ouvrir le capot et trifouiller les cosses de la batterie.
Un des employé du camp vient me filer un coup de main et ça fini par partir.

Je mets le turbo en direction d'Intrepids. Cette route que je connais par cœur, que j'affectionne bien et qui m'a assez porté chance deux semaines avant (Vu 3 fois les trois frères, et plusieurs lions).
Cette fois ci pas de chance, juste quelques hyènes.

J'arrive dans le secteur d'Intrepids et tournicote sur toutes les pistes le long de la rivière à la recherche des léopards ou d'une lionne avec ses cubs.
Je croiserais le véhicule de Tony ; celui ci me dira que ce matin tôt un jeune léopard a été aperçu et qu'ils le cherchent ; on se sépare, on reste en contact au cas où...

Je passe toute la matinée à roder dans le secteur. Malheureusement pas de fauve !
Retour au camp avec un classique tour du marais. Le clan n'est toujours pas là.

L'après midi je ferais une boucle Serena-Rekero-Intrepids-Topi Hills sans grande observation.

Sur le retour au marais je tomberais sur les trois frères lions siestant sous un arbre.

20. Et de 1
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0807971001305708678-21325520710.jpg)

21. Et de 2
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0660004001305705737-21325520710.jpg)

22. Et de 3
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0741701001305705670-21325520710.jpg)

Deux d'entre eux sont trop drôles à dormir enlassés.

23. Me lâches pas frangin ! J'ai peur tout seul dans c'bois !
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0871646001305708775-21325520710.jpg)

24. Heureusement que grand frère veille sur nous !
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0387779001305708872-21325520710.jpg)

Ils finiront par se déplacer sur une petite butte, où ils trôneront fièrement à la vue de toutes les gazelles et zèbres de la plaine.

25. Z'êtes certains qu'ils nous ont repérés ?
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0879527001305709079-21325520710.jpg)

26. Jabiru
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0936099001305703954-21325520710.jpg)

trop chou le dodo enlassés... jolie lumière sur la 25  (L) bien vu le Jab' en vol  (Y)

Au fait...Comme vous l'aurez certainement compris, les quelques photos au début de mon carnet datent de cette dernière semaine  ;)
Ce mercredi à venir est assez chargé, il tiendra sur plusieurs posts


La voiture fait encore des siennes mais démarre en moins de dix minutes.
Je pars en direction du marais de Bila Shaka.

Le soleil n'a pas encore pointé le bout de son nez quand j'aperçois le clan déboulant en file indienne de la savane pour se réfugier dans les buissons du marais !
Quelques véhicules sont sur place et d'autres arrivent mais se placent tous entre les lions et le soleil.

Moi je veux de nouveau une photo avec un lion ou une lionne se détachant dans le disque solaire.
Je trouve un petit renfoncement faisant face à une petite butte dans l'axe du soleil.

Je dégaine, pas le temps de peaufiner les réglages ils arrivent.
Je mitraille, zut le collimateur a accroché le soleil  >:D, il ne veut plus repasser sur la lionne qui est parfaitement positionnée ! Ah ça revient ! Zut elle n'est plus dans l'axe ! La poisse !!  ^-^
La tribu avance et se faufile dans les buissons.
Au passage j'aurais quelques clichés (cf la 14), mais rien de transcendant.

27. Anhuman
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0742696001305709396-21325520710.jpg)

28. La position y est...Mais le photographe...pas du tout  ^-^ ^-^
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0125595001305709454-21325520710.jpg)

Je désire aller me positionner avant que tous les véhicules ne s'y mettent...La voiture ne redémarre pas !!!!!

29. Non, même pas un petit coup de main ? Au moins faire écran avec votre véhicule ? Tant pis ! ;D
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0380990001305709582-21325520710.jpg)


J'attend dix minutes histoire d'être certain que tous les lions sont bien rentrés dans les buisson qui sont à une centaine de mètres derrière moi et sors du véhicule pour aller secouer les cosses de la batterie...Ca ne fonctionne pas !

Un guide arrive et me demande quel est le problème, il me dit de me rassoir et de retenter de démarrer pendant qu'il secoue les fils. Et hop ça repart !

