Suite et fin… avec toutes mes excuses pour le retard.
Mardi 3 aoûtInitialement, on devait passer deux nuits ici, mais la chaleur écrasante et le manque de possibilités d’activités nous incitent à repartir plus tôt.
D’abord, on a rendez-vous avec un jeune homme du camp pour aller voir un village himba. La communication est difficile et encore une fois je me demande un peu ce que je fais là. On gonfle des ballons de baudruche et on fait des bulles de savon, ça amuse les enfants…
On passe ensuite à l’école donner du papier, des crayons et des vêtements. L’instituteur nous accueille à bras ouverts. Fred essaie d’expliquer d’où nous venons par des dessins au tableau.
Mais ça semble rester plutôt obscur.
Un homme nous arrête sur la piste. Il nous fait comprendre par signes que sa femme a mal au ventre.
On comprend qu'elle a une sorte de tourista (pourtant c'est pas elle la touriste !) et on lui laisse des médocs en dessinant 4 petits soleils censés montrer qu'il faut prendre 4 comprimés par jour. Elle semble avoir compris.
Des enfants arrivent. On leur donne des oranges, c'est la fête !
Un homme qui parle un peu anglais arrive à son tour. Il nous explique qu'un vieil homme a une jambe blessée plus loin dans sa case. Il nous demande de le soigner. On est pas médecins du tout mais on va faire de notre mieux… Le vieil homme est tombé dans son feu il y a plusieurs jours et il a une vilaine brûlure à la jambe, il ne peut plus marcher. On désinfecte et on soigne comme on peut. On fait un pansement. On laisse tout ce qu'on a contre les brûlures avec des explications… Depuis je pense tous les jours à ce vieil homme. Comment va-t-il ? Est-il guéri ? Je ne saurai jamais. Est-ce qu'on aurait dû l'emmener au dispensaire ? Mais le plus proche était à 1 journée de piste… Avons-nous été dignes de leur confiance ?
En tout cas là-bas, ils nous font fête. Les enfants chantent et dansent.
Élisa échange un collier avec sa nouvelle sœur himba.
Il faut bien finir par repartir…
Comme nos amis préfèrent éviter de refaire la passe difficile, on fait le détour par Bloudrom. Effectivement la piste ne comporte pas de difficultés autres que la tôle ondulée habituelle et les petits raidillons pour franchir les lits de rivières.
Pas le temps de faire le détour vers Hartmann, dommage… On roule donc vers le Sud dans les immensités de caillasses. Il n’y a que les oryx pour survivre là-dedans.
Pause déjeuner. Il fait encore très chaud, il faut se serrer !
Et nous voilà revenus à Orupembe.
Pour rejoindre Opuwo, on a le choix entre la D3707 et la D3703, plus au Nord. T4A nous indique un temps de parcours un peu plus court par le Sud. Va pour la D3707 !
Un petit tronçon connu le long de la Khumib river, puis la piste part vers les montagnes. La lumière de fin d’après-midi est superbe !
On s’arrête pour le bivouac vers 17h un peu avant Okandjambo, dans un lit de rivière. C’est bizarre comme les bruits de la nuit sont plus impressionnants quand on campe « sauvage » !
Bonne nuit…
Mercredi 4 aoûtOn réalise le matin que ces bruits inquiétants devaient provenir tout simplement de vaches ! Il y a un village tout près, juste un peu plus loin sur la route. On ne l’avait pas vu la veille.
Deux gars débarquent. Ils jouent au foot (encore !) avec les enfants pendant qu’on plie le camp. On les ramène à leur village.
Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que nos compagnons ont donné trop vite un tas de trucs dont des briques de lait inutilisées (ce qui est un comble chez les Himbas !), peut-être pour une autre raison… Le chef du village sort d’une case en vitupérant. Il parle herero. Personne ne parlant un mot d’anglais dans le village, on ne comprend rien et on repart donc la queue entre les jambes. Notre dernier contact avec des Himbas aura été… bizarre.
La piste rejoint une vieille amie, la rivière Hoarusib.
