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Auteur Fil de discussion: Kenya première, le retour  (Lu 57634 fois)
LeTigre
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Le seul VRAI Tigre d'Afrique


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« Répondre #15 le: 16 Mars 2008 à 16:56:26 »

 Donc Nairobi est toujours aussi pollué, Rebecca est toujours là (Elle a toujours "la boule à zéro"  Choqué ? ) et les routes sont toujours aussi pourries...

Petit rappel :

http://www.colorsofwildlife.net/forum/index.php/topic,2218.msg19448.html#msg19448

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Patrick.
Pour lire mes Carnetsdevacances  et voir mes Galeries photos cliquez dessus !
SHABA
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SHABA

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« Répondre #16 le: 16 Mars 2008 à 17:20:40 »

Clin d'oeil Hello,
Un vrai bonheur ce carnet de voyage...

J'adore la façon dont il est écrit, avec cette pointe d'humour présente un peu partout dans le texte.

Je retrouve mes premières impressions, et mes premières interrogations lors de mon premier voyage au Kenya il y a quelques années déjà.

J'attends la suite avec beaucoup d'impatience.

COWrdialement
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« Répondre #17 le: 16 Mars 2008 à 17:57:30 »

Merci pour ce nouveau carnet très intéressant. Il faudra vraiment que je retourne au Kenya...
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zabinouk
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« Répondre #18 le: 16 Mars 2008 à 18:21:32 »

 Grimaçant Grimaçant Oui LeTigre pas de changement Clin d'oeil
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« Répondre #19 le: 16 Mars 2008 à 21:48:52 »

Cool le carnet!
Et de fait...On a tellement parlé de la politique et des combats entre factions opposées, que l'aspect économique est passé totalement à l'arrière plan.

Le pire, c'est que les kenyans sont la cause du problème, mais aussi les victimes... Vraiment pas simple.

Ceci étant, j'attends la suite avec impatience, je suis curieux. Moi qui n'ai aucune expérience de l'Afrique...
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« Répondre #20 le: 16 Mars 2008 à 22:04:57 »

Une première journée bien remplie et un voyage qui s'annonce bien.
Quel bonheur de s'endormir au son des grenouilles et des hippos  Sourire
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Floflo
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« Répondre #21 le: 17 Mars 2008 à 16:42:31 »

Il commence bien ce carnet... J'adore le style!!! On s'y croirait
La suiiiiiiiiiiite  Sourire
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« Répondre #22 le: 17 Mars 2008 à 18:01:58 »

Mercredi 27 février : Olpidir camp-Masai Mara du côté de l’escarpement d’Oloololo

Quelle nuit !!!
Et oui tous ces nouveau bruits il faut bien s’y habituer, ce n’est pas tout les jours que l’on entend ronfler les hippos, ce n’est pas toutes les nuits non plus que l’on entend des cris déchirants, genre bagarre de chats qui dégénère, et que l’on se demande quel animal est à l’agonie.
Ce n’est pas non plus toutes les nuits, heureusement, que le matelas est un peu trop mince pour ma corpulence et qu’il faut que je cherche à caser la pointe de ma hanche entre deux lattes du sommier. C’est toutes les nuits que je dois me lever pour aller vidanger, mais pas toutes les nuits que je pars à l’aventure dans le noir, éclairée par ma frontale, à la recherche des WC en espérant ne pas rencontrer un hippo sur mon chemin, en général je trébuche plutôt sur un de mes chats, c’est quand  même moins gros. Et ce n’est pas toutes les nuits qu’en levant la tête je découvre une myriade d’étoiles cloutant un ciel de velours noir.
Ce matin vers 6h45 c’est les tourterelles qui jouent le rôle de réveil, avant tous les autres oiseaux.
Je me lève m’habille, une fine polaire n’est pas du luxe pour le moment que le camp est dans l’ombre et je me dirige vers la piscine à hippos, qui est bien calme pour le moment.



7h le soleil apparaît au dessus des arbres, parant la rivière de multiples reflets d’or. La masse sombre des hippos se découpe à contre jour, et tout de suite l’atmosphère gagne quelques degrés.





Les tout jeunes hippos commencent à chahuter à grand renfort de splashs.
Venant de l’amont le corps massif d’un hippo glisse silencieusement dans l’eau, je n’aperçois que  brièvement les naseaux et les oreilles, et soudain à côté de l’imposante masse, jaillit la petite tête du bébé qui vient prendre son air et replonge aussi tôt.