Je le remercie et file me placer sur une petite butte d'environ deux mètres de hauteur.
Je ne me mets pas tout à fait à son sommet pour pouvoir repartir en marche arrière si ça ne démarre pas. D'autant que les lions sont à environ 8m au début.

Ils vont ensuite se regrouper un peu, j'en aurais 8 entre 4 et 8 mètres de distance, les autres seront éparpillés plus loin entre 15 et 20m.

30. Trop proches pour un plan large  :-*
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0155916001305710621-21325520710.jpg)

Je m'en donne à cœur joie à leur tirer le portrait et sur les coups de 8h30 j'envois un sms à Tony pour lui proposer de lui expliquer où se trouve le clan à leur retour de ballade matinale.

31. Façon High key  :-*
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0191202001305710235-21325520710.jpg)

Il m'appèle 45min plus tard pour me dire qu'ils sont devant un girafon de quelques jours à une vingtaine de minutes de là où je suis. Je connais un peu la zone et lui dit que j'arrive...

Sauf que la voiture ne démarre pas... >:D
Et même en lâchant le frein à main le 4x4 ne bouge pas...Vive les pneus sous gonflés  :P
Bon bah tant pis ce sera pour plus tard !!! Je ne suis pas si mal auprès des lions.  :)

Sur les coups de 10h je me dis qu'il va bien falloir faire quelque chose car les lions ont bien l'air parti pour pioncer un moment.
J'ai la totalité des lions à la gauche du véhicule, je décide alors d'ouvrir ma portière conducteur (à droite là bas  ;) ) pour voir leur réaction.

J'ai un jeune mâle et deux lionnes à 4m, il va falloir la jouer fine.
L'ouverture de la porte ne les dérange pas. Je décide alors de me mettre debout de mon côté.

Là ils lèvent la tête et se demandent ce que je fabrique, mais je suis en parti masqué par la voiture et ils ne me voient qu'au travers de la fenêtre opposée.
Je commence alors à essayer de pousser le 4x4 dans la pente. Je le secoue d'avant en arrière...Mais ça ne bouge pas !!!

32.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0879912001305710299-21325520710.jpg)

Les lions se demandent vraiment ce qu'il se passe. Je me rassieds, ouvre ma lunch box et décide de me faire mon petit déjeuner en attendant que les plus proches daignent s'écarter un peu.

Peu de mouvement si ce n'est quelques jeunes qui passeront vite fait voir leurs mères.

Aux alentours de midi je me remets debout en dehors du véhicule.
Ce coup ci je contourne la portière et me place au niveau de ma roue, histoire qu'ils me voient bien et pas avec les montants du véhicule.

Là un des jeune mâle se redresse brusquement et détale. Les deux mères me regardent, mais ne bronchent pas.
J'en profite pour me décaler un peu plus vers l'avant du véhicule, tendre le bras et ouvrir le capot.

Là ce n'est plus seulement les deux premières lionnes qui me dévisagent, mais les 7 restantes ainsi qu'Anhuman qui lui est à environ 8m de moi.

33.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0632912001305710642-21325520710.jpg)

Je me rassied dans le véhicule en attendant qu'ils s'assoupissent à nouveau...

Je retente alors une sortie, l'ennuyeux maintenant c'est qu'il faut que je me penche dans le moteur, et que les batteries sont du côté opposé...
Je pose alors un pied sur le pare buffle, l'autre sur la roue et m'allonge tant que possible pour aller attraper les cosses de batterie et secouer un peu ce merdier tout en ne lâchant pas des yeux la famille.

Ca ne fonctionne toujours pas !!!

Vers 13h j'envois un sms à Tony pour lui dire « Je ne pourrais être là au déjeuner, ne m'attendez pas. ».

Finalement les femelles les plus proches s'éloignent d'une quinzaine de mètres.
Je n'ai plus qu'Anhuman et sa préférée du moment à 8m.
Ca me laisse le champ libre.
Je ressors sous le regard médusé de ce magnifique mâle qui s'est assis et m'observe la mâchoire entrouverte, comme si elle allait tomber.

Je replonge sous le capot, sans succès.
Ca commence à me gonfler je me remet à secouer le 4x4, et d'un coup ça part en roue libre en marche arrière !
Zut j'ai poussé un peu fort il part vite, je dois claquer la portière au plus vite car j'ai un buisson juste derrière qui risquerait de me l'arracher à l'envers...
Juste le temps de sauter sur le siège, ouf moins une !

