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Wildlife => La bibliothèque animalière & nature => Discussion démarrée par: fdupraz le 28 Octobre 2008 à 15:57:02



Titre: Sur les traces des rois du marais
Posté par: fdupraz le 28 Octobre 2008 à 15:57:02
C'est le titre d'un livre qui va sortir le 30 octobre prochain et qui est dédié au Bec en Sabot  (Y)

Plus d'infos sur Amazon: http://www.amazon.fr/Sur-traces-du-roi-marais/dp/2350830519/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1225205470&sr=1-1

Et également dans cet article:
http://fr.news.yahoo.com/2/20081026/tsc-requiem-pour-le-bec-en-sabot-un-oise-c2ff8aa.html

Qui a déjà vu un Bec-en-sabot, cette créature hors du commun, un oiseau massif à l'allure préhistorique et qu'on trouve seulement dans certaines contrées reculées d'Afrique?

Geneviève Renson, photographe naturaliste, l'a rencontré par hasard lors d'un reportage en République centrafricaine en 1978 et a depuis multiplié les expéditions au coeur des marais à papyrus, de la Zambie au Botswana, pour en savoir plus sur cette espèce en péril.

Son livre "Sur les traces du roi des marais" apporte un témoignage unique sur ce grand échassier (1,20 m) à la démarche altière et au bec impressionnant, en même temps qu'un passionnant récit de voyage.

"J'ai passé dix ans dans les marais et dix ans à la recherche d'une maison d'édition pour mon livre: s'il avait été question de grands singes ou d'éléphants, ça aurait marché tout de suite", déclare-t-elle à l'AFP.

L'image un peu effrayante de cet étrange animal, également dénommé Roi-à-tête-de-baleine (Balaeniceps rex), a fait reculer plus d'un éditeur.

Un "oiseau gros comme un chameau", racontaient les premiers voyageurs occidentaux à l'avoir rencontré dans les marais du sud Soudan au XIXème siècle.

Toutes ailes déployées pour prendre son envol, la bête d'une envergure de 2,50 mètres, ressemble à un ptérodactyle, ce reptile volant du jurassique.

"Moi je le trouve magnifique", déclare Geneviève Renson, avant de nuancer: "il est particulier, il est très attachant".

"La première fois que j'en ai vu un, j'ai tout de suite su que c'était quelque chose d'unique, une rencontre exceptionnelle", indique cette passionnée.

Cette première rencontre lui a cependant valu un bon coup de bec qui lui a laissé au bras un énorme hématome: "des pêcheurs lui avaient ficelé le bec avec des morceaux de chambre à air. Je l'ai libéré", explique-t-elle.

Mais à une autre occasion, en Zambie, le courant est passé entre la jeune femme et la bête. L'oiseau qu'elle avait recueilli était mal en point, avec une plaie à l'aile et refusait de s'alimenter: "je lui ai ouvert le bec et lui ai enfoncé dans le gosier des poissons frais en y mêlant mes propres antibiotiques: il s'est laissé faire", explique-t-elle.

"Je l'ai soigné, j'ai vu un gros ver blanc sortir de la plaie. Après, je suis resté en contact avec lui pendant près d'un mois. C'était séduisant, il venait vers moi quand j'avais du poisson", raconte-t-elle.

Pour s'approcher des nids de ce rarissime animal, l'exploratrice a du ruser, pataugeant dans les marais, courbée en deux "comme une petite vieille" avec son matériel photo sur le dos, progressant tant bien que mal sur des tapis de végétation flottante, la tête recouverte d'herbes pour ne pas se faire repérer, essayant de ne pas trop penser aux crocodiles ni aux serpents.

"Je m'étais installée sur un îlot de 10 m2 né d'une termitière sur lequel je suis restée six mois", précise-t-elle.

Ce qui lui a permis de rentrer dans l'intimité de ce drôle de bipède: "j'ai été la première à observer un accouplement, la première à assister à une éclosion et à en ramener des photos", se réjouit-elle.

Mais ce roi des marais est désormais menacé par la destruction de son habitat naturel sous la pression démographique humaine et le réchauffement climatique.

La population globale du Bec-en-sabot a chuté de moitié depuis une quinzaine d'années à quelque 5.000 ou 8.000 individus aujourd'hui, selon les dernières estimations.

