Contents que Samburu vous ait plu, il reste un de nos parcs "coup de coeur", l'ambiance et cette couleur rouge y sont certainement pour beaucoup.D'ailleurs ce sable rouge si fin on en ramène toujours involontairement avec soi (ou dans les appareils si on n'y fait pas attention
)
J'ai oublié de vous présenter notre visiteuse du diner au camp de Samburu:
une genette peu farouche.
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De SAMBURU à MERUDépart pour le parc de Meru situé à environ 4 heures de route de Samburu (avec des arrêts pour le ravitaillement notamment à Isiolo).
Le paysage change et devient très agricole, beaucoup de collines vertes, des plantations de thé mais aussi et surtout du Miraa (qat) l'économie locale semble essentiellement vivre de ce produit. Tous les véhicules sont chargés de grands sacs blancs débordants de ces feuilles, le produit ne se conservant que trois jours les pick-up sont plutôt pressés. La consommation est autorisée au Kenya, mais exportée en grande partie vers la Somalie.
La route entre Samburu et Meru est tout à fait correcte.
En 1966 date de sa création Meru National park était le fleuron des parcs du Kenya. Il était dirigé par Peter Jenkins l'un des plus énergiques directeur de parc.
D'une surface de 870 Km2, il est entouré de trois autres réserves Bisanadi National Reserve au nord, North Kitui National Reserve à l'ouest et le très grand Kora National Park (1780 Km2) au sud. (Ces réserves sans logement ne sont accessibles qu'en 4X4, les deux premières ont surtout une vocation scientifique.)
Le parc du Meru a été rendu célèbre par le couple George et Joy Adamson et leur lionne Elsa, à travers notamment le film et le livre « Born free » .Ils furent les premiers à réussir la réintroduction dans l’espace sauvage de fauves orphelins élevés par des hommes. Puis ce fut la catastrophe. A la fin des années 80 des bandits somaliens venus du Nord font régner la terreur et l’insécurité. Les braconniers en profitent pour détruire Meru. Les animaux sont massacrés, les lodges brûlés. Les 300 rhinos noirs disparaissent ainsi que les derniers rhinos blancs du kenya, 90% des 3600 éléphants ont subi le même sort.
Le couple Adamson y laissera la vie .
À l’époque, le Kenya n’a pas les moyens de protéger Meru. Il mise sur d’autres parcs, au sud.
A la fin des années 90 une fois le financement trouvé,un programme de réintroduction de nombreuses espèces a été entrepris (en partie financé par l' agence française de développement).
C'est Mark Jenkins, le fils de l'ancien directeur du parc , qui a supervisé sa réhabilitation en 1999. 4000 animaux ont été transférés des différents parcs kenyans : 750 zèbres, 955 impalas, 80 éléphants, 50 rhinocéros. Le budget est conséquent : 5 000 euros par éléphant, 3 000 pour un rhinocéros, 700 pour une girafe....
Aujourd’hui, la zone protégée compte 500 à 700 éléphants et 50 rhinocéros, dont 20 noirs.Un sanctuaire pour les rhinocéros de 48 Km2 a été créé (accessible aux visiteurs en 4X4). Les opérations de transfert de masse sont terminées. L’équilibre biologique est atteint pour chaque espèce, permettant d’assurer le brassage de son patrimoine génétique et sa survie face aux prédateurs. Des nouvelles routes et des logements ont été construits.
Pour ceux que cela intéresse il y a un DVD documentaire appelé « « Genesis 2, et l’homme créa la nature » qui retrace toute l'aventure de ce parc, passionnant.
Rien n’est gagné pour autant, depuis que la sécurité a été rétablie, la population riveraine a augmenté de 30 %. Plus de 300 000 personnes, agriculteurs et pasteurs, vivent aux frontières de la zone protégée. La cohabitation entre les espèces sauvages et l’homme n’est jamais simple. Il reste maintenant à gérer la cohabitation entre les espèces sauvages et la population autour du parc. Les éléphants détruisent les cultures et parfois, attaquent les hommes. Les lions s’en prennent au bétail. Les villageois se défendent en les tuant. Au Kenya, c’est un crime : les animaux sauvages sont propriété de l’État et la chasse, même sélective, est interdite. Alors,le Kenya Wildlife Service a posé une clôture électrifiée, alimentée par des panneaux solaires, pour séparer les hommes et les bêtes. La barrière stoppe les éléphants. Les babouins, eux, ont vite appris à les franchir en sautant depuis les arbres pour piller les champs des fermiers. Inlassablement, le KWS doit expliquer aux riverains qu’un éléphant vivant, dans un parc national, rapporte plus aux villageois qu’un éléphant mort : des emplois, des infrastructures, la sécurité. Le parc met en place des micro-projets de développement durable qui bénéficient aux riverains : irrigation et tourisme.
Malgré tout cela Meru reste un des parcs nationaux les moins visités du Kenya. Il ne voit passer que 18 000 touristes , dont 3 000 touristes internationaux. Une nouvelle action de promotion et de rénovation du parc est en cours.
(Les informations viennent de plusieurs articles..... Le monde et expert Africa notamment)
L'entrée du parc:
La suite après les formalités d'entrée