Colors Of WildLife

Un peu plus de trois mois après le retour, voici un petit aperçu de notre séjour à Bornéo, avec un passage par Bangkok et Kuala Lumpur à l'aller, et par Singapour et quelques endroits de Thaïlande au retour.

Dimanche 19/10/08



Atterrissage à Bangkok. Après les formalités habituelles nous peinons quelque peu à retrouver notre amie Ling dans la foule qui se presse à la sortie, mais finalement la voilà ! Elle me prend par la main pour me piloter jusqu'à sa voiture. On loge dans l'appartement de sa soeur, qui est vide puisque cette dernière est partie en ... Inde ! Nos quartiers pris, on se sent à nouveau humains après une bonne douche, après laquelle on se retrouve chez Ling pour un café. Il est accompagné d'excellents petits gâteaux dont le seul défaut est qu'ils grouillent de minuscules fourmis, qui me grimpent sur les mains. Je m'en débarrasse discrètement; je ne crois pas en avoir avalé  :-* !
Vient le moment dont je rêve depuis des mois : un massage traditionnel thaï. Deux heures de bonheur ! C'est musclé, mais on en ressort remis à neuf !

Lundi 20/10/08

Décalage horaire aidant on arrive à se lever tôt ; Ling a tenu à ce qu'on prenne le petit-déjeuner chez elle. Elle nous prépare de la soupe de maïs bouillante -- ça tombe bien, il doit faire à peine 35°C dehors  :-* ! La chaleur n'a pas l'air de l'incommoder outre mesure mais nous, fraîchement débarqués de nos contrées froides, nous suons à grosses gouttes. On passera la journée à se promener dans Bangkok pour finir au parc de Lumbini, qu'on ne connaissait pas encore. Et même là il y a de la vie : nombreux oiseaux dont le "common myna" qui est en effet omniprésent, mais aussi deux ou trois "fairy bluebirds", quelques écureuils et un varan.

Mardi 21/10/08

Difficultés à s'endormir hier soir = difficultés à se lever se matin. On quitte l'appartement à 06.50 et à 06.52 un taxi rose fluo nous attend devant l'immeuble. Arrivée à l'aéroport de Suvarnabhumi à 07.25 -- record battu ! On s'envole pour Kuala Lumpur et on rajoute une heure à notre décalage horaire.
Un chauffeur de taxi charmant, prénommé Zaïnoun, nous emmène à notre guest house. Une heure environ de trajet entre l'aéroport et le centre de KL. Le paysage est monotone : des rangées de palmiers à huile de succèdent sans interruption ou presque : on passe à côté du circuit automobile de Sepang qui, lui, n'est pas couvert de palmiers !
Zaïnoun nous apprend nos premiers mots de malais : "selamat datang" signifie "bienvenue" -- nous l'entendrons à de nombreuses reprises au cours des semaines à venir. "Terimah kasi" signifie "merci" -- nous l'utiliserons beaucoup !
Kuala Lumpur ne compte "que" deux millions d'habitants -- un village par rapport à Bangkok. Par contre ces deux villes ont en commun leurs bouchons inextricables, et Zaïnoun zigzague comme un fou dans les ruelles pour éviter les bouchons.
La guest house est sympa et bien située : ça grouille de restos et d'échoppes aux alentours ! On s'arrête dans Jalan Alor pour manger un bout; la plupart des échoppes sont fermées vu qu'il est 15 heures et qu'en plus le ciel est menaçant.

On se promène ensuite dans la ville: une église luthérienne de 1917, puis la mosquée Masjid Jamek, le petit quartier indien, des maisons colorées qui semblent en sucre ... On a l'impression de passer de Kathmandou à Beijing et même Oaxaca pour la couleur des maisons ! Les cultures sont très mélangées et comme nous l'a expliqué Zaïnoun, les religions le sont aussi et ça ne pose aucun problème. Belle leçon de tolérance. Malheureusement il pleut pas mal et après avoir visité le temple hindou de Sri Mahamariamman, nous trouvons refuge dans le temple taoïste de Sze Yah qui est fermé mais dont l'entrée nous abrite au moins des trombes d'eau qui s'abattent sur la ville. C'est là qu'on se félicite que les trottoirs soient hauts, alors qu'on les maudissait cinq minutes plus tôt : les rues se changent rapidement en rivières et l'eau monte vite !

Après avoir allumé quelques bâtonnets d'encens, nous reprenons notre chemin sous une pluie qui a heureusement perdu de sa vigueur. On arrive à Jalan Petaling qui est un affreux marché de trucs contrefaits. On saute dans un taxi.

On passera la soirée au restaurant qui est en haut de la Menara Kuala Lumpur : la tour des télécommunications d'où, du restaurant panoramique, on a vue sur toute la ville et les fameuses tours Petronas. Gastronomiquement le moment n'est pas inoubliable mais la vue est féérique.

Mercredi 22/10/08



Petit-déj sur la terrasse de la guest house, c'est sympa. Le ciel est plus dégagé qu'hier et on va peut-être réussir à visiter la ville dans prendre une douche en même temps ... On commence par la Masjid Jamek, que nous n'avons vue que de l'extérieur hier. Cette mosquée est construite sur le modèle d'une autre mosquée qui est en Inde -- quand on parle de mélange de cultures ... On est accueillis par Nour, qui bien entendu est musulmane et porte le hijab. Moi aussi je vais en porter un d'ici quelques minutes, une fois nos ablutions terminées. Hé bien il fait chaud là-dessous ! Et NON, vous n'en verrez pas les photos  ^-^ !
"Nour" signifie "lumière" et effectivement elle est très souriante. Elle nous fait visiter la mosquée qui est au confluent de deux rivières, et c'est ce qui a donné son nom à la ville de Kuala Lumpur : "confluent boueux" (je confirme, ça n'a pas changé depuis la naissance de la ville).


Nous faisons nos adieux à Nour pour nous rendre au Merdeka Square -- la place de la liberté, qui est d'ailleurs l'ancien terrain de cricket de l'époque coloniale anglaise. Sur la place trône un immense mât au sommet duquel flotte le drapeau malais.

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Le Merdeka Square est immense. Le Royal Selangor Club fait face à un bâtiment d'architecture britannico-mauresque qui rappelle à la fois Big Ben par sa tour d'horloge et la Mezquita de Cordoue par ses arcs bicolores. Et d'où qu'on soit à KL ou presque on aperçoit les Tours Petronas et la tour des télécommunications !

La religion officielle de la Malaisie est l'Islam, et l'étoile qui en est le symbole est omniprésente.
De par la forme du bâtiment.
Mais aussi de par le détail des "fenêtres".



On finit après quelques détours par mettre la main sur l'ancienne gare de KL, qui est toujours en fonction mais qui n'est plus la gare principale de la ville. Ici aussi le passé colonial est encore visible. Trois Indiens de Chennai tiennent une petite gargote sur un quai. On a faim ... ça a l'air appétissant ... ils s'empressent pour nous servir. Il n'est pas encore tout à fait midi et il n'y a pas foule. Nous voilà attablés en plein sur le quai d'une gare dans la capitale malaise, avec personne aux alentours, et tout est bien plus propre et plus lumineux que nos gares !!

On fait ensuite un bref passage par la Masjid Negara ou mosquée nationale. Beaucoup plus moderne que la précédente, beaucoup plus grande aussi. C'est l'heure de la prière donc nous ne pouvons rentrer. Et vous allez enfin voir des oiseaux puisque nous montons jusqu'au "KL Bird Park". On évite en général les zoos et autres, mais ils prétendent qu'ici la volière est vraiment immense, et que les oiseaux sont bien installés. Et c'est exact !

La volière est effectivement immense, à tel point qu'il y a un restaurant qui est à moitié dedans et à moitié hors de la volière. Ca grimpe pas mal pour arriver de la Masjid Negara aux jardins et on s'autorise une boisson bien fraîche à la terrasse du restaurant, qui donne donc en plein dans la volière, quand un calao rhinocéros décide d'aller piocher dans l'assiette de nos voisins ... vu la taille de l'oiseau et surtout de son bec, lesdits voisins n'osent pas le chasser, ce dont se chargera un serveur, puisqu'apparemment les frites et le ketchup ne font pas partie du régime alimentaire normal du calao (ah bon ?? ::)) !

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Déçu, le calao retourne dans son arbre et se rabat sur un lézard qui passait par là. La terrasse du restaurant étant en hauteur nous sommes presque nez à nez (ou nez à bec) avec le calao. Le mâle et la femelle n'ont pas les yeux de la même couleur ...

Femelle :
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Mâle :
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On parcourt ensuite les volières en tous sens. La plupart des oiseaux sont en "liberté" dans ces immenses volières et peuvent interagir (quoique certains préfèreraient peut-être interagir un peu moins si on en juge par quelques altercations). Malheureusement certains oiseaux sont tout de même en cage, mais mon petit doigt me dit, comme ils sont relativement petits, que c'est peut-être bien pour éviter qu'on les vole  :(... ça s'est déjà vu malheureusement !

Pigeon de Nicobar en plein repas :
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Pélican :
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Oiseau de paradis :
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On redescend (en taxi cette fois !) vers le Musée des arts islamiques. Très intéressant, on aurait bien aimé y passer plus de temps mais les heures d'ouverture étant ce qu'elles sont ... Beaucoup de très belles choses mais pas grand-monde pour les voir. Corans anciens de Turquie, d'Iran ou d'Andalousie ... Couteaux à tigre et cornets à poudre richement ornés, bijoux moghols, kriss et autres couteaux malais, ikats malais et indonésiens ... Il y a aussi des maquettes des mosquées les plus importantes du monde et de la région, la reconstitution d'une pièce d'une maison d'un marchand musulman de l'empire ottoman, un morceau de la Kuswa qui recouvrait la Kaaba de la Mecque ... Les calligraphies sont vraiment de toute beauté.

Bien entendu quand on sort du musée le ciel nous tombe littéralement sur la tête : des trombes d'eau comme on en a rarement vues et bien sûr, pas un taxi à l'horizon ... On attend une accalmie pour rejoindre une artère où on serait susceptibles d'en trouver un. Malheureusement on tombe sur un chauffeur qui, d'après son rire et sa façon de conduire, ne devait pas fumer que du tabac ...  :o. On n'est plus trop loin de la guest house donc on paie et on le laisse ricaner tout seul dans les embouteillages ...

Le quartier où nous logeons est certes truffé de restaurants mais, le croirez-vous, pas un restaurant malais à l'horizon ! On a une churrascaria brésilienne, un restaurant français, iranien, thaï, russe même ... Mais pas malais ! En désespoir de cause on s'en fait indiquer un à quelque distance par la patronne d'un restau thaï qui ne comprend pas trop pourquoi on insiste pour manger malais en Malaisie ! Elle n'a pas entièrement tort ceci dit car, si le repas est très bon, je préfère la cuisine thaïe ... mais je ne suis pas tout à fait objective !!

Demain ça y est on s'envole pour Bornéo ...

Jeudi 23/10/08

Jour J : Bornéo est un rêve d'enfant, l'Aventure, la Jungle ...

On commence par retrouver Zaïnoun à qui on a donné RDV. Il a dormi dans le quartier, dans son taxi, pour être sûr d'être à l'heure. Notre avion, lui, ne l'est pas puisqu'on a 1/2h de retard ... le temps de prendre un café dont on a bien besoin ! Nous quittons donc KL où le soleil brille de nouveau pour Sandakan.

Bornéo se divise en 3 pays : le sud, la plus grosse partie, est indonésienne. Le nord, lui, revient essentiellement à la Malaisie parce que le Sultanat du Brunei ne prend vraiment pas beaucoup de place ! La partie malaise compte deux états : le Sabah et le Sarawak. Nous commençons notre séjour par le Sabah ...

De l'avion, c'est génial : tout est vert ! Un tapis de vert entrecoupé parfois des méandres d'une rivière. Puis on commence à perdre de l'altitude, on entame la descente sur Sandakan ... Et là, le tapis vert se précise ... Non ... tous les arbres sont bien alignés ... curieuse, cette "forêt primaire" ... : rien que des palmiers à huile !!! Ici et là un "patch" de forêt demeure mais on a beau lire des articles sur la déforestation à Bornéo dans le National Geographic, ça fiche quand-même un choc.

Nous débarquons et sommes immédiatement accueillis par ... les moustiques ! Il faut dire qu'eux et moi on est inséparables. Le temps de s'enduire de répulsif, nous rattrapons le chauffeur de taxi qui désespérait déjà de voir arriver les clients qui avaient réservé ses services et s'en allait. Il lui faut tout de même une quarantaine de minutes pour nous mener de l'aéroport de Sandakan à Sepilok, plus au sud.

On loge donc à Sepilok, c'est-à-dire au milieu de nulle part, loin de la ville. D'une part on a des champs, mais de l'autre côté on a de la forêt, et on est à dix minutes du centre de réhabilitation des orang-outans de Sepilok. Le soleil se couchant tôt ici, on a le temps de photographier quelques oiseaux qui butinent les hibiscus du jardin, de profiter de la piscine (depuis laquelle on verra un calao rhinocéros au loin !) et de souffler un peu.

Crimson sunbird (qui n'arrête pas de bouger dans tous les sens  >:() !
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Black-naped monarch :
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Ashy tailorbird :
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Vendredi 24/10/08

On ne s'est pas levés aussi tôt qu'on l'aurait voulu -- de toute façon il pleuvait -- mais au moins on est reposés. Le centre de réhabilitation des orang-outans est à 10 minutes à pieds de notre bed & breakfast. Ils nourrissent les orang-outans, du moins ceux qui veulent bien venir, à 10.00 et à 15.00. Entre les deux nourrissages on nous indique qu'il y a tout près un "Rainforest Discovery Centre" où il y a un "canopy walk". Parfait !

