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Auteur Fil de discussion: First time in Kenya  (Lu 30914 fois)
LeTigre
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« Répondre #30 le: 07 Octobre 2006 à 15:05:55 »

Sinon ça t'a manqué de partager ces merveilleux instants avec quelqu'un ?

Non ...  Sourire
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Patrick.
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fendleroc
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« Répondre #31 le: 07 Octobre 2006 à 15:18:38 »

Superbe et très amusant récit. Et les tentes sous toit, j'adore.
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zabinouk
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« Répondre #32 le: 07 Octobre 2006 à 15:42:55 »

Embouteillage dans le Massaï Mara, ça me rappelle les embouteillage dans le Serengetti, mais comme toi les deux fois j'avais eu de bons guides et on a évité le plus gros des attroupements.
Superbe récit, merci Sourire
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"La vie de safari a quelque chose qui vous fait oublier tous les chagrins de la vie et vous donne 24h sur 24, l'impression de boire du champagne.
On est pénétré de la reconnaissance la plus profonde pour le fait de vivre"
 K. Blixen
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« Répondre #33 le: 07 Octobre 2006 à 16:23:49 »

Excellent ton récit vraiment j'ai passé un super moment à te lire  Clin d'oeil
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Floflo
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« Répondre #34 le: 09 Octobre 2006 à 11:32:15 »

On s'y croirait... c'est drôle moi les embouteillages je les ai eu en Tanzanie et pas du tout au Kenya ! Mais comme toi on avait un guide vraiment génial et lui n'avait pas de radio mais un instinct hors du commun
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Floflo

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zabinouk
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« Répondre #35 le: 10 Octobre 2006 à 15:16:41 »

Et Le gros matous rayé Clin d'oeil Tire la langue! C'est déjà fini ? Roulement d'yeux T'as plus rien écrit depuis déjà 3 longs jours, comment je vais meubler mes heures de boulot moi? Clin d'oeil
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« Répondre #36 le: 12 Octobre 2006 à 09:06:32 »

[...]
Samedi 23 septembre/Jour 8

Aujourd’hui c’est le grand jour ! Le jour où je vais survoler Mara en Montgolfière ! Pour ça je me lève encore plus tôt que d’habitude car on doit passer me chercher à 5h15 pour m’emmener sur le site, les ballons décollant un peu avant le lever du jour pour bénéficier au maximum de conditions climatiques calmes.
Malgré l’heure Jonas est levé et m’a fait ma tasse de vrai café, il est vraiment sympa …

Jonas :




Dans le 4x4 qui vient me chercher se trouve déjà un couple d’Anglais d’environ 25 ans. Je devine qu’ils commencent leur safari car à chaque fois qu’un gnou détalle dans la lueur des phares j’ai droit à un double «  Oh my god » … Et lorsqu’on éclaire le cul de deux éléphants sur la piste ils frisent l’extase !

Sur le site je m’aperçois que les 15 autres personnes qui vont prendre place dans la nacelle sont toutes Britanniques ainsi d’ailleurs que le pilote ! Je suis donc le seul à ne pas venir du Royaume de sa Très Gracieuse Majesté … Mais bon, on est ami avec les Anglais maintenant, hein ? Jeanne d’Arc c’était il y a longtemps !

Le "gonflage"



Après un petit cours sur la position à prendre lors du décollage et de l’atterrissage (assis au fond de la nacelle et cramponné aux poignées pour ne pas risquer d’être éjectés) on s’envol quelques minutes avant le lever du soleil … sous une bonne averse ! En ce qui me concerne c’est mon second vol en ballon, le premier avait eu lieu au milieu des pitons rocheux de Cappadoce et m’avait fait forte impression, c’est pour cette raison que j’avais cassé ma tirelire pour faire ce vol. Mais, si je ne doute pas que par beau temps, lorsqu’une mer de gnous submerge la plaine ce doit être fantastique, sous un ciel gris, avec la pluie et quasiment aucun animal de visible c’est nettement moins enthousiasmant … Tant pis … Heureusement il y a les réactions de mes compagnons de vol pour me divertir. Telle celle de cette charmante anglaise d’une soixantaine d’année qui, à chaque fois qu’on survole une carcasse de gnou, s’exclame sur un ton interrogatif «  Oh my god, it’s dead Heuh? » Ce a quoi je réponds en moi-même  « Mais non, il est à moitié bouffé mais il n’est pas mort, il simule ! Après une grosse heure de vol, le pilote annonce «  Landing position »  on se tasse tous au fond de la nacelle et on reprend contact avec le sol.