Assise sur mon tronc d’arbre, je me chauffe doucement aux premiers rayons de soleil, je ferme les yeux m’imprégnant de l’atmosphère sereine de ce moment, ouvrant grand mes oreilles aux bruits de la nature qui se réveille, essayant de capter par tous mes pores l’essence même de l’Afrique en ce premier matin doré.

Wilson interrompt ma rêverie en lançant un « good morning » sonore, “have you sleep well”, il vient me chercher pour le breakfast, que je vais prendre en compagnie de John et Joseph.
Omelette, toasts, saucisses, tomates,… c’est copieux !
Finalement il est passé 8h quand nous partons tous les trois en game drive pour la journée avec les lunches box préparées par Joseph.

Oui, je sais pour les puristes c’est tardif comme départ, effectivement au niveau lumière ce n’est déjà plus le top, mais quel bonheur de ne pas courir et de prendre mon temps pour me réveiller, de boire tranquillement mon thé en regardant  jouer les bébés hippos, de déjà éclater de rire à la vue de leurs acrobaties.
Et puis les rencontres en safari c’est tout un ensemble de données qui font qu’a un moment X on rencontre « l’animal », la « scène », 5 mn avant, 5mn après, la rencontre ne se fait pas. Et des rencontres fabuleuses j’en ferais tout au long de cette journée et je ne le sais pas encore.



Nous avons embarqué Wilson et 10mn plus tard nous le déposons à proximité de son village. Il va aller s’occuper de son bétail, l’emmener boire et paitre.
Nous nous gagnons Oloololo gate qui est situé à peu de distance de là.
En chemin nous croisons une famille de phacochères, et les troupeaux masaïs.
J’aperçois aussi un magnifique petit oiseau noir et blanc dont la longue queue souligne le vol ondulatoire en anglais c’est le Pin-tailled Whydah et en français ça doit être une veuve dominicaine mâle. Quand je vous disais que pour ce voyage je m’étais aussi passionnée pour les oiseaux.
La piste serpente au pied de la montagne sur ma droite (ouest) et sur ma gauche mon regard découvre l’infinie étendue verdoyante du Masaï Mara.
Que c’est beau.







Une fois la porte franchit, très nombreuses rencontres, cobes défassas, mâles, femelles et jeunes, impalas, damalisques.
Puis mon premier petit groupe d’éléphants, mais peu coopérant puisqu’ils s’obstinent à me tourner le dos et à s’éloigner.



Un groupe de girafes au loin occupé à boire dans un court d’eau caché par hautes herbes et…..


CHANCE, je n’en crois mes yeux, mon cœur bas à tout rompre, là si proche enfin visible sans l’aide des jumelles, un rhinocéros. Le seul des BIG FIVE que je n’ai pas encore approché.
C’est une femelle rhino noir, que je reconnais grâce à la forme de son museau (merci les cowpains de m’avoir appris la différence) et en plus comble de bonheur elle est suivit par son jeune. J’exulte, mais j’essaye de garder la tête froide pour prendre quelques photos.
Dans un premier temps elle part se cacher derrière des buissons et je ne vois donc par intermittence que le dos ou un bout de corne, puis elle fait demi-tour toujours suivit du jeune, les girafes, elles ne sont pas perturbées par son manège et continues à manger ou à s’abreuver.
« Give me five », que je dis à John et La femelle rhino en viendra à gagner une partie sans buisson et à nous couper la piste, je peux apercevoir les petits pique-bœufs qui s’accrochent à son dos malgré les secousses.
Puis suivit par le gros baby elle s’éloignera en trottinant se retournant à une ou deux reprises pour voir ce que l’on fait





« Give me five », que je dis à John et à Joseph en tendant la main. « I’ m happy, now I can go home! » Pas tout de suite me répond John en rigolant.
Si je ne me retenais pas, je danserais entre les sièges du mini bus, YOUUUUPPIIII !!!! Et ça fait à peine une heure que j’ai franchi la porte.