Au centre de réhabilitation, où nous arrivons vers 09.45, on attend benoîtement qu'il soit 10 heures pour se diriger vers la plate-forme de nourrissage. Grosse erreur : il y a au moins deux cars de touristes qui sont arrivés avant nous et ça grouille de monde ! Par bonheur, les orang-outans sont là aussi. Ils sont ici en semi-liberté, en cours de réhabilitation pour être relâchés, et ils peuvent très bien décider de rester dans leur bout de forêt. Ce n'est heureusement pas le cas ce matin. On joue un peu des coudes et du zoom pour voir quelque chose ... On a l'occasion d'observer énormément de primates ... armés d'appareils photo  >:( ! Certains sont vraiment très primaires d'ailleurs.

"Orang outan" signifie "homme de la forêt" ou "homme de la jungle".

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Doit pas être évident pour la digestion  :-\ !
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Leur agilité est surprenante, et leurs muscles impressionnants ...

Y'a Vinny qui fait ça tout le temps ...

Hmmm ? Tu parles du fait que l'orang outan est accroché à une corde bien sûr ? ::)

Les orang-outans s'en vont aussitôt après le repas, abandonnant les restes aux macaques venus profiter de l'aubaine.

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Un tantinet agressifs, les macaques :

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Quoique, pas toujours  :-* :

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Décidément... Tu es allée là-bas en même temps que Vinny, non ???  ;D ;D ;D ;D ;D ;D

Pourquoi je dis ça ? Ben parce que visiblement la dame est en pleine extase... C'est l'effet Vinny... Si si... Enfin c'est ce qu'on m'a dit...
 ::) ;D ;D ;D

C'est pas bientôt fini vos conneries !  ;D  ;D
Merci de m'accorder une telle souplesse  ;)

Te plains pas t'as évité les 10 messages/mois pendant des mois !!!!  ;)

Ah zut il dormait pas le Vinny  :-* !
Je sens qu'on va s'amuser avec les photos qui vont suivre  ;D ;D ;D

Les orang-outans rentrent chez eux, les cars de touristes poursuivent leur parcours, et nous passons nous désaltérer à la cafétéria. D'autres macaques rôdent ... La chaleur est hallucinante, et l'humidité n'est pas en reste. J'ai l'impression que toute l'eau que j'ingurgite ressort immédiatement par tous mes pores et mes vêtements sont trempés.

On se met en quête du RDC -- non, pas la république démocratique du Congo : le Rainforest Discovery Centre. Toujours se méfier quand un malais vous dit que quelque chose est "près". Un kilomètre à pied, ça use, ça use ... Deux kilomètres à pied, ... Quatre bons km plus loin, nous faisons d'abord fausse route en entrant au Rainforest Research Centre. Le nom n'est pas très différent mais ce centre-ci est bel et bien rempli de scientifiques. Il y a une toute petite expo (destinée aux touristes qui se perdent ???) intéressante sur ... la forêt pluviale. Si si si. On est plus ou moins contraints de s'attarder sur l'exposition car une averse violente vient de se déclencher. Profitons-en pour découvrir plein de subtilités sur le monde végétal qui nous entoure : nanophylles (arbres à petites feuilles) et macrophylles (à grandes feuilles -- certaines font d'ailleurs d'excellents parapluies naturels).

La pluie continue de tomber ... On est trempés de toute façon, donc on met le matos photo à l'abri et on poursuit notre route. On finit par trouver le fameux RDC, encore un petit km plus loin. Un rayon de soleil revient, et avec lui des scarlet minivets et des crimson sunbirds.

Le RDC comprend un petit lac, un canopy walk ... et beaucoup de forêt !

Quelques habitants du RDC ...

Greater Green Leafbird :
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Super, voilà Bornéo  (L)
Je m'abonne !

Après les gorilles, nous voilà maintenant embarqués à la rencontre des orang-outans  (Y)
Je sens qu'on va encore se régaler, vite la suite  :)

Franck

excellent je vais suivre le fils de prêt :)
nous sommes allé a Bornéo l'an dernier ou nous connaissons le fondateur du programme Hutan. Mais avions évité Sépilok (trop de touriste) pour nous concentrer sur la Kinabatangan (sukau ou le programme est installé) et Danum Valley au DFC. Mais dur dur l'observation des OO en dehors des sanctuaires ou centre de réhabilitation !

Même impression de désolation que vous sur les palmiers à huile (on avait attéris à kk on a traversé ensuite en voiture). Depuis l'huile de palme est devenu notre ennemi au quotidien d'ailleurs !

En tous cas vivement la suite :) :) :)

Nous aussi ! Et je suis effarée de voir le nombre de trucs dans lesquels il y en a ... Une marque de savons et gels douche bien connue, qui se pose en marque "nature", en utilise plein ! Ils indiquent sur les bouteilles que c'est en provenance des îles de Malaisie, et sur la mini-carte qui orne le flacon, leur flèche pointe je ne sais plus trop où dans le Pacifique  >:D !

Pas évident du tout de voir des animaux en forêt primaire, en effet, ni même de trouver de la forêt primaire, mais je constate qu'on a été plus ou moins aux mêmes endroits; tu verras la suite  ;) !

Le canopy walkway fait "seulement" 300m de long ... au début j'étais un peu déçue, avant de prendre la mesure du travail titanesque que cela a dû constituer que de construire un machin pareil dans la forêt ... La passerelle proprement dite se trouve à +/- 10m du sol; la première tour, à 17m; la seconde, à 24m.

Bien entendu vu l'heure qu'il est les animaux sont planqués. Et ils ont bien raison car maintenant que le soleil est revenu, on grille sur place. Apparemment l'endroit est connu dans le monde des birdswatchers. On rencontre deux bidwatchers thaïs qui, eux, sont en train de lever le camp et vont partir déjeuner. On ferait bien de faire pareil d'ailleurs.

Il est d'ailleurs temps qu'on quitte le RDC si nous voulons être de retour pour le nourrissage des orang-outans à 15 heures. Et en effet, c'est tout juste ! Beaucoup moins de monde cet après-midi que ce matin. Par contre les O.O. sont au rendez-vous.

Je vous mets au défi de déterminer à qui appartient quelle main ou quel pied :
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Jolies petites dents :
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Un exercice à tenter : elle a une banane et de la canne à sucre "en pied" ; quelques bananes en bouche, et un petit accroché à elle ...  :o
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Samedi 25/10/08

Une fameuse tempête a fait rage toute la nuit, on aurait dit l'apocalypse. Mal dormi. A 6 heures quand le réveil sonne il pleut toujours, donc pas de birdwatching.

Nous partons aujourd'hui pour la rivière Kinabatangan; c'est la plus longue du Sabah avec environ 560 km de la source à l'embouchure, dans la mer de Sulu. Elle est connue pour la "facilité" toute relative avec laquelle on peut y voir des animaux. Pourquoi ? Parce que la région est envahie de palmiers à huile. Il ne reste qu'un étroit corridor de forêt de part et d'autre de la rivière; à certains endroits les fermiers ont même planté des palmiers jusqu'au bord de la rivière. Face à cette disparition de leur habitat, les animaux sont concentrés le long de cet étroit corridor de forêt ...

La région abrite encore des orang-outans, mais aussi des singes nasiques, des entelles, des gibbons de Bornéo, des macaques, des crocodiles, une variété impressionnante d'oiseaux et bien sûr nos amies les sangsues  ;D !

Une carte touristique du Sabah (issue de SabahTravelguide.com) pour vous permettre de mieux situer :
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mouarf, j'ai la même carte en puzzle magnet sur mon frigo :) :) :)

Pitain oué les sangsues, comment que je me suis fait mangé le cul a Danum pinaise :)
Vous logiez ou a Sukau ? Bon en même temps je suis impatient, ça va venir ... :)

Et l'huile de palme oué c'est une horreur. Nous arrivions de kéké en voiture et comme ça ne pousse pas au dessus de 500m d'altitude nous n'en avons vu qu'en redescendant du mont Kinabalu et là sur un virage d'un coup à perte de vue jusqu'a l'horizon, ces putains de palmiers ! Et de là jusqu'a Sandakan puis sukau que du palmier. Une véritable nausée nous a prise. comme tu dis le savoir, voir des photos ou des images satellites est une chose mais le voir en vrai c'est vivre un cauchemar éveillé !
Du coup même si c'est un peu vain et primaire et que l'huile de palme peut malgrés tout représenter certaines solutions bha maintenant j'ai une haine complète contre ce produit.
Et c'est une plaie intégrale. En fait il y a des gammes de produits entière qui deviennent personnata non grata aprés ça. Pour le savon Dove c'est fait épinglé méchamment par une campagne du wwf sur le sujet et pour le moment a théoriquement passé sa fourniture en produit en principe FSC mais bon ... facile une fois qu'on a tt bien deforesté, viré les populations et gavé le sol de multitude de produit chimique ...

Sinon a sépilok le canopy walk ça vaut vraiment le détour ? L'accés est libre ou il faut réserver ?

on a des carnets de destinations nouvelles en ce moment!!! cool  (Y) celui-là m'intéresse au plus haut point... les orang-outans  (L) quelle souplesse  ;D est-il possible de les voir en dehors des centres?
j'avoue que de lire la désolation que représentent ces palmiers à huile me donne la nausée! j'ai vu comme tout le monde des reportages mais le voir en vrai doit mettre un sacré coup au moral  :( comme vous je fais attention à ce que j'achète mais le mal est déjà fait
ça me rassure de voir que vous aussi vous avez été sous la pluie  ;D parce que je reviens de la rain forest... et elle porte bien son nom  :-*
j'attend avec impatience la suite de ce carnet en tous cas  (Y)

" puisqu'apparemment les frites et le ketchup ne font pas partie du régime alimentaire normal du calao (ah bon ?? ) !"

D'ailleur qui a décidé que ça ne faisait pas partie de leur régime, maintenant qu'ils ont le choix, je les comprend de préféré le cholestérol des frites, aux vitamines des fruits ;D ;D

Pour m'être retouvé avec un ibis sacré le bec plongé dans mon fish and ship, je compatis avec le touriste ;D ;D

Encore un pays qui n'ai pas pour moi, chaud humide :(, alors je vais profiter à fond de ton carnet ;)

AVANT le super canopy walk du Borneo Rainforest Lodge de Danum, oui, il vaut le détour. Après, ça impressionnerait déjà un peu moins je pense  :-* !
Surtout intéressant au crépuscule (emmener des lampes frontales pour le retour car ce n'est bien entendu pas éclairé et dans le noir c'est un peu hasardeux). Il y a une entrée à payer pour le Rainforest Discovery Centre, pas très cher, je ne me rappelle plus trop du prix. Et une fois dans le RDC, il y a des sentiers et accès libre au fameux canopy walk.

Oui oui, en liberté, c'est possible, avec de la chance ... tu verras plus loin dans le carnet  ;) ! Par contre pour les photographier c'est pas ça : animal planqué dans son arbre à une trentaine de mètres de hauteur, ciel blanc et bouché, le tout depuis un bateau qui tangue légèrement sur la rivière ... mais l'important c'est qu'on les a vus  (Y) !

Merci à tous pour vos commentaires :). On continue la plongée dans la chaleur et l'humidité de la bien-nommée RAINforest !

On loge au Kinabatangan Jungle Camp, près de Bilit, soit en amont de Sukau. On vient nous chercher en minivan (deux heures de route depuis Sepilok); nous sommes tout seuls. Et que voyons-nous au cours de ces deux heures de route ? Des palmiers à huile !!

Le minivan s'arrête à l'embarcadère de Bilit. Une demi-heure de bateau nous attend encore pour arriver au camp. Et que voyons-nous depuis le bateau en remontant la Kinabatangan ? Non, pas des palmiers à huile cette fois, quoiqu'on les devins derrière ce qui reste de la forêt. On voit, grâce aux yeux perçants de notre chauffeur-guide-pilote Hamsa, trois orang-outans sauvages. On ferait des bonds dans le canot si celui-ci ne risquait de chavirer ! La rivière ici est couleur café au lait, à cause de l'érosion causée par la déforestation en amont. Une centaine de mètres de large, et 10 mètres de profondeur -- j'ai posé la question au cas où il nous arriverait le même souci que sur l'Amazone (on avait vraiment failli faire naufrage  :().

Les orang-outans sont bien camouflés dans le feuillage d'un figuier et sont tout à leur repas.

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Ils sont haut, loin, la lumière est mauvaise et il va bientôt pleuvoir, le bateau tangue malgré les efforts de Hamsa, mais c'est quand-même génial !

Et dire qu'on n'est même pas encore arrivés au camp ...

floflo > Grimaçant est-il possible de les voir en dehors des centres?

Alors je parle en fonction de notre expérience, Sawaddeekha a peu être eu une différente.
Plutôt difficile oui et fortement influencé par la saison (en période de fruits abondants ils sont plus faciles a trouver). Nous avons passé une journée (8h de marche) en forêt a Sukau (coridor de forêt secondaire) avec les équipes de suivit du programme Hutan et on a rien vu ni entendu. A Danum Valley (forêt primaire) idem, (sur env 6 heures de forêt mais sans guide) par contre on a eu 2 observations dont une exceptionnelle dans la zone de Gomantong . 1 mâle adulte puis ensuite 45mn avec une femelle et un bébé d'1 an a 10m au dessus de nous.
voir la:
http://www.meys-photo.fr/article-170.html
http://www.meys-photo.fr/article-171.html
http://www.meys-photo.fr/article-172.html 

Quand on y va c'est intelligent de prévoir un passage dans un sanctuaire (a sabah, sépilok, reserve du Sangri la, ...) histoire d'assurer le coup :)


> avant le super canopy walk du Borneo Rainforest Lodge de Danum

ha bha oui aussi :) Nous ne l'avons pas vu car nous sommes resté 3 j mais au DFC CAD la station scientifique a 10/15km du lodge. Ce dernier était trop cher pour nous. Et las bas le seul poste d'observation de la canopé c'est une plateforme hors d'age bouffé par l'humidité et la végétation a 50m de haut dans un arbre auquel on accède par une échelle métallique le long du tronc.
Mais ça avait l'air absolument énorme ce canopy walk au lodge !

edit: damn y a eu un post entre temps :)
excellent ces premières images :) :)
encore encore encore !
Mazette c'était quand ? il y avait bcp moins de fruit à l'époque ou on y était (octobre).