Le 4x4 prend un peu de vitesse ce qui me permet de le manoeuvrer un poil.
J'arrive alors à le placer pile poil en face d'Anhuman mais ce coup ci je suis à 15 mètres de lui !
Là je sors alors du côté passager pour accéder directement à la batterie. Je bidouille et secoue un peu tout, c'est super oxydé donc plein de faux contacts...

Finalement ça démarre !!
Victoire !!!  8)  :f:
Je saute dans la voiture et arriverais vers 14h00 au camp.
J'étais planté depuis 6h45 du matin.

Je me pose boire une bière et me décide à aller nettoyer les batteries avant de repartir pour l'après midi.
Je ponce, je rappe pendant environ 45min, je test une fois, ça part au quart de tour. Je test 10 fois, 15 fois, idem ; Cool, c'est reparti !

Vers 15h30 je suis de nouveau en piste.
Je passe dans les bois près du marais de Mussiara et apercevrais un couple d'éléphants avec leur éléphanteau marchant dans ma direction.

Je place le véhicule de sorte à ce qu'ils passent sur ma droite et attend leur venue.

A cent mètres de moi, la femelle commence à montrer de l'agitation. Elle bat des oreilles accélère le pas, s'arrête.

34. Petit jeu d'intimidation
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0830090001305711016-21325520710.jpg)

Je ne bouge pas, de toute façon ils ont tout loisir pour m'éviter s'ils le souhaitent et ça fait un moment qu'ils m'ont vu.
Ils passeront par ma droite, la femelle gardant ses distances.
Le mâle, lui broute tout en suivant son petit éléphanteau qui cavale en tous sens devant.

35.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0226354001305711075-21325520710.jpg)

Celui ci se rapprochera à 25m, et se laissera tomber sur le côté pour roupiller un peu le temps que papa grignote.

36. On pose les fesses, avant de se laisser choir sur le côté.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0412474001305711036-21325520710.jpg)

Au bout d'un bon quart d'heure le père lui mettra un petit coup de pied dans le derrière,

37. Le coup de tatane
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0358235001305711088-21325520710.jpg)

le secouera un peu avec sa trompe pour le réveiller

38.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0452741001305711045-21325520710.jpg)

 et la petite famille s'enfoncera plus loin dans les bois.

39.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0503555001305711055-21325520710.jpg)

40.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0382824001305711062-21325520710.jpg)

Moi je vais rejoindre les lions !
Avant d'être auprès d'eux je test à nouveau l'allumage. Comme sur des roulettes ! Nikel !

La luminosité a changée, elle est moins dure, je mitraille.
J'espère qu'ils vont partir pour une chasse !!!

41.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0348559001305710250-21325520710.jpg)

42.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0872657001305710317-21325520710.jpg)

43.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0438719001305710259-21325520710.jpg)

En fin d'après midi les lionnes se placeront en lisière du ruisseau observant placidement les troupeaux passer.

Anhuman s'est déplacé je décide d'aller prendre une dernière petite série avant de rentrer, je démarre, punaise ça fonctionne !
Je fais vingt mètres commence à me positionner quand un guide arrive avec à son bord un couple et ses jeunes enfants.
Alors je me recule pour leur laisser le meilleur point de vue, et me dit que je me replacerais après.

Résultat quand ils sont partis la voiture n'a pas redémarré, et j'avais un buisson devant la fenêtre qui m’empêchait toute prise de vue ! La guigne !!!

Le couple (de lions) est à plus de 12m, je sors pénard de la voiture ouvre le capot et essais de me dépatouiller...mais rien n'y fait.

Finalement un guide passera me voir et me remorquera cent cinquante mètres plus loin que je puisse bricoler plus sereinement.

Malheureusement la nuit tombe, le moteur ne repars pas, je me vois contraint d'appeler Tony et lui demander s'il peut m'envoyer un de ses gars me récupérer (ce n'est pas loin du camp).

Je n'aime pas ça mais bon...plus trop le choix, si ce n'est de dormir dans la voiture.
J'attendrais assis sur le toit du 4x4 l'arrivée de mes samaritains me délectant de la fraicheur de ce début de soirée et des bruit de la savane.

