Non ce n'est pas une Joke de 1ier avril
10 avril 2009
Safari en Suisse,
Ou comment occuper une journée ensoleillée.
Le problème d’un safari en Suisse en individuel, c’est que je suis à la fois chauffeur et observatrice, donc pas question pour moi de me tenir debout à la recherche de la faune
, et ça tombe bien, parce que d’une part je n’ai pas de toit ouvrant et d’autre part j’aurais l’air moins bête.
Donc sur les conseils très avisés de certains membres de COW, je me suis décidée à partir de bonheur pour arriver sur le site choisi avant le lever du jour.
Inutile de vous préciser que quand le réveil à sonné, en ce jour férié de vendredi saint, à 5h au lieu de 5h45 les jours où je travaille…
j’ai failli me retourner et me rendormir.
Faut vraiment être cinglée pour se lever plus tôt les jours de congés que les jours où je travaille.
5h30 après un café, et la fabrication de quelques sandwichs, je suis en route.
Ouaaaahhhhh !!! C’est la pleine lune, quel beau reflet sur le lac, mais si je m’attarde je vais arriver trop tard aux marais de Chavornay donc en route.
Bon ça y est j’y suis presque, mais une question se pose à moi, est ce que je roule plein phares jusqu’à l’endroit où je vais me parquer ? Ou est ce que je me fais la plus discrète possible ?
Allez, j’éteins le tout, j’espère juste ne pas heurter quelque chose dans le noir, la lune est maintenant trop basse pour m’éclairer.
Un petit coup d’éclairage pour me permettre de me garer et je suis prête, en route.
J’ai longtemps hésité, est ce que je prends mon trépied ou pas ? Finalement je l’ai pris… Et finalement il m’emm….
Comme de bien entendu.
Sauf le temps d’une ou deux photos pose longue, je ne l’utiliserais plus.
1.6h15
2. Pose très longue
Les oiseaux commencent à chanter, je reconnais le merle, pour les autres, c’est du chinois.
La lueur est de plus en plus présente à l’Est, ça va très vite.
Pour le moment c’est très calme du côté des deux étangs, de chaque côté du chemin, mon espoir de ce matin, les chevreuils et éventuellement un renard.
J’avance prudemment près des endroits où j’ai aperçu des chevreuils précédemment.
Mais malgré tout je fais quand même fuir un premier groupe de quatre.
Il faut dire que j’ai un gros problème, j’ai besoin de mes lunettes pour voir, sans mes lunettes tout est vaguement flou, mais avec mes lunettes, tout est vaguement embué… Cruel dilemme, flou ou embué, voilà mon choix.
J’avance comme un sioux sur le sentier de la guerre, c'est-à-dire quand mon pantalon ne fait pas de bruit de frottement ou quand je ne fais pas craquer une brindille, oui je sais je ne suis pas très douée, mais j’y mets de la bonne volonté.
Avant de sortir à découvert, je scrute la prairie devant moi, bien m’en a pris, je vois sortir un premier chevreuil du bois à au moins…
put… Que c’est loin.
Je m’accroupi et j’observe, en voila un autre puis deux autres encore, j’arrive à discerner des bois deux males et deux femelles.
Ils se mettent allègrement à brouter, les jeunes poussent du champ, je ne sais pas si ça doit être du blé par la suite.
Puis ils contournent l’angle de la forêt, alors moi je me mets à longer la lisière pour essayer de me rapprocher, soit ils auront disparut soit ils seront entrain de brouter.
Arrivée à mon tour à l’angle du bois, je largue tout mon matos, le sac photo, le pied, les jumelles. Et je passe doucement la tête.
Ils sont là tout les 4 à une centaine de mètres je pense, de l’autre côté du canal d’irrigation, à brouter dans un champ.
On me demande souvent, "tu y vas seule"…" ben oui", comme cela il n’y a personne pour me voir me ridiculiser en rampant dans l’herbe mouillée, avec mon appareil photo et son objectif posé sur mes avant bras, comme un fusil d’assaut.