Moi qui n'osais espérer voir des O.O. sauvages, ou à la rigueur un seul, je n'en reviens pas. On n'a pas posé nos fesses dans ce bateau depuis dix minutes qu'on tombe sur une famille de trois individus !! Dingue. Et à cela il faut rajouter une Storm's stork (Ciconia stormi) qui vient de nous passer au-dessus de la tête ... Ca commence fort !

On nous a décrit les "jungle camps" de la Kinabatangan comme des endroits extrêmement rudimentaires, mais nous avons une jolie chambre avec salle de bains... c'est plus joli que les guest houses bon marché dans lesquelles on loge d'habitude !!! Le personnel est aux petits soins -- il faut dire qu'il n'y a que nous deux  (Y) !

Après avoir pris un peu de repos on va déjeuner. Deux varans moniteurs se tiennent près de la salle à manger (sur pilotis, mais en plein air, pour ne rien perdre du spectacle et des sons de la forêt).

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Une cigogne de Stork observe les varans d'un oeil impassible. C'est une cigogne que les gens du camp ont recueillie alors qu'elle avait une aile cassée; ils l'ont soignée, elle est maintenant rétablie et peut voler de ses propres ailes dans tous les sens du terme, mais elle revient pour des visites aussi fréquentes que désintéressées à proximité de la salle à manger. Ils l'ont appelée Chico :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0611721001236266289-9410825558.jpg)

Il existe deux façons de découvrir la région : un sentier qui fait le tour du camp, en forêt, et la façon la plus "rentable" niveau observation des animaux, les sorties en bateau.

Nous parcourons la Kinabatangan de 15h30 à 18h30. On s'est à peine assis dans le bateau et on a à peine largué les amarres, ou presque, qu'on tombe sur un autre O.O. ! Il est dans le feuillage d'un ficus, assez haut lui aussi, et se goinfre de figues. Bien entendu il se met à pleuvoir donc au bout de quelques minutes nous rangeons le matos photo (tropicalisé dans le cas du boîtier de Pierre, mais de toute façon tropicalisé ne veut pas dire étanche  O0). Nous restons à observer cet O.O. solitaire -- ce qui est la norme, paraît-il.

(http://photo.coloursofwildlife.net/0884174001236266603-9410825558.jpg)

(http://photo.coloursofwildlife.net/0121067001236266625-9410825558.jpg)

Quelques mètres plus loin un calao pie nous observe d'un air ironique : un groupe d'humains trempés dans un canot ... Apparement on fait aussi beaucoup rire un couple de calaos pie, plus loin. Il a très provisoirement cessé de pleuvoir donc je tente une photo  :( ...

(http://photo.coloursofwildlife.net/0345810001236266931-9410825558.jpg)

Nous aussi on a logé au centre de recherches de Danum, mais on est passés par le lodge histoire de voir ce fameux canopy walk !
C'était fin octobre qu'on est passés par là ... on a eu BEAUCOUP de chance et surtout de très bons guides car sans eux ... pas sûr qu'on aurait repéré les O.O. planqués dans leurs arbres !

Plus loin, on repère une troupe de nasiques, ou proboscis monkeys. Ils sont vraiment très rigolos et je les trouve beaucoup plus expressifs que les O.O.

Maman et bébé :
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Les caractéristiques pour lesquelles ces singes sont si connus, à savoir leur gros nez, leur gros ventre et un dos assez coloré, sont surtout présentes chez les mâles.

(http://photo.coloursofwildlife.net/0860930001236267734-9410825558.jpg)

Des fois, les singes, ça vole aussi :

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Petit cours de malais  :-*:

- "orang outan" veut dire "homme de la forêt" ;
- "orang belanda" est le surnom donné aux nasiques par les malais; ça signifie "homme hollandais"  :-*
- enfin, nos guides sont des "orang sungai" ou "hommes de la rivière"
- et nous voguons sur la Sungai Kinabatangan ou Rivière Kinabatangan (techniquement c'est un fleuve d'ailleurs, mais en anglais ça reste "River").

Les animaux vus cet après-midi incluent le Asian Black Hornbill (Anthracoceros malayanus), pig-tailed macaques, long-tailed macaques, silver leaf monkeys (les entelles, qu'on appelle aussi "langur" en anglais), le wrinkled hornill (Aceros corrugatus), l'oriental darter et un stork-billed kingfisher.

Stork-billed kingfisher (Pelargosis capensis):

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Asian black hornbill :

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Il a plu à verse durant la plus grande partie de la sortie et nous sommes aussi trempés que si nous nous étions jetés la tête la première dans la Kinabatangan !! Retour au camp pour une douche bouillante et des vêtements secs ...
Dîner à 19.30. On avait demandé à faire une sortie nocturne mais il pleut toujours donc on est obligés de déclarer forfait.

Dimanche 26/10/08

Debout tôt car on démarre la sortie en bateau à 06.30. Le ciel est toujours bouché mais il ne pleut plus. Les abords du camp sont vraiment très, très très boueux.
Correction : il ne pleuvait pas. Bizarrement dès qu'on approche du canot la pluie se remet à tomber ... y a pas quelqu'un qui pourrait fermer le robinet, là-haut  >:( ?
Outre les groupes de nasiques, les entelles et les macaques, nous tombons sur un autre O.O. solitaire. Lui, par contre, n'a pas l'air ravi de nous voir :

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On entend clairement, dans le lointain, des gibbons de Bornéo.
Le pilote du bateau commence à imiter leur chant, dans l'espoir de les attirer ... il devra persévérer un bon moment avant d'y parvenir, mais nous finirons par les apercevoir, là-haut sur leurs perchoirs. On parviendra à enregistrer leurs chants, mais pour ce qui est des photos ... :'(.

Hamsa a d'excellents yeux, il nous repère plein d'animaux et on reste longtemps à les observer. Nous sommes d'ailleurs toujours les seuls touristes dans le canot. L'excursion de ce matin aura duré 4h et les guides paraissent aussi enchantés que nous. Ils nous font penser à nos amis de Thaïlande qui tous les jours emmènent des touristes observer la faune dans un parc national, et qui restent aussi enthousiastes. Ils se marrent tout le temps aussi !

Vers 15.30 on refait une sortie en bateau. Ca tombe bien, nos vêtements de ce matin ne sont plus qu'humides. On les remet, vu qu'on va à coup sûr se faire doucher, afin de garder un jeu de vêtements secs pour ce soir. Maintenant on doit partager NOTRE bateau avec un groupe d'Allemands, tandis que 4 Belges travaillant à Singapour montent dans un autre canot. On apprécie d'être ainsi répartis car on aurait très bien pu tenir à 8 dans un seul canot ... On verra d'ailleurs des canots d'entreprises concurrentes chargés à ras bord.

La sortie commence bien, dans le sens où il ne pleut pas, mais cela ne dure guère  :-* !

Un crocodile juvénile nous observe ...
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Pas d'O.O. cette fois mais tous les autres singes sont au rendez-vous.

Admirez les belles couleurs de Monsieur Nasique qui, lui, a l'air tout content :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0874870001236269961-9410825558.jpg)

Quelle aventure, les nasiques, les orang-outan, les gibbons, sans parler de tous les animaux à plumes, que des espèces qui font rêver pas mal de naturalistes  (L)

Et puis je suis rassuré en lisant ce carnet...il n'y a pas qu'à moi que ça arrive de prendre des vacances sous la pluie (depuis 1 an, toutes mes vacances se sont soldées par de la pluie continue...)

Franck

GENIAL! vous avez eu de la chance dis-moi... les O.O. ont l'air de se régaler des fruits et les nasiques ont vraiment des bouilles d'enfer  (Y) (L)


ben non je ne grimace pas  ??? au contraire, j'en prend plein les mirettes  :) mais j'ai conscience que c'est difficile et qu'il faut une bonne dose de chance pour les voir et il est évident qu'il vaut mieux assurer le coup en allant dans un sanctuaire (ce que j'ai fait également au Costa Rica pour les paresseux  (L))

PS pour Franck... ben moi c'est la première fois que je me tape des vacances sous la pluie continue et j'avoue qu'à la fin nous fantasmions sur du ciel bleu et du soleil  :( surtout qu'en rentrant à Paris hier... PLUIE  >:(

Entre les deux sorties en bateau on est allés voir de quoi avait l'air ce fameux sentier qui permet de se promener dans la forêt. Boue à gogo et sangsues garanties ! Pas grand-chose d'autre en revanche.
Un exemplaire de la faune locale, en mode "tête chercheuse"  :o :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0810819001236270393-9410825558.jpg)

C'est une ravissante petite sangsue tigrée (tiger leech).

Un peu de flore :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0114812001236270519-9410825558.jpg)


Lundi 27/10/08

On aurait bien fait une sortie en bateau supplémentaire avant de quitter le camp, mais la pluie ne le permet vraiment pas. Après un petit-déjeuner tranquille nous enfilons une dernière fois nos vêtements mouillés, nous enveloppons tout de façon bien imperméable, et nous nous apprêtons à passer 1/2h de bateau sous la pluie pour rejoindre Bilit.
Il y a en théorie des éléphants pygmées dans la région -- ou éléphants de Bornéo. Grâce à leurs colliers satellites on sait qu'ils ne sont pas dans le coin en ce moment, mais bien plus bas sur la Kinabatangan, du côté de Sukau. On ne les verra donc pas (peut pas avoir de la chance avec tout, non plus  ;) )!

Retour à notre B&B de Sepilok après deux heures de rangées de palmiers à huile et de discussion avec 2 des 4 Belges qui rentraient avec nous.

Tiens mais il ne pleut plus ?!? On se fait cette fois conduire au Rainforest Discovery Centre -- le petit ami d'une des employées du B&B s'est offert spontanément à nous y déposer. On a quelque scrupule à embarquer dans sa belle petite voiture, où il n'y a pas une poussière, avec nos grolles encore boueuses ... On tente de les nettoyer un peu et on pose à peine les pieds sur le tapis. La mode du "tuning" doit faire rage ici si on en juge par le mal qu'il s'est donné pour décorer sa voiture ... et il en ira de même, ce soir, tu type qui passera nous prendre au RDC pour nous ramener au B&B.

On contourne puis on traverse le lac du RDC en empruntant le pont suspendu, et on remonte sur le canopy walkway. L'heure est nettement plus propice que l'autre jour.

Un minuscule écureuil pygmée, il doit faire la taille d'un pouce humain :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0844295001236271313-9410825558.jpg)

 :-* Ceci dit, il faut admettre qu'on l'a bien cherché parce que c'était le début de la saison des pluies ... Quelle est ta prochaine destination, déjà ? Parce que Bornéo = pluie, et le Costa Rica, c'était pas mal non plus dans le genre. Du coup pour septembre on retourne dans le Kalahari, histoire de changer de climat  ;D !

Tiens tu rentres aussi du Costa Rica ?? T'as aussi eu plein de pluie ? Nous on est rentrés le 21 février; pluie au début du séjour, mais à la fin on est restés côté Océan Pacifique et là c'était soleil, ciel bleu et températures torrides... Un très très beau pays, au climat pas toujours facile, certes, mais très beau  (Y) !

Génial  (Y) (Y)

Que de souvenirs pour moi, j'y étais en 2006.

Le petit écureuil est décidément très mignon ...  (L) et apparemment il a un copain qui traîne pas loin

(http://photo.coloursofwildlife.net/0428640001236285725-9410825558.jpg)

On se dirige vers la 2ème tour, à 26m de haut. Tout le monde s'en va sauf nous ; il faut dire qu'il commence à faire de moins en moins clair ... et soudain, on entend un gros "kraaasch" dans les branches sous nous  :o. Pas eu le temps de voir ce que c'était. Quelques minutes plus tard, on voit un écureuil volant planer devant nous !! On est légèrement saisis ... ça donne ceci :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0658276001236285988-9410825558.jpg)

Dans la rubrique "les floutées qui ont du sens", elle aurait peut-être sa place ... Je l'aime bien malgré tout car ça résume bien la situation : dernières lueurs du jour, plus beaucoup de lumière, et ce machin qui surgit de nulle part ... On l'a encore vu après, mais il faisait de plus en plus obscur. Il a eu le bon goût de rester imobile quelques secondes. Je sais, la photo ne vaut rien, disons que c'est plutôt à titre documentaire :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0524002001236286215-9410825558.jpg)

En fait ils grimpent assez haut sur un arbre, puis lâchent prise et se laissent planer (ça tient quand-même furieusement de la chute libre) le plus loin possible. Ensuite, ils re-grimpent sur un autre arbre et le processus recommence. Je me dis qu'il y a plus simple pour se déplacer, mais quelque chose au cours de l'évolution a dû faire qu'ils optent pour ce moyen de locomotion ...  ??? Etrange mais fascinant ! C'est aussi beaucoup plus grand que ce que j'imaginais.

Il fait désormais nuit noire et bien sûr il n'y a plus un chat sur le canopy walk, et en outre il n'y a pas le moindre éclairage non plus. On redescend de notre perchoir et on emprunte à tâtons le sentier qui, via un bout de forêt, mène à la sortie. On est censé passer nous prendre à 18.45. Il est 18.00 et on n'y voit plus goutte. Fort heureusement, la voiture qui nous ramènera au B&B est légèrement en avance ... et fortement tunée !

La suite d'ici quelques jours  ;)

Je vois que vous avez vu pas mal d'OO en liberté + les nasiques et autres bestioles. C'est plutot encourageant ça  :)

Ah OK y'a donc moyen d'éviter ça. Mais voit-on les mêmes animaux (et autant) à une autre saison ?

