Juin 2007 sur la terre des Bafanas.

[Tembe]

Du monde ou d'Europe, soit...
Toujours est-il que t'as toujours pas avancé 

Vite vite, j'ai encore envie de me replonger dans les détails de notre voyage!

[kgalagadiste]

J10 De Nkonkoni à Tembe 

Il est environ 6h45 lorsque nous sommes réveillés par un tapotement à la fenêtre de la salle de bain.  Il s’agit là du plus original wake up call qu’on ait jamais eu. Quelle surprise en découvrant le coupable : un bulbul occupé a donner des coups de becs dans la vitre.  Le genre de détail qui rend le réveil agréable et nous met de bonne humeur pour la journée.  Le soleil n’a pas encore franchi les montagnes entourant le Lake Jozini, et une brume épaisse s’élève doucement du plan d’eau, un spectacle féérique.  Notre petit déjeuner pris sr le deck en bois  sera constitué de toast et d’un reste de pâtes de la veille (interdit de rire !).  Ensuite, direction la douche extérieure.  Malgré la température frisquette du petit matin…on ne résiste pas à l’envie.
 La matinée est consacrée a l’exploration des lieux. Un hide a distance de marche nous permet d’observer des phacochères ainsi qu’une jolie ombrette, un martin pêcheur, et d’autres oiseaux.

44. Un résident du hide...



   On prend ensuite la voiture pour sillonner quelque peu les pistes étroites du domaine, jusqu’au lac en lui-même.  Pas de rencontres particulières mais une très jolie ballade. On n’aurait pas fait les malins ceci dit, si l’on avait croisé l’un des éléphants résidents. Vu l’étroitesse de la piste et les trous qui la parsèment, ca aurait été du sport…
L’heure avançant, il est temps de nous mettre en route pour Tembe Elephant Park.  Là où nous pensions ne mettre qu’une petite heure pour atteindre le parc, il nous en faudra deux bonnes finalement. La traversée du village de Jozini et son marché, un arrêt forcé par un troupeau bovin encombrant la chaussée, et en fin de parcours , les plus énormes potholes que j’aie jamais vu seront autant de péripéties folkloriques qui feront que l’on atteindra  notre destination à près de 13h30…

45. embouteillage...



   C’est l’estomac vide que nous sommes conduit du parking où on abandonne notre véhicule pour 24h , jusqu’au campement  a bord d’un 4x4. L’accueil est fantastique, au son des employés chantant en Tsonga. On prend possession de notre « tente » (très joliment décoré , avec terrasse en bois très agréable) et le ranger nous propose de nous conduire directement au hide  a quelques encablures du camp , car deux gros éléphants s’y trouvent actuellement.  A cette période, ils sont assez timorés et se cachent beaucoup (la température et le vent, encore une fois) et il faut donc saisir l’occase.

46. Notre "tente"



   Toujours le ventre criant famine , on a la chance d’assister au jeux aquatiques de trois beau spécimen mâles , et de quelques nyalas s’aventurant dans le tableau. L’endroit est magnifique, et la scène  délicieuse. 

47. Hide de Tembe



   Un bref retour au camp et a 15h , il est déjà temps d’embarquer pour le drive de fin de journée.
La première rencontre se fera avec un essaim de dung beetle assaillant une belle « proie ».L’auteur de la production ne tardera pas a sortir des fourré, et nous accompagnerons ses tribulations sonores et odorantes pour un petit bout de piste commun. Il y a pas mal d’écosystèmes différents dans le parc , les pistes sont sableuses et la végétation, dense. Cette période de l’année venteuse et fraiche ne facilite pas l’observation des animaux.  Outre l’éléphant nous croiserons tout de même la route de duikers , phacochères, buffles, nyalas, girafes. Les paysages valent  a eux seuls le coup d’œil . Ce parc est magnifique.

48. A l'attaaaaque !



  Apres un sundowner d’usage, nous rencontrerons encore une femelle Koudou ainsi que deux genettes.
Retour au camp à 18h30 pour le souper dans le boma ; il fait nuit noire depuis un bout de temps déjà.  Le venison steak , et les crêpes aux bananes sont succulentes. La soirée se terminera au coin du feu ; écoutant les histoires de Tom , le manager local.