Le vol :




Posé !




Lorsque les frères Montgolfier réussirent leur premier vol en ballon à air chaud à Paris en Novembre 1783 ils furent si contents ( de redescendre vivants ?) qu’ils ouvrirent une bouteille de champagne ! Depuis c’est devenu une tradition partout dans le monde, après un vol en ballon, un coup de Champ’ ! En Turquie ça avait été dans le champ où nous nous étions posés mais ici c’est TRES différent ! On est récupéré par les 4x4 qui nous suivaient au sol et emmenés devant un gros arbre sous lequel une immense table  a été superbement dressée, avec belle nappe, vaisselle blanche, couverts brillants, croissant, brioche et bien sur autour des serveurs avec des bouteilles de Champagne à la main !!
Oh My God, tout ceci est So British !! …




[Allons bon, il ya une limite de 20 000 caractères/message et comme je suis bavard je l'ai dépassé ... Donc je scinde  ...] Clin d'oeil
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« Répondre #37 le: 12 Octobre 2006 à 19:20:34 »

Après ce somptueux breakfast on repart dans les 4x4 en direction du lodge des autres passagers car bien sur j’étais le seul à venir « de l’extérieur » Sur le chemin on fait un petit « game drive en route » qui me permet de confirmer que le minibus est vraiment plus confortable et pratique qu’un Land Rover !
Je souris en voyant le couple d’Anglais s’évertuer à se prendre mutuellement en photo avec des éléphants en toile de fond … Ils sortent par l’ouverture du toit, prennent 4 ou 5 photos puis se rasseyent pour regarder leurs photos sans s’occuper du spectacle qui continue de se dérouler dans la savane autour !

Lorsqu’on arrive au Keekorok Lodge Sammy est déjà là. Je prends malgré tout le temps de faire un petit tour dans le hall histoire de voir à quoi ça ressemble un lodge Africain … C’est superbe, c’est incontestable. Mais que tout ceci est artificiel, guindé et surtout Européen ! Que je suis bien dans mon camp avec Jonas qui fait ses feux à l’intérieur … Malgré leur «African’s style » ces lodges ne font que présenter une Afrique imaginaire qui n’a probablement jamais existée ailleurs que dans les romans anglais. Je conçois que le trip un peu «  à la dur » que je fais ne puisse convenir à tout le monde mais il est un peu dommage qu’il n’y ait pas de formule intermédiaire entre le luxe des lodges et le basic des campsites … 

Pour le reste de la journée Sammy et moi filons vers la rivière Sand qui matérialise la frontière Tanzanie/Kenya et un peu plus loin la rivière Mara. La Fameuse rivière Mara devrais-je dire ! Celle où les gnous passent par milliers lors de leur migration annuelle, celle où ils se font choper par les crocos pour qui s’est Noël avant l’heure, celle où ils se noient tout bêtement écrasés sous le poids de leurs congénères. Mais en cette fin septembre, pas de migration ni dans un sens ni dans l’autre.

Pano sur le rivière Mara :



Les faits sont qu’entre début juillet et fin octobre des milliers de gnous passent du parc du Serengeti en Tanzanie à celui du Massai Mara au Kenya, broutent l’herbe kenyane plus verte à cette époque que la Tanzanienne puis retournent en Tanzanie. L’arrivée au Kenya est éminemment spectaculaire car ils arrivent tous ensemble alors qu’ils ne repartent que par petits groupes. Où ça ce complique c’est pour avoir une idée plus précise des périodes de ces migrations car personne ne donne les mêmes dates ! Selon certaines sources on devrait être en plein dedans, selon Sammy l’arrivée à lieu tous les ans entre début juillet et mi-août et le retour début septembre donc il ne resterait que quelques retardataires … Quant à moi je pense que cette migration dépend pas mal des pluies et du climat, en effet les gnous ne viennent pas en vacances au Kenya mais suivent les verts pâturages et en cas de sécheresse ça doit décaler l’arrivée/le retour … De toutes façons, que je ne puisse assister à cette migration n’est pas vraiment un problème, j’en ai déjà tellement pris plein les yeux lors de ce safari …