Question matos, avec quoi vous avez pris vos photos d'OO dans les arbres ?

Sawaddeekha >  pitain mais vous avez eu carrément un gros paquet d’OO  :) Jaloux nous sommes  :D
C con pour les eleph par contre, à l’époque notre amis sur place n’avait pas encore posé les colliers et on avait passé une journée complète sur le fleuve à les chercher sans succés hélas. Rien que pour ça obligé d’y retourner :o)
Pas glop pour la pluie par contre  :( Surtotu que quand ça tombe … c’est pas pour rire !
Y a quelques belle prises chez les nasiques  :)
 
Rha saleté de sangsue, note je préfere les tigres, au moins tu sens de suite la morsure et tu la vire à temps. Les autres on s’en rend compte quand ca pisse le sang  :(

Pis excellent les petits mammifères  :) surtout l’écureuil volant Bien vu et surtout bravo pour l’avoir fixé en image  :) Franchement pas évident du tt !
Vous aviez quoi en matériel ?

Allez me tarde de voir danum  :-[

Floflo > je ne disais pas que tu était grimaçant C le quotage de ton message qui a juste décodé l’appel du smileys que tu avais utilisé qui s’appelait comme ça  :D

Vibra > attention la c’est trompeur en 2008 sur la zone de Sukau (à cette endroit donc) la densité est de 1.8 individus au km2. Assez faible donc, la chance là est que certains arbres sur le fleuves avait des visiblement des fruit matures donc durant qq jours ils sont aisé a situer (le temps qu’ils nettoient l’arbre). Après ils vont ailleurs, c’est d’ailleurs la raison de la vie solitaire des OO à l’état sauvage.

Oui, vous avez raison ViBra et seawind, on a eu beaucoup de chance  :) !

Pour le matos : la plupart des photos sont les miennes, prises avec un 30D et un 70-300 f4.5-6 avec stab. Pour l'écureuil volant, 1D MarkII avec un 100-400 dessus.

Pour échapper à la pluie qui sévit ici, je vous propose la pluie de Bornéo  :P !

Mardi 28/10/08

On quitte Sepilok dans un minivan brinquebalant, et nous voilà partis pour deux heures de route, en direction des villages de Mengaris (du nom du deuxième plus grand arbre de Malaisie) et de Batu Puteh (= pierre blanche, du nom de la falaise qui domine le village). Nous sommes toujours au bord de la Kinabatangan, mais en amont de Bilit et du camp précédent.

Suite du petit cours de malais : si nous sommes accueillis par des orang sungai (voir plus haut), nous sommes quant à nous des orang puteh (ceci dit de manière non péjorative, non raciste et tout et tout) ou hommes blancs.

Nous allons participer à un programme de homestay ou logement chez l'habitant, il semble que ce soit assez répandu en Malaisie. Nous sommes ici à Miso Walai (http://www.mescot.org/MisoWalaiHomestay_Home.html (http://www.mescot.org/MisoWalaiHomestay_Home.html)). Ce sont des villageois de Mengaris et de Batu Puteh qui se sont lancés dans l'écotourisme. Ils ne sont donc pas des professionnels du tourisme (mais pourraient justement en remontrer à certains qui se disent professionnels !).

Nous sommes tout d'abord accueillis au centre communautaire où je fais enfin la connaissance de Zaza, avec qui j'ai eu pas mal de contacts par e-mail depuis l'Europe. On est accueillis par notre "guide", qui nous donne un mot d'explication sur le mode de vie des villages, dont la population est majoritairement musulmane. Nous abordons les "do's and don'ts", discutons aussi de ce que nous voudrions faire au cours des jours qui viennent.

On nous conduit ensuite à quelques kilomètres de là, à Batu Puteh. Nous découvrons notre logis pour les prochains jours : la grande maison sur pilotis de Julia, qui nous accueille avec un grand sourire et nous désigne une jolie petite chambre. C'est simple mais on constatera par la suite que c'est nettement plus confortable que ce dont eux disposent ! En tout cas nous y sommes très bien. La salle de bains, qui est celle de toute la famille, au fond de la maison, est très sommaire : une grande bassine pleine d'eau, et un bol pour s'arroser. Les WC sont du genre minimaliste aussi mais très propres. Heureusement car toute la partie "mouillée" de la maison, et donc aussi la cuisine, est en fait dans la même grande pièce et le tout n'est séparé que par des cloisons de bois !

Julia, un peu plus jeune que nous, a un fils de 5 mois prénommé Adam. Son mari est ingénieur et il travaille à Kuala Lumpur. Autant dire qu'ils ne se voient pas souvent. Julia a travaillé comme femme de chambre dans de grands hôtels à KL durant 11 ans, mais a préféré revenir à Bornéo pour y mettre son fils au monde et l'élever. On peut la comprendre : sa grande maison abrite également sa grand-mère de 87 ans, son frère cadet, son père et sa mère, ...

Sa soeur ainsi que sa petite famille occupent la maison d'à côté. Il y a là 3 enfants, dont 2 petites filles qui passent tout leur temps ici.

Après avoir papoté un peu avec Julia qui heureusement maîtrise l'anglais et pris une collation, on nous mène en minivan (ils sont très bien organisés) au bord de la Kinabatangan où nous embarquons pour une sortie en bateau. Pas mal d'oiseaux, ainsi que tous les singes possibles sauf les O.O. On voit des red langurs et des silver langurs, pour une fois pas trop loin et pas trop à contre-jour, du moins pour ces derniers ...

(http://photo.coloursofwildlife.net/0064156001236711867-94108236171.jpg)

Il fait toujours humide mais il ne pleut pas... pour l'instant.

Notre premier "vrai" beau coucher de soleil sur la Kinabatangan ...

(http://photo.coloursofwildlife.net/0613769001236712029-94108236171.jpg)

Ce soir on mange un repas préparé par la maman de Julia, délicieux. Rétrospetivement la cuisine de cette famille (tout le monde a mis la main à la pâte pour nous gâter !) a été la meilleure que nous ayons mangée sur tout Bornéo !

Puisqu'il ne pleut pas nous avons avec ravissement (comme quoi on peut se contenter de plaisirs simples, finalement) lavé notre linge humide depuis plusieurs jours (vive les textiles "techniques" imputrescibles ...) et mis le tout à sécher.

La "douche" du soir est rafraîchissante et on ne se sent pas seul car les moustiques guettent la moindre opportunité de faire un repas "exotique" à nos dépens ... :-*

Mercredi 29/10/08

Debout à 05.45; on passe nous prendre à, en théorie, 06.10 précises pour une sortie en bateau. Pas mal de calaos, d'autres singes, des guêpiers, des brahminy kites, crocos ... et un O.O !

La Kinabatangan "by day" :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0809238001236712693-94108236171.jpg)

Blue-throated bee-eater (Merops viridis):

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On rentre "à la maison" prendre le petit-déjeuner après être passés par l'unique magasin du village : un assemblage de planches sous les pilotis d'une maison, où on vend de tout.

Le village de Batu Puteh tire donc son nom d'une falaise blanche, creusée de cavernes. Elle renferme, outre des hirondelles dont les nids sont fort prisés et un nombre impressionnant de chauves-souris, des sépultures qui datent de l'époque où les orang sungai étaient animistes. La grotte a été datée à +/- 25.000 ans, et les cercueils (vides; leurs occupants logent désormais au musée de Kota Kinabalu, au nord-est de Bornéo) ont entre 600 et 900 ans. L'extrémité des cercueils de bois, couverts de mousse mais malgré tout bien conservés, est en forme de crocodile de rivière, en guise de protection. Les crocodiles de la rivière étaient en effet supposés la protéger contre les crocodiles de mer.

Certains cercueils ont en plus une tête de buffle car ils contenaient des personnalités et constituaient un symbole de pouvoir. Ils sont construits en "bois de fer" donc la résistance n'est plus à démontrer après tout ce temps !

On admire aussi le travail plus récent qui a consisté à ménager des escaliers jusqu'au sommet de la falaise, par-dessus les grottes. Nous transpirons comme des fontaines en arrivant au sommet mais la vue vaut le détour.

Village de Batu Puteh depuis ... la batu puteh !

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LA route qui relie Sandakan, d'où nous venons, à Semporna, où nous irons plus tard. Et, ô surprise, des palmiers ... :o

(http://photo.coloursofwildlife.net/0118376001236713883-94108236171.jpg)

On visite la caverne du bas de la falaise où règne l'agréable odeur du guano  O0. Hirondelles et chauves-souris cohabitent. Les nids d'hirondelles sont divisés en différentes catégories et différents prix selon leur couleur et leur qualité. Les blancs sont les plus recherchés et donc les plus chers, et les bruns les moins chers.

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La grotte est aérée au moins :

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 ;D en ce moment ils sont gâtés les COWpains... z'avez bien pris votre parapluie  ;D

je lis également ton carnet avec attention car Bornéo est sur ma (longue) liste de destination prévue
n'empêche que vous avez vue plein de O.O. trop cool!  (Y)

Retour à la maison... il fait une chaleur dingue, et après la falaise et les grottes, on s'affale dans notre chambre, et on cherche l'air comme des poissons échoués (l'odeur en moins  ;D). En effet, les ventilateurs habituellement très efficaces pour apporter un peu de fraîcheur ne fonctionnent pour l'instant pas, pour la bonne et simple raison qu'il n'y a plus d'électricité !

Repas de midi (apparemment la coupure d'électricité n'a pas affecté la préparation du repas) : comme toujours, on s'assied par terre au milieu de la grande salle principale, et Julia nous apporte tout à manger sur un grand plateau. On tente bien de donner un coup de main mais elle ne nous laisse pas faire grand-chose !

L'exercice "repas" n'est pas des plus simples. Outre le fait qu'on doit s'asseoir par terre en se débrouillant pour ne pointer le pied vers personne, il faut aussi manger avec les mains -- avec rien que la main droite, en fait, vu que la gauche sert aux ablutions... Bref, on se lave la main droite à l'aide d'une cruche d'eau posée sur une petite bassine dont le haut est grillagé. Ensuite on peut commencer à manger, ou tout au moins essayer  :-* ! Il faut parvenir (mais comment font-ils ?!?) à attraper le riz ... sans sauce ça va, mais avec la sauce, ça glisse dans tous les sens et on en met un peu partout au début. Mais on finit par s'y faire ! J'ai d'ailleurs balancé tous mes couverts en rentrant à la maison  ;D ;D.

Julia et pratiquement toute la famille partent en ville, à Lahad Datu. Il faut bien faire des achats de temps à autre. Le fils du frère de Julia (lui aussi un voisin) reste ici et court dans tous les sens, et commence surtout à me courir sur le haricot. Je le laisse "peigner" les cheveux de mon homme pendant que je vais lâchement "voir si nos chaussettes sont enfin sèches" ...

Le minibus qui devait nous prendre à 15h est un peu en retard mais on commence à avoir l'habitude. Pas grave, après tout on est en vacances. Tant qu'on ne nous oublie pas ... Exceptionnellement il fait beau ! On laisse tomber la séance d'explication sur l'utilisation des pièges à poisson, de toutes façons ce sont les mêmes qu'au Cambodge et je crois qu'on a plus ou moins pigé le système. On la remplace par ... une sortie en bateau ! Peut-être qu'avec le ciel dégagé et un rayon de soleil on arrivera enfin à faire des photos potables.

Pour cela encore faut-il voir quelque chose ... A défaut d'animaux spectaculaires, on nous montre fièrement un futur écolodge que les villageois sont en train de construire. C'est au bord d'un "oxbow lake". Et voilà enfin un écolodge qui mérite son nom. Il est construit en bois DE CULTURE et en métal. On a défriché un terrain pour le construire, mais pas question de couper des arbres !

Résultat, un écolodge "tree-friendly" :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0848780001236722163-94108236171.jpg)

Oxbow lake :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0380954001236722195-94108236171.jpg)

(http://photo.coloursofwildlife.net/0619739001236722214-94108236171.jpg)

(http://photo.coloursofwildlife.net/0470143001236722308-94108236171.jpg)

Ce sera surtout une après-midi "oiseaux". Les nasiques se montrent toujours aussi, et sont toujours aussi marrants. Je crois qu'on a dû épuiser notre quota d'O.O. par contre !

Blue-eared kingfisher (Alcedo meninting):

(http://photo.coloursofwildlife.net/0190235001236722571-94108236171.jpg)

Black and red broadbill (Cymbirhynchus macrorhynchos) :

(http://photo.coloursofwildlife.net/0754676001236722860-94108236171.jpg)

La suite au prochain épisode  ;)

j'avais raté la suite :(

sympathique comme tout la dernière série d'oiseaux  :D Spécialement le Black and red broadbill  que nous n'avions pas vu  :)
J'imagine assez bien la difficulté pour manger chez les gens avec les mains :o)
On avait passé nos 10j a Sukau au b&b tout au bout du village mais pas totalement "chez l'habitant" puisqu'ils avaient construit quelques chambres. La ça devait vraiment être humainement très intéressant ! :)

Régine, j'espère que tu ne m'en voudras pas de faire une petite aparté dans ton carnet, mais je viens de trouver cette news concernant le sauvetage d'une mère orang-outan et de son petit, qui prouve encore une fois l'intelligence des grands singes.

http://www.wildlifeextra.com/go/news/orang-utan079.html

Coincée pendant une semaine avec son bébé sur un arbre au milieu d'une coulée de boue et risquant la noyade, la mère orang-outan s'est spontanément saisie d'une corde lancée par les sauveteurs (en l'absence de tout autre équipement) et s'en est servie pour rejoindre la rive. D'autant plus incroyable qu'il est notoirement connu que les orangs-outan n'aiment pas l'eau.