49. Tom se charge d'alimenter la flamme



   Celui-ci nous explique notamment que le parc emploie la population du coin et contribue ainsi a la survie économique du peuple Tsonga. Il en est très fier.  Cela se ressent d’ailleurs dans l’accueil qui est réservé aux touristes. Il s’agit d’une réserve style « réserve privée », mais tout y est plus familial, très chaleureux, et où l’on ressent qu’il s’agit de personnes du coin  n’ayant pas le busines comme seul point de mire.  C’est donc avec un sentiment extrêmement positif que nous terminons de siroter notre Rooibos avant d’être reconduit a notre tente pour la nuit….

[gerenuk]

Belle suite de carnet même si elle s'est fait attendre un peu
Comme tu le soulignes le parc de Tembe est un parc méconnu mais vraiment intéressant. Les éléphants y ont généralement de très belles défenses. C'est vrai que le camp y est vraiment sympa : de très bons souvenirs aussi pour notre part

[SHABA]

Très agréable la lecture de ce carnet de voyage, en attente de la suite.......................

[Tembe]

J'adore vraiment le parc Tembe et son ambiance très "familiale". Le camp ne comporte que quelques tentes et nous nous retrouvons donc en petit comité et pouvons donc beacuoup discuter avec les autres visiteurs et le personnel qui est très ouvert et sympathique.
Il y a une petite boutique visitée par un grand bushbaby voleur de chips! La boutique est donc parsemée de vilains serpents... en plastique!
Il paraît que ça effraie les singes et les bushbabies... mouais, ça a peut-être fonctionné un jour, il y a très longtemps, mais de ce que j'en ai vu, ils ont tous bien compris que c'était du plastique!
Nous n'avions jamais vu de grands bushbabies, c'était donc un bonheur de le voir apparaître furtivement dans le dos de l'employée derrière le comptoir. Quels petits polissons ces primates!

[kgalagadiste]

J11 De Tembe à Cape Vidal

   Le wake up call du jour  intervient à 6 heures pétantes. Somme toute raisonnable, mais compte tenu de la saison, comme déjà expliqué, c’est tout à fait ce qu’il faut. Le temps est frisquet, mais dégagé.  Le morning drive démarre à 7h30, nous avons donc du temps devant nous pour prendre une douche et un « light » breakfast, comme ils disent.  On s’attendait à avoir du café et des "rusks", mais ce fut finalement bien plus complet que cela. Des toasts au beurre de cacahuète pour ceux qui, comme moi, n’adorent pas le « Bovril » (ou Marmite c’est pareil). , des céréales, de la salade de fruits frais, du yaourt, jus pressé… mmmh. 
Allez hop,  en route pour la sortie matinale qui durera jusqu’onze heures.  Mangoustes, rheedbuck, red duikers sont au programme ; ainsi qu’un Suni, la plus petite des  antilopes. Vraiment mini, et toute mignonne, mais très peureuse aussi.  Le tracker repérera bien quelques traces de black rhino et de lion, mais nous n’en verrons malheureusement pas d'avantage.  Après n’avoir vu qu’un éléphant lors du drive nocturne de la veille, on est tout contents d’apercevoir enfin un groupe, mais celui-ci est au loin, et semble hésiter sur la direction à prendre. La scène est néanmoins très belle à admirer.

50. Troupe d'éléphants à Tembe



   Notre patience sera finalement récompensée lorsque l’on retrouvera ce groupe après une petite demi-heure de recherche. Nous pourrons alors profiter de leurs jeux d’eau, et des pitreries de deux petits très en forme.  On passe un agréable moment en leur compagnie, le genre de moment dont on a envie qu’il s’étire des heures durant.   

51. Le temps de l'arrosage



  Mais l’heure tourne et il est temps de rentrer au campement pour le « vrai » petit dej… En plus des victuailles du petit matin, on nous sert des œufs, du bacon, des saucisses, tomates, champignons etc… il est vrai que ma montre indique déjà 11h30, ca fera office de lunch, c’est parfait.