En tout cas, un des groupes de retardataires a du passer récemment, peut être la semaine dernière car plusieurs cadavres flottent, sur la rivière au milieu des gros z’hippos et de quelques crocos de tailles respectables. Ca commence à puer et Sammy m’assure que la semaine prochaine l’air sera carrément irrespirable du fait de la décomposition des cadavres …
 
Vous l'aimez comment le gnou mort ?
Pourri : c'est bon il est à point ...
BIEN pourri ? Il faut encore attendre unepetite semaine



Pour longer la rivière il paraît qu’il FAUT se faire accompagner par un des rangers armés au cas ou un hippo ait envie de se payer un muzungu ! Je longe donc la rivière sur une centaine de mètres en discutant avec le soldat. Sujet de la discussion : où les Anglais ont ils été chercher ce nom de « Wildebeest » qu’ils donnent aux gnous ! Précisions importante le nom Swahili des gnous est … « gnou ! » Je fais quelques photos de mon body guard devant la rivière et une fois de retour au minibus je lui donne bien évidement un petit quelque chose …

Voici Barnaby :



On pique nique là-bas et l’après-midi alors qu’on game drive tranquillement, on a l’extrême chance de tomber sur un « Black Rhino », un des très rares rhinocéros noir, animal plus qu’en voie de disparition … Enfin quand je parle « d’extrême chance », s’il est indéniable qu’un facteur chance important entre en jeu il est aussi clair que de passer entre 6 & 8 heures chaque jour dans les parcs, de rouler à 30km/heure et de prendre le maximum de petites pistes augmente grandement ces chances et que dans ces conditions il est logique qu’on voit/trouve plus d’animaux que ceux qui ne comptent que sur les messages radios …

"Sammy, comment tu sais que c'est un black rhino ? Parce qu'a Mara y'a PAS de white rhino !"





A propos de radio Sammy me gonfle un peu sur ce coup là car son premier réflexe est de balancer l’info à la radio :  « Kifaru, Kifaru ! » (le nom Swahili du black rhino) Comme l’endroit est un peu isolé et les lieux pas faciles à trouver puisqu’il n’y a pas de panneaux dans les parcs et que les guides doivent s’expliquer en utilisant les repères du paysage du genre « le chemin qui va à tel ou tel lodge », « le grand arbre isolé », « la prairie qui est en pente » on a 5 minutes de paix avant que de partout des minibus n’arrivent et ne forcent l’animal à se réfugier au milieu des buissons se rendant à peine visible de tous …

Le soir l’ambiance du repas est du même tenant que la veille sauf que je me marre intérieurement car les 4 Allemands sont d’un joli rouge vif, guère surprenant à chaque fois que je les ai croisés dans la journée ils s’exposaient joyeusement au soleil, semblant oublier qu’on est en Afrique, à quelques degrés sous l’équateur ! Ca me rappelle ce que me disaient les guides en Egypte, les occidentaux arrivent, s’exposent au soleil, crament, sont malades le lendemain et accusent ensuite la nourriture, confondant insolation et turista !

A l’autre table les Italiens m’ont bien l’air de critiquer la nourriture … D’ailleurs une des filles ne touche à rien mais grignote son paquet de pain de mie perso… Jonas qui n’a pas du aller beaucoup à l’école mais qui parle et comprend 11 dialectes africains différents (tous appris oralement) et qui est tout sauf bête m’a bien l’air d’entendre également quelques mots d’Italiens vu la façon dont il les fusille du regard … Ca m’attriste pour lui, il est bien brave ce Jonas ( même s’il se sucre allègrement sur les bières qu’il me revend !) que veulent-ils les Italiens ? Un buffet avec des frites et du steak ? Il ne fallait pas qu’ils viennent ici, j’ai bien l’impression qu’ils seraient plus à leur place dans un lodge …   
 
Dimanche 24 septembre/Jour 9 :

On passe ce dernier jour complet encore quasiment entièrement sur les pistes avec pique nique le midi. On retourne à la rivière Mara par d’autres chemins mais hormis de surprenants gros lézards rouge vif et bleu roi (Agame) on ne voit pas d’animal qu’on n’ai déjà vu, il faut dire qu’on en a déjà tellement vu …

Du coup, survient le problème du type qui se met à attendre l’Exceptionnel, celui pour lequel il faut passer de longues heures en game drive à ignorer les gnous, les gazelles, les éléphants, les buffles et même les lions endormis à l’ombre, pour  attendre LA scène, celle qui donnera le coup d’adrénaline qui fera chauffer le rideau de l’obturateur ! Et ça surviendra encore à deux reprises aujourd’hui puisqu’on surprendra les repas des guépards et des lions …

Le soir au camp des gens de l’autre partie du camp ( la partie réservée par d’autres agences que la mienne ) paient les Massais pour qu’ils leurs fassent une de leurs danses tribales autour du feu de camp. Pour ma part ne restant pas assez longtemps pour tenter de nouer ce qui pourrait vaguement ressembler à un bout de relation avec les Massais qui sont au camp et refusant de payer pour les photographier, visiter leur village ou simplement marcher avec eux j’ai tout simplement fait l’impasse sur la culture Massaï.