Franck (qui quand il lit de telles histoires déprime à l'idée que nos cousins hominidés soient encore enfermés dans des zoos pour le plaisir égoïste des humains)

Voilà une nouvelle réjouissante Franck, merci de la partager !

De mon côté je travaille (entre autres !) à la suite de ce carnet ....  ;)

ils ne cesseront jamais de m'epatter ces loulou !

>D'autant plus incroyable qu'il est notoirement connu que les orangs-outan n'aiment pas l'eau
C'est vrai cela dis on a aussi observer des OO sonder la profondeur de petit bras d'eau avec des batons et passer ensuite a gué avec parfois de l'eau jusqu'a la poitrine. C'est une méfiance qu'ils arrivent à surmonter quand le besoin se fait sentir.

>Franck (qui quand il lit de telles histoires déprime à l'idée que nos cousins hominidés soient encore enfermés dans des zoos pour le
>plaisir égoïstes des humains)
Le problème n'est pas tant la captivité (aprés tout vivre en forêt n'est pas une sinécure même pour eux) que le peu de cas que font encore certains parcs de leurs conditions de vie et surtout d'occupation.

Merci pour l'info en tous cas  :)

Perso, je pense que d'un point de vue éthique c'est un véritable problème.


Est-ce que tu veux dire que tu penses qu'ils peuvent avoir une meilleure vie en captivité que dans leur milieu naturel? J'ai dû mal comprendre, du moins je l'espère...

Franck

et ben moi ça m'émeut  :'( na...
merci pour l'info Franck! je suis ravie pour cette mère courage et je n'avais aucun doute quant à l'intellingence des O.O.
j'aime bien les histoires qui finissent bien  :-[

floflo > t'a bien raison  :) pis j'aime aussi quand ça se finis bien !

Fdupraz> Difficile de "débattre" en qq lignes tellement le sujet est vaste et je veux éviter de pourrir le sujet de Sawaddeekha.
Mais pour faire vite dans un monde ideal chacun serait heureux, à sa place, respectueux de l’autres et dans ce monde les grands singes n’aurait rien à faire en captivité.
 Hélas ce n’est pas le cas ! La vie naturelle d’un OO (pour parler d’eux) n’a plus rien a voir avec ce qu’elle devrait être, plantation de palme, braconnage des jeunes, pollution, maladie, conflict entre OO liés a la concentration et la raréfaction de la ressource, conflict avec les hommes, etc se conjuguent pour former un très noir tableau. Dans ces conditions oui certains parcs offrent des conditions de vie largement meilleures à tt point de vue que celles que rencontrent ces OO dans ce qui reste de leur monde d’avant. Conditions de vie qui sont aujourd’hui le quotidien d’un nombre croissant d’individus sauvages.
Heureusement des situations normales existent encore dans la nature, tous comme des parcs qui gardent des animaux dans des conditions épouvantables,  je tenais à souligner la variété des situations existante, tant en milieu « naturel » qu’en captivité et qu’il est finalement vain de vouloir opposer de manière manichéenne l’une à l’autre dans ce monde compliqués qui est le notre aujourd’hui.
Entendons nous bien, le problème d’éthique qui se pose sur la captivité des grands singes existe bel et bien (et peu sans mal être étendu, dauphin, éléphant, …) mais est du même ordre que celui qui conduit le pape à sortir une débilité livresque comme dogme absolu.  On peu débattre du fond longtemps, mais l’urgence est ailleurs. On ne demande pas une dissertation philosophique à un enfant qui apprend tout juste à écrire.
La réalité est que aujourd’hui il y a une demande du public (pour une multitude de raisons plus ou moins morale), il y a des besoins  (pedagogie, récolte de fond, connaissance de l’espèce applicable à l’in situ, …) et surtout, surtout il y a une population captive qui est là et qu’il faut gérer. 
La question n’est plus « on t’il leur place en captivité » mais comment rendre celle-ci le plus acceptable possible. Et là rien que ce qui concerne les parcs le travail est énorme.
Et je n’ai même pas abordé l’expérimentation médical ou l’on garde suspendu au plafond, 30 ans durant, des centaines de chimp chacun  dans des cages de 1M3, avec le fond a clairevoie pour les excréments,  au nom d’un sacro saint « modèle humain » qui ne vaut en plus pas tripette vu les conditions psychologiques des animaux.
Le chantier est donc immensément vaste, durable et complexe.

Bien d'accord  :)
Je comprends mieux ton point de vue, que je partage d'ailleurs pour une partie.

Allez maintenant on retourne au carnet de Sawaddeekha. Alors elles sont où les nouvelles photos  ;) ?

Franck

Bien au chaud sur mon disque dur ...  ;D

Mais ça vient, ça vient  ;) !

je viens de me plonger , avec un peu de retard, dans ton carnet.
j'avais pas encore eu le temps  :-[

belle série d'oiseaux colorés.
la rencontre avec les OO  (Y)
passionnant

prêt pour la suite

 ;) daktari

Jeudi 30/10/08



Hé oui Bornéo ça se mérite, faut de la patience : ça fait déjà un an que j'y étais et le carnet de voyage est toujours en gestation. Dire qu'après il y a encore le Costa Rica, l'Egypte et, dans moins de deux mois, l'Afrique du Sud 2 - Le Retour  :) !

Qu'à cela ne tienne, voici la suite de notre voyage au pays des orang-outans :

On s'est levés tôt et Julia nous a préparé un petit-déjeuner de "mi goreng" ou nouilles sautées pour 6 heures. A 6h30 on passe en effet nous prendre pour un jungle walk. On grimpe tout au sommet de la colline aux gibbons, située à côté de la rivière. Heureusement il n'y a pas de sangsues ici mais les moustiques grouillent littéralement et, visiblement, ils ont faim  :(! Je n'en ai jamais vu autant par m³ d'espace. Ils piquent à travers nos chemises imprégnées de perméthrine !!

La montée est raide jusqu'au sommet, et en plus il faut veiller à ne pas glisser dans la boue, à ne pas s'accrocher à une liane recouverte d'épines ... On finit par apercevoir un gibbon de Bornéo, couleur chocolat, au sommet d'un arbre. Il nous regarde brièvement avant de s'élancer et de prendre la fuite de branche en branche -- quelle aisance ! On doit avoir une sale tête pour l'avoir fait décamper comme ça : je dégouline littéralement et la sueur se mélange au répulsif contre les moustiques (inefficace, soit dit en passant). Je m'éponge le visage avec les manches de ma chemise tout en évitant de rester immobile plus de quelques secondes afin de ne pas servir de pâture aux moustiques. On poursuit notre grimpette jusqu'au sommet sans plus rien voir (la canopée est très dense) à part deux nids de guêpes ou abeilles, je ne sais pas très bien, à côté desquels Halim, notre guide, nous enjoint de passer le plus silencieusement possible. On ne tient en effet pas à subir les foudres de toute une ruche, dont chaque occupante a pratiquement la taille d'un colibri !!! J'exagère à peine sur la taille, elles sont vraiment impressionnantes. On ressemble donc à des Sioux sur le sentier de la guerre en contournant les ruches.

Depuis le sommet, nous sommes justement en train de rebrousser chemin quand les gibbons se mettent à chanter. On les entend très bien, ils ne doivent donc pas être loin. Difficiles à voir ... mais on les voit !! Pour ce qui est de les photographier en revanche, ils sont vraiment trop rapides.

La chaleur est de plus en plus étouffante et nous redescendons vers la base de la colline -- ciel, il faut repasser à côté des ruches, je m'en serais bien passée !! La descente est encore plus hasardeuse que la montée puisque le sol est boueux et glissant. Et encore, il n'a pas plu depuis deux jours ici donc ça a pu "sécher" un peu !

On retourne chez Julia crevés, sales, couverts de piqûres, ruisselants mais contents  :D. On s'affale quelques minutes avant de récupérer suffisamment de forces pour aller prendre une douche.

Le repas de midi est excellent, comme toujours, sauf que Pierre le prend pour du poisson alors que c'est du poulet  :-*. Le chat "Mouse" se régale d'ailleurs des restes. On vient nous chercher vers 13.30 pour le "show culturel". On y va réellement pour faire plaisir à nos hôtes car on craint une folklorisation de la culture, mais finalement on constate que les gens font d'abord ça pour s'amuser, eux, et qu'ils y prennent grand plaisir. C'est la fête au village, il y a des rubans et des décorations partout, et on a ressorti les costumes traditionnels en lieu et place des t-shirts habituels. A notre grande surprise, il y a dans le village un groupe de touristes en voyage organisé. Le village collabore avec le tour opérateur "Intrepid", qui leur amène du monde régulièrement. Enfin, du monde, c'est relatif : ils sont 6 en tout, dont deux Anversois. On observe et on se dit que ce doit vraiment être l'horreur de voyager en groupe : tout est minuté, on ne fait pas ce qu'on veut, c'est à peine s'il ne faut pas demander la permission d'aller aux toilettes. Le groupe de touristes vient d'arriver, on est en début d'après-midi, et ils repartent demain matin à l'aube ! Un passage-éclair.

Le show commence, les danses traditionnelles sont un peu semblables à ce que nous avons déjà pu voir en Thaïlande ou au Cambodge par exemple. Cela tourne beaucoup autour de la récolte du riz. Une démonstration de "silat", l'art martial local, m'interpellera. Les villageois se donnent vraiment du mal pour que cette représentation soit un succès et ils ont l'air de bien s'amuser; certains sont carrément morts de rire. Et ils vont se marrer encore plus d'ici quelques minutes : ils NOUS invitent à danser --- les 6 touristes du groupe, leur guide et nous deux. Hé oui : à chacun son tour de payer de sa personne! On a l'air très très bêtes, à leur plus grande joie. Enfin tout le monde est content. Il nous offrent de petits paniers de perles roses, en plastique, avec quelques friandises dedans (heureusement ils ne nous ont pas jeté de cacahuètes, ça aurait fait désordre  :-*). J'aime le côté où chacun prend part aux festivités, chacun s'amuse avec ou aux dépens des autres, et on rit tous ensemble.

On devait nous montrer la mise en place des pièges à poisson, mais on l'a abrégée pour une quatrième sortie en bateau à la recherche des animaux de la forêt.

Pas grand-chose de montrable sur cette journée, principalement à cause de la lumière pas toujours évidente. Ne cherchez pas de photos des gibbons, il n'y en a pas ... du moins pas pour cette journée-là  ;).

(http://photo.colorsofwildlife.net/200910-0610673001256744536-213213246186.jpg)

(http://photo.colorsofwildlife.net/200910-0851441001256744565-213213246186.jpg)

eh ben... j'ai cru qu'on aurait jamais la fin  :-* ravie que ce carnet reprenne  (Y)

Vendredi 31/10/08

Debout tôt, pour changer. Tout est prêt. Julia nous sert un petit-déj de cake chocolaté et de crèpes fourrées aux cacahuètes. On lui fait nos adieux et elle nous offre à chacun un bracelet de perles d'huîtres d'eau douce, de la Kinabatangan. Elles sont irrégulières, ce qui ajoute à leur charme. Ce sont des perles grises aux couleurs irisées, les reflets allant du rose au bleu en passant par le vert. Vient le moment de dire adieu à toute la famille. Il est clairement spécifié quand on arrive qu'on ne peut offrir de cadeaux aux familles d'accueil, afin que tous les villageois restent sur un même pied, donc on se contente de lui remettre un petit mot de remerciement, et une carte postale de chez nous. Après avoir dit au revoir à tous les gens que nous connaissons, on embarque dans le minibus pour la petite ville de Lahad Datu, plus au sud, dans l'espoir de trouver un moyen de nous rendre dans la fameuse Danum Valley, qui d'après ce que tout le monde raconte, est l'un des derniers endroits vraiment préservés de la forêt primaire de Bornéo, sans villages ni RIEN pour perturber l'équillibre de ce qui reste de l'environnement. Bien sûr, le tout est d'y arriver. Qui dit endroit préservé, dit difficile d'accès ... et cher. Deux options s'offrent à nous dans la Danum Valley : le centre de recherches qui loge occasionnellement des scientifiques, et le Borneo Rainforest Lodge qui coûte les yeux de la tête. Il nous a été impossible de prendre contact avec les gens du centre de recherches depuis l'Europe, ils ne répondent simplement pas aux courriels. Le centre de recherches a un bureau de liaison qui se trouve dans la ville de Lahad Datu.

Comme l'un de nous deux est scientifique et peut le prouver, ils ne font aucune difficulté et acceptent de nous loger au centre de recherches, en pleine vallée de Danum, pour une fraction du prix que l'on aurait payé au Lodge. Il n'y a pas de navette tous les jours entre Lahad Datu et le centre de recherches. Mais il y en a une aujourd'hui. Il y reste deux sièges. Le départ est fixé à 15h30, et il n'est que 11 heures donc nous avons le temps. Linda, la dame du bureau, nous indique un cyber-café d'où nous pouvons contacter nos familles. Juste à côté, ô bonheur, il y a une cantine chinoise où l'on prend un café, du nasi ayam, et un keow tow soup. La ville de Lahad Datu est plus ou moins divisée en deux, entre ville "haute", où nous sommes, et ville "basse", où se trouvent le marché, les banques, bref les magasins. Direction donc la banque, en taxi, pour refaire le plein d'argent liquide, car la nourriture etc. au centre de recherches ne se paie qu'en liquide.
Difficulté : faire comprendre au taxi que nous voulons maintenant retourner à l'endroit d'où nous sommes partis. Mais on finit par y arriver !

Vers 15H30 on s'entasse dans un minibus, et c'est le départ pour Danum ... du moins c'est ce qu'on croit. A 16h20, on a fait 1 km, on est arrêtés devant la maison de quelqu'un qui fait de la recherche à Danum semble-t-il, on décharge des provisions, on attend, des gens embarquent et débarquent ... Finalement on recharge des sacs de provisions, il y en a partout. Je finis avec un sac de légumes indéfinissables sous les genoux, tandis que Pierre a un sac de riz sous les pieds. Au moins on ne mourra pas de faim durant le trajet !

