A quelques kilométres des plages du Cap se trouve l'ile de Seal island où séjournent des milliers de phoques et d'otaries. En hiver, l'endroit devient un des terrains de chasse privilégié des grands requins blancs.
Ce matin, on est une dizaine à se retrouver au bateau à 7 heures pour un départ nocturne dans la brume. Un peu impressionnant quand même...
Aprés une petite demi-heure, le bateau s'immobilise dans le fog pas très loin d'un petit bout de rocher. On n'y voit pas grand chose. C'est ici, z'êtes sur ? Bon, si vous le dites...
Le temps se dégage un peu. On aperçoit des otaries s'éloigner des rochers. Le temps de manoeuvrer pour se rapprocher, un grand aileron stoppe les otaries dans des gerbes d'eau impressionnantes. Charmant... A deux reprises même scénario. Dès qu'un animal s'éloigne des rochers, dans les secondes qui suivent, c'est la sanction. Sont affamés les squales par ici, il faut dire que l'on est pile-poil à l'heure de la grande chasse.
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Le 'Boss' décide de laisser dériver à la traine une silhouette de phoque en mousse à une vingtaine de mètres à l'arrière du bateau. Je suis fin prêt, je sors le boitier prêt à saisir l'instant. On met les gaz. Pas trente secondes se sont écoulées, qu'un grand requin blanc jaillit hors de l'eau. Il 'remplit' le viseur, je déclenche. Génial. On stoppe les moteurs et on récupére le phoque en mousse. Je visualise l'instant immortalisé. C'est pas possible ! je n'ai que des vagues sur la photo ! je l'avais pleine pastille...
On répéte la manoeuvre, re-saut, re-photo et re-vagues ! J'hallucine ! Je fait 9000 bornes en ayant peu d'espoir de voir ça. Non seulement je le vois, je suis dans des conditions satisfaisantes pour prendre des photos, même si le bateau bougeait pas mal et tout ce que je vais ramener, ce sont des photos de vagues ! (une fois rentré at home, en regardant la derniére photo de vague (!), j'ai bien la silhouette du requin, mais apparemment ce n'est que son reflet, lui, il était un mètre au dessus, je cauchemarde ! ).
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Le 'Boss' décide d'arrêter les festivités. Le temps se dégage, on voit maintenant l'ile.
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Les otaries s'ébattent dans l'eau en prenant soin de rester bien près des rochers... L'heure de la chasse est terminée.
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Les grands requins blancs, désoeuvrés, commencent à tourner autour du bateau, attirés par un morceau de thon immergé au bout d'une corde.
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Les 'matelots' ont la lourde tâche d'attendre le moment où le requin va croquer l'appât pour tirer sur la corde. En cas d'échec, ils sont bons pour redécouper un morceau de thon et rafistoler la corde sectionnée...
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Et puis c'est là que les ennuis ont commencé. Un grand blanc, plutôt que d'essayer de croquer le morceau de thon, se jette sur la silhouette de phoque en mousse qui flottait gentiment à la surface.
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Le probléme, c'est qu'il ne voulait pas lâcher le morceau et que la corde l'immobilisait près du bateau. Alors là, pas content du tout le grand blanc, il s'est mis à tourner dans tous les sens, à se retourner et à mettre de violents coups de queue à la surface de l'eau. Spectacle impressionnant !
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Finalement, il a réussi à attrapper la corde. Sectionnée net !
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J'ai plutôt pris cet intermède à la rigolade, faisant confiance à mes guides. Mais une fois le requin éloigné, les gens du bateau qui sont des spécialistes de l'observation de cet animal n'en menaient pas large, il y a eu un long silence...
voila, j'ai terminé mon mini-reportage.