J'ai pris un très grand plaisir à te lire ....
Merci, je vais continuer alors
23.12.2005
Réveil en face de Dakhla. Déjeuner tardif, ma chambre à air qui éclate à la valve , des chambres à air inadaptées. Cassette arrière qui se dévisse. Que du bonheur. Bilophe, Cochevis et le paysage du Golfe de Cintra vont compenser ce mauvais départ. La première Bilophe observée est morte sur la route. L'occasion de faire une photo à la BBC (j'avais en tête une image d'écureuil écrasé et repeint primé à ce fameux concours). Lors du pic-nic quelques une de ces Alouettes seront très coopératives et nous passerons à 5 mètre la tête baissée sur le sol.
3.1 coucher de Soleil en face de Dakhla
3.2 Un Cochevis prend la pose pendant que nous avalons quelques mandarine..
3.3 et il y tient
3.4 Première Bilophe
3.5 et une autre, plus vivante..
3.6 Couleurs du Golfe de Cintra
Bivouac dans du sable blanc. Les coucher de soleil donne des couleurs somptueuses. A cela, on ajoute des Orobanches jaune vif. Des bouffées de couleur dans ce désert pas si hostile que ça.
3.7
3.8 Les carabes font la trace.
3.9
25.12.2005
Noël dans le désert. Nous nous arrêtons tôt le 24 pour profiter de la soirée. Menu: biscuit, pop corn, chips maison, frites maison, crème framboise marocaine. Le tout sur réchaud à essence. Nous trimbalons et préparons cette soirée depuis Dakhla. Nous passons la soirée à nous remplir le ventre.
Le matin du 25, lever tardif, longs déjeuner, longs préparatifs. Je trouve quelques plantes pleine de rosées, j'en profite.
3.10
Le matin reste toujours automatique. On se lève, on fait tout par habitude. Ce n'est que lorsque l'on monte sur le vélo et que la route commence à défiler que l'esprit s'éveille. On pense à tout pour l'oublier aussi rapidement, le vélo constituant le lien entre chaque idée. Prochain voyages, où, comment, quand, …..
On roule vite et on débouche sur un paysage tout différent. Collineux et rocailleux. Bien différent des plaines colorées du Golfe de Cintra. Beaucoup plus minéral
3.11
3.12
Histoire de piaf, Alouettes bilophe au bivouac précédent, Grand-duc Ascalaphe et Sirli du désert écrasés sur le route, on récolte quelques plumes. Courvite en vol, fauvette sp et Traquet rieur et du désert.
28.12.2006
Du retard dans le tenue du carnet de route. Comme toujours à peine arrivé dans une ville on court pendant deux jours. Courses, réparation, change, internet. Nous avons juste le temps de prendre des repères avant d'aller plus loin en Mauritanie.
La route du 26 fût surprenante en plusieurs points. Nous avons pu partir tôt en prévision de la frontière à passer, mais après une vingtaine de kilomètres nous croisons deux immenses engins français, des camionnettes réaménagées et remplie à raz bords de vélo. Nous restons une bonne heure à bavarder, boire café et thé. Dans l'équipe, nous connaissons une personnes ayant vécu à Neuchâtel. Un voisin...
Le monde est minuscule, et il rapetisse à mesure que nous le sillonnons.
Re-départ pour la douane située à 10 kilomètres. Toujours les mêmes questions. Pourquoi à vélo? Vous êtes trop pauvres pour vous acheter une voiture? Etc… Elles reviendront à la douane mauritannienne. 3 contrôles de nos passeports et nous sommes lachés dans le No Man's Land maroco-mauritannien. Drôle d'endroit où l'on croise des mauritaniens en mal de change et deux parcs à véhicules à priori abandonné. Rien à faire dans un tel lieu. Quoique... Les touristes s'ensablant sérieusement et incapable de sortir ou réparer la voiture la revendent aux mauritaniens pour rien. Les arnaques commencent.. Nous passons la douane mauritannienne sans problème. C'est ça d'y passer à l'heure de la prière. Les paperasses sont expédiées en 30 minutes. Nous n'en croyons pas nos yeux.
