Jour 6 – Lower Sabie – Le Nord-OuestToujours frais ce matin, lorsque nous prenons la route, dès le lever du soleil. Nous traversons la rivière Sabie enveloppée d’une brume dorée, avant d’emprunter la piste vers le Nord-Ouest en direction de la
Salitje Road. Des arbustes émergent des hautes herbes dorées, agitées par le vent. Des centaines d’impalas. De nombreux oiseaux aussi, surtout des rolliers à longs brins, postés au sommet des branches, bec au vent. Une grande outarde disparaît dans les herbes. Un coucal se cache dans un arbuste puis s’envole. Des francolins piètent au bord de la piste. Une cornivelle noir et blanc se pose sur une branche d’un arbre mort.
16. Rollier à longs brins
17. Francolin huppé
18. Cornivelle noir et blanc
Une petite troupe de zèbres, au pas, occupe toute la largeur de la piste. Ils s’écartent à gauche lorsque nous nous approchons, reviennent sur la droite, nous contournent, puis reprennent leur chemin… sur la piste, derrière nous. Cela fait près de deux heures (pour 13 km) que nous cheminons sur la S 128, lorsque nous atteignons l’intersection avec la
Salitje Road. Nous n’avons rencontré que deux autres voitures, que nous avons laissé nous doubler : «
Did you see something? » «
Yes, birds » «
Ahhh… ».
Arrêt sur un radier : des petites tortues sur un rocher émergeant de l’eau, un alcyon pie en action de pêche, un héron et un … jabiru que nous ne nous attendions pas vraiment à voir ici. Un écureuil de Smith (de brousse) se chauffe au soleil.
19. Ecureuil de Smith
La végétation change. Nous sommes maintenant dans une vaste plaine onduleuse, d’où émergent, sur les collines, de grands arbres. Très beau paysage. Des bucorves du Sud se faufilent dans les herbes. Des zèbres nous refont le coup de leurs congénères rencontrés précédemment. Près d’un point d’eau, où se vautrent une poignée de phacochères, quatre girafes s’enroulent mutuellement leur long cou deux par deux, dans un lent balancement. La piste surplombe maintenant le cours de la rivière Sabie, couverte de roseaux et d’où émergent par endroits des rochers. Une harde d’une bonne trentaine d’éléphants, dont deux grands mâles, déambule dans son lit. Nous franchissons le pont sur la rivière Sabie et mettons cap au Sud-Est en empruntant la
Skukuza - Lower Sabie Road. Pause à l’aire de pique-nique de
Nkuhlu. Il est 11h00, déjà. La température monte vite (28°C). Je relaye Madame au volant. La qualité de la lumière décroît rapidement, à l’inverse de la circulation qui, elle, ne cesse de s’intensifier. Bientôt, des éléphants et quelques buffles tentent de se frayer un passage entre deux rangées de voiture, arrêtées en tas, des deux côtés de la route. Nous attendons sagement à distance raisonnable que la situation se clarifie. Là-bas… Oui, là-bas, un calao à bec
noir ! Bien trop loin pour la photo. Les jumelles feront l’affaire pour cette fois.
Nouvel embouteillage monstre à quelques centaines de mètres avant
Sunset Dam. Indescriptible. Nous restons tranquillement sur la partie gauche de la chaussée, avançant chaque fois que possible. Au bout d’un bon quart d’heure, nous apercevons l’objet du délit : une petite meute de lycaons se repose à l’ombre, à quelques mètres à peine à gauche de notre voiture. Nos premiers lycaons ! Nous avions espéré rencontre plus glamour. Je passe un boîtier équipé de son 85 à Madame : « J’appuie où ? » « Ici ». Clic-clac pour une photo souvenir, par la « jumelliste » de l’équipe.
20. Lycaon
Retour au Camp. Une sieste est la bienvenue avec cette température. Et puis, il faut bien mettre de l’ordre dans les notes, dépoussiérer le matos et reconstituer le bar, avant de repartir pour de nouvelles aventures.