52. Le temps des jeux



 Notre incursion dans le monde de Tembe touche déjà à sa fin,  et il ne nous reste plus guère le temps que de rempaqueter nos affaires et réaliser l’un ou l’autre achat à la petite boutique.  Le départ se fait, comme l’arrivée, avec le 4X4 du lodge sous les chants  des membres du staff venus saluer notre départ de leurs voix mélodieuses.  L’instant est très touchant, et un petit frisson nous envahit au moment  où notre convoi démarre. On se promet alors de revenir, quoiqu’il arrive,  dans cet endroit  où l’accueil dépasse tout ce qu’on a pu vivre jusqu’à présent. 

53. Chant d'aurevoir par le staff



   Retour à la vie réelle en sillonnant les routes du Kwazulu en direction de Ste Lucia. Les abords de chaussée sont toujours aussi peuplés et animés. C’est l’une des raisons pour lesquelles on aime tant la région je pense.  C’est très vivant, haut en couleur….Les kilomètres passent rapidement tant rien n’y est monotone.  Entre les paysages verdoyants, les vendeuses d’ananas au faciès peinturluré, les troupeaux de bovidés prenant possession de la route ; on vit un vrai moment d’Afrique au son des chansons du cru que diffusent les baffles de notre véhicule. Nous arrivons à Ste Lucia dans l’après–midi pour y faire quelques courses. Nous n’avons pas choisi d’y rester cette année.  Tout juste un détour par le Wimpy pour avaler la traditionnelle greek salad ; car finalement le petit déj’ ne nous a pas permis de tenir si longtemps que ca. 

54. Traditionelle vente d'ananas dans le Kwazulu



   La porte du parc de St Lucia wetlands  ferme à  18h, et le chemin à parcourir après celle-ci est relativement long, donc, on ne traine pas d’avantage en ville.  La première partie du parcours se fera avec une passagère supplémentaire. En effet, le garde à l’entrée nous demande si on peut déposer la jeune fille qui attend à la barrière, chez elle  à l’intérieure de la réserve.  Pas de problèmes, le temps de dégager quelque peu le siège arrière encombré de tout notre fourbi.  Ne jamais embraquer  d’inconnu en principe, mais bon, là, demandé si gentiment par un garde du parc...Comment refuser?  En plus, franchement, en voyant la dégaine toute débonnaire de notre brave passagère, pas d’inquiétude  à avoir. Tina embarque donc pour quelques km à bord.  Ce petit service rendu , on accélère quelque peu histoire de ne pas être trop en retard au camp… enfin , quand je dis , on accélère , cela ne veut jamais guère dire que faire du 25 au lieu du 15km/h et s’arrêter un peu moins longtemps devant nos rencontres.   Un rhino au loin, quelques zèbres, un beau bushbuck, et quelques koudous dont l’un a des cornes absolument somptueuses peuplent le parcours, avant la révérence du jour, sublime,  tirée par l’astre solaire. 

55. Les cornes majestueuses du Koudou , a la nuit tombante (Cape Vidal)



   Evidemment, nous sommes au camp  à 18h passées et , oh surprise il n’y a absolument plus âme officielle qui vive...et ce depuis 16h30 ...aïe, grand stress !  Heureusement ils doivent avoir l’habitude, et on trouve une enveloppe à notre nom scotchée près de la barrière d’entrée, avec les clés de notre chalet à l’intérieur. Ouf, on ne l’aurait pas tirée belle s’il avait fallu rebrousser chemin dans le noir…  On s’installe donc, la situation est superbe…; le logement un peu moins. Au charme de la construction tout en bois on doit malgré tout y opposer un aspect un  peu vieillot et pas très clean.  J’ai d’ailleurs crû que Miss Tembe allait faire une attaque quand elle a découvert dans la salle de bain le cafard le plus énorme que j’aie jamais vu de ma vie !  Bah, mis à part ca, pas de risque d’être trop dérangé par les insectes, si j’en crois la colonie de geckos qui monte la garde. Les observer attraper tout ce qui bouge dans la lumière fut un spectacle ahurissant !   On a donc pu prendre notre repas à notre aise, le tout accompagné d’un Shiraz Simonsig 2001 du plus bel acabit…avant de s’endormir comme des masses.