Ils essaieront eux aussi de bricoler mais les symptômes sont de pire en pire, limite étranges.
Le 4x4 passera la nuit ici, je verrais demain.

J'arrive donc à la bourre au diner sous les ovations de l'assemblée.  8)  ;D ;D

Et ça continue....

Le lion dans le lever du soleil : le rêve de tout visiteur à MPS  8)

 ;)

Ce matin je pars avec mes sauveteurs de la veille récupérer le 4x4.

Les lions sont toujours dans les parages et plein de voitures sont agglutinées autours d'eux.
Nous sommes affairés à bricoler sans trop savoir que faire.
On échangera les deux batteries de place et ça repartira...pourtant elles sont en parallèle...Et on avait tout gratté...
On test, ça marche à tous les coups.

Je décide de ne pas tenter le diable et de rentrer au campement.
Le lendemain matin je dois partir tôt pour Nairobi car l'ambassade de France ferme à 13h30, il faut absolument que le véhicule démarre.

Aidé de mes acolytes on renettoie toutes les cosses, on balance du coca dessus le temps d'aller boire un verre, on retest ça fonctionne.

Je vais faire le plein de la voiture pour ne pas avoir à m'arrêter demain...Sait on jamais...
Je ne prendrais pas le risque de rester à nouveau coincé du coup je passerais ma journée au camp à observer les hippopotames.

Le soir le traditionnel diner de départ MPS nous attend.
Nous dinons donc tous dehors, près d'un grand feu sur lequel des chèvres cuisent au bout de leurs bâtons. Tout cela agrémenté de plats typiques du coin.
Un pur régal !!!
De plus le personnel s'habille en tenue Massaï pour l'occasion. Ils sont magnifiques.
Les hommes nous gratifieront de chants traditionnels à la fin du repas.
Un moment fort sympathique en compagnie de personnes adorables, ça fait du bien avant de partir !



6h15 je quitte le Massaï Mara non sans un certain pincement au cœur.  :'(

J'enfile les kilomètres à toute allure ne voulant pas louper les horaires d'ouverture de l'ambassade.
En fin de compte je mettrais 3h30 pour y parvenir.

Il faudra une heure trente pour obtenir un laisser passer me permettant de rentrer à Mayotte.

Je passe au comfort inn, y laisse mes affaires et vais me balader un peu.

Je reviens deux heure plus tard, et là oh surprise, j'ai un papillon sur le parebrise mais surtout un joli truc jaune qui entoure ma roue !!!  ;D ^-^ ... Oui...La guigne...
Donc la rue est payante...Pas de parcmètre, pas de marquage au sol, génial !

J'en parle au gardien de l'hôtel qui appèle un de ses amis qui va m'aider à me sortir de là à moindre frais et sans perdre trop de temps.

En fait il faut savoir qu'à Nairobi c'est payant partout...Il faut alpaguer une dame qui se trimbale avec une grosse parka jaune, auprès de laquelle on s'acquitte du parking.
Il y en a une par secteur, il faut juste aller la chercher (et le savoir...à la base!)

Le monsieur qui m'accompagne commence à parlementer avec la demoiselle, je m'en tirerais pour 2000Ksh sinon ça aurait été le double sans compter qu'il aurait fallut que j'aille au poste (et apparemment l'attente y est interminable) pour payer l'amende et qu'ensuite ils daignent envoyer celui qui m'avait mit le sabot.
Il me faudra attendre une bonne heure avant que celui ci ne vienne me libérer après que sa collègue lui ai téléphoné.

Je restitue le 4x4 au loueur en fin d'après midi ; petit resto, et dodo.

Départ à 6h de l'hôtel pour l'aéroport.
Au passage de douane, l'agent me refuse mon Laisser-passer, prétendant que ce n'est pas un papier officiel, et qu'en plus de cela j'aurais du aller à la préfecture de police de Nairobi pour obtenir je ne sais quel document.
Rester calme...ne pas s'énerver...Je lui explique alors qu'à l'ambassade de France on m'a bien signifié que je n'avais nulle autre démarche à entreprendre et que ce papier faisait office de passeport.
Je resterais campé devant lui le regardant droit dans les yeux pendant quelques minutes avant qu'il ne me redonne mon papier et me laisse passer...Il devait encore s'attendre à obtenir quelques Shillings...Il n'est pas tombé sur la bonne personne !