[...]
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« Répondre #38 le: 12 Octobre 2006 à 19:42:30 »

Citation
Je devine qu’ils commencent leur safari car à chaque fois qu’un gnou détalle dans la lueur des phares j’ai droit à un double «  Oh my god » … Et lorsqu’on éclaire le cul de deux éléphants sur la piste ils frisent l’extase !


 Rire Rire Je ris, je ris ...Mais je m'extase tout autant à chaque rencontre animalière! Si il y a bien un domaine où la lassitude ne me gagne pas, c'est bien celui-là.

Que du bon de te lire!
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Point besoin de porter la crinière, pour croquer la latérite afin qu'elle coule dans mes veines.



Si vous appréciez un commentaire constructif sur vos photographies.... Les autres aussi… Merci.
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« Répondre #39 le: 12 Octobre 2006 à 19:55:12 »

Il en manque un p'tit bout encore ... Mais ça ne me plait pas complètement ( ce que j'ai écrit) donc je me laisse jusqu'a demain pour le grand dénouement final !!  Grimaçant

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« Répondre #40 le: 12 Octobre 2006 à 20:01:45 »

Mince il faut attendre demain Triste
Etant récent sur ce site, je n'ai lu ton récit qu'aujourd'hui et vient de le finir (quoique j'ai attendu pensant que tu allais mettre la suite).
Je me suis régalé Yes Bien ces deux visions: coté safari/coté environement touristique....et z'ai appris de nouveaux noms d'oiseaux  Rire
Bravo et merci Sourire
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LeTigre
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« Répondre #41 le: 12 Octobre 2006 à 20:06:09 »

En fait j'étais parti pour mettre la suite mais ... en relisant machinalement j'ai trouvé que ça le faisait pas donc ... je l'ai remis dans ma .. manche !  Clin d'oeil
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« Répondre #42 le: 13 Octobre 2006 à 00:04:30 »

Merci pour vos appréciations ...

Maintenant ce que j'ai écris me plait à peu près ... Et c'est pas de ma faute si à 00h01 on est déjà demain Grimaçant Grimaçant

[suite et fin ...]

Lundi 25 septembre/ Jour 10/ Le dernier … Pleurs

Dernier jour. C’est une inhabituelle agitation qui me réveille un peu après 5 heures, il était de toutes façons l’heure de se lever pour être opérationnel à 6 heures et le départ du dernier game drive.
Lorsque je croise Sammy je lui demande ce qui ce passe, en rigolant il me dit que Simba ( le lion) a bouffé quelques vaches aux Massaïs qui sont furieux et sont partis chercher et tuer le lion avec leurs lances … Etonnant e parallèle entre les Massaïs et les bergers des Pyrénées... Mis à part bien sur qu’une vache perdue pour les Massaïs est une perte sèche, il n’y a pas de prime d'indemnisation de quelque ordre que ce soit pour eux ...

Et le matin, le soleil se lève ...  Grimaçant



En ce qui me concerne, je veux profiter de ces derniers moments à Mara et par le toit ouvrant du minibus je me « gave » de tout, de l’air pur, des paysages des sensations, du calme encore présent en cette heure matinale. Soudain Sammy s’arrête, il a repéré un guépard qui épie un petit troupeau de gazelle dans l’intention manifeste d’en choper une. J’ai la position idéale pour pouvoir shooter toute l’action, il n’y a plus qu’à attendre, ce safari va finir en beauté par une chasse, un « killing » comme dise les Anglais…



Mais avant que j’ai le temps de dire ou faire quoi que ce soit, Sammy, ameute tout ce qui passe dans le coin avec sa radio !! Ca ne loupe pas, on n’est pas très loin de la piste principale et dans les 2 minutes il y a 10 ou 15 minibus autour de nous qui me coupent complètement le champ ! Enfin, qui me couperaient le champs si les gazelles, alertées par tout ce cirque ne s’étaient retournées, n’avaient vu le guépard et ne s’étaient enfuies. Mais de toutes façons je m’en tape, je suis furieux ! Je dis à Sammy de se tirer d’ici, que c’est un gros bordel et que « that’s breaking my balls !»  Je m’assieds au fond du minibus sur le siège central, regardant ostensiblement mes chaussures, il pourrait passer un lion volant que je ne lèverais pas les yeux ! Et Sammy comprend bien que je ne suis pas heureux puisque ça fait 10 jours que je ne me suis pas assis lors des game drive !