[zabinouk]

Et voilà c'est fait j'ai rattrapé mon retard , mais le carnet n'est pas fini apparemment pourtant y a plus de foot, Wimbledon est terminé alors.... Fana du tour de France ? J'espère que tu finiras avant le début des JO ?
De bien belles photos en tous les cas, et gros coup de coeur pour le lion dont le menton semble reposé sur sa patte.
Vivement la suite

[vinnylove]

C'est le monde à l'envers !
voilà que maintenant les Suisses disent aux Belges qu'ils ne vont pas assez vite   

Kgala belle production photographique 

[kgalagadiste]

 
J12 De Cape Vidal à Mtubatuba

   Lever royal  à 7h, ce matin. Quel luxe ! De toute manière, le soleil n’est heureusement pas encore debout, on est au début de l’hiver dans cet hémisphère. Si je dis « heureusement », c’est en raison du spectacle éblouissant qu’il nous offre ce matin là. Choisir Cape Vidal,  en majeur partie pour sa situation calme et exceptionnelle, sur l’océan Indien, n’a pas été un … coup dans l’eau.
 Quelques nuages ont le bon gout de parsemer le ciel pour donner encore plus de relief au grand show matinal.  Vraiment cette ballade sur la plage restera un beau moment de notre séjour. Les étendues sauvages battues par le vent, la lumière incroyable du soleil levant…quelle beauté, et quelle tranquillité. Seul un garde du Kwazulu Natal Parks Board passe de temps à autre au loin pour s’assurer que tout est calme.  Mais mis à part quelques petits crabes, rien d’autre que nos traces de pas sur le sable mouillé.

56. Lever de soleil sur Cape Vidal Plage

 


Après ce moment vivifiant, retour au chalet pour une bonne douche, avant de retraverser le parc dans le sens du retour…mais très a l’aise cette fois. Un petit détour par la réception pour rendre les clés, aucun soupçon de reproche ne nous y sera fait …tant mieux. On y apprend également que les chalets vont être remis a neuf ; très bonne nouvelle !  Car avec la situation exceptionnelle dont ils jouissent, si en plus ils deviennent confortables, ce sera parfait !

57. Chalet du camp de Cape Vidal



  On roule au pas, dans l’espoir de débusquer les Samango Monkeys, espèce protégée et rare. Nous en avions très furtivement aperçu un il y a deux ans, dans la pénombre ; mais il avait détalé aussitôt. Ils sont en effet assez timides. Après quelques kilomètres, des branches s’agitant  au son des cris perçants nous font toucher au but.  Mais c’est tellement dense que c’est encore loin d’être la garantie du succès.  Il nous faudra 5 bonnes  minutes et quelques retours en arrière avant de les localiser. Ils sont trois, assez agités. Ils jouent véritablement à cache-cache avec nous entre les branches.   Nous décidons de tenter notre chance plus loin… et coup de chance, un mâle est là, assis sur sa branche. Assez intrigué, il nous scrute à travers le feuillage. On passera un bon moment en sa compagnie, très heureux d’avoir pu observer cette espèce menacée,  dans d’assez bonnes conditions.

58. Samango Monkey , proximité de Cape Vidal



  Nous poursuivons ensuite notre route,  à  travers les paysages plus beaux les uns que les autres, qui nous mène tout d’abord au Ste Lucia Lake. Ses rives de sable blanc où trône un panneau nous mettant en garde contre les hippos & croc’s semblent bien paisibles.  On aperçoit tout au plus quelques hippos à moitié immergés au loin, mais prudence tout de même. On rejoint donc le véhicule après une très courte ballade sur le sable.  Direction Catalina Bay. Très bel endroit, ou un ponton de bois fait une avancée sur l’eau. Si j’étais peintre impressionniste…
Mission Rocks ensuite, qui se trouve du côté Océan de la langue de terre que constitue le St Lucia Greater Wetland Park. Le vent est très violent, comme d’habitude a cet endroit.   De retour a la voiture, nous avons l’occasion d’observer le ballet d’un souimanga passant de fleur en fleur. La scène m’émerveille toujours autant. 

59. Ca butine...(Mission rocks)



Une dernière ballade pédestre jusqu’au sommet d’une colline d’où l’on peut admirer un panorama sublime de la réserve, et déjà,  l’après midi touche a sa fin.