Vol retour à 8h et des brouettes, retour à Mayotte sous une pluie diluvienne avec l'envie de repartir aussi vite que possible !

Ronin on va te décerner la palme des poissards  ;D ;D ;D

Merci pour le partage
Il te reste des souvenirs forts et de belles images dans la tête.

A la lecture de ce carnet et de quelques autres, j'ai de moins en moins envie de partir en solo dans ces pays... c'est l'âge sûrement  ;)

Quelques images supplémentaire :

44. Oie d'Egypte ?
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0200382001305712556-21325520710.jpg)

45. Gazelle de Thomson
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0002439001305712566-21325520710.jpg)

46. Tentative de filé (loupée  :-[)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0652328001305712575-21325520710.jpg)

47. Chacal à chabraque
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0797847001305712585-21325520710.jpg)

48. Ombre et lumière
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0132745001305712598-21325520710.jpg)

49. Aigle pêcheur africain
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0759444001305712613-21325520710.jpg)

C'est certain que c'est moins "risqué" de partir dans le périgord en solo...mais beaucoup moins excitant  ;D

ouaiiiiiiiiiii les photos  :f: :f: :f: (sorry j'avais promis de ne plus me moquer  :-X :-[ ;D)

j'adore la 39 maman avec son petit (bouchon)  (L) (L) (L)

:P

la 39 c'est papa et son bouchon  ;)
Maman elle boude derrière

50. un hippo en pleine sieste sous les buissons vers 10h30 du matin...assez étonnant  ???
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0578480001305715132-21325520710.jpg)

51. Jabiru au marais de Mussiara
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0762039001305715151-21325520710.jpg)

52. Aux pieds du camp MPS
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0494218001305715155-21325520710.jpg)

53. Le fameux serval (je vous avais dit que les photos étaient pourries)
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0143061001305715168-21325520710.jpg)

54. Encore le serval qui s'éloigne
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0548830001305715177-21325520710.jpg)

55. Maman et bébé en vadrouille
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0627764001305716177-21325520710.jpg)

56. A table
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0297664001305715217-21325520710.jpg)

57. Zut je n'arrive pas à remettre un petit nom  ???
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0493131001305715205-21325520710.jpg)

58. Le fameux arbre où j'avais pris "ma photo carte postale" des trois frères, avec leurs emplacements approximatifs.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0046407001305715752-21325520710.jpg)

59.
(http://photo.colorsofwildlife.net/201105-0008333001305715762-21325520710.jpg)


Et voilà c'est fini.
Ce fût malgré toutes ces petites et grosses galères un voyage fantastique !
Nul doute que j'en garderais des souvenirs impérissables !
Le lieu qui m'aura le plus touché vous l'aurez compris fût le Massaï Mara, et j'y retournerais dès que possible !!

En tout cas un grand remerciement à Tony et toute l'équipe MPS pour leur sympathie, et leur grand soutient tout au long de mon séjour !
A très vite je l'espère !!

j'ai un bug de visualisation sur la 55, pourtant à l'upload je n'avais pas cela.
Ca fait un trait gris sur la partie inférieur.
pas bien grave

en fait il est pas en vol le Jabiru,
il m'a fait une dizaine de minutes de séance de gymnastique au sol  ;)

Eh ben ! Il t'est arrivé des aventures jusqu'au bout  :-*
Je n'aurais jamais osé descendre de voiture avec les lions  :o
Merci en tout cas pour ce partage  (Y)

Chez moi c'est nickel  ???

et la médaille de la guigne  ;D

C'est dingue ce que tu as pu cumuler comme emmerdements sur ce coup là ! Je n'en reviens pas.

Bravo en tout cas pour ta "zen attitude" et ton courage : jamais je n'oserai descendre de voiture avec le clan du Marais à 4 ou même 8 mètres de moi...

Merci pour ce carnet  :D

en fait ce mec est dingue  ;D :P

Sûr qu'il te restera des souvenirs impérissables! Merci pour ce carnet riche en rebondissements (Y)

Je crois que là, tu as le record de poisses lors d'un voyage.
Quelqu'un aurait le formulaire pour le Guiness Book des records ?

