28 Septembre 2016
Nous partons de Lüderitz vers neuf heures (le temps de tout remettre dans la voiture et de faire le plein) puis nous nous arrêtons à nouveau à Garub pour re-tenter notre chance avec les chevaux sauvages. Ils sont un peu plus nombreux mais la lumière est déjà dure et les chevaux loin.
Nous refaisons le plein d’essence à Aus puis grosse étape pour atteindre la Farm Gunsbewys Tiras Mountains. Nous avons bien failli rater le petit panneau sur le bord de la route ! Cette ferme est au milieu de rien… nous finissons par l’apercevoir au loin au bout de la piste ! C’est incroyable que des gens aient décidé de s’installer là. Sur le net tout le monde parle de Gertrud, la propriétaire, une octogénaire réputée pour ses histoires. Elle n’est pas là et c’est son fils Peter qui nous accueille, il est sans doute moins fun que sa mère et le pauvre a un fort bégaiement qui ne facilite pas le dialogue mais il est très gentil et aime partager ses connaissances avec les hôtes.
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Nous choisissons la chambre côté dunes of course puis nous mettons quelques victuailles dans la cuisine (ici on est en self cattering). Nous nous installons sur la terrasse avec la vue sur l’immensité des dunes, il y a fait plus frais que sous le soleil de plomb qui vient tout cuire sur son passage. Ils ont une adorable petite chienne qui porte le nom de Slowly, pourquoi ? Et bien c’est très simple, cette boule énergique a été trouvée dans une école, elle y venait tous les jours pour jouer avec les enfants et comme elle saute sur tout le monde pour jouer, les enfants devaient tout le temps lui dire « slowly, slowly »… et c’est naturellement devenu son nom. Sa maman Gertrud venant de perdre son chien adoré, l’école voulant se débarrasser de cette chienne un peu trop encombrante, c’est comme cela qu’elle a atterri dans la ferme et y semble très bien traitée. Peter et Slowly nous ont rejoint à la fin de notre repas et Peter se lance (bégaiement inclus) dans l’histoire de ses parents, de la ferme et surtout nous explique fièrement qu’il y a des peintures rupestres Bushmann sur ses terres, qu’elles ont été conservées. Il nous indique comment y aller mais j’avoue ne pas très bien saisir les explications… J’avais remarqué en arrivant les installations écolo dont il est fier (et il peut) il y a des panneaux solaires bien sûr mais également un four solaire (il nous explique avoir galéré plus de deux ans avant d’en trouver un et que tout le monde dans le coin vient l’utiliser). Il a également une espèce de coffre qu’il entrouvre, les panneaux d’alu reflètent le soleil dans le fond et les marmites chauffent à feu doux. Il est vrai qu’ici l’énergie la plus importante c’est bien le soleil !
Après cette longue conversation intéressante, nous décidons de tenter l’aventure et d’aller dans la direction du parc national du Naukluft. Je pars donc, pas très rassurée, mais il faut bien essayer… Peter nous a donné la clé du portail de la ferme d’à côté qu’il va nous falloir traverser, il nous explique qu’au bout il faudra escalader la clôture pour monter la dune, il parait que le coucher du soleil est sublime de là-haut. Il me rassure également en me disant que si à 19h nous ne sommes pas rentrées il ira nous chercher, il faut que nous ayons une lampe sur nous et que nous la maintenions allumée afin qu’il puisse nous trouver au loin dans le noir. Bon d’un côté ça me rassure, de l’autre ça me stresse… Nous prenons la route, trouvons la gate de la ferme, Muriel ouvre l’énorme chaine cadenassée avec la petite clé enfermée dans une vieille boite en plastique poussiéreuse… je rentre… elle referme… en avant.
Nous traversons le pan dont on nous a parlé, jusque-là tout va bien, nous arrivons à la fameuse clôture du Naukluft. Une piste longe la clôture de chaque côté, je décide de tenter à droite, plus j’avance plus la piste est sablonneuse et les traces de véhicules sont de plus en plus effacées… je sens la voiture peiner, elle chasse d’un côté et de l’autre, ça devient difficile, je sens le stress monter. Je décide de m’arrêter et de passer en mode 4x4… je pousse le levier vers H comme le loueur me l’a indiqué, je débraye et j’appuie sur l’accélérateur… rien... nada… que pouic. Je m’agace sur le levier une fois deux fois, Muriel essaye… rien à faire. Ne pas paniquer… ne pas paniquer. Je décide de repartir en marche arrière dans mes traces, je retrouve la piste plus dure et tente à gauche afin de me rapprocher de la clôture. Je gare la voiture là et nous finissons à pied.
Une fois passées de l’autre côté de la clôture, nous grimpons, la lumière descend mais il y a des nuages. Je ramasse en ronchonnant en chemin des canettes abandonnées par des touristes mal élevés! Arrivées en haut, les nuages sont de plus en plus présents et en plus il faudrait escalader la seconde dune pour avoir le point de vue… pas le temps…
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