On passe devant le camp communautaire d’Onganga que nous n’avions pas pu atteindre hier. Il semble bien situé dans le lit de la rivière sous les makalanis. Il y a beaucoup d’autruches autour.
Ensuite, la piste devient plutôt mauvaise, ravinée, ondulée et les paysages n’ont plus beaucoup d’intérêt jusqu’à Kaoko Otavi. Après Kaoko Otavi, on retrouve les larges gravel roads namibiennes.
On est donc à Opuwo un jour plus tôt que prévu… On va se rouler dans le luxe, on prend des chambres à l’Opuwo Country Lodge. L’après-midi se passe à flemmarder et à ranger les affaires (le départ approche…) pendant que les enfants profitent de la piscine (enfin, surtout de ses alentours, elle est encore bien fraîche).
Ce soir apéro et dîner sur la terrasse du lodge, on fête notre dernière soirée ensemble…
Jeudi 5 aoûtPetit trajet vers Hobatere aujourd’hui. On « coupe les choux » par la D3709, préfèrant toujours les gravel roads au goudron…
À Hobatere, l’accueil est toujours aussi sympathique. Après un rapide déjeuner sur la terrasse de notre chambre face à un troupeau de koudous, on passe un bon moment à observer le point d’eau : il y a une lionne qui guette ! Malheureusement nous ne la verrons que de très loin contrairement à un jeune Allemand qui l’a vue tenter une attaque sur un koudou juste avant notre arrivée. Il est très fier de sa photo. Il y a de quoi !
L’après-midi, on s’offre le game drive. Sympa. Des zèbres, des autruches, des éléphants (dont un à 5 pattes !), des koudous… et un varan qui vient nous voir de plus près.
Le soleil se couche… On est quand même frustrés de ne quasiment pas avoir vu de lion cette année encore.
Et là, alors que la nuit est quasiment tombée, les voilà !!!
De jeunes mâles agacent les éléphants au point d’eau, puis lancent une chasse perdue d’avance contre des girafes qui prennent ça très calmement.
Les photos sont pourries, dommage, mais pour nous ça a été un sacré moment !
Ça y est, on peut aller se coucher !
Vendredi 6 août
On retrouve à Outjo nos amis du début du voyage qui, après Sesriem et Walvis Bay, ont fait un sacré tour par le Messum Crater et les lits de rivière au Damaraland et au Sud de Puros.
La B1 se charge de plus en plus, on croise les départs en week-end du vendredi. Je me fais une grosse frayeur : une grosse voiture en face roule à toute allure escorté de plusieurs véhicules à gyrophares qui poussent tout le monde. Le minibus devant moi pile et se jette dans le bas-côté. Le temps que je comprenne : gros, gros freinage ! Sans doute un ministre ou un officiel quelconque en goguette… Quel comportement !
Nous voilà donc à Londiningi… Il est 15 h, je dois rentre la voiture à l’autre bout de Windhoek avant 16 h ! On sort tout très vite, et me voilà parti à travers la ville, sans clignotants (ils ne marchent pas depuis le début !). L’emplacement d’Asco sur T4A est faux, je tourne et je retourne sur l’avenue à six voies, pas très à l’aise. Je finis par trouver. Il est 16h05. La restitution se fait sans souci. La voiture est répugnante, mais ce n’est pas grave.
Samedi 7 aoûtLe chauffeur d’Asco doit nous prendre à 11 h. À 11h15, il n’est toujours pas là. Je trépigne !
Il arrive finalement et nous voilà partis pour l’aéroport. Nos vols seront ponctuels entre les escales à Johannesbourg et au Caire…
Dimanche 8 aoûtLe même sac qu’à l’aller manque sur le tapis à Roissy ! Mais il y en a un identique au nom de quelqu’un d’autre qui tourne, tourne. C’est une inversion… Un moment plus tard, juste quand on quitte l’aéroport, un coup de fil et nous récupérons notre bien.
Arrivés à la maison à 16h et au boulot le lendemain matin.
Quand est-ce qu’on repart ?