60. Un rheedbuck, dans les plaines pres de Mission rocks



On sort du parc à 16h30, direction Mtubatuba, où nous logeons cette nuit.  Le Marula Place, tenu par Pete et Eone, est devenu un passage obligé lorsque nous logeons aux alentours de Ste Lucia.  Au fil du temps, ils sont devenus quasiment des amis.  Nous ferons en tous cas toujours la boucle pour aller les saluer.  Anthony, le cuisinier Malawite prépare en plus un Cape Brandy Pudding de derrière les fagots !!!  On passera le début de soirée à discuter de la grève générale qui sévit en afsud à ce moment là, et particulièrement dans les écoles ; ou encore des problèmes  d’organisation de la future coupe du monde de foot.  Apres les palabres et un délicieux repas (oxtail), c’est le temps de l’Amarula et du karaoké. C’est donc bien épuisés qu’on rejoint notre chambre, ou comme toujours, un des chats de la maison nous suit. Ca nous rappellera le nôtre qui nous attend bien sagement en Belgique ; et la présence de ce petit compagnon de substitution nous fera passer une nuit qui n'en sera que meilleure.

61. Il n' y a pas que nous qui avons apprécié l'Amarula...

[Floflo]

Extra ton carnet... J'aime beaucoup le style simple! On s'y croirait 
Génial le Samango Monkey  je n'en avais jamais vu

[mondoro]

Beaucoup de plaisir à suivre ce périple, du texte "informatif sympa ", des photos variées : vie locale et faune (superbes la chauve souris, le koudou et la 59 butineuse... Et j'en passe) BRAVO !

[Laurent Renaud]

Ah, le lever de soleil. 56      
D'autant plus que depuis quelques jours, on ne le voit plus beaucoup.

Le texte aussi est simple et bien agréable.
bravo

[kgalagadiste]

J13 De Mtubatuba à Mpila

  A nouveau le rythme de sénateurs, avec lever a 7h… le temps de déjeuner et de nous rendre à Hluhluwe-Imfolozi où nous passerons la nuit.  On ne sera de toute manière pas dans les heures matinales les plus prolifiques; autant dès lors prendre son temps, la météo n’étant pas spécialement de la partie non plus.  Toujours pas de pluie, mais ce temps gris avec, surtout, toujours ce vent persistant.  Rien de bon pour l’observation…
  On traine un peu avant de prendre le petit dej’ à 8H. Anthony est aux fourneaux, et c’est au son des chants catholiques Malawites de la Zumbo’s Cathedral Choir que l’on avale le pantagruélique contenu de nos assiettes.  On prend le temps de papoter un peu avec ce gentil-timide employé de maison. Il nous montre les photos de la maison qu’il vient d’achever de faire construire au Malawi,  et dont il est extrêmement fier.  Drôle de vie que d’être séparé de son épouse qui travaille dans une autre maison, et de ses enfants que garde la grand-mère a des milliers de km de là.  On ne peut s’empêcher d’être heureux a la vue de son nouveau foyer, et de se dire que ce n’est que juste récompense pour tant de sacrifices. Mais aux dernières nouvelles, Anthony est toujours fidèle au poste. Tout juste prend il 8 semaines de congé pour retourner au pays, une fois l’an.
 
  On prend congé  et repart a bord de notre voiture fraîchement récurée par Jozef, en direction des pistes de Hluhluwe–Imfolozi.  Il est 10h30 lorsque l’on se présente  à la gate d’entrée de la réserve, et le vent n’est toujours pas retombé.  Apercevant quelques vautours, nous chercherons en vain une scène de kill dans les environs, mais sans aucun succès. 

62. Un zèbre (si, si...)



On roule donc jusqu’au Centenary Center que l’on atteint sur le coup de midi. On n’a rien vu d’intéressant jusqu’ici ; mais les paysages vallonnés sont toujours aussi beaux.  Le parc est vraiment différent de Kruger tant par sa faune que par ses écosystèmes.  Apres les toasted sandwiches d’usage, impossible de quitter les lieux sans traverser l’énorme craft market   situé a l’entrée…bin oui, pour le meilleur et pour le pire.

63. O-bli-gé !


  Une fois que Miss Tembe n’eut plus assez de bras pour porter d’avantage d’achats, en route….
Direction Mpila ou nous logerons cette nuit, comme a chaque fois que l’on vient dans ce parc.