Je lui dirais plus tard, que je comprenais bien qu’il soit important pour lui de diffuser la nouvelle du repérage d’une scène de chasse ou d’un animal au titre de la solidarité entre les chauffeurs-guides mais qu’il pouvait laisser 5 ou 10 minutes de calme à son client avant de rameuter la cavalerie !

Pour l’instant le game drive se continue dans la morosité … Mais ça me passe peu à peu et quand, tout au bout d’un petit chemin qui grimpe dans les collines Sammy trouve une famille de 7 lions en train de dévorer un buffle je me suis remis de ma déception. Tandis qu’on regarde les lions, quelques rangers du parc arrivent dans une petite voiture blanche, un taxi, qu’ils utilisent afin de pouvoir repérer facilement ceux qui contreviennent aux règles du parc, notamment celle qui interdit de stationner en dehors des pistes. La réaction des lions est impressionnante puisqu’ils commencent une manœuvre d’encerclement autour de la voiture qu’ils ne «connaissent pas », visiblement ils ont décidé de tenter une chasse sur cet étrange animal blanc pour voir s’il est bon à manger !

Hmmm, bouffer un buffle en famille c'est top !



Hey, tu crois que ça ce mange ?



Même s’ils ne font absolument pas d’attention à nous, plus qu’habitués à notre modèle de minibus, ça rappel que ce sont des fauves qu’on regarde dans les yeux, prendre l’envie à l’un d’entre eux de sauter par l’ouverture béante du toit … Je demande à Sammy si c’est possible, j’obtiens une réponse laconique :  «Ca arrive, ça arrive … »   Bon, Sammy,  et si on s’éloignait un peu ? !

Finalement dans cette partie du parc on les animaux que nous aurons vu, que nous n’avions jamasi vu sont  :
En mammifères : Mangouste rayée, Rhinocéros noir.
En reptiles : Agame des colons.
En oiseaux : Calao terrestre.

La première fois qu'on voit un Agame, on jure d'arréter la Tusker !



Retour au camp, breakfast et départ à 10 heures pour de nouveau des centaines de kilomètres de routes défoncées et de poussières …



Quand Sammy me dit qu’on va s’arrêter manger à Narok, je lui précise que si c’est au même resto que la dernière fois je ne mangerais pas, je ne tiens pas à être à moitié malade encore une fois. Surtout pour prendre l’avion ce soir. En fait, on ira dans un autre resto mais la viande en sauce ayant le même aspect, je n’en prendrais pas ! Comme dans tous les restos prévus pour les mini-bus il y a deux salles, une pour les chauffeurs et l’autre pour les touristes. Je bouscule un peu tout ça en demandant à Sammy et Jonas de manger avec moi, pas question que je mange tout seul pour ce dernier lunch africain. Du coup, sous le regard un peu éberlué des autres muzungus je me retrouve à manger avec tout un tas de Kenyans autour de moi car les autres chauffeurs en voyant Sammy et Jonas de ce coté sont venus les saluer et sont restés quand je leurs ai sorti mes 5 mots de Swahili ! Jonas me demande si ca m’ennuie qu’on remmène un autre chauffeur avec nous jusqu'à Nairobi ce à quoi je réponds non, on est 3 pour 9 places il reste des sièges libres ! Du coup, sur le parking j’attire encore des regards intrigués en montant à l’avant et les Africains derrière alors que dans tous les autres véhicules c’est le contraire ! 

