Le plus petit rapace d'Europe et le plus terrible puisque cette petite chouette tue des proies aussi grosses qu'elle (pic épeiche entre autres). C'est toujours une relique de l'ère glaciaire qui subsiste encore dans nos montagnes alors que le gros des effectifs se trouve dans les forêts boréales d'Europe et de Russie (Jusqu'au Kamtchatka).
1 - Cette petite chouette a beaucoup moins de problèmes pour se reproduire puisqu'elle utilise les trous de pic épeiche qui sont innombrables dans les forêts qu'elle fréquente. A savoir des forets de mélèzes, appelés mélèzins, où l'herbe reste assez basse pour qu'elle puisse chasser les micro-mammifères. Ses territoires sont la plupart du temps à l'ubac (versant à l'ombre) et au dessus de 1800m d'altitude. Bien entendu je parle de ma région des Hautes Alpes, je sais que dans les Vosges on la trouve plus bas en altitude.
2 - A l'automne, après avoir repéré un territoire, il faut prospecter les arbres à trous, ou plutôt à loges qui s'y trouvent. Cette chouette, comme tous les animaux qui passent l'hiver en montagne, est très prévoyante. Il lui faut tout un réseau de loges pour pouvoir stocker sa nourriture.
Dès les mois d'avril/mai il faut alors chercher un trou "sale" plein de plumes et de poils collés autour avec la résine (les trous occupés par les pics sont toujours nickels) et regarder au pied des arbres sous les loges. C'est une chouette qui vide son nid régulièrement et elle jette tout par la fenêtre .....
Très bons indices : poils; plumes et pelotes....
3 - Une fois la loge repérée il faut la surveiller : encore un excellent indice, çà nidifie, aucun doute !
4 - Comme d'habitude il faut en chercher plusieurs pour en avoir au moins une bien placée pour la photo et aussi parce que les échecs de nidification sont nombreux. Prédation de loge, un des deux adultes meurt et çà capote, mauvais temps persistant entrainant un manque de proies etc.....
5 - On va prendre celle-ci. Madame nettoie et nourrit la marmaille pendant que Monsieur chasse et nourrit tout ce petit monde. Ici la maitresse de maison met un coup de balai, on voit une plume de jeune grive musicienne.
6 - Le mâle donne la proie à la femelle qui nourrit les jeunes. Si il y a abondance, elle va la cacher pour plus tard.
Sur cette photo on voit la femelle appeler les jeunes avec la proie dans les serres.
7 - Ça veut tout simplement dire que nous ne sommes pas loin de l'envol. Elle commence à affamer les jeunes pour les obliger à sortir de la loge.
8 - Les jeunes sortiront le lendemain (il y en avait 6) mais se percheront tout de suite très haut dans les mélèzes anéantissant toutes chances de faire des clichés de nourrissages.
Mais heureusement que j'en avais une autre......
Avec celle-ci ils seront vraiment sympas. Je les avais parfois à moins d'un mètre sur des arbustes..... toujours aussi curieux.
9 - Sur cette nichée se sont 5 jeunes qui vont sortir de la loge..... le lendemain ils ne seront plus que 4. Il faut dire qu'ils font un bruit d'enfer à quémander. Dans ces forêts les autours et les éperviers sont partout et la nuit les hulottes, les moyen-ducs et les tengmalms prennent le relais. Je me demande d'ailleurs comment ils peuvent passer au travers.
10 - La femelle apporte les proies et les jeunes à tour de rôle viennent les récupérer.
11 - Moments de détente entre frères et soeurs.
12 - Et moment de repos entre deux nourrissages pour maman
13 - L'automne permet de jouer avec les mélèzes en feu.
14 - Excusez moi c'était un peu long.
15 - Mais elle le vaut bien