Nous roulons comme des fous pour arriver à Nouadhibou au coucher du soleil. Pas plus mal. Fini le Maghreb. Place à l'Afrique. L'arrivée en soirée à Nouadhibou nous met au clair. Nous sommes en Afrique de l'Ouest. Plus rien à voir avec le riche Maroc. Plus de station d'essence de luxe au milieu du désert. Fini le modernisme des villes du Sud. Nouadhibou ressemble à un grand village. La voiture - et donc le klaxon - sont rois. L'arrivée dans une telle ville après 5 jours de route reste impressionnante. Le vélo a autant sa place dans le trafic que les chariots et les piétons. Autant dire pas bien grande. L'ambiance change beaucoup. Tout se marchande, les plats sont simples. On entre dans un restaurant pour manger, on nous apporte l'assiette pleine sans attendre. On ne va pas parler des véhicules. Tout le monde a déjà entendu parler du recyclage africain des voitures européennes. Arrivée en Afrique pour une deuxième vie, la majorité doit en être à sa quinzième. Il faut quand même dire que je ne pensais pas possible de mettre 7 personnes dans une R4 (bon, trois jeunes enfants, mais quand même).
La ville est très partagée en culture arabe-maure et d'Afrique noire. Autant on ne mélange pas homme et femme dans un taxi, autant DJ Overdoze est en première spéciale à Nouadhibou pour une soirée VIP... Léger contraste.
Nos compagnons de route prennent le train pour Choum, puis Atar et Nouakchott. Nous (Jérôme et moi) allons passer 5 jours dans le Parc national du Banc d'Arguin.
Le train minier pour Choum-Zouérat est un grand moment. Ce train permet le ravitaillement en sel et autres minerais. Ce serait le plus long train du monde. 2.3 km. Dans la pratique, c'est 3 locomotives et 192 wagons un tout petit nuage de poussière et 10 heures pour relier Choum. A la base, rien n'est prévu pour le transport de passager. Peut importe, il y a toujours de la place dans les wagons vides en partance pour Choum et Zouérat et, surtout, c'est gratuit avec juste 10 minutes pour charger vos affaires dans les wagons. Chacun pose ses affaires de manière stratégique. Les ânes sont de grand secour pour amener les fûts d'huile ou les bombonnes. Dans l'attente nous auront même droit à une leçon de chech. Le train arrive et le monde se précipite et lance ses affaires dans le wagon choisit. Matelas, fûts d'huile, bombonne de gaz, tout vole et décrit une gracieuse courbe avant d'atterrir dans de gros bruits.
3.13
3.14
3.15
3.16
3.17 Le train arrive et...
3.18 taïaut
3.19
3.20
3.21
30.12.2006
Nous sommes dans le Parc National du Banc d'Arguin (=PNBA). Difficile d'y arriver avec un vélo. Nous sommes partis le 29 au matin et avons fait 40 km en 4h. Tempête de sable. Ce soir là il nous faudra encore une bonne heure pour monter les tentes. L'un tient la tente pendant que l'autre enterre branches et sardines le plus profond possible. Vers midi nous arrêtons un bus qui nous amène à 10 kilomètres de l'entrée du PNBA et nous arnaque. Ainsi est la mauritanie et certains mauritaniens. En étant dans le besoin, ils en profitent de manière royal pour extorquer un maximum d'argent. Si cela ne leur convient pas, ils rompent le marché et se cassent. L'affaire nous est de nouveau arrivé pour atteindre le bord de mer dans le PNBA. 30 kilomètres de dunes ne sont pas envisageable et nous cherchons un véhicule allant dans le parc. Nous moisissons une journée entière à refuser des prix inimaginable. Nous tentons un dernier coup de force en donnant 20 Euros à un chauffeur. Il fait de gros yeux, nous charge, nous et nos vélo, dans le Pick up avec pêcheurs et moteur de bateau, et nous partons enfin. Le chauffeur fera une dernière tentative à l'arrivé en nous disant que c'était 20 Euros par personne. Nous l'envoyons balader sans remord.
Un contact avec des pêcheurs mauritaniens nous rassure. Ils nous donne un Mérou tout frais pour le souper, sans rien demander en retour. L'expérience de ces derniers jours nous avait fait penser que cela n'était pas possible en Mauritanie. Peu importe. Nous sommes dans le Parc national du Banc d'Arguin. Nous allons en profiter pendant 5 jours..
3.22 sur la route du PNBA, au lendemain de la tempête de sable
3.23
3.24 Le PNBA, enfin
3.25 ses pêcheurs
3.26 et ses Sternes caspienne en pêche
Le PNBA au prochain épisode,
Bonne lecture
Manu