Les rencontres animalières se poursuivent  de plus en plus nombreuses, les si jolies petites Thomson avec leur flancs barrés de noir et leur petites queues toujours en mouvement qui balayent leur petits culs blanc. Les damalisques à la silhouette caractéristique l’avant plus haut que la croupe, quelques mâles sont perchés sur de petits monticules de terre et surveillent les alentours pendant que le reste du troupeau mange ou se repose.
Les cobes défassas à l’épaisse fourrure,  les jeunes sont plus clairs que les adultes, certains tètent leurs mères. Qu’ils sont beaux quand le soleil les éclaire par derrière, et forme comme un halo au tour de leur corps poilu.



Phacochères à genou sur les antérieurs, éléphants  broutant dans le lit de la Mara, entourés par quelques crabiers chevelus et hérons gardes bœufs, un jacana à poitrine dorée avance précautionneusement sur ses étranges pates.
Deux grues couronnées picorent dans les hautes herbes, un serpentaire me fuit obstinément.
La matinée passe insensiblement, le soleil est maintenant très haut dans le ciel, la lumière est dur pour les photos, mais les rencontres se poursuivent.
Enfin un4X4 avec des touristes à bord, c’est le premier véhicule que nous rencontrons, touristes pas sur d’ailleurs, le monsieur au volant à l’air de très bien connaître le coin quand il échange des renseignements avec John, car il à l’air de décrire précisément un  endroit ou il a vu des lions plus tôt et il à l’air de connaître l’endroit que John lui indique où nous avons vu le rhino.




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« Répondre #23 le: 17 Mars 2008 à 18:15:50 »

Nous nous quittons sur un salut rapide, je pense que John va partir à la recherche des lions, mais je le stop dans son élan quand nous passons à proximité d’un petit court d’eau.
Pour moi il y a plein de choses intéressantes à observer.
Des hérons garde-bœufs ou des crabiers chevelus, entre les deux mon cœur balance. Mais surtout deux magnifiques grues couronnées en train de se bécoter.
Bien que j’ais précisé dès le départ que tous les animaux m’intéressait y compris les oiseaux, je m’aperçois quand même rapidement que ce n’est pas la tasse de thé de John et qu’il va falloir que j’insiste.




Après 20 mn d’observation nous repartons à la recherche des lions.
A l’entrée du parc il est bien précisé que l’on doit rouler sur les pistes et aussi sur les traces dans l’herbe, mais que l’on ne doit pas rouler en dehors de ces traces, je pense que vous avez déjà compris que l’interprétation  de ces consignes et assez libre, il y a parfois des traces, vraiment très légères, moi je ne les aurais pas suivit, mais John y va franco.
Donc on quitte la piste principale et l’on s’aventure sur les « traces » dans l’herbe, on fait le tour de plusieurs buissons le regard rivé sur les ombres à la recherche des fauves.
Rien.

En fin quand je dis « rien », ce n’est pas de lion, parce que pour le reste y a quand même plein d’animaux, gazelles, antilopes, phacos, trois buffles mâles couchés dans un fossé, un pique-bœuf ornant la joue de l’un d’entre eux.



Plus loin dans un marigot une hyène prend le frais, trois calaos terrestres, se nourrissent dans les hautes herbes.
Pas facile à photographier, ils sont tout le temps en mouvement, d’une démarche assez saccadée, la tête plongeant sans arrêt vers le sol à la recherche de nourriture.
L’un d’entre eux retourne un morceau de bois plus ou moins vermoulus, et lui assène des coups de bec, un deuxième calao c’est approché et le regarde faire, le premier relève une fois de plus la tête avant de cogner et pendant ce temps le deuxième plonge la tête à son tour et ramasse ce qui semble être un gros vers et l’avale tout rond. Pas de chance pour celui qui à fait le boulot.

Je ne vous raconte pas les contorsions que j’effectue pour essayé de prendre, au mieux, des photos, à genoux entre les sièges, à moitié couchée sur les accoudoirs, assise, debout, la moitié du corps penché en dehors du véhicule par le toit.
Pas étonnant que j’ai rapporté quelques hématomes en souvenir.




Nous poursuivons sur la piste, maintenant à la recherche d’un hypothétique point d’ombre, pour le pique-nique, en plus il faut qu’il y ait de la visibilité pour voir arriver un éventuel danger.



OUAH OUAH OUAH !!!!!

Alors là c’est la cerise sur le gâteau, le top du top de cette incroyable matinée.
Sur le côté gauche de la piste à quelques mètres en partie cachée par les herbes apparaît une femelle guépard, toute fine. « Cheeta on the left » c’est mon cri.

