Merci à vous tous pour vos retours sympathiques. Je continu ce périple avec une descente vers le sud.
41 - Nous quittons le lac et la ville d'Awassa. A partir de là le voyage se transforme. Awassa est la dernière ville "moderne" vers le sud, à présent la route devient plus mauvaise et les moyennes sont revues à la baisse.
42 - Mais les paysages et les villages deviennent plus "authentiques". Nous avons vraiment l'impression d'entrer au coeur de notre voyage. La route qui mène à Yabello est magnifique et les nids de poule nous permettent de découvrir ces magnifiques paysages tranquillement. Les termitières deviennent également de plus en plus hautes.
43 - Ma passion pour les oiseaux nous fait stopper assez souvent et l'absence de grands prédateurs me permets parfois de suivre mes sujets le longs des bosquets. Même si l'endroit semble désert, il y a toujours un berger qui sort d'un buisson pour voir ces étranges touristes. Ici un jeune berger Borana.
44 - Les rencontres sont toujours sympathiques mais souvent assez frustrantes, même les chauffeurs ne connaissent pas tous les dialectes de ce pays (il y en a plus de 90 !).
45 - Au delà de Yabello nous sommes en plein territoire Borana. A El Soda les habitants de ce village extraient le sel de cette eau saumâtre pour le revendre aux ethnies voisines, les Afars et les Hamars avec qui les tensions sont toujours tendues......
46 - Ces forçats du sel passent leur vie dans ce cratère pour assurer leur subsistance. Bien que leur vie soit très dure, ils sont heureux d'avoir ce don de la nature. Les autres villages ont une vie toute aussi dure mais sans les revenus du sel.
47 - Tout çà ne m'empêche pas de photographier des oiseaux magnifiques. Ici les corbins de Stresemann endémiques à l'Ethiopie mais en plus on ne les trouve que dans cette région proche de El Soda. Ce qui fait un territoire assez restreint pour cette espèce. C'est un oiseau gros comme un geai, pour vous faire une idée. Mais beaucoup moins farouche bien entendu.
48 - Les filles Boranas se couvrent souvent les cheveux de beurre pour les fortifier. Mais la chaleur le fait couler et donne une impression de je ne sais quoi ..... mais çà n'a pas l'air de les gêner plus que çà. Celle-ci marchait toute seule le long de la route, nous avons fait un brin de causette avec les mains, elle voulait des "caramelo" .... des bonbons en Ethiopie. N'oubliez d'en acheter plein à Addis avant de partir, c'est un bon moyen de partir du bon pied.
49 - En décembre il se peut que la saison des pluies traîne un peu. C'était le cas pour nous, nous avons bien galéré dans la vallée de l'Omo où toutes les passages de rivière étaient délicats et les routes défoncées. Si vous avez le choix il vaut mieux partir en janvier, la saison sèche est alors bien installée.
50 - Enok, notre chauffeur n'était pas très aquatique, Il attendait un autre véhicule pour faire le "fusible" ..... au bout d'une heure et plein de photos d'oiseaux dont ce couple de barbicans à tête rouge sur une termitière.
51 - J'ai craqué et j'ai sondé le torrent pour voir si il n'y avait pas de trous.... et nous sommes passés.
52 - Madame s'essaie à l'animalier sur de belles gazelles peu farouches ...... La piste rectiligne nous mène directement en pays Hamar au coeur de la vallée de l'Omo. A bientôt.