C. Le léopardLe léopard que je n'avais encore jamais rencontré...
Ce jour là, nous étions partis à 6 heures du matin, avec le petit-déjeuner dans la voiture pour pique-niquer dans la savane. Nous sommes allés au marais de Musiara, après une nuit de grosse pluie : dérapages au programme, même avec le 4x4 ! Nous avons d’ailleurs dépanné deux véhicules embourbés. Le matin, nous avons vu quelques lions et lionnes, puis la famille de guépards (ça commençait très bien !).
Vers 9h30, le chauffeur d’un autre 4x4 nous signale un léopard pas très loin. Nous arrivons sur place et, après avoir un peu fait la queue derrière d’autres véhicules, je distingue à peine quelque chose de tacheté derrière un buisson. Je dis à mon guide : on recule, on laisse passer les autres véhicules et on revient dès que les autres sont partis. A peine avais-je dit cela que le léopard s’éloignait vers des fourrés inaccessibles…
Nous décidons d’attendre. Il était presque 10 heures. Nous prenons le petit-déjeuner dans le véhicule (hors de question de sortir avec le léopard dans le coin). Je m’aperçois que, comme d’habitude, le personnel du lodge a vu grand pour le petit-déjeuner et qu’il en resterait forcément… Donc, dans ma tête, c’était clair, nous pouvions aussi prendre le déjeuner sur place… J’avais bien l’attention d’attendre car toutes les chances étaient de notre côté : le léopard était sur notre droite ; sur notre gauche se trouvait sa carcasse, trop lourde pour être transportée dans un arbre (un buffle, certainement malade ou très vieux pour que le léo. ait pu le tuer). De plus, un chauffeur, un peu plus tard, nous a dit avoir vu une hyène dans le même coin : si elle n’allait pas se servir, c’était parce que le léopard était toujours là.
Nous avons effectivement pris le déjeuner dans le véhicule, car le léopard restait toujours caché. Mais les vautours étaient positionnés sur les arbres. Mon guide m’a dit que, dès que les vautours se jetteraient sur la carcasse, cela ferait sortir le léopard. Nous faisons un petit tour du coin pour jeter un coup d’œil général et se rapprocher de la carcasse… Et là, à 13 h 30, après trois heures et demi d’attente, enfin… il est là, près de la carcasse !!!
Mais un autre véhicule arrive juste à côté de nous.
Ses occupants se mettent à parler : je leur lance un « Chuuuuuuuuuuuut ! » péremptoire (mais le moins fort possible), ayant peur du moindre bruit, ayant peur que le léopard se cache à nouveau, respirant à peine, espérant au moins prendre une photo (« Pitié, au moins une photo !! »)…
J’en ai pris deux avant qu’il aille se cacher dans un buisson non loin de là (mais j’ai vu où il était allé) :
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