John ralentit et quitte malgré tout la piste, pour se positionner au mieux, je ne suis pas très à l’aise avec cette manière de faire, mais je me laisse vite submerger par la scène qui se déroule devant moi.

En fait la femelle guépard n’est pas seule, elle est accompagnée de deux jeunes, vraiment jeune, peut être 4-5 mois, tout maigrichons, avec l‘espèce de crinière argentée qui orne leur cou. C’est la toute première fois que je vois des guépards si jeunes, je suis ravie.
Les cubs ont attaqué l’arrière train que leur mère vient de rapporter, ce ne doit pas faire très longtemps qu’ils se sont rejoint car elle est en train d’essayer de recouvrer son souffle, ses flancs se soulèvent très rapidement, encore.
Elle surveille nerveusement les alentours, à la recherche de prédateurs plus imposant qu’elle. Déjà un chacal à chabraque a pointé le bout de son museau et attend sa part du festin, mais ce n’est pas pour le moment.

La femelle guépard surveille toujours les alentours, elle a déplacé légèrement sa proie, un des petit en profitant pour essayer de l’attraper à son tour.
Ils ont déjà le museau tout barbouillé par le sang de leur victime, mais elle n’a pas encore mangé.
OUAHOUAHOUAH !!!!
Démarrage rapide de la femelle, le chacal c’est un peu trop approché à son gout. Elle revient au près des ses jeunes et tout en relevant fréquemment la tête commence à se nourrir.
John a bien lancé un appel radio, mais ce n’est pas avant 20-25 mn que je verrais arriver un autre mini bus blanc. Très respectueux le chauffeur fera attention de ne pas couper mon angle de prise de vue en venant se ranger près de nous. Oui je sais je bénéficie de conditions exceptionnelles.
Les petits, peut être déjà rassasiés et pas farouches, ont décidé de se mettre à l’ombre sous notre mini bus. Ca ne plait visiblement  pas à la mère qui tout en continuent de manger, lance un rappel à l’ordre, mi-grondement, mi-aboiement, tenant presque du roucoulement.
Un seul des garnements se rapprochera, l’autre restant apparemment étendu sous notre véhicule.
John démarrera le moteur juste pour le faire fuir.
La femelle c’est assise sur un monticule de terre et observe le paysage, l’un des petit la rejointe et c’est glissé sous elle, le deuxième les rejoints à son tour. Touchante scène de vie familiale, bien précaire surtout. Ces deux petits arriveront ils à survivre jusqu’à l’âge adulte ?
Après une bonne heure d’observation, nous laissons la place à un troisième mini bus qui approche, un vautour haut dans le ciel descend brusquement pour faire un repérage, un deuxième le suit puis un troisième.
Ils se sont posés à proximité, maintenant ils attendent leur tour.














Nous quittons la scène et repartons à la recherche d’un coin pour le pique-nique, c’est que maintenant je commence sérieusement à avoir les crocs, surtout que la décharge d’adrénaline est retombée.
Nous bifurquons soudainement sur une micro piste adjacente et nous dirigeons ver un acacia parasol solitaire.
John coupe le moteur, le silence se fait seulement interrompu par le battement d’ailes d’un oiseau qui s’éloigne.
Le regard ne rencontre aucune barrière, le Masaï Mara déroule son tapis vert, frissonnant dans une petite brise tiède. De loin en loin la plaine est ponctuée par un acacia. Très loin à l’est et à l’ouest je distingue l’ombre bleuté de quelques hauteurs. De gros cumulus blancs sont montés progressivement dans le ciel bleu, depuis la fin de matinée.

Que c’est beau.



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« Répondre #24 le: 17 Mars 2008 à 18:20:13 »

Ben dis donc... Ca valait le coup d'attendre ce voyage hein! Sacrée chance toutes ces rencontres
J'ai hâte de voir les photos des petits guépards  Sourire
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« Répondre #25 le: 17 Mars 2008 à 18:29:16 »

Laisse moi le temps d'insérer les photos au texte, je ne suis pas vraiment une as de la manip Clin d'oeil Je n'ai que Photofilre comme logiciel de correction Clin d'oeil
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« Répondre #26 le: 17 Mars 2008 à 18:37:13 »

Bien joué Zab les guépards  Yes  Yes
Et quelques jolies photos  Clin d'oeil
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« Répondre #27 le: 17 Mars 2008 à 19:02:20 »

Nous ne nous connaissons pas encore, mais je tiens une nouvelle fois à dire combien j'apprécie la lecture de ce carnet de voyage. Je n'ai pas encore eu le temps de fouiller tout le forum et je préfère pour l'instant, prendre connaissance du vôtre au fur et à mesure de son écriture.

