Merci pour vos appréciations ...
Maintenant ce que j'ai écris me plait à peu près ... Et c'est pas de ma faute si à 00h01 on est déjà demain
[suite et fin ...]
Lundi 25 septembre/ Jour 10/ Le dernier … Dernier jour. C’est une inhabituelle agitation qui me réveille un peu après 5 heures, il était de toutes façons l’heure de se lever pour être opérationnel à 6 heures et le départ du dernier game drive.
Lorsque je croise Sammy je lui demande ce qui ce passe, en rigolant il me dit que Simba ( le lion) a bouffé quelques vaches aux Massaïs qui sont furieux et sont partis chercher et tuer le lion avec leurs lances … Etonnant e parallèle entre les Massaïs et les bergers des Pyrénées... Mis à part bien sur qu’une vache perdue pour les Massaïs est une perte sèche, il n’y a pas de prime d'indemnisation de quelque ordre que ce soit pour eux ...
Et le matin, le soleil se lève ...
En ce qui me concerne, je veux profiter de ces derniers moments à Mara et par le toit ouvrant du minibus je me « gave » de tout, de l’air pur, des paysages des sensations, du calme encore présent en cette heure matinale. Soudain Sammy s’arrête, il a repéré un guépard qui épie un petit troupeau de gazelle dans l’intention manifeste d’en choper une. J’ai la position idéale pour pouvoir shooter toute l’action, il n’y a plus qu’à attendre, ce safari va finir en beauté par une chasse, un « killing » comme dise les Anglais…
Mais avant que j’ai le temps de dire ou faire quoi que ce soit, Sammy, ameute tout ce qui passe dans le coin avec sa radio !! Ca ne loupe pas, on n’est pas très loin de la piste principale et dans les 2 minutes il y a 10 ou 15 minibus autour de nous qui me coupent complètement le champ ! Enfin, qui me couperaient le champs si les gazelles, alertées par tout ce cirque ne s’étaient retournées, n’avaient vu le guépard et ne s’étaient enfuies. Mais de toutes façons je m’en tape, je suis furieux ! Je dis à Sammy de se tirer d’ici, que c’est un gros bordel et que « that’s breaking my balls !» Je m’assieds au fond du minibus sur le siège central, regardant ostensiblement mes chaussures, il pourrait passer un lion volant que je ne lèverais pas les yeux ! Et Sammy comprend bien que je ne suis pas heureux puisque ça fait 10 jours que je ne me suis pas assis lors des game drive !
Je lui dirais plus tard, que je comprenais bien qu’il soit important pour lui de diffuser la nouvelle du repérage d’une scène de chasse ou d’un animal au titre de la solidarité entre les chauffeurs-guides mais qu’il pouvait laisser 5 ou 10 minutes de calme à son client avant de rameuter la cavalerie !
Pour l’instant le game drive se continue dans la morosité … Mais ça me passe peu à peu et quand, tout au bout d’un petit chemin qui grimpe dans les collines Sammy trouve une famille de 7 lions en train de dévorer un buffle je me suis remis de ma déception. Tandis qu’on regarde les lions, quelques rangers du parc arrivent dans une petite voiture blanche, un taxi, qu’ils utilisent afin de pouvoir repérer facilement ceux qui contreviennent aux règles du parc, notamment celle qui interdit de stationner en dehors des pistes. La réaction des lions est impressionnante puisqu’ils commencent une manœuvre d’encerclement autour de la voiture qu’ils ne «connaissent pas », visiblement ils ont décidé de tenter une chasse sur cet étrange animal blanc pour voir s’il est bon à manger !
Hmmm, bouffer un buffle en famille c'est top !
Hey, tu crois que ça ce mange ?
Même s’ils ne font absolument pas d’attention à nous, plus qu’habitués à notre modèle de minibus, ça rappel que ce sont des fauves qu’on regarde dans les yeux, prendre l’envie à l’un d’entre eux de sauter par l’ouverture béante du toit … Je demande à Sammy si c’est possible, j’obtiens une réponse laconique : «Ca arrive, ça arrive … » Bon, Sammy, et si on s’éloignait un peu ? !
Finalement dans cette partie du parc on les animaux que nous aurons vu, que nous n’avions jamasi vu sont :
En mammifères : Mangouste rayée, Rhinocéros noir.
En reptiles : Agame des colons.
En oiseaux : Calao terrestre.
La première fois qu'on voit un Agame, on jure d'arréter la Tusker !
