Ben je veux la suite!!!
Voeux excaucés:
Morceaux choisis du carnet de route:
10.12.2005
Retour aujourd'hui à l'Oued Chebika (j'y suis passé en 2004). On retrouve les dunes, Sterne caspienne, Spatules et limicoles. Quelques photos faites au 300. J'ai vite abandonné une Caugek en pêche pour mon pic-nic. Les achats de provisions de Tan Tan sont emballées dans des journaux et feuilles de cahier. Math arabe pour les cacahouètes et météo saharienne pour le chech.
2.1
Le long de la route nous retrouvons de grandes quantité de criquets pélerins décomposés. Les restes de l'invasion de 2003-2004 n'ont pas encore totalement disparu. Je récupère une aile et on continue.
2.2
Au bivouac des traces nous intriguent. De type Tétras, taille intermédiaire entre Tétras lyre et Grand Tétras, peut-être était-ce une Outarde? Elle hante notre soirée par ces quelques traces.
11.12.2005
Seulement 50 kilomètres pour la journée. Beaucoup de vent. On n'a pas arrêté de bouffer du sable. Longue pause à Sidi Akhfennir. Route dangereuse. A chaque passage de camion, désequilibrage et violent coup de sable dans la figure. Peu agréable. Nous roulons roue dans roue - en convoi - et dès que l'un ralentit, les autres risquent de se planter.
Pas voulu risquer de sortir mon boîtier, j'avais assez de sable dans la figure sans encore risquer d'en avoir sur la pellicule
13.12.2005
Trop crevé pour écrire la route du 12. Une diahrrée m'a tenu éveillé une bonne partie de la nuit. Route tout de même plus agréable que le jour précédent. Peu de vent, pas de sable, pas trop chaud. Des Bécasseaux sanderling au sommet des falaises - une trentaine - et une cigogne en migration égaient la route.
Bivouac près de la lagune de Khenifiss, nous avions une ligne rose à l'horizon. Les Flamants sont là.
Nous avons rejoint le rivage de l'Atlantique vers Tarfaya, avec quelques épaves échouées sur la plage. Nous en prenons le pretexte pour faire une longue pause. Elle nous requinque.
Nous traversons Tah, village marquant la frontière avec le Sahara occidentale. Le village est bien perdu, mais le monument est neuf et - on dira - bien présent. Nous continuons la route et arrivons à Laayoune, capitale du Sahara occidentale, occupée pacifiquement par le Maroc lors de la marche verte en 1975. Le conflit avec les Sahraoui n'est pas encore reglé et la mission onusienne est toujours présente dans la ville.
2.3
Une chose frappe à Laayoune, c'est la présence militaire. Nous passons des points de contrôle réguliers depuis Tan Tan, mais nous n'avions pas vu autant de militaires jusque là. La ville est rougâtre, avec les militaires vert et l'ONU blanc. Le mélange des couleurs est intéressant. Le mélange de genre aussi. La présence onusienne est tellement importante que des resto à l'européenne cotoient des échoppes marocaines. Ambiance inhabituelle. Nous allons tout de même faire nos achats au marché locale.
15.12.2006
Arrêt tôt dans l'après-midi, nous avons bien et assez roulé. Nous en profitons pour aller faire une petite balade. L'occasion de sortir le 20mm et de récolter un peu de sable. Nous croisons deux militaires qui semblaient bien heureux d'être planté au milieu du Sahara, sur la côte atlantique, à surveiller des clandestins qui ne viennent pas. La cigarette qui fait rire a dû sévir.
2.4
2.5
Nuit de pleine lune dans le désert. Ambiance magique et féérique, mais sans trépied....
2.6
2.7
16.12.2005
Bonne journée de vélo, bonne route, agréable à rouler.
Observation d'hirondelle rustique volant vers le nord. On se pose des questions...
Ravitaillement à Boujdour. Ambiance bizarre. Quelque chose cloche dans cette ville. Des cases sont construites en dehors de la cité - formant un bidonville - et semblent surpeuplé. D'un autre côté, des maisons fraîchement construites sont toutes fermées et inhabités. On a une impression de volonté de colonisation par la Maroc. Ils construisent des villages entier restant inhabités, et justifient ensuite la présence de ses villages pour leur compte.
Profité avec Andrew de regarder les prix des Chechs - discrètement - les marocains le payent 30DH, alors qu'ils en demandent 50DH à leah... Va nous falloir marchander ça. C'est aussi la première fois que je reçois un reçu en bonne et due forme au Maroc. Signé et tout et tout...
18.12.2006
Journée du millième kilomètre. Le bilan en reste plutôt positif. Je me suis habitué à ce vélo - et sa selle, j'ai pu arranger les gourdes et grande bouteille dans mes 3 porte-gourdes - me permettant de rouler ave 3.5 litres sur le cadre. Le vélo montre ses faiblesses de fabrication et on fixe et resserre petit à petit. Normal. Mes talons tirent toujours, je trainerai cette tendinite aux deux talons jusqu'à Dakhla. Pas de problème pour mes doigts (qui on pris un mauvais coup de hache un mois avant mon départ, touchant aussi les ligaments...). La tête tourne bien - elle aussi.
Echtoukan. Encore un village perdu, fermé, neuf et artificiel.
22.12.2005
Arrivée à Dakhla, peu de mésaventure ces derniers jours. Nous avons bivouaqué dans des zones très riches en fossile. Première fois que je plante les piqués de ma tente avec des coquillages fossilisés.. quelques beaux paysages, comme toujours.
2.8
2.9
Notre arrivé à Dakhla a été remarqué. Je discute avec 3 fonctionnaires de la poste. Quand je leur dit que tout le monde nous a vu arriver ils me font remarquer qu'il n'y a rien à faire à Dakhla, alors ils regardent ce qui se passe dans les rues - je cite - : "Ce n'est pas comme au Maroc. Là-bas ils sont mieux organisés". Plus tard, des sahraouis nous affirment leur identité. Nous ne sommes plus au Maroc, et bien au Sahara occidentale.
Ambiance aussi inhabituelle au Maroc, dans la boulangerie devenue notre QG - Petit Déjeuner nous avons droit chaque matin à des séances de drague entre jeunes étudiants, les femmes ne sont pas toutes voilée, juste les cheveux cachés. Innocent en Europe, tellement étonnant - et agréable à voir - au confin du Sahara occidentale.
Nous allons faire un tour au nouveau port de Dakhla. Mesure de sécurité draconienne - nous devons laisser notre passeport en dépot - pour un port pas beaucoup plus grand que celui d'Essaouira. Observation de Courlis corlieu, Chevalier gambette et guignette, Bécasseau variable, Tournepierre, Sterne caspienne, Goélands brun, leucophé, d'Audouin, cendré, Fou de Bassan.
Nous repartons de Dakhla direction frontière mauritannienne. Nous croisons un Balbu mangeant son poisson au milieu des montagnes ensablées. Superbe ambiance. Je craque:
2.10