Bon ben doucement mais surement... Je me lance dans le carnet
08 - 09 Août 2009Vol de nuit Paris / Johannesburg… La bonne nouvelle tombe au moment d’embarquer
nous avons été surclassées en business! Cool
Pouvoir s’allonger, avoir plein de place… Et surtout très bien manger fait franchement la différence ! Du coup, on arrive à 5h30 du mat’ beaucoup moins fatigués que si l’on avait voyagé en classe éco… J’ai adoré !!! C'était une première pour moi
S’en suivent 5 heures interminables d’attente à l’aéroport… Nous attendons le vol de 10h10 pour Maun… Nous trainons, faisons un peu les boutiques mais comme on ne peut pas se charger… 12 kg max de bagage par personne et on a déjà un peu dépassé
Vol Jo’burg / Maun : un peu de turbulences – avion quasi à l’heure…
Arrivée à Maun, des chasseurs avec des caisses remplies de fusils (15 !!!) nous regardons avec dégoût les caisses en acier passer et avec dédain les viandards qui viennent s’offrir des trophées pour mettre dans leur salon… Pfffff !
Nous passons enfin le poste et un jeune homme nous attend avec un panneau, il attend toujours un autre groupe de 4 qui doit prendre le même avion que nous mais ils n’arrivent pas… En fait à Jo’burg une hôtesse les avait appelé mais personne n’avait répondu – nous en avions conclu qu’ils avaient raté l’avion. On l’explique au jeune homme mais il a des ordres et doit attendre alors on patiente… On patiente…
Au bout d’un long moment, j’essaye de communiquer avec le jeune homme qui parle un anglais approximatif et comme je ne comprends pas très bien ce qu’il essaye de me dire, il me propose d’aller parler à sa manager parce que nous lui disons qu’il est hors de question que nous attendions tout l’après-midi ces personnes… Bref, il m’emmène de l’autre côté de la rue dans les bureaux et en fait je comprends que c’est le Responsable de l’Immigration, qui fait un blocage car les « absents » avaient bien enregistré leurs bagages sur le vol mais ne l’avaient pas pris ! Comme je râle un peu
en expliquant qu’on nous attend et qu’on ne peut pas rester bloqués ici, ils nous trouvent un avion plus petit et on se dirige enfin vers la piste
On arrive tant bien que mal à caser tout notre merdier dans le petit coucou
et on se faufile dans le petit habitacle pour un petit vol de 20 minutes. A peine avons-nous décollé que nous voyons les premières zones humides ! L’année dernière, il n’y avait pas autant d’eau si près de la ville… On survole le Delta… Enfin ! Un an à attendre de revenir ici… Mais ça y est… On y est… C’est toujours aussi beau et y’a pas à dire… Ca fait quelque chose toutes ces tonalités de verts, de bleus, ces étendues d’eau à perte de vue et tous ces millions de petits tracés comme des cicatrices sur la peau d’un hippopotame qui sont en fait tous les chemins empruntés, jours après jours, par tous les habitants de cette zone préservée (éléphants, girafes, antilopes…)
J’en prends plein les mirettes
On atterrit après un vol avec quelques turbulences (beaucoup de vent) et nous sommes accueillis au Oddballs Rest Camp par l’équipe. Tout le monde a l’air bien sympathique.
Un petit verre face au marais, 2 Fish Eagles nous accueillent à grands cris
une installation rustique mais efficace – ici ce sont des tentes type tentes de l’armée posées sur des planchés sur pilotis – la nôtre fait face au marais… TOP TOP
On se pose, on se change, pas le temps pour une douche et on file sur les mokoros vers 15h30 – les moucherons, moustiques et autres insectes sont déchainés et nous nous arrosons de répulsif
Ah quel bonheur d’être à nouveau sur ces frêles petites embarcations qui pénètrent les hautes herbes, le silence, les oiseaux qui décollent à notre approche, les hippos qui grognent, on entend au loin des éléphants en pleines ablutions mais on ne les voit pas
On fait une 1ère pose à pied pour apercevoir au loin 2-3 éléphants dans l’eau, ils mangent, mais ils sont trop loin
A cause des hippos qui sont dans les zones profondes, nous ne pouvons pas traverser le chenal et nous approcher des éléphants… Dommage !
Nous ferons une seconde pose qui nous permettra d’apercevoir des impalas, 1 Faucon Crécerelle de Dickinson et un joli petit rollier…
Il est déjà temps de rentrer… Le soleil décline et l’odeur monte lentement envahissant mes narines - je me délecte de cette odeur minérale que j’aime tant !
1- Faucon Crécerelle de Dickinson (cropé)
2- Impala
Une bonne douche (il était temps
) et il est déjà l’heure de dîner. Le coucher du soleil est à tomber, il rougeoie, s’étire interminablement à l’horizon, le silence est perturbé par le coassement des grenouilles, des cigales… Le niveau sonore monte imperceptiblement
La journée a été longue, j’écris mes notes à la frontale mais je sens le sommeil m’envahir… 1ère nuit dans le Delta