On arrive maintenant au début de la "well-maintained logging road" qu'on nous a annoncée. On s'arrête tous les 5 mètres à des stands dispersés le long de cette route boueuse, où des gens du coin vendent le produit de leur récolte, à savoir des fruits et légumes. Comble de l'horreur, les passagers achètent cinq ou six durians ... (pour ceux qui n'ont pas eu la "chance" de rencontrer ce fruit dans leurs pérégrinations, il s'agit d'un énorme fruit, très prisé en Asie du Sud-Est, qui pue affreusement et qui ne goûte pas mieux, bien que les gastronomes locaux vous diront que vous n'y connaissez rien. En gros, l'odeur oscille joyeusement entre camembert trop fait qui a traîné sur un radiateur pendant trois semaines, et charogne en état de putréfaction avancée. Une horreur).

On voyage fenêtres ouvertes donc c'est supportable, mais à chaque arrêt la puanteur des durians se répand dans tout le minivan. On s'arrête encore de nombreuses fois. Je fais la suite du voyage en compagnie d'un gros bouquet de tapioca, et d'une belle grappe de ramboutans dont on nous a gentiment fait cadeau (pour nous faire oublier les durians ??). A cela se rajoutent fleurs de papaye, des quantités industrielles de piments .... Ce qui me frappe, c'est que dans beaucoup d'étals il n'y a aucun paysan. La marchandise est simplement posée là, et elle est toute fraîche, mais il n'y a personne pour la vendre. On nous explique qu'il suffit de prendre la marchandise et de mettre l'argent correspondant dans une petite boîte en bois, fixée au côté de l'étal, et cadenassée. Tout le système repose sur la confiance, et sur l'honnêteté de l'acheteur ! Je suis sidérée et admirative : vous imaginez ça ici ???

La route est défoncée et en lacets, et ça cahote dans tous les sens. Je décompte les kilomètres et les minutes, et je me dis qu'entre les durians et les cahots incessants, ce sera vraiment un miracle si je ne vomis pas mes tripes. Il paraît que j'ai le teint verdâtre. On croise plusieurs camions chargés de grumes (troncs d'arbres coupés). D'après l'éminent botaniste indonésien assis derrière nous (promptement surnommé "notre ami végétal" -- il est un peu allumé et à mon avis il ne fait pas qu'étudier les plantes, il doit les consommer aussi !!), nous traversons en ce moment de la forêt secondaire. On est censés voir la différence en arrivant à Danum, dans la forêt primaire. Et c'est vrai ! Bon, ça aide aussi quand vous avez un botaniste qui vous montre où et quoi regarder.

Arrivés au centre de recherche, on s'arrête d'abord déposer notre ami végétal et quelques autres. Le déchargement dure une éternité et je garde la tête hors du van, par la fenêtre à côté de laquelle j'ai la chance d'être assise, pour échapper à l'odeur fétide et putride de ces fichus durians. On nous dépose à la "Resthouse", celle où on accueille les gens, visiteurs, scientifiques et autres de passage. Une jeune femme charmante nous mène à notre chambre qui est spacieuse, a une toilette normale (à l'occidentale, autrement dit) et des prises électriques. Ah, et une vraie douche, aussi. Même de l'eau chaude. La folie, quoi ! On est au beau milieu de la forêt de Bornéo, quand-même !!!

Il y a un "night drive" prévu à 20h30. On s'y inscrit. Il y aura un couple de Malais aussi avec nous. Dîner à 19h15 pour tout le monde : c'est un buffet. Je suis impressionnée par le confort qu'il y a ici.

On embarque dans une jeep ouverte, comme en Afrique du Sud, sauf qu'il n'y a pas de pisteur à l'avant. On voit tout d'abord un gros hibou sur le terrain de foot sommaire qu'ont dégagé les scientifiques, sans doute pour tuer le temps quand ils ont des loisirs. Plus loin, toujours dans le camp, des cerfs "sambar". Des chauves-souris plus loin, et ensuite beaucoup beaucoup de lucioles. On photographie notre seul animal vraiment sauvage de ce soir (un écureuil perché dans un arbre à une hauteur considérable) juste au moment où se déclenche une averse colossale. A peine le temps de ranger l'appareil photo en catastrophe. On se fait tremper et la pluie est si forte qu'on doit baisser la tête pour pouvoir respirer et ne pas s'en prendre plein la figure. On met le sac photo sous une de nos vestes imperméables mais ça ne suffit guère, autant le plonger tout de suite dans une baignoire. Comme de toute façon je suis déjà trempée j'enlève aussi ma veste imperméable pour protéger le matos photo (un sac dry-zone, dans ces cas-là, c'est super ... sauf qu'on a stupidement pris le sac normale et que le dry-zone est ... au sec dans la chambre !!!). De l'eau ruisselle le long de nos dos et de nos jambes, jusque dans nos chaussures. De retour à la "rest house" on se précipite pour sécher le matériel photo mais ça va, plus de peur que de mal !!

Contente qu'il y ait encore quelqu'un pour le lire  ;)

Ah oui je sais, tu veux battre le record de kgalagadiste du carnet le plus long dans le temps  ::)
Sont fous ces belges  :o  ;D  ;D

Hmmm je suis bien partie, non ? Il a mis combien de temps ?  8)

9 mois je crois  ^-^

Samedi 1/11/08



Le FRC (Field Research Centre) n'accueille aparemment pas que des scientifiques -- la preuve, nous sommes là. Mais le couple de Malais avec qui nous avons partage le night drive très arrosé d'hier soir n'est pas scientifique non plus. Et il y a une mini-infrastructure pour accueillir des gens, puisqu'il y a des rangers qui peuvent guider les randonneurs (rando en solo interdite), il y a les fameux night drives ...

Nous avons ce matin choisi de faire le trek qui mène à Tambaling Falls. Avec nous, les deux Malais et un guide plutôt taciturne. On nous annonce 2,7 km de distance pour arriver jusqu'aux chutes, pour 3 à 4 heures de marche. Et ça ne nous fait pas tiquer ! 4h pour moins de 3 km ...

Déjà les 280 mètres (comme l'annonce un panneau imbibé d'eau et d'humidité) qui mènent à une tour d'observation me semblent bien longs. Le sol est détrempé et l'on s'enfoncerait dans la boue jusqu'aux chevilles sans les quelques planches posées de ci-de là. On trébuche et on glisse souvent dans la gadoue, et on fait de notre mieux pour ne pas, justement, s'enfoncer dans la boue jusqu'aux chevilles et ne pas trop mouiller nos chaussures.

On rencontre une faune nombreuse : des sangsues !!! Au choix, sangsues-tigres et sangsues brunes. La progression est lente et, franchement, de plus en plus pénible. Pourquoi on fait tout ça déjà  :-\ ? Au menu, on a aussi des lianes couvertes d'épines, des racines traîtresses et des montées et descentes à n'en plus finir. On traverse deux cours d'eau et bien sûr je me casse la figure dans le premier. Plus besoin d'avoir peur de se mouiller les chaussures, c'est fait. Ca continue comme ça pendant 2 heures jusqu'à ce que, enjambant/escaladant des troncs couchés en travers du sentier (parce qu'il y en a un, si si si), nous accrochant aux arbres et aux lianes dans les descentes, et glissant régulièrement dans la boue, nous arrivions à la cascade de Tambaling.

Arrivés ? Hé non. Il reste un cours d'eau et il est assez profond, impossible de le traverser à pied plus ou moins sec, on y va franchement, de l'eau jusqu'à mi-mollets. Le lit de la rivière est glissant. Pour parvenir à la chute, il faut franchir un gros bloc de rocher, plus grand que moi (le premier qui dit que ça fait pas haut ...  >:D). Il y a une corde pour se hisser mais l'opération est hasardeuse, et je loupe mon coup la première fois, avec pour résultat que j'atterris dans un trou juste un peu plus profond que le reste, avec de l'eau à mi-cuisses. Je m'y reprends encore une fois, et ça va. Mais j'en ai ma claque. Pendant que les autres vont se baigner, je reste au seul endroit à peu près sec à compter les sangsues. Au retour on s'arrête pour manger, assis sur des rochers dans le lit de la rivière. On déballe nos lunch packs qui contiennent de délicieuses ailes de poulet, une tonne de riz, et du chou chinois sauté. On finit par 3 mini-bananes en dessert et on remballe TOUS nos déchets, même ceux qui sont biodégradables comme les pelures de bananes. C'est en rangeant tout que je glisse et tombe, je m'étale de tout mon long dans le lit de la rivière. C'est mon genou droit qui a encaissé toute ma chute, et dans une moindre mesure mon coude gauche. Le genou fait très, très mal. Je vois des étoiles. Heureusement je n'ai rien de cassé. Le trajet de retour, avec le genou solidement contusionné, ne sera pas une partie de plaisir. J'ai mal à chaque pas, et le pire est dans les montées et les descentes -- soit pratiquement tout le temps. On s'arrête tout de même pour photographier un petit serpent et ... des gibbons de Bornéo !! On enregistre même leurs chants.
Sur la fin du trek, un orage violent se déclenche (tiens, y avait longtemps  :-\). Le haut de nos corps est désormais aussi trempé que le bas, au moins maintenant c'est homogène  ;D. Arrivés à notre REST house, on tente de se débarrasser des sangsues qui se promènent un peu partout sur nos vêtements. Aucune ne semble nous avoir mordus ?!?
Il y en a une qui semble toutefois nous avoir échappé : Pierre la repère sur mon poignet. Je ne l'ai pas sentie s'accrocher car c'est une sangsue brune, pas une sangsue tigrée -- la morsure de la première est indolore mais celle de la seconde est douloureuse. La meilleure méthode pour s'en débarrasser est une cigarette allumée : la sangsue lâche prise immédiatement et je m'en débarrasse d'une chiquenaude ... qui envoie des gouttelettes de sang dans tous les sens. La sangsue m'ayant gratifiée d'un produit anticoagulant, un minuscule filet de sang s'écoulera encore pendant un moment encore. Après un peu de repos, une douche bouillante, du désinfectant pour la morsure de sangsue et du baume du tigre sur mon genou, on va s'installer sur la terrasse de la resthouse, qui donne directement sur la forêt. On est face à une muraille végétale.

Un écureuil de Prevost est accroché tête en bas au tronc d'un arbre, en train de dévorer ce qui ressemble, vu d'ici, à un durian ou un fruit du jacquier. Aux jumelles, on voit clairement des bouts de durian qui lui pendent au menton. De temps à autre, il fait un brin de toilette avec ses pattes. Il a le plus souvent la tête dans le durian, dont il se goinfre joyeusement. Un autre écureuil arrive à son tour pour profiter de l'aubaine mais il se fait éjecter. Il pourra revenir manger sa part une heure plus tard, quand le premier, ventre plein et repu, aura laissé le champ -- ou plutôt le durian -- libre. On aperçoit aussi des red leaf monkeys au loin. Plus près de nous, en revanche, il y a des beignets de banane tout frais posés à côté de thermos de thé et de café. On fait pareil que l'écureuil : on se régale !

Il fait de plus en plus sombre, et à 18h il fait noir. Qui dit crépuscule, dit arrivée des moustiques, qui commencent à piquer, répulsif ou pas. On se réfugie dans notre chambre, et on en profite pour faire de la lessive et nettoyer nos chaussures de trek. Tout est trempé et/ou couvert de boue. Plus tard, on retourne sur la terrasse prendre le repas du soir. Pas moyen de voir les étoiles car le ciel est bouché. Pourtant on est au milieu de nulle part, donc pas de pollution lumineuse, ç'aurait été idéal. On écoute les bruits de la forêt, puis direction le dodo. On est crevés et on dort à poings fermés.

Ah je vois que j'ai encore des progrès à faire  ;D

Les photos suivantes ont été prises avec un appareil dans un caisson étanche -- j'allais pas me faire avoir deux fois  ;D ! Bien m'en a pris, mais je trouve que ça influence tout de même la qualité de l'image.

Le paysage -- la rivière que nous avons longée tout au long du trek :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200910-0741783001256761308-213213246186.jpg)

L'un des habitants de la forêt :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200910-0504642001256761355-213213246186.jpg)

LA fameuse cascade qui nous a coûté tant d'efforts :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200910-0293992001256761404-213213246186.jpg)

Même en pleine forêt, on trouve des crabes -- la rivière n'a jamais été très loin pour nous, mais à son échelle ... :o

(http://photo.colorsofwildlife.net/200910-0534607001256761564-213213246186.jpg)

L'un des fameux gibbons :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200910-0931394001256761896-213213246186.jpg)

Bon, il est temps de faire une petite pause ... de 6 mois   ;D ;D ;D ;D

eh ben!!! l'aventure c'est l'aventure... quelle expédition  :o tout ça pour voir une chute  ???
j'espère que ton genou se porte mieux aujourd'hui  :)
bon alors forcément ça tente d'aller à Bornéo mais les sangsues, l'humidité et tout et tout ça calme un peu

Ah les durians et cette odeur INSOUTENABLE  ;D j'imagine ta tête dans le minibus...

bon n'attend pas 6 mois pour finir ce carnet hein  ;)

ha pitain de pitain nostalgie nostalgie du DFC quand tu nous tiens.
Ces dernières parties m'ont particulièrement bien parlé. La sensation de "luxe" de l'installation en pleine forêt primaire (le balcon du refectoire .... soupir ....  :) :)) et la forêt disons rustique :) Confiant comme tous on a fait toute nos excursions seuls, c'est vrai le petit plan devant le pont parait si evident, mais pitain j'en ai plus chié qu'a Sukau et de loin, le balisage des trails étant franchement limité et je parle pas du GPS qui fait grêve sous les 60m de canopé. Une ou deux fois on a sagement renoncé a notre programme et suivit attentivement chemin inverse pour pas se perdre. Les gibons au réveil le matin (depuis mon reveil c'est un chant de gibon d'ailleurs :) ), celui qu'on a surpris durant une promenade et qui nous est quasiment tombé dans les bras ... pfff je veux y retourner heuuu :)
A tu acheté l'incontournable tee shirt "blood donnor of danum valley" ? :)

J'espère qu'on va avoir des images du canopy walk du lodge, vous y êtes allé je crois  ? :)

Et pour les durian je compatis sincèrement. Le truc rigolo c'est que les orang-outan sauvage en rafole par contre on a fait l'essai avec le groupe du zoo de la Palmyre et leur premier reflex ça a été de tous virer, puis de tous manger :). Comme quoi ça doit juste être le premier contact qui est difficile :)

Salut,

Non je n'ai pas acheté ce t-shirt mais d'autres petites choses ... je ne pense pas l'avoir vu en fait  :-\.
Et oui, vous aurez des images du canopy walk du lodge, je n'aurais loupé ça pour rien au monde !

