6 septembre : 7 h du matin, nous prenons le bus pour l’aéroport, côté pratique d’habiter près de l’aéroport, nous n’avons qu’une demi-heure de trajet. En quelques minutes, nous expédions l’enregistrement, il faut dire que nous avons des billets business class. Pourquoi être pingre quand il s’agit de billets gratuits ? Et cela nous donne l’avantage de pouvoir transporter 80 kg de bagages et donc d’emmener tout plein de bic, cahiers, vêtements et chaussures que nous avons prévu de donner dans un orphelinat. Petit déjeuner au business lounge de Bruxelles national. La classe ! J’en profite pour une dernière petite connexion sur Internet. Qui sait si j’y arriverai une fois en Ouganda ?
10 h, on embarque dans l’avion …. Quel luxe !
Et nous voici parti pour 10 heures de vols à destination d’Entebbe via Nairobi. A l’escale de Nairobi, (ah que de délicieux souvenirs m’assaillent, c’est ici qu’avait débuté mon voyage de noces), j’envoie de petits texto aux copains parce qu’il semble que mon opérateur Gsm n’ait pas de partenariat en Ouganda. Et puis me vient une idée un peu folle … Je suis en business, c’est l’occasion ou jamais, je demande au Stewart s’il serait possible d’aller visiter le poste de pilotage, un sourire échangé, et me voici dans le cockpit. Tous ces boutons me semblent bien compliqués !
L’heure de redécoller approche et le pilote me propose de rester pour le décollage ! Cela dépasse tous mes espoirs.
Je m’arrime donc sur le siège qui m’est destiné et notre énorme airbus se met à rouler sur la piste. Comme on est haut, quelle vue ! L’avion est prêt à décoller. On y va ! C’est parti, woaw ! Le bonheur !
J’en oublierai même de manger le sandwich que m’a apporté l’hôtesse. Après une petite heure de vol, Kampala est en vue, illuminée dans la nuit, superbe !
Le pilote, et le co-pilote décidément bien sympathiques me font la visite guidée. A votre droite Kampala, à votre gauche Entebbe et droit devant Le lac Victoria, souvenirs inoubliables.
22 h : Nous voici en Ouganda, enfin !
Nous effectuons les formalités en quelques minutes et nous voici sorti de l’aéroport sous la chaleur africaine, notre guide, Emma nous attend pour nous conduire à notre hôtel. Je suis si énervée que je ne fermerai pratiquement pas l’œil de la nuit.
7 septembre : Après une nuit très moyenne et une bonne douche chaude, nous voici fin prêt à partir. Emma arrive avec notre Land cruiser, qui semble avoir déjà un peu vécu et nous faisons enfin connaissance avec nos deux compagnons de voyage Alain et Stéphane. Notre voyage s’annonce décidément bien sympathique. Nous voici parti en direction du nord vers le parc de Murchison Falls. Nous traversons Kampala, grouillante comme toute ville africaine qui se respecte, nous nous arrêtons afin de changer nos dollars en shilling ougandais et d’acheter de l’eau et en route : Nil, nous voici. La route est longue mais en bon état. Je suis étonnée par son côté rectiligne. Nous parcourons des dizaines et des dizaines de kilomètres sans le moindre tournant. Vers 11h, nous atteignons notre première étape, le Rhino Ziwa Sanctuary, un projet de réintroduction des rhinocéros, ceux-ci ayant totalement disparu d’Ouganda.
Y vivent actuellement 8 rhinocéros originaires du Kenya.
Nous traversons la réserve vers l’endroit où ils ont été repérés. Quelques gouttes commencent à tomber, je pars donc à la recherche de ma veste de pluie, que j’ai préparée ce matin; elle et jaune, je devrais la trouver sans peine. Mais non, pas de veste jaune à l’horizon. Il semble que je l’ai oubliée à l’hôtel en partant ce matin. Super nouvelle, me voici en Afrique centrale, au début de la saison des pluies… Sans veste de pluie. J’ai juste un petit K-way qui devait me servir d’appoint. Nous partons donc à pied, sous la pluie, en compagnie d’un ranger à la recherche des rhinocéros que nous rencontrons après quelques minutes de marche. Ils m’ont l’air bien débonnaires ! Quand ils font mine de s’approcher, le ranger leur dit « Back, back ». Cela me fait penser au « Oust » de Meryl Streep dans Out of Africa... Mais ça marche !
Nous reprenons ensuite le 4x4 car la route est longue avant d’atteindre le parc de Murchisson Falls. Nous nous arrêtons à Masindi afin de déjeuner et tout en attendant notre Tilapia, qui sera notre repas quasiment quotidien pour les deux semaines à venir. Pour ceux qui se posent la question, le Tilapia est un poisson vivant dans les lacs en Ouganda, délicieux de surcroît . Nous observons la ville et les passants. Et on a le temps d’observer parce que nous attendrons au moins une heure avant de voir arriver notre repas. Il faudra nous y faire d’ailleurs, parce que ce sera comme cela tous les jours. Les Ougandais ne sont pas pressés !
Vers 15h, nous reprenons la route ou plutôt la piste car depuis Masindi, la route est en construction. Nous rebondissons allègrement dans la Land cruiser sur cette piste qui n’en finit pas mais nous découvrons avec ravissement les superbes paysages de savane boisée Peu avant d’atteindre le gate du parc, le vent se lève, annonciateur d’orage, nous le constaterons tout au long du voyage : Quand le vent se lève en Ouganda, la pluie n’est pas loin, d’abord quelques grosses gouttes éparses suivies de près par le déluge.
Nous atteignons donc notre étape du jour sous une pluie diluvienne : le Red Chili, petit guesthouse bien sympathique situé sur les berges du Nil, envahie de phacochères. Le temps de prendre une bonne douche chaude bien méritée et nous allons dîner au menu, Tilapia, le deuxième de la journée. Après une excellente soirée, nous regagnons notre banda (bungalow) et découvrons avec désespoir qu’un groupe de touriste allemands a installé ses tentes tout autour de notre banda. La nuit promet d’être bruyante. Alain et Stéphane regagnent leur banda situé tout au bout du camp, au calme. Il y en a qui ont de la chance !