Son COW award de l'année prochaine est tout trouvé !

 :-* :-*

un grand malade  ;D ;D ou alors un amoureux fou des grandes latitudes

c'est gentil, mais il ne faut pas pousser à ce genre d'aventures abradavraquesques. Il n'y a n'y titres, ni récompenses à obtenir; juste une expérience à partager.
Et si seulement ces aventures (pour moi ce ne sont pas des mésaventures, mais LA VIE) peuvent servir à quelqu'un, alors ce n'est que pur bonheur.
Je ne m'épanouie que dans le risque et l'adversité, si cela peut ouvrir des esprits alors ma vie ne sera pas vaine.

Quel périple et quelles aventures Ronin  :o :o Avec seulement le dizième de ce que tu as véçu j'aurais déjà sombré dans la dépression en considérant mes vacances foutues.  O0 :'( tu es solide toi !!  :f:
J'aime bien la 58, beau dessin de guépard, tu as du talent  ;)

pis moi ça m'arrangerait qu'on ai pas les mêmes galères hein  ::) :P

Je viens de tout lire..c'est terriblement stressant si on rentre à fond dans la peau du héros..on pense au flegme anglais avec une philosophie à toute épreuve.
Franchement : tu dois avoir un catalogue de jurons de première classe !! :-[l

bah pourquoi ? Au moins ce voyage à venir avec moi tu t'en souviendrais  :P Et que d'histoires à radoter à tes petits et arrières petits enfant au coin du feu  ;D

Côté flegme à l'anglaise...Si mes amis lisent ça ... Ils vont se dire que tu ne parles pas de la même personne, ou alors que j'ai sacrément changé (ce qui n'est pas tout à fait faux)
Je ne suis pas du genre flegmatique dans le quotidien, cependant il est des situations où je peux, et parfois je dois, le rester...et ça paye (peut être aurais je du l'étendre dans mon quotidien par le passé...)

Quand au catalogue de jurons...Tonnerre de Brest ! Non je reste assez silencieux, même si je peste interieurement (et bien plus souvent sur mon incompétence, ma maladresse, mon manque de tact et de savoir vivre que sur les autres...même si du coup lorsque l'on m'entend c'est plutôt sur les autres que je me lâche  :-[ )

Quoi qu'il en soit c'est toujours une immense leçon de vie, et je ne me lasse jamais de tout cela.
J'apprend toujours beaucoup plus sur moi même et sur la vie dans ces moments que dans mon quotidien. Et malgré ces instants de "solitude" (entre guillemets car dans ces moment je pense à tous ceux que j'aime) c'est ainsi que je me sociabilise encore plus (oui j'ai un petit côté hermite)

En plus je suis dégouté miss, j'ai fait la chasse aux ombrettes durant tout mon séjour !!!
J'avais réussi à avoir un cliché pas trop mal... et paf pastèque...le clin d'oeil aux oubliettes !!!!

Salut Goudurix !


Tout est dans ta tête et c'est ça le principal !

Des photos et des safaris, tu en feras d'autres si j'ai bien compris...  ;)

C'est Floflo qui me semble folle...

MDR  ;D ;D :-* :-* :-* Et pas qu'un peu  :-*
Complètement siphonnée la Floflo....je vous le dis

no comment ;D ;D ;D (déjà 2 safari avec Floflo  ;D)

c fini oui  >:(

 ;D

Je viens de tout lire d'une seule traite ! Je suis admirative pour ta prose truffée de détails et ta façon inégalable de raconter mais je suis surtout bluffée par ton courage, ta zenitude, ta philosophie et ton esprit positif ! Avec toutes tes mésaventures, ta déception, ta frustration et ta colère, tu ne perds jamais espoir, tu relativises, tu plaisantes... Tu es épatant !!! BRAVO !! Vraiment et de tout coeur !!!
L'essentiel est bien sûr d'avoir vécu une incroyable aventure africaine, d'avoir découvert et aimé le Mara et tout le reste, d'avoir imprimé tes inoubliables souvenirs dans ton coeur et ton esprit.
MERCI pour cette belle leçon de vie, de patience et de résignation ! Tu es un SAGE !!  (Y) (Y) (Y) :)