On s'y croirait...

Beaucoup de visions différentes et de qualité en une seule journée.

Encore BRAVO et vivement la suite... Yes

Cordialement
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« Répondre #28 le: 17 Mars 2008 à 19:10:28 »

Toute cette beauté ne me fait pas oublier mon estomac qui gargouille et surtout nous n’oublions pas en descendant de la protection que nous accorde le bus, que nous sommes peut être entouré de prédateurs.
C’est donc avec tous les sens en éveillent, les yeux scrutant sans relâche le paysage alentour, que nous ouvrons nos lunches box.
La mienne contient un petit pack de jus de mangue, un sandwich de pain de mie à deux étages, un petit sachet de pommes chips, une belle cuisse de poulet grillée et une banane, aux extrémités coupées pour qu’il soit plus aisé pour moi de la peler.
Je me suis assise un moment par terre, mon regard affleurant le haut des herbes, deux tourterelles au roucoulement reconnaissable viennent se percher dans la ramure au dessus de nous, je savoure ma cuisse de poulet, moment idyllique, quant subitement quelque chose me tombe dessus.

Non mais vous n’allez pas me croire, la vaste plaine du Mara, un arbre sous lequel on pique-nique,  rien autour… et un de ses fichus oiseaux en profites pour me faire dessus.
Non mais je rêve, pourquoi moi ? A côté il y a John, il y a Joseph, tous les deux écraser de rire devant mon indignation (faut dire que j’en rajoute).
John me dira pour me consoler que c’est pour me souhaiter la bienvenue en Afrique et pour me porter chance. Mmmoui, si on veut.

Chacun notre tour on s’isole de l’autre côté du bus, à l’abri des regards indiscrets, et je rigole toute seule, en pensant que si je devais fuir maintenant que j’ai le pantalon enroulé autour des cheville…..

Et c’est repartit.
On gagne les rives de la rivière Mara, apparemment un endroit où passe la célèbre migration des gnous. C’est drôle je m’imaginais que cela avait lieu bien plus au sud près de la Tanzanie. Mais c’est vrai qu’ici les berges sont bien marquées d’empruntes de sabots et que les rives sont escarpées.
Pas de gnous par milliers, pas de zèbres non plus, quelques hippos au frais dans l’eau et quelques crocos à peine visible.



Toujours des groupes plus ou moins important de gazelles, impalas, damalisques.
Un hippo et hors de l’eau, il fuit en courant relativement vite en nous entendant arriver, il est blessé a un postérieur.



On retrouve une piste ou l’on est déjà passé, je reconnais l’endroit ou les grues couronnées se bécotaient ce matin, elles sont toujours là d’ailleurs mais un peu plus loin.
Et puis la piste dans ce coin est en train d’être « refaite » et l’on croise d’ailleurs le tracteur et les ouvriers qui travaillent là.

Notre piste croise un groupe d’éléphants, une vingtaine environ et nous l’observons un moment, il y a un tout jeune, probablement moins de trois mois, qui essaye d’impressionner un  héron garde bœufs






En bordure de piste, perché sur une branche basse un rollier à longs brins m’offre ses magnifiques couleurs, enfin à la portée de mon objectif.


Un endroit un peu marécageux, probablement traversé par plusieurs petits bras de rivière, attire, antilopes, phacos et babouins. Certains rechignent d’ailleurs à se mouiller les pattes et sautent.






Plus loin encore, une large accumulation d’eau c’est produite sur la piste, un cobe défassa est venue boire, un vanneau du Sénégal observe autour de lui au bord de se marigot improvisé.
Et un phacochère solitaire est vautré dans la boue sans se préoccupé le moins du monde de l’ombrette qui nettoie ses plumes à quelques pas de lui.



Pendant ce temps à l’ouest au dessus de l’escarpement d’Oloololo, le ciel est devenus progressivement noir, les cumulus ont bien envahi le ciel bleu et se font menaçant.

