Jour 4 – Crocodile Bridge – Lower Sabie Nous plions bagages ce matin pour changer de Camp. Affluence à la réception, en ce début du week-end, ce qui ne fait pas nos affaires. Nous perdons pas mal de temps. Et cela ne fait que commencer, car, quelques kilomètres à peine après la sortie du Camp, embouteillage monstre. Cela sent le
big five ! Bingo, nous apercevons, entre le « tas » de voitures, sur un pont, bien calé contre la rambarde, dédaigneux, un lion, qui doit se demander ce qu’il est venu faire là. Les deux voies sont bloquées par des voitures imbriquées les unes dans les autres, en travers de la route, avançant ou reculant en dépit du bon sens. Il nous faudra près de 30 minutes pour arriver à nous extraire de cette gangue infâme. Pauvre lion…
6. Pauvre lion
C’est reparti un peu plus loin. Cette fois, c’est plus lourd : une troupe d’éléphants dans le bush. En plus des voitures, des bétaillères-safaris » (modèle 20 places), en vrac, sur la route. Téléphones portables et tablettes sont de sortie. Il ne manque que les perches à selfie (« égoportrait » en français du Québec) ! Nous arrivons à nous faufiler pour prendre la tangente par la piste choisie (S 130). Ouf ! Nous entrons dans une zone de taillis assez denses. Une belle troupe de girafes traverse la piste. Plus loin, un vautour sur son nid et un rapace que nous observons à la jumelle : oui, il s’agit d’un cousin du fameux « Aigle à Tony »… Une grande outarde se faufile dans les taillis, suivie de près par une bande de phacochères. Une girafe, effrayée par un gnou au galop, s’enfuit. Les impalas sont en éveil… Un calao à bec rouge vient se poser sur une branche. Nous attendons un bon moment, mais rien ne viendra plus troubler la quiétude du lieu.
Nous mettons le cap à l’Est. Les taillis laissent la place à une savane plus ouverte, parsemée de marulas et d’acacias. Une belle brise s’est levée. Des bandes de cornivelles noir et blanc se déplacent à vive allure. Un calao leucomèle prend la pose sur une petite butte. Clic-clac (en attendant son cousin à bec noir…).
7. Cornivelle noir et blanc
Arrêt à
Ntandanyathi Hide où nous sommes accueillis par des calaos leucomèles. Bel endroit en surplomb sur une petite rivière. Les hippos que nous entendons ou que nous voyons se déplacer sous l’eau ne sont guère coopératifs. Dommage, mais comme l’endroit est agréable…
8. Calao leucomèle
Arrivée à Lower Sabie à l’heure du check-in (14h00). Pas la peine d’arriver plus tôt, l’heure c’est l’heure. Le temps de nous installer dans notre tente sur pilotis et de casser la croute, et nous voilà repartis vers
Sunset Dam. Nous y arrivons à 15h00 et essayons de nous placer le mieux possible au milieu des nombreuses voitures. Le bel angle de vision que nous trouvons enfin n’en est cependant pas moins régulièrement bouché par quelques importuns. «
Struggle for life », pour quelques photos prises au téléphone portable tenu à bout de bras. Pas content Papy.
La lumière est sublime en cette fin d’après-midi et met en valeur les limicoles qui arpentent inlassablement la grève, indifférents aux crocodiles énormes qui peuplent les berges. Combattants variés, gravelots à triple collier, et vanneaux à tête blanche nous régalent.
9. Gravelot à triple collier
10. Vanneau à tête blanche
Le soleil n’est pas loin de disparaître sous l’horizon lorsque nous quittons ce merveilleux endroit où nous sommes seuls maintenant. Il est temps de mettre en route le braai. «
Bar is open » déclare illico presto le Bar tender (c’est moi). La nuit tombe et le chant des criquets commence à nous bercer, suivi bientôt par les grognements des hippos.