Et puis que tout le monde se rassure, je suis revenue entière de Danum ... Nous aussi on s'était gentiment "promenés" dans la forêt le long de la Kinabatangan comme tu as pu le lire plus haut, mais Danum c'est clairement autre chose ! Ahhhh la forêt primaire si hospitalière et ses affectueux habitants ... :P

Allez zou, on embarque pour la suite  ....

Dimanche 2/11/08

Après le petit-déj je profite du soleil, qui a eu la bonne idée de revenir, pour tenter de faire sécher un peu notre linge. Y a pas à dire, mais vive les fibres "techniques", et tous ces trucs qui sèchent rapidement. Je crois que si on avait eu des vêtements en coton on aurait pu les balancer à la poubelle, ils auraient moisi avec l'humidité permanente !


Ensuite on remet chaussettes et "leech socks" (sèches) ... dans nos chaussures mouillées de la veille, où traînent d'ailleurs encore quelques sangsues qu'il nous faut persuader d'élire domicile ailleurs   ;D. Embarquement dans le 4X4 qui va nous mener au Borneo Rainforest Lodge, et surtout au fameux canopy walk. Le trajet est pour le moins mouvementé; nous sommes donc à l'arrière d'un 4x4 OUVERT, et on dirait que le chauffeur a décidé de nous éjecter coûte que coûte. Ou alors il a fait un pari avec un pote qu'il battrait tous les records de vitesse entre le FRC (Field Research Centre), d'où nous venons, et le BRL (Borneo Rainforest Lodge).

On est donc assis, avec les 2 Malais d'hier, sur les bancs en bois installés dans la remorque du 4x4. On s'accroche très fermement, presque comme des sangsues, tiens ...  :-\

Une bonne heure de trajet plus tard (pour 36 km), on arrive au BRL où on nous remet des serviettes rafraîchissantes et un cocktail de jus de fruits  :). Le gars du FRC qui nous a menés jusqu'ici accepte de nous mener jusqu'au canopy walk, car vu l'état de mon genou, qui a pris une belle couleur violette et a doublé de volume, je ne peux pas trop marcher. Mais depuis le temps que j'entends parler de ce canopy walk, j'irais en marchant sur les mains s'il le fallait. Je me bourre donc de paracétamol pour pouvoir marcher à peu près normalement. Le Canopy Walkway est très chouette et très impressionnant. Il surplombe la vallée, dont le point le plus bas se situe à 60m au dessous de nous  :o! Il faut emprunter des échelles à deux reprises (aie aie aie le genou !!) pour passer d'une plate-forme à l'autre. On voit des green iora et des whiskered tree swifts absolument superbes et pas farouches du tout. Un swift nous laisse approcher de très près sans s'envoler.

On est maintenant de retour au BRL où on a mangé pour 40RM/personne au buffet. On a une vue imprenable sur la rivière Segama et la forêt, les géants végétaux dressent une véritable muraille autour du lodge. Il y a beaucoup de papillons très grands et très beaux, et on a même vu un phasme voler et se poser dans un arbre (edit : ça m'a pratiquement valu une crise cardiaque, c'est énorme ce truc  ^-^). A part cela, comme de l'autre côté, la forêt est tellement épaisse et dense qu'il est très difficile d'apercevoir des animaux. En fin de journée, après avoir un peu exploré les environs, on reprend notre "malaxeuse" pour le FRC.

On tombe sur un troupeau d'une trentaine de .... Chinois braillards qui a débarqué au FRC en notre absence. C'est le souk. On s'installe à nouveau en terrasse et on regarde notre ami l'écureuil bouffer son durian ... ou est-ce lui qui nous regarde dévorer nos beignets de bananes ? Il ne lui manque que l'appareil photo  :-*!

Gros gros orage en fin de journée avec un tonnerre digne de l'apocalypse. On tente de lire jusqu'à ce que l'électricité soit coupée.

Le fameux canopy walk, ou du moins une partie (on aperçoit les différentes passerelles sur la droite):
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Green iora (Aegithina viridissima
(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0087016001257356787-213213246186.jpg)

Whiskered tree swift Hemiprocne comata
(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0118947001257357163-213213246186.jpg)

Lundi 3/11/08

Après le petit-déj au milieu des Chinois, on repart en minivan pour Lahad Datu.

On est maintenant dans Upper Town, au café Sweet Heart. Pierre donne des coups de fil à Sipadan et Sandakan pour organiser la suite du trip. On débat longuement de la suite : va-t-on vers le nord ou vers le sud ?

Résultat des courses : on prend cet après-midi le bus Lahad Datu => Semporna. On loge ce soir à Semporna, au Dragon Inn.
L'endroit est très chouette : tout est sur pilotis (nous sommes au bord de la Mer des Célèbes), de la réception au restaurant, en passant par les chambres. On entend le clapotis de l'eau sous le plancher. La douche privée de notre chambre est pratiquement en plein air (avec une cloison tout de même pour qu'on ne se douche pas face à toute la ville  ;D), et les planches du sol de cette salle d'eau sont volontairement disjointes afin de permettre à l'eau de s'écouler directement dans la mer (je doute que les poissons apprécient le savon  :-\). On part en repérage, voir d'où nous sommes supposés embarquer demain matin (à 6h30) pour Sipadan.
Nous logerons à partir de demain au Sipadan Water Village, qui comme son nom l'indique très bien, se trouve sur l'île de Mabul  :-*! C'est un parc national maritime; il était avant possible de loger sur l'île de Sipadan elle-même mais la surfréquentation a eu des effets désastreux sur le milieu sous-marin, et le logement sur Sipadan est désormais interdit, tandis que le nombre de plongeurs est désormais limité à, si ma mémoire est bonne, une centaine par jour. Autant dire qu'il faut s'y prendre à l'avance (ce que, bien entendu, nous n'avons pas fait, vu que nous ne savions pas quand nous serions où).

On dîne au resto "Pearl City" du Dragon Inn : de l'excellent Black Pepper Crab pour moi ( (L)) et des crevettes aigre-douce pour Pierre, très bonnes aussi. On va se coucher de bonne heure.

Pour la première fois depuis longtemps, nous dormons sans moustiquaire et bien sûr ça ne rate pas : les moustiques me pourrissent la nuit. Je dis bien "ME" et pas "NOUS". L'avantage pour les gens qui voyagent avec moi c'est qu'ils n'ont rien à craindre des moustiques, ils viennent tous chez moi  >:D! Je sens une énorme piqûre dans mon dos et une autre sur mon bras. Mon oeil droit commence à gonfler, j'ai dû me faire piquer là aussi.

Mardi 4/11/08 (tiens ça fait pile un an aujourd'hui ...)

Je me lève avec l'oeil droit tellement enflé que la paupière supérieure est totalement rabattue sur l'oeil, et je ne peux l'ouvrir. La piqûre de moustique a provoqué une réaction allergique et je me retrouve avec un oedème de belle taille. On dirait la fiancée de Frankenstein (n'oublions pas mon genou, toujours bleu et gonflé...) !!

Bref. Nous nous levons à 5h30. A 6h30 on embarque pour le SWV (Sipadan Water Village), et à 7h30 on est en train de prendre notre petit-déjeuner au bord de l'eau. Tout le "resort" est sur pilotis, juste à côté de l'île de Mabul. On nous transporte nos bagages à notre chambre, ça change, on était plutôt habitués à faire ça nous-mêmes. Notre chambre est en fait un bungalow autonome, relié à la passerelle principale de pilotis par sa propre petite passerelle. On est donc sur l'eau où que nous nous trouvions : dans la chambre (grande), le salon ou la salle de bains, et on voit la mer et on l'entend de partout. L'endroit est vraiment fan-tas-ti-que !

Ca fait des années que je n'ai pas plongé donc je dois, sans jeu de mots, me remettre dans le bain (faire un cours de rafraïchissement). Pierre a une "check dive" vers 8h30; lui a plongé récemment et cette check dive permet au moniteur de plongée de vérifier que tous les plongeurs qu'il emmènera sont "au point".

Pendant ce temps je fais ce dont j'avais grand besoin depuis longtemps : je m'affale dans un transat sur notre terrasse privée et je bouquine ! Je m'interromps pour faire un peu de lessive : ici en effet le soleil brille, il tape même, et il y a une légère brise. Je me remets au soleil. Je fais une sieste. J'admire le paysage. Je fais des photos. Mon oeil dégonfle un tout petit peu (vive les antihistaminiques). On ne voit presque plus non plus la piqûre de punaise que je me suis prise à l'oeil gauche il y a deux jours, à Danum  O0. Mon genou est bleu, violet, vert et rouge mais il fait moins mal.

De gros poissons chassent devant moi et l'eau (cristalline !) semble en ébullition. Des vagues entières de petits poissons sortent hors de l'eau pour leur échapper et volent littéralement au-dessus de la surface (je précise qu'à la base il ne s'agit pas de poissons volants!). L'eau est si transparente (et peu profonde ici) que je vois des coraux, des étoiles de mer et les poissons depuis mon balcon.

La preuve (en arrière-fond, l'île de Mabul) :
(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0904909001257359298-213213246186.jpg)

Après le repas de midi on va au club de plongée, le "dive shop". Pierre part pour sa troisième plongée du jour tandis que je m'inscris pour un cours de rafraîchissement. Les moniteurs me regardent bizarrement avec mon oeil gonflé et mon genou multicolore, et regardent Pierre d'un air désapprobateur. Je me crois tout de même obligée d'expliquer que non, mon homme ne m'a pas tabassée, mais qu'on sort tout droit de la vallée de Danum (ce qui semble les apaiser!)  ;D. Rika, une divemaster japonaise, sera mon instructrice et on a prévu une première plongée demain matin à 8 heures. En attendant je vais faire du snorkelling avec Pierre, qui vient de rentrer de sa troisième immersion.
Beaucoup de coraux. Des poissons clowns de différentes espèces, des balistes, pipefish, poisson-crocodile, poissons-scorpions, bref de tout !! Sur le retour vers le "resort" je n'en crois pas mes yeux : une tortue nage devant moi !! Pierre ne l'a pas vue et je tire sur sa palme pour attirer son attention. La tortue, le croirez-vous, nage assez vite.

Un "crop" sur la tortue (l'eau ici est nettement moins claire mais c'est normal, l'endroit est connu pour cela aussi -- les nutriments qui alimentent toute cette faune sous-marine doivent bien venir de quelque part) :
(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0177452001257359457-213213246186.jpg)


On retourne à notre bungalow, on se douche, on dîne, puis on part siroter une bière bien fraîche sur notre terrasse en admirant les étoiles et en appréciant le calme de l'endroit, où on n'entend rien d'autre que le clapotis de l'eau ...

eh ben! l'aventure c'est l'aventure... entre le genoux multicolore, les piqures diverses et variées et maintenant l'oeil en vrac... tu devais être choupette  ;D
en tous cas assez paradisiaque cette île... la couleur de l'eau est  (L)
jolie la tortue  (Y)

Très ! Bizarrement mon homme a attendu la fin du séjour pour me prendre en photo  ::)

Au programme pour la suite : des zolis poissons multicolores  ;)

ça y est j'ai repris le train de ce superbe carnet  :)

Merci !
Je vais essayer, quant à moi, de garder le rythme  :)

Me 5/11/08

Après un petit-déjeuner léger, je retrouve Rika pour mon cours de rafraïchissement, tandis que Pierre va plonger avec le reste de la palanquée. Rika me remontre d'abord comment assembler bouteille, gilet et régulateurs. J'ai vraiment oublié comment on visse quoi avec quoi et où  :( ! Je ne me rappelle plus du tout comment ça marche ! D'où l'utilité de ce cours ... Puis on se dirige vers la jetée. C'est très casse-gueule de se promener sur une jetée humide avec je ne sais combien de kilos de matériel sur le dos, plus la ceinture à plombs ... On remplace aussi mes palmes taille "XS" par du "XXS"  ::)...
Je consomme pas mal d'air mais je me détends quand on voit un hippocampe pygmée (tellement petit que Rika me tend une loupe pour le voir !), une tortue, et évidemment plein de poissons. On répète toutes les manoeuvres à savoir faire sous l'eau ... ça, je n'ai pas oublié. Quand on sort de l'eau je la remercie en japonais ... elle est toute contente, et moi encore plus  :) !!

Je prends part à la plongée de 10 h avec le reste de la palanquée, et toujours Rika à mes côtés. C'est la première fois que je le fais en me renversant en arrière depuis un bateau; les autres fois c'était en sautant de face dans l'eau ou depuis la plage. J'ai une légère appréhension, peur de m'assommer avec ma bouteille, mais finalement ça va très bien. Il faut juste bien garder la tête en avant pour ne pas se cogner, bien maintenir le masque et le détendeur en place, et ça passe tout seul.