Il figure sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

("Sur les traces du roi des marais", Geneviève Renson, Editions Kubik, format 23x31 cm, 34,90 euros).


Titre: Re : Sur les traces des rois du marais
Posté par: gerenuk le 28 Octobre 2008 à 16:08:15
Merci pour l'information. Je vais immédiatement commander ce livre car je suis fascinée comme beaucoup par cet oiseau et malgré un séjour dans les marais du Bangweleu je n'ai jamais réussi à l'approcher de vraiment près.


Titre: Re : Sur les traces des rois du marais
Posté par: Floflo le 28 Octobre 2008 à 17:33:51
Itou... Merci  (Y)


Titre: Re : Sur les traces des rois du marais
Posté par: fdupraz le 03 Novembre 2008 à 14:17:11
J'ai reçu l'ouvrage ce matin.
Je l'ai feuilleté rapidement entre midi et deux, il y a des photos vraiment inédites de bec en sabot: accouplement, ponte, éclosion et élevage des jeunes  (Y)
Un travail formidable et de longue haleine, j'entame la lecture ce soir

Franck


Titre: Re : Sur les traces des rois du marais
Posté par: Pikasso le 03 Novembre 2008 à 18:09:38
La photo de la couverture du livre laisse penser que ces oiseaux pourraint s'attacher à un homme. Est-ce le cas, Franck?


Titre: Re : Sur les traces des rois du marais
Posté par: fdupraz le 03 Novembre 2008 à 21:00:44
Le Bec en Sabot sur la couverture est un oiseau qui avait été amené blessé à l'auteur, et qui quasi mourrant s'est laissé soigner (admistration d'antibiotiques et de proies directement dans le bec, soins des plaies...) sans jamais manifester d'agressivité.
Il a un jour disparu, en forme, mais a priori toujours incapable de voler (l'auteur raconte mieux que moi, je ne fais qu'un résumé).

Pour répondre de façon plus générale à ta question, je pense que ces oiseaux (et les animaux en général) peuvent nouer un lien d'attachement avec l'homme, à partir du moment où la relation est basée sur la confiance et le respect mutuel.
Je pense aussi, pour avoir côtoyer beaucoup d'animaux sauvages et domestiques, que certains animaux sont capables d'abstraction, sont capables de savoir quand l'homme est là pour leur faire du bien et non pas les tuer.
Comment expliquer sinon le dauphin qui vient chercher le plongeur pour lui retirer un hameçon planté dans sa gueule (expérience vécue par un ami et dispo en vidéo sur internet), le renard qui ne cherche pas à mordre alors qu'il a la patte cassée et que tu le ramasses au bord de la route (expérience vécue personnellement), la biche sauvage qui se laisse approcher pour qu'un véto vienne l'aider à mettre bas alors que le petit est coincé, la louve qui tolère le chasseur près de sa tanière...et tant d'autres exemples encore.

Les animaux ont bien des choses à nous apprendre, si nous savons les "écouter" et les respecter. Mais là je sais que sur ce forum, je ne prêche que des convaincus.

Franck


Titre: Re : Sur les traces des rois du marais
Posté par: Ombrette le 07 Décembre 2008 à 20:31:09
C'est un superbe ouvrage sur un oiseau rare et attachant.  (L) (L) (L)
Je ne peux que vous le conseiller vivement.

A Bangweulu en Zambie en 2006, j'avais vu quelques photos jaunies du bec en sabot prises par Geneviève Renson, accrochées fièrement dans la salle à manger du campement "Shoebill camp" : c'est comme ça que j'ai découvert son travail. Je suis très heureuse de la sortie de ce livre qui nous permet de profiter enfin de ses observations et de ses photos ; 10 ans pour trouver un éditeur... Quelle galère mais quel beau résultat !

C'est actuellement mon livre de chevet.

Je rêve d'une nouvelle rencontre avec "l'oiseau" comme l'appelle G. Renson, peut-être cette année, j'y pense, j'y pense très fort...  ;)

Ombrette



Titre: Re : Sur les traces des rois du marais sur France info
Posté par: teddybear le 20 Janvier 2010 à 15:52:11
L'auteur sur France info ce jour.

http://www.france-info.com/chroniques-info-sciences-2010-01-20-le-bec-en-sabot-394641-29-31.html