Quelques minutes de plus s’écoulent et nous découvrons mon 4ième BIG FIVE de la journée.
Un jeune lion à la crinière quasi inexistante, le temps que nous approchions, il a rejoint ses compagnons vautrés dans les hautes herbes, il n’y a pas d’autre mot pour décrire la scène, à l’ombre d’un buisson.
Six rois de la savane, un seul porte vraiment une crinière digne de se nom.
Plutôt six rois fainéants, dans un de leur exploit coutumier, la sieste.
Et croyez vous qu’ils daignent réagir à notre approche ? Que nenni. Roi fainéant je suis, roi fainéant je reste.  A peine le frémissement d’une paupière qui dévoile une pupille d’or, un retournement sur le dos qui dévoile les parties intimes de ces messieurs, un bâillement, une patte mollement repliée sur la cage thoracique.
On est venu, on pas vu grand-chose et on est repartit sur la pointe des pneus sans les avoir perturbés le moins du monde.









De nouveau sur la piste principale en direction de la sortie je fais arrêter John pour quelques clichés, il ne comprend pas pourquoi, vu qu’il n’y a pas d’animaux, mais je trouve la lumière filtrant a travers les nuages de toute beauté.
Pur bonheur visuel, herbes de différents verts, nuages et ciel gris plomb, spots de lumière ici et là, quelques acacias qui élancent leur silhouette solitaire vers le ciel, piste ocre rouge. Ca mérite bien une photo.
 De lui même un peu plus loin il s’arrête pour me montrer deux outardes à ventre noir.
Nous recroisons le 4X4 croisé ce matin, et échangeons le résultat de cette journée alors que quelques gouttes commencent à tomber.
Encore quelques minutes et c’est le déluge, on ferme rapidement le toit du minibus.
Au loin la plaine fume et j’aperçois un important troupeau de buffle à moitié dissimulé par le rideau de pluie.
On approche de la gate, on la franchie, il ne pleut lus la piste chaotique est sèche.

Villages masaïs, troupeaux qui rentre dans leurs enclos. Wilson nous adresse un salut tout en poussant quelques vaches.
Retour à Olpidir camp.
On me fait chauffer de l’eau pour que je prenne ma douche, qui maintenant bien venue après cette longue journée.
Ici il n’a pas plus, mais un petit vent frais souffle, donc je ne m’attarderais pas sous la douche.

Les hippos sont toujours là, les jeunes continues leurs galipettes.
Et moi en attendant le souper, je décharge les 500 et quelques photos prisent aujourd’hui sur ma X-drive, si je continue à plus de 500photos par jour, oulalala !

Wilson est venu à pied au camp, avec un sac d’artisanat masaï, je l’écoute, discute avec lui, mais je n’ai vraiment envie de rien, ni porte-clefs, ni bracelets de perles, ni colliers de mariage. De plus moi le marchandage, c’est vraiment pas mon truc, alors quand il me demande dix fois le prix d’une can de coca pour un porte-clefs dont je n’ai pas envie mais que j’aurais acheté pour lui faire plaisir, je laisse tomber.
Dans mes affaires il me reste du chocolat, un peu fondu, mais bon c’est du choc suisse, ça tient la route, donc je lui en propose.
Il n’en a jamais mangé avant donc il est très suspicieux, septique, il a gouté pour me faire plaisir, mais je vois bien qu’il n’est pas convaincu par le gout.
Je partage mes plus belles images avec John et Joseph lors du souper et cela les enchante de revoir le rhino, le saut de babouin et les guépards.
Il est seulement 20h  quand je rejoins ma tente, mais quelle magnifique journée.
Je fini de mettre mon carnet à jour, lit un peu, puis dodo.



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« Répondre #29 le: 17 Mars 2008 à 19:13:21 »

Merci à vous pour vos compliments, ça me soutient à continuer, car si j'ai pris beaucoup de notes au cours du voyage, il y a quantité de détails qui me reviennent au fur et à mesure et que je ne résiste pas à inclure.

Journalisée

"La vie de safari a quelque chose qui vous fait oublier tous les chagrins de la vie et vous donne 24h sur 24, l'impression de boire du champagne.
On est pénétré de la reconnaissance la plus profonde pour le fait de vivre"
 K. Blixen
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