Ici aussi les tortues nous gratifient de leur présence. Beaucoup de nudibranches. Enormément de nudibranches. J'ignorais qu'il y en avait une telle variété ! C'est génial de faire du wildlife-watching sous l'eau ... et des photos aussi !
Dans la foulée je m'inscris aussi à la plongée de 14h30, ce qui nous laisse tout le temps d'aller déjeuner. Faut bien reprendre des forces !

Après avoir plongé deux fois sur Mabul on se rend sur Kapalai. J'ai toujours quelques difficultés à contrôler ma flottabilité ... manque de pratique  :D !!!! Au menu de cette plongée : stingray, moray eel, ribbon eel, minuscules crevettes transparentes (chapeau au divemaster qui les a repérées, parce que moi franchement je serais passée à côté sans les voir  :-[), hairy lobster ...

Après trois plongées je me sens li-qui-dée !! Pierre va encore faire une plongée de nuit mais là je passe mon tour sinon je serais capable de m'endormir sous l'eau ! Mon oeil a presque totalement dégonflé maintenant, et même si mon genou arbore encore toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, il fait de moins en moins mal. C'est juste quand je dois utiliser l'échelle du bateau, me hisser hors de l'eau avec tout ce matériel sur le dos, que je sens qu'il y a encore quelque chose qui cloche, quelque part au niveau de la rotule ...

Banded moray eel
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Blue-spotted stingray
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Nemo ... heu, pardon, un poisson-clown dans sa maison  ;D
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Je 06/11/08

Aujourd'hui aussi, 3 plongées au menu  :P. Les deux premières depuis Simlai, avec un petit intermède sur une île paradisiaque entre les deux immersions. Ca m'a juste laissé le temps de récolter 3 piqûres de méduses  >:(. Je suis la seule de tout le groupe, bien sûr, à avoir eu ce douteux privilège. On dirait que la faune de Bornéo ne m'aime pas trop, décidément !!

La troisième plongée se fait derrière Mabul et une tortue se laisse approcher de très près.

Durant la nuit qui suit je me réveille brûlante de fièvre, le nez bouché et les bronches en feu. Qu'est-ce qui m'attend encore ?

Plutôt qu'un récit fastidieux de ce qu'on a vu au cours de nos plongées, voici un échantillon en images :

Crabe orang-outan (il est minuscule, le truc métallique devant a la taille d'une pointe de stylo). Longs bras, plein de poils oranges ... il ressemble assez à son homonyme terrestre !

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0807560001257615648-213213246186.jpg)

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0001832001257615728-213213246186.jpg)

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0481158001257615771-213213246186.jpg)

Un des nombreux nudibranches, tous plus étranges et colorés les uns que les autres ...

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0088662001257615887-213213246186.jpg)

Le fameux hippocampe pygmée, camouflé dans un corail de la même couleur et la même texture que lui -- faut vraiment une loupe !!

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0368996001257615925-213213246186.jpg)

Encore une tortue, dans le gaz :
(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0546384001257615985-213213246186.jpg)

Un flat worm / ver plat :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0372770001257616071-213213246186.jpg)

Un nudibranche :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0416502001257616147-213213246186.jpg)

Et encore un nudibranche :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0740475001257616255-213213246186.jpg)

Ce fameux coquillage qu'on appelle porcelaine, mais vivant (jusqu'à présent je n'en avais vus que morts!) :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0534883001257616470-213213246186.jpg)

Une manty shrimp :

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Et pour conclure, afin que ce carnet mérite son nom : un crabe orang-outan qui se prélasse dans ses coussins  :)

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0374916001257616535-213213246186.jpg)

Etonnant toutes ces couleurs  (Y)

Ca change un peu des savanes Africaines ou de la jungle  :D

C'est vrai, la nature est incroyable de diversité.

splendides les couleurs !!  (L)
 (Y) daktari

Merci ! Oui, le monde sous-marin est fascinant .... Pas évident d'y faire des photos : non seulement les animaux bougent, mais le photographe aussi ! On ne peut pas se "poser" au fond ni s'accrocher aux coraux pour ne pas les endommager, et il faut une maîtrise parfaite de sa stabilité ... ce qui n'est pas mon cas. En plus on perd très vite de la lumière et donc des couleurs. Les photographes sous-marins "pro" se déplacent avec des flashes monstrueux, en plus du matos photo habituel et du caisson étanche ...  :o

Voici encore des poissons clowns :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0581892001257622942-213213246186.jpg)

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0075590001257622971-213213246186.jpg)

Et un dernier nudibranche :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0002093001257623006-213213246186.jpg)

Y en a vraiment de toutes les couleurs !! On vient de s'acheter un bouquin pour les identifier ... ça n'a pas l'épaisseur du Bottin téléphonique, mais on s'en approche ...  :o

Ve 07/11/08

On se lève un petit peu plus tard -- c'est le jour du départ  :'(.
J'ai de la fièvre, mal aux articulations, et je me sens vaseuse.  On va faire quelques emplettes au village, sur l'île de Mabul dont on fait le tour en une demi-heure. Les gens qui vivent ici appartiennent au peuple Bajau, des nomades de la mer. Ils sont de plus en plus nombreux à être sédentarisés. Leurs maisons sont très rudimentaires, mais le village a une école, de l'électricité, un terrain de foot, une petite mosquée ... la moitié des gens du village sont employés au "resort" où nous logeons, ou à celui d'à côté.

Retour sur notre domaine de pilotis ... on règle la note à la réception, et ils réussissent même à me réapprovisionner en paracétamol (j'en ai consommé pas mal ces derniers jours pour atténuer la douleur de mon genou). On quitte Mabul à 11h. Une fois à Semporna, vu mon état, pas question de prendre un bus public. On prend un taxi qui va nous mener jusqu'à Sandakan; c'est "cher" par rapport au coût de la vie ici, mais ça représente à peine le coût d'une navette entre mon domicile et l'aéroport, ici ...

Arrivés à Sandakan, le taxi nous dépose au May Fair Hôtel qui, d'en bas, ne paie franchement pas de mine. Une simple porte au coin d'un pâté de maisons, avec le nom de l'établissement en caractères romains et chinois. On pousse quand-même la porte pour se retrouver face à une volée d'escaliers  :-\... Bon, on monte. On débarque dans une petite pièce où un vieux Chinois grincheux compte des pièces de monnaie derrière un comptoir, en chemisette. Tout est propre et immaculé. Et tout est peint dans diverses nuances de bleu -- ça nous rappellera Mabul !! On a du pot car on obtient la dernière chambre de libre. Elle est au fond de la petite pièce, juste après le comptoir. Ici aussi, c'est petit mais ultra-propre et tout est bleu. La pièce de mobilier la plus imposante de la chambre, après le lit, est la grande TV à écran plat. Elle s'accompagne d'un lecteur DVD et VCD. Le Chinois grincheux est amateur de films d'action et Pierre lui en emprunte quelques-uns. Je m'endors au tiers du premier.

Sa 08/11/08

On va à la pharmacie ce matin mais bizarrement ils n'ont pas d'antibios. Ils nous envoient à la petite clinique juste à côté où on nous annonce qu'une consultation médicale est nécessaire pour en avoir, mais que le médecin n'arrivera pas avant 9h ... or la file d'attente est déjà longue. Et 9h, c'est aussi l'heure à laquelle le taxi que nous avons commandé vient nous chercher. Tant pis; on traverse la rue pour aller prendre un petit-déj de dim sum délicieux dans une gargote chinoise. On paie l'hôtel, on prend notre taxi et on se dirige vers le port de Sandakan, et plus précisément la jetée de Crystal Quest. Cette agence de voyage est la seule à gérer le transport, le logement et la nourriture de l'unique établissement de Pulau Selingaan, une île qui fait partie d'un parc national maritime à cheval sur la Malaisie et les Philippines. C'est un sanctuaire pour les tortues marines, qui viennent y pondre.

Nous sommes accueillis, dans le bureau de Crystal Quest, par un jeune homme en polo rose qui parle quelque chose qui s'apparente vaguement à de l'anglais ... On patiente un moment avant d'embarquer pour une heure de bateau pour Pulau Selingaan, aussi appelée Turtle Island (mais où sont-ils donc allés chercher ça  :-\...  ;D).

L'île est très petite, encore plus que Mabul. La réception/cafétéria/musée se trouve d'un côté, et les bungalows destinés aux touristes, de l'autre. Entre les deux, des terrains destinés à l'incubation des oeufs de tortue, une minuscule mosquée, un terrain de foot pour les rangers ... En cinq minutes à pied (aucun engin à roues ici) on est de l'autre côté de l'île et on prend nos quartiers dans notre bungalow.

On part en reconnaissance; vu la taille de l'île au moins on ne risque pas de se perdre. On voit des bébés tortues morts autour de la hatchery ... je me demande comment ça se fait. C'est triste. Avant et après le repas (insipide), on se promène sur la plage et je ramasse les sacs en plastique qui traînent à gauche et à droite (très dangereux pour les tortues quand ils flottent dans l'eau car elles les confondent avec des méduses et tentent de les manger), tandis que Pierre photographie les oiseaux qui pépient partout. Il y a trois flics en train de glander sur une jetée, à côté de leur bateau. Ils doivent me prendre pour une dingue, à traîner tous ces sachets en plastique derrière moi  ;D. Je les dépose dans une poubelle fermée, qui sera évacuée de l'île ... la question est de savoir ce qu'ils font des déchets qu'ils évacuent de l'île ???

L'eau est très peu profonde pour faire du snorkelling, elle est très (trop) chaude et trouble. Il y a néanmoins beaucoup de poissons. On se repose un peu sur la plage avant d'aller voir l'expo et la vidéo sur la conservation des tortues. Le repas du soir est moins fade que celui de midi. Ma fièvre est tombée mais c'est maintenant mon homme qui a les symptômes que je présentais hier  :(.

En ce moment, nous attendons à la cafétéria qu'une tortue daigne se pointer. Il est interdit aux touristes de se promener sur les plages après le coucher du soleil, quand les tortues viennent pondre. Seuls les rangers patrouillent. On espère aussi que des bébés auront éclos aujourd'hui. Afin de limiter les nuisances aux tortues, tous les touristes que nous sommes sont invités à aller en voir pondre une seule. Pas de lumières, pas de torches électriques et surtout pas de flashes.

Un ranger arrive finalement en criant "turtle time" !! Tout le monde se rue sur ses sandales (il faut les enlever à l'intérieur), c'est quasiment la panique et certains se marchent dessus comme si la tortue allait s'envoler (à ma connaissance ça ne s'est encore jamais produit, mais bon, on ne sait jamais  ;)).

La tortue est sur la plage où nous avons fait du snorkelling tout à l'heure et la "guide" qui est là braille constamment qu'il faut faire de la place pour que tout le monde voie (on doit être 20), qu'il ne faut pas de flashes, etc. Je me demande quand-même si le fait d'avoir quelqu'un qui hurle à côté ne dérange pas AUSSI la tortue ??? Les touristes font moins de bruit que les rangers ...

La pauvre tortue pond au milieu de ce chaos et effectivement ça n'a pas l'air de la déranger plus que ça. Il s'agit d'une tortue verte (Chelonia mydas) qui porte déjà une marque d'identification. Les rangers prennent ses mesures. La tortue finit de pondre, et le ranger de récolter ses oeufs. Elle referme le trou (vide). On a vu 3 tortues au total ce soir : une qui partait, son devoir accompli, quand nous arrivions, celle qui pondait, et une troisième qui arrivait lorsqu'on nous a demandé de quitter la plage. On se dirige maintenant vers la hatchery où ils nous montrent ce qu'ils font des oeufs récoltés : un trou rond et profond, a été creusé dans le sable pour accueillir les oeufs. Le ranger les y dépose délicatement, puis referme le trou en frottant les bords de celui-ci, un peu comme le ferait une tortue. Le sable tombe ainsi en couches très légères et aérées.

Voici la récolte :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0302635001257627432-213213246186.jpg)


Troisième étape : la plage, de l'autre côté de l'île, où il n'y a pas de ponte en cours. On va relâcher des bébés tortues (vertes) qui frétillent d'impatience dans leur panier, se marchent dessus, se retournent, se relèvent et se re-retournent ... Ils sont 88. Il y a plusieurs lâchers simultanés à différents endroits de l'île pour qu'ils offrent moins d'opportunités aux prédateurs.

Les bébés, une fois le panier incliné, se ruent vers l'eau d'une façon un peu pataude, et se mettent directement à nager à peine entrés dans l'eau. C'est très impressionnant et très émouvant  (L).

Mon homme a de la fièvre et ne se sent pas bien du tout, on dirait qu'il a chopé le même truc que moi. J'ai eu de la fièvre pendant 24h, donc demain il devrait aller mieux.

La hatchery où incubent les oeufs, à l'abri des prédateurs :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0683098001257632104-213213246186.jpg)

Le bébé tortue qui n'a pas eu de chance  :(:

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0907267001257632140-213213246186.jpg)

Pulau Selingaan avec, en arrière-plan, une autre île du parc national :

(http://photo.colorsofwildlife.net/200911-0916975001257632197-213213246186.jpg)

eh ben... que de couleurs dans ces fonds  (Y) tu as pris ces photos avc quoi? tu avais un caisson étanche?

je ne sais pas ce que vous avez chopé mais ça n'a pas l'air sympa cette fièvre... ça gâche un peu les vacances...
la suiiiiiiiiiiite  :)

Un appareil compact Casio Exilim en caisson étanche, on peut aller jusqu'à -40m avec ça. Prochaine étape : un caisson étanche pour l'un de nos boîtiers relfex ... mais là ça va faire mal au portefeuille  :'( ! Le caisson coûte autant que le boîtier numérique, et si on veut des flashes en plus ...  O0

Pour la fièvre bah on s'en est remis, c'était AVANT la grande psychose sur la grippe H1N1, on a bouffé du paracétamol et c'est passé... La suite sera pour demain -- j'ai bon espoir d'arriver à terminer ce carnet avant de partir en AFS  ;D !