Ce périple colombien se terminera par une expérience insolite, et à bien des égards fascinante.
Sur les hauteurs de Bogota, dans le village de la Calera, en bordure du parc national, une propriétaire terrienne a eu l’idée d’installer dans sa ferme ce qu’elle a appelé « l’observatoire des colibris ». Pour un prix modique, les photographes peuvent y venir pour une session de trois heures, ou à la journée, et même plusieurs jours, puisque le domaine propose aussi des hébergements. (Je vous mets le lien vers son site en bas de page, tous les détails y sont…)
L’idée est très simple. Des abreuvoirs pleins d’eau sucrée que ces oiseaux-mouches adorent ont été installés sur une terrasse arborée. J’y ai passé presque cinq heures, sans voir le temps filer, et je peux dire sans exagérer qu’une dizaine de colibris virevoltent en permanence sur le site, long d’à peine 30 mètres. Il suffit donc de choisir sa cible.
J’ai travaillé sur pied, avec mon 300 mm f2.8 et l’EOS 7D, le boîtier à la rafale la plus rapide dans ma panoplie personnelle. J’ai toujours travaillé à l’auto-focus, même si j’avais lu sur ce forum et ailleurs qu’un pré-réglage manuel de map sur un point choisi à l’avance était une option. Mais avec un oiseau au vol stationnaire, j’ai obtenu quelques résultats corrects avec l’AF.
Soyons honnête, le déchet est énorme. J’ai pris des centaines de photos, et j’en ai effacé beaucoup directement sur place, lorsque je voyais que la rafale était partie dans le vide, ou floue. Je suis rentré le soir avec 700 vues sur ma carte. J’ai fait un gros ménage et il m’en reste un peu plus de 200 de qualité technique acceptable.
Je dois aussi mentionner un inconvénient majeur de ce site, en tous cas à la saison des pluies lorsque j’y étais. A cette période où les plantes ne fleurissent pas beaucoup, les oiseaux sont tellement attirés par les abreuvoirs qu’ils ne cherchent même pas à se nourrir dans les fleurs.
Lors de mon bref passage, je n’ai donc pu faire aucune photo de colibri dans une fleur. La propriétaire, (qui parle toutes les langues soit dit au passage) m’a dit que je n’avais pas eu de chance, mais je crois tout de même que son installation ne favorise pas l’observation de colibris sur des fleurs.
Bref, voici les images. Je n’ai pas voulu tricher, et j’ai donc laissé les abreuvoirs sur certaines photos, pour que vous ayez une idée de l’environnement. Les autres sont soit cadrées sans abreuvoir à la prise de vue, soit recadrées en édition, soit « nettoyées » sur photoshop lorsque l’abreuvoir n’occupait qu’une toute petite place en bordure d’image.
Je commence par le minuscule héliange de Clarisse, parce que j’ai pu avoir des abeilles plus ou moins dans le même champ. La comparaison donne une idée de la taille de l’oiseau, qui produit d’ailleurs une sorte de bourdonnement semblable à celui des insectes lorsqu’il passe en vol tout près de vous.
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Je poursuis avec le colibri de Mulsant, qui fait à peu près la même taille que le précédent.
Ici, j’ai utilisé les ressources de photoshop pour décortiquer son vol. Contrairement aux autres vues d’oiseaux en vol découpées, j’ai dû cette fois décaler les quatre images, car en réalité, elles se chevauchent toutes, le vol étant stationnaire.
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Un peu plus gros, le colibri à ailes saphir. (J’avoue que j’ai parfois hésité entre deux espèces, certaines étant très semblables, et difficile à distinguer, même si l’on étudie de près la doc photographique sur internet).
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