64. Tiens ; ca s'écrit pas welCOWme?


  Evidemment, point de rondavel pour nous, mais une « tent » sur pilotis, totalement aménagée, et avec cuisine et sdb privatives.  Bien que n’étant nullement baroudeurs, on a toujours préféré ce genre de logement, il est vrai tout confort, mais plus proche de la nature.  En chemin nous ne verrons guère plus que quelques zèbres, koudous et impalas.  On fait donc le check-in et le plein a la station service du camp (les heures d’ouvertures de celle-ci  étant très restreintes) ; avant le dernier drive de la journée.

65. Notre tente sur pilotis , Mpila camp



 Il fait toujours aussi nuageux et venteux, et les animaux semblent se cacher.  Un arrêt au Mphapha hide, superbe endroit mais désespérément vide…à refaire sous le soleil.  Sur le chemin du retour, on verra quand même un rhino, manquerait plus que ca…Il y a deux ans, on en avait dénombré une cinquantaine en deux jours!    De Mars à octobre, les portes du camp se ferment à 18h...là ou l’horaire change presque chaque mois au Kruger. Et en Juin, je vous garantis que ca fait une sacrée différence ! Vers 16h30, le jour décline déjà, et à 17h15, c’est déjà le noir total. On passera donc la dernière demi-heure en « night-drive ». Un peu flippant quand même, quand on doit être au camp a l’heure et qu’on n’y voit plus rien ; ni les animaux tout au bord de la piste, ni les trous dans celle-ci.   On arrive bien sûr sans casse à notre tente pour la prépa du repas du soir (j’ai failli dire « soupe ».. mais euuuh, y a-t-il des français dans la salle… ?)

67. La rivière Black Imfolozi



  Pour ce faire, on sacrifiera le sac de riz qui a fait office de bean bag jusqu’ici, avec une bolo-minute. (Il faudra que l’on se rappelle à l’ occasion de la pauvreté du shop à Mpila).  Il faudra encore jouer les Mc Gyver au moment d’ouvrir le vin, car point de tire bouchon... grrr.  Une demi-heure a trituré le bouchon (même pas en liège !) avec un couteau de cuisine avant de parvenir à accéder au breuvage. Ca se mérite. Juste a temps pour accompagner le riz-bolo. Apparemment la mixture devait être pas mal, car  on a vite été encerclés par des grognements étranges…  un peu paniqués quand même quand on sait que le camp est « unfenced ». On a beau être sur pilotis, on se dit que ca ne pèserait pas bien lourd devant un chat ou une hyène.  Heureusement les intrus seront vite démasqués à la lampe de poche : deux Bushpigs !!!  Doublement contents de la nouvelle… car on aurait moins fait les malins avec une espèce plus dangereuse ; et de plus nous n’en avions jamais vus...donc cela nous comble d’autant plus.  Je réussirai quand même à me prendre une belle trouille lorsque m’étant un peu penché à la barrière de manière trop confiante, je vis le Bushpig littéralement sauter  vers moi. J’ai fait un sacré bond en arrière… ca m’apprendra.  C’est donc sur cette dernière émotion qu’on se couche, au son (lointain, je précise) du chant des hyènes….

[Mth]

Je ne me lasse jamais de lire les carnets de voyages.

"deux Bushpigs !!!" as tu des photos ? Il me semble qu'il n'y en a pas encore sur le forum.

Pour les bouchons, tu prends une corde ou un lacet, tu y fais un gros noeud. Ensuite tu enfonces le bouchon dans la bouteille, descends le noeud sous le bouchon et le remonte en tirant la corde. Testé promis juré sur 80 bouteilles lors d'une soirée repas.

Manu

[Gazelle]

Pour les bouchons, tu prends une corde ou un lacet, tu y fais un gros noeud. Ensuite tu enfonces le bouchon dans la bouteille, descends le noeud sous le bouchon et le remonte en tirant la corde. Testé promis juré sur 80 bouteilles lors d'une soirée repas.

Manu

Ca c'est pour que tout le monde t'emmène en voyage, hein Manu 

Le Lever de soleil sur Cape Vidal Plage est féérique 

Gazelle