Un dernier trajet de tape cul et on rejoint Nairobi et ses embouteillages. Un crochet par le bureau de l’agence locale histoire de remplir un questionnaire de satisfaction et Sammy et Jonas m’emmènent à l’aéroport. On pique un dernier fou rire, je les remercie pour ce qu’ils ont fait pour moi et pour leur bonne humeur, ils me remercient de m’être intéressé à eux et à leur langue, je prends une dernière photo, ils me serrent une poignée de main « Africaine » (serrer, enrouler, serrer) et ils me quittent sur de grands signes … Vous me manquerez les gars …





Il ne me reste qu’à conclure ce récit… Tout d’abord, le plus important de tout, s’il pouvait sembler un peu « casse gueule » de partir seul puisqu’il y avait le risque que « ça » ne passe pas avec mes deux Kenyans auquel cas ces 10 jours auraient pu me paraître bien longs, je n’ai JAMAIS regretté ce choix. D’abord, parce que côté photos cela m’a permis d’avoir une totale liberté et ensuite parce que d’un point de vue humain, le fait d’être seul m’a poussé à être plus proche de Sammy et Jonas que si j’avais été avec d’autres touristes. Mais il ne faut pas non plus être naïf, je ne peux pas prétendre avoir fait un voyage authentiquement Africain, ce que j’ai vu des villages là-bas m’a semblé si pauvre que la vraie vie africaine me paraît difficilement compatible avec le tourisme classique, disons simplement que j’ai été moins décalé de la réalité que si j’avais été de lodge en lodge …

En revenant de voyage, j’ai l’habitude de dire que si moi je l’ai fait, tout le monde peut le faire toutefois, pour ce safari, c’est un peu moins vrai puisque :

-Il est vraiment préférable de se débrouiller en Anglais, le pays est anglophone et les seuls mots français entendus sur place se limitent à « Bonjour, ça va bien ? » et aux noms des joueurs de foot !

- Il faut accepter à certains moment de ne pas être trop regardant sur le confort (au sens large du terme) c’est le seul moyen d’éviter l’Afrique artificielle des circuits confortables.

- Il faut savoir dire «  Non » avec le sourire mais fermement quand on sent que SON trip part dans un sens qu'on ne désire pas, l’idée c’est de dire tout de suite ce qui ne va pas plutôt qu’à la fin du trip quand personne ne peu plus changer quoi que ce soit à ce qui c’est passé

- Last but not least, le dernier point mais pour moi le plus important, il faut IMPERATIVEMENT être en bonne condition physique et ce, quel que soit le type de trip envisagé car, basique ou luxueux, les longs trajets sur les routes kenyanes défoncées vous casseront de la même façon et si vous êtes déjà fragile vous risquez de déguster … C’est d’ailleurs bien pour ça que je suis vraiment content de ne pas avoir été papillonner dans une multitude de parcs et que si c’était à refaire, je simplifierais encore mon programme, me contentant d’Amboseli, Nakuru et Mara pour voir plus d’animaux et moins de routes …

Au sujet des animaux, il faut savoir qu’il y en a une telle profusion dans chacun des parcs où je suis allé que beaucoup de choses perdent tous sens après avoir été au Kenya ! Par exemple, aller randonner une journée en jungle thaïlandaise pour apercevoir 2 calaos, 3 gibbons et, si vous avez vraiment beaucoup de chance, 5 ou 6 éléphants, c’est attirant et excitant avant d’avoir été « game drivé » au Kenya après … Beaucoup moins !

Enfin, en ce qui concerne Zed&Away ( C’est vraiment terrible comme nom n’est ce pas ?  Rire ) Je dois reconnaître avoir été bluffé par leur honnêteté (alors que j’étais d’accord sur le prix annoncé, le boss m’a repercuté la baisse de prix d’un de leur prestataire) ainsi que par la « totale souplesse » de leurs formule puisque grâce à eux j’ai pu monter le trip que je voulais de A à Z et le vivre avec « Sammy the best guide in the whole Kenya ! » 
Par contre ils ont QUAND MEME un très gros défaut … ils ne sont présent ni au Botswana ni en Namibie et ça m’a pourtant l’air chouette là-bas !!    Clin d'oeil Souriant


THE END

C'est fini quoi !
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« Répondre #43 le: 13 Octobre 2006 à 10:50:21 »

Merci pour ce très chouette récit que j'ai suivi avec attention ! vraiment bien écrit... on s'y croirait  Tire la langue
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« Répondre #44 le: 13 Octobre 2006 à 10:58:48 »

Patrick, tu nous a régalé avec ton récit, merci pour ce partage , un bon moment de rèves et puis un petit merci perso de la quarantaine ( enfin presque) pour ces souvenirs : Adamson, toutes ces séries télé qui nous ont faient tant réver quand on était gosse
Bien à toi
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