J19 De 2 Rivieren à Kakamas Dernier réveil dans le KTP… déjà ! On va tenter d’en profiter un max durant cette journée. On a prévu de quitter la région vers midi pour descendre sur Kakamas. (Sud-ouest d’Upington). Le réveil s’est fait bien en avance, pour repréparer les valoches, et miss Tembe s’adonne au nettoyage de l’habitacle du 4X4 pour passer le temps. Il faut dire qu’à rouler toutes vitres ouvertes dans un tel endroit, ca empoussière pas mal. Malgré cette précaution, on aura quand même la désagréable surprise de voir qu’on a été débité par le loueur, une fois rentrés en Belgique, d’une somme forfaitaire pour « nettoyage du véhicule » ; scandaleux !
Nous sommes donc pour une fois pile a l’ouverture de la gate. Peu de voitures heureusement, j’ai horreur des « convois ». Juste un gentil monsieur avec qui nous avions fait un bout de chemin il y a deux jours. Il est passionné par les oiseaux et possède un matos de fou. Très vite, on repère un volatile sur un arbre en retrait de la piste ... Là, on a fait un heureux, c’est clair ! Il restera d’ailleurs encore après nous, alors que nous avons bien pris notre temps pour admirer le rapace. (Grand duc de verreaux ? sorry , mais chuis vraiment nul en piafs , vous corrigerez au besoin)
102. A proximité de Twee Rivieren Se pose a présent le temps du choix... Remonter dans la vallée de l’Aoub , dans l’espoir de voir des suricates ? Refaire la piste de Nossob en partie vu que la faune y fut plus abondante que de l’autre côté ? Cruel dilemme… en route pour La Nossob valley. On est vite confortés dans notre choix, car notre cinquième african wild cat du séjour apparait, blotti au soleil levant, sur une étendue parfaitement dégagée. De quoi lui tirer le portrait en multiples exemplaires.
103.. Gros dodo au soleil levant Après l’avoir abandonné à sa sieste paisible, on atteint Rooiputs.
Une voiture est sur place et scrute l’horizon. Il ne nous faudra pas longtemps avant de repérer la cible : une lionne se prélasse dans le talus bordant le point d’eau. A ses côté, un Eland, ou ce qu’il en reste. La féline est seule, étrange… et la victime n’est pas encore assez entamée pour que l’on puisse penser que le reste de la troupe l’a abandonnée là. Nous resterons longtemps a observer la sieste de cette lionne, guettant une autre arrivée. Les conditions photographiques sont désastreuses. Elle est couchée à l’ombre d’un petit arbre tandis que le reste du plan est inondé de soleil. Elle se retourne de temps à autre, mais rien de plus. Un chacal passe, ce qui lui fait relever la tête. Bien qu’à moitié endormie, elle n’en reste pas moins sur ses gardes et n’est pas prête à s’en laisser compter.
104. Rooiputs , la lionne est sur ses gardes au passage du chacal.... Tour à tour, plusieurs espèces viendront tenter une approche du point d’eau pour s’y désaltérer. Mais la présence de cette lionne ; bien que semblant repue, en décourage plus d’un. Oryx, chacals , springboks , Bubales… tous hésiteront longuement avant de rebrousser chemin. Seul une paire bubale-chacal tentera le coup, dans une curieuse alliance, et avec succès.
105. Sauve qui peut ! Tout à coup un 4X4 venu du nord nous accoste. Il y a un groupe de lion à Melkvlei sur un kill , mâles , femelles, petits, etc… Nos yeux s’illuminent, on regarde l’heure…aïe, fort juste…
Deux minutes pour calculer les distances, le temps qu’il nous reste , le report de la dead line fixée…
Mais bon, des petits…On craque ! Direction le picnic spot de Melkvlei. On trace un peu (on déteste ça pourtant), et on prie pour qu’aucun animal ne veuille traverser dans un angle mort car même a 40km/h , ce serait une mauvaise idée. Après un temps qui nous a paru interminable, on arrive enfin sur les lieux. Mais un rien trop tard !!! Toute la petite famille est semble t il remontée dans les dunes… aaaarghhl. Enfin, il reste quand même le chef de la bande sur place. Il ronfle a côté de la carcasse d’un eland (décidément sale période pour eux). Il digère tranquillement, la panse tendu à craquer. Il relève un peu la tête de temps en temps. Puis se rendort.
106. Le bon , la brute , et le truand.. (Melkvlei) On fait quelques centaines de mètres dans les dunes, mais sans apercevoir le moindre plumeau. On revient régulièrement sur le spot pour voir l’évolution des débats… rien ne bouge. Finalement poussé par le soleil qui arrive sur lui, il se relève et fait deux mètres pour s’affaler a nouveau , a côté de son butin. L’aire de picnic n’est qu’a une centaine de mètre du kill, ca fait froid dans le dos. On a quelque part le sentiment d’avoir raté le coche, mais bon, ce sont quand même deux beaux sightings sur la matinée !
107. The Boss.... De plus, ca grouille de chacals dans le coin, tous attendent sans doute le départ de mâle pour gratouiller quelque pitance. Une grande trace rouge de sang, juste au bord de la piste nous en apprend plus sur l’endroit exact de la mise a mort. La scène a du être terrible, et veinards sont ceux qui étaient aux premières loges ; avant que la carcasse ne soit remontée à l’ombre d’un arbre.
108. Songeur... Vu l’heure il est vraiment temps de quitter les lieux. Il nous reste une cinquantaine de bornes jusqu'à 2 Rivieren. On ne verra rien sur le chemin du retour, ce qui nous fait bien dire qu’hormi l’heure peu propice, on voit beaucoup moins en roulant a 40km/h qu’a 20…De retour a la base , pas de chance , la boutique est dévastée ! Rien à manger! On se rabat sur deux boites de conserves de Spaghettis & meatballs…hum…chouette. En route, on s’arrête au stand des deux petites rencontrées à l’aller pour y déposer un sac de vêtements que l’on abandonne sur place.
Askham, encore un petit arrêt pour quelques dernières emplettes au Kalahari , et la photo souvenir avec le vieux San du coin. Typique et touristique à la fois ; mais savoureux .
109. Vendeur San , Askham Revoilà la longue route de bitume. Un stop picnic dans un endroit crasseux , pour y manger ces conserves infâmes.. beurk ! on se rattrapera ce soir. Upington. On prend la route de l’Ouest vers Keimoes. Les vignes sont fréquentes dans le paysages , mais roussies par l’hiver. Le soleil déjà tire sa révérence quand nous atteignons Kakamas , et la Vergelegen Guesthouse ; étape pour la nuit.
Cette propriété à l’écart du village possède un fabuleux restaurant qui, à lui seul , nous fait revenir lorsque nous sommes dans la région. Ce soir ne fera pas exception à la règle , et on se rattrape bien du picnic répugnant de ce midi.
En entrée : Carpaccio de Springbok à la ricotta, et aux coings, arrosé d’un filet de jus de citron. A se pâmer.
Ensuite , ce sera un cordon bleu aux figues et feta pour Miss Tembe et un filet pur aux tomates grillées , feta et figues pour moi. Un véritable délice ! Le dessert et la fin de notre bouteille de Shiraz Guardian Peak sonneront le rappel de la couette…
109. J'en ai encore l'eau à la bouche