Je vous vois vous bidonner, non elle n’a pas fait ça ?
Oui je l’ai fait et même si le résultat est médiocre, je suis prête à le refaire, il parait que le ridicule ne tue pas.
Mais l’herbe elle, elle m’a trempé.
Pour finir, j’ai pu observer « mes chevreuils » une petite dizaine de minutes, bien sur, ils m’ont repéré tout de suite, mais ils n’ont pas du me juger bien dangereuse, parce qu’ils se sont éloignés tranquillement et il y avait même un 5ième chevreuil mais beaucoup plus loin, probablement pas du même groupe.
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5. Un peu plus de lumière ça ne fait pas de mal
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Après cela j’étais soulagée de me relever, et j’ai continué ma promenade matinale, le soleil à commencé d’apparaitre derrière une colline réchauffant un peu l’atmosphère, ça ce n’était pas un mal.
Par rapport à la semaine dernière, des changements sont intervenus, des près ont été complètement clôturés donc il doit y avoir du bétail, donc pas question que je m’y aventure pour voir si je peux repérer un renard.
Par contre je découvre une nouvelle harde de chevreuils, une bonne dizaine.
Dommage l’arrière plan n’est pas top, c’est un coin assez industriel, et j’ai des wagons de train en arrière plan.
Il y a quelques joutes, quelques bons, et puis une débandade, mais je ne crois pas en être responsable.
Autre changement par rapport à la semaine dernière, les fleurs sont écloses, aux branches des arbres.
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Là j’ai entrepris le tour du plus grands des marais, j’entends une foulque macroule que j’ai dérangé, puis le coin- coin caractéristique des colverts qui s’envolent à tire d’aile, question discrétion, je repasserais.
Attention, voilà un nouveau « coin » à franchir, j’avance prudemment, mais le chevreuil fuit, dans un premier temps j’ai cru qu’il avait fuit côté taillis, mais non le voilà qui surgit et part dans l’autre sens, clic, clic, clic, j’espère que j’en aurais quelques unes de bonnes.
10. Plan large
Et après quelques ajustements rapides
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Chaque fois que je passe un « angle » j’observe prudemment pour essayer de ne pas faire fuir un animal, mais je crois que s’est perdu d’avance, ils ont toujours une longueur d’avance sur moi.
Je commence à me sentir affamée, je vais aller retrouver un endroit que j’ai découvert la semaine dernière ou je pourrais me poser au sec et où je pourrais être à l’abri des roseaux.
Mais je ralentis ma progression quand je découvre, deux chevreuils allongés dans l’herbe de l’autre côté d’un des canaux d’irrigation, génial !
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Pas de signes d’inquiétude, ils m’ont repéré, mais ne bougent pas.
Je photographie tout en continuant d’avancer pas à pas. Super, je me mets à genoux et observe, ils sont tranquilles, jusqu’à ce qu’un groupe de trois personnes apparaissent du même côté que moi et un tracteur sur un chemin de leur côté, après c’est la fuite.
Il est maintenant 8h. Le commun des mortels est levé
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L’avantage du tracteur, c’est qu’il a levé un lièvre, que je n’aurais jamais vu sinon.
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Une fois que tout ce petit monde s’est enfui, je m’installe au bord du chemin près du canal, sort ma thermos de thé et mon sandwich jambon beurre, et je profite de cette pose pour commencer à me sécher.
Déjà de bien belles observations. Et il fait beau alors qu’au départ ils avaient annoncé un temps pourri.
Encore quelques arrêts avant de regagner la voiture, un cygne évolue dans la brume, les colverts cancanent et s’envolent bruyamment. Les foulques se poursuivent, ou plongent à la recherche de nourriture.
Un cormoran s’est perché sur un poteau.
Et j’apercevrais même un pic vert, mais surtout je l’entendrais bien.
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Edit modération : Relecture effectuée. Merci de veiller, de manière générale, aux consignes, pour les prochains posts.