Retour au camp, breakfast et départ à 10 heures pour de nouveau des centaines de kilomètres de routes défoncées et de poussières …
Quand Sammy me dit qu’on va s’arrêter manger à Narok, je lui précise que si c’est au même resto que la dernière fois je ne mangerais pas, je ne tiens pas à être à moitié malade encore une fois. Surtout pour prendre l’avion ce soir. En fait, on ira dans un autre resto mais la viande en sauce ayant le même aspect, je n’en prendrais pas ! Comme dans tous les restos prévus pour les mini-bus il y a deux salles, une pour les chauffeurs et l’autre pour les touristes. Je bouscule un peu tout ça en demandant à Sammy et Jonas de manger avec moi, pas question que je mange tout seul pour ce dernier lunch africain. Du coup, sous le regard un peu éberlué des autres muzungus je me retrouve à manger avec tout un tas de Kenyans autour de moi car les autres chauffeurs en voyant Sammy et Jonas de ce coté sont venus les saluer et sont restés quand je leurs ai sorti mes 5 mots de Swahili ! Jonas me demande si ca m’ennuie qu’on remmène un autre chauffeur avec nous jusqu'à Nairobi ce à quoi je réponds non, on est 3 pour 9 places il reste des sièges libres ! Du coup, sur le parking j’attire encore des regards intrigués en montant à l’avant et les Africains derrière alors que dans tous les autres véhicules c’est le contraire !
Un dernier trajet de tape cul et on rejoint Nairobi et ses embouteillages. Un crochet par le bureau de l’agence locale histoire de remplir un questionnaire de satisfaction et Sammy et Jonas m’emmènent à l’aéroport. On pique un dernier fou rire, je les remercie pour ce qu’ils ont fait pour moi et pour leur bonne humeur, ils me remercient de m’être intéressé à eux et à leur langue, je prends une dernière photo, ils me serrent une poignée de main « Africaine » (serrer, enrouler, serrer) et ils me quittent sur de grands signes … Vous me manquerez les gars …
Il ne me reste qu’à conclure ce récit… Tout d’abord, le plus important de tout, s’il pouvait sembler un peu « casse gueule » de partir seul puisqu’il y avait le risque que « ça » ne passe pas avec mes deux Kenyans auquel cas ces 10 jours auraient pu me paraître bien longs, je n’ai JAMAIS regretté ce choix. D’abord, parce que côté photos cela m’a permis d’avoir une totale liberté et ensuite parce que d’un point de vue humain, le fait d’être seul m’a poussé à être plus proche de Sammy et Jonas que si j’avais été avec d’autres touristes. Mais il ne faut pas non plus être naïf, je ne peux pas prétendre avoir fait un voyage authentiquement Africain, ce que j’ai vu des villages là-bas m’a semblé si pauvre que la vraie vie africaine me paraît difficilement compatible avec le tourisme classique, disons simplement que j’ai été moins décalé de la réalité que si j’avais été de lodge en lodge …
En revenant de voyage, j’ai l’habitude de dire que si moi je l’ai fait, tout le monde peut le faire toutefois, pour ce safari, c’est un peu moins vrai puisque :
-Il est vraiment préférable de se débrouiller en Anglais, le pays est anglophone et les seuls mots français entendus sur place se limitent à « Bonjour, ça va bien ? » et aux noms des joueurs de foot !
- Il faut accepter à certains moment de ne pas être trop regardant sur le confort (au sens large du terme) c’est le seul moyen d’éviter l’Afrique artificielle des circuits confortables.
- Il faut savoir dire « Non » avec le sourire mais fermement quand on sent que SON trip part dans un sens qu'on ne désire pas, l’idée c’est de dire tout de suite ce qui ne va pas plutôt qu’à la fin du trip quand personne ne peu plus changer quoi que ce soit à ce qui c’est passé
- Last but not least, le dernier point mais pour moi le plus important, il faut IMPERATIVEMENT être en bonne condition physique et ce, quel que soit le type de trip envisagé car, basique ou luxueux, les longs trajets sur les routes kenyanes défoncées vous casseront de la même façon et si vous êtes déjà fragile vous risquez de déguster … C’est d’ailleurs bien pour ça que je suis vraiment content de ne pas avoir été papillonner dans une multitude de parcs et que si c’était à refaire, je simplifierais encore mon programme, me contentant d’Amboseli, Nakuru et Mara pour voir plus d’animaux et moins de routes …
Au sujet des animaux, il faut savoir qu’il y en a une telle profusion dans chacun des parcs où je suis allé que beaucoup de choses perdent tous sens après avoir été au Kenya ! Par exemple, aller randonner une journée en jungle thaïlandaise pour apercevoir 2 calaos, 3 gibbons et, si vous avez vraiment beaucoup de chance, 5 ou 6 éléphants, c’est attirant et excitant avant d’avoir été « game drivé » au Kenya après … Beaucoup moins !
Enfin, en ce qui concerne Zed&Away ( C’est vraiment terrible comme nom n’est ce pas ?
) Je dois reconnaître avoir été bluffé par leur honnêteté (alors que j’étais d’accord sur le prix annoncé, le boss m’a repercuté la baisse de prix d’un de leur prestataire) ainsi que par la « totale souplesse » de leurs formule puisque grâce à eux j’ai pu monter le trip que je voulais de A à Z et le vivre avec « Sammy the best guide in the whole Kenya ! »
Par contre ils ont QUAND MEME un très gros défaut … ils ne sont présent ni au Botswana ni en Namibie et ça m’a pourtant l’air chouette là-bas !!
THE END
C'est fini quoi !