L'Afrique privée de médicaments collectés en Europe

[fdupraz]

Une nouvelle bien navrante, qui ne va pas arranger l'état sanitaire de certains pays africains 

http://fr.news.yahoo.com/64/20090121/twl-l-afrique-prive-de-mdicaments-collec-acb1c83.html

Franck

[ojeff]

Je ne connais pas bien le sujet mais je dois dire que j'ai été étonné que l'on puisse présenter comme une avancée (pas dans cet article mais dans d'autres médias) l'arrêt de la distribution gratuite de médicaments recyclés à destination des pays du tiers monde. Peut-être y avait-il quelques risques de dépassement des dates de péremption sur certains médicaments mais la situation sera-t-elle meilleure quand il n'y aura plus de médicaments distribués du tout ? J'ai entendu dire que des filières spécifiques allaient être mise en place par les laboratoires à destination des pays nécessiteux mais je doute un peu ...

Jérôme

[Floflo]

 

[mondoro]

Voici une nouvelle qui va permettre aux " malfaisants " d'intensifier leur trafic de faux médicaments : au mieux des placebos, au pire de vrais poisons.
Par contre voici une info plus optimiste , pleine de promesses : ( pas reussi à insérer le lien ! )

Vaccin contre le paludisme: l’espoir point au Kenya et en Tanzanie
Actualités - Santé   
Dakar, Sénégal – Deux études cliniques port euses d’espoir ont été menées au Kenya et en Tanzanie sur un candidat-vaccin contre le paludisme, indique un communiqué du réseau d'informations sur la santé dans le monde, "Destination Santé", transmis mardi à la PANA.

Selon la même source, la première étude a permis d’obtenir une baisse de 65% du nombre d’infections et une réduction de 59% des accès palustres après infection, tandis que la secondequi portait sur un adjuvant particulier a, elle aussi, permis de réduire le nombre de cas de contamination.

Mis au point par le laboratoire français GlaxoSmithKline (GSK), ce vaccin a été évalué en situation, en Tanzanie et au Kenya. Le premier travail a porté sur 340 petits Tanzaniens de moins d’un an, suivis pendant 6 mois. Outre les bons résultats (obtenus), il a été également démontré que le nouveau candidat -vaccin ne compromet pas l’efficacité des autres vaccins de l’enfance.

"Ce point paraît acquis, à condition que tous les vaccins soient administrés en même temps", souligne le communiqué.

La seconde étude, avec 894 enfants kenyans et tanzaniens de moins de 17 mois, visait à évaluer l’efficacité et la sécurité du vaccin en association avec le nouvel adjuvant (ASO1).

Elle a permis de constater que "les épisodes de paludisme ont diminué de 53% sur une période de 8 mois. Un résultat supérieur à celui observé dans une étude menée au Mozambique avec un autre adjuvant (ASO2) et qui faisait ressortir une baisse de seulement 35% sur 18 mois", selon la même source.

Ces résultats ont entraîné l’enthousiasme du directeur de la Malaria vaccine initiative, financée par la Fondation Bill and Melinda Gates, Christian Loucq, pour qui "la mise au point d’un vaccin contre le paludisme n’a jamais été aussi proche".

Il a prédit, à ce propos, que la prochaine étape sera une étude de phase III, menée dans 7 pays africains, dès 2009.

Cet essai devrait être le dernier avant la demande d’autorisation de mise sur le marché du vaccin, précise Destination Santé.

Dakar - 20/01/2009

Pana

[lauritz]

C'est une affaire assez compliqué il me semble et j'ai vu effectivement de nombreux bénévoles d'associations humanitaires totalement écoeurés par ce choix.
Cependant, il me semble me souvenir que le fameux Cyclamed avait été dans le passé utilisé à des fins nettement moins humanitaires par certains pharmaciens peu vertueux et cela a peut-être joué.

Plus globalement, je me pose aussi la question de l'impact qu'avait la distribution gratuite de ces médicaments par rapport aux marchés locaux (quand il y en a) des médicaments. Pourquoi aller acheter des vaccins au distributeur local si on les fournit gratuitement ? Et, est-ce que cette décision va faire en sorte que le dispensaire de l'ordre de Malte cité dans l'article du Monde doive désormais s'approvisionner auprès de fournisseurs locaux ?
Bien entendu, leurs finances n'étant pas extensibles, il faudrait que cette décision s'accompagne d'un accroissement de l'aide à ces organisations mais là, je rêve surement.
Bref, je ne sais pas quoi penser de cette décision.  Mais elle risque effectivement d'aboutir à une diminution de l'offre de soins dans ces pays, ce qui est tout à fait inacceptable.

Ce que je trouve en revanche complétement anormal en France (et peut-être dans certains autres pays) c'est cette habitude prise de ne pas proposer les médicaments à l'unité mais en packaging qui ne correspondent jamais exactement au nombre de médicaments prescrits.
Je trouve que, quand on voit les déficits chroniques de la sécu, il est totalement incompréhensible qu'on ne soit pas capable comme dans d'autres pays européens de ne payer que les médicaments effectivement prescrits par les médecins et de se retrouver avec des quantités incroyables de médicaments non utilisés.
J'imagine que les laboratoires pharmaceutiques ne sont probablement pas d'accord avec cette approche mais il me semble que le problème initial se trouve en grande partie là.
Bon, je m'égarre un peu là...