Me voilà de retour avec des images plein la tête et encore plein les disques durs. En préambule, je me suis refait le(s) carnet(s) depuis le début. Finalement, après Jérôme en février, Vincent en Novembre, c'est donc en Mai que j'ai eu cette chance de côtoyer et photographier cet admirable chat. Les conditions étaient assez différentes car j'étais totalement hors saison "trekking" autant dire qu'à certains moments on n'a vu strictement personne et c'est idéal car égoïstement, nos pumas étaient strictement les nôtres. Le temps a été globalement beau, souvent un peu couvert en début de matinée et quasimment sans vent (à part une journée ou les 90km/h ont été atteint et qui n'a pas été propice à l'observation). Les températures hivernales sont arrivées d'un coup net sur les 3 derniers jours (avec -5 / -6 le matin virant vers un 5/6 l'après midi avec un peu de soleil)
Je suis parti avec Roberto (et son neveu stagiaire tracker) qui est un des 4 grands spécialistes chiliens de la traque du puma avec Diego, Claudio et Enrique. En plus d'être guides la différence est que ce sont de remarquables trackers qui connaissent les lieux parfaitement et les habitudes des pumas (et leur personnalité).
L'approche de Roberto est plus que la strictre recherche de la photo mais aussi de te faire participer à la traque et ça c'est vraiment super. On reste dehors de 7h30 du matin jusqu'à 18h (les jours sont plus courts en mai, il faut le dire). A pied, les sensations sont extraordinaires. Par contre, cela exige beaucoup de marche, disons relativement, entre 8 et 12km par jour mais en moyenne montagne et surtout avec le sac photo et trépied (15kg pour ma part). Je m'étais préparé physiquement pour cela et ça s'est bien passé du coup (même si le soir, je ne demandais pas mon reste pour dormir
).
J'ai fait des observations dans le parc (en voiture en bord de route ou à pied) et évidemment dans la ferme attenante au parc national (où nous avions nos autorisations). Le fait de devoir rester sur les sentiers est potentiellement un problème en saison haute du trekking mais pas en saison basse. Non pas que nous ayons quitté le sentier (ou de pas loin alors
) mais les chats plus timides que tailess et hermanita (sa soeur) (c'est à dire 99,5% des autres pumas) n'ont pas peur de s'y balader proche vu qu'il n'y a pas d'hommes. Clairement si vous voulez voir des pumas en haute saison touristique (novembre à mars), il faut avoir le droit d'être dans cette ferme attenante au parc où on peut se déplacer absolument partout.
Pour info, tailess n'est plus visible depuis février 2016. On ne sait pas où elle est. Elle avait un caractère téméraire et le goût de l'exploration donc elle est peut-être très loin, peut-être a t-elle fait une mauvaise rencontre dans une estancia moins amicale, qui sait? Sa soeur qui est aussi une star (hermanita) fut visible jusqu'il y a très peu mais je ne l'ai pas vu en 10 jours ce qui a étonné Roberto. Il se pourrait qu'elle soit en recherche d'un mâle ou qu'elle soit un peu discrète du fait de la présence de grands mâles peu courtois sur son territoire. A voir..
Bon après cette